Big Order: Feather's Rebellion

Chapitre 1 : La Fin x Moi!

7080 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:09

Point de vue provisoire: Chikai Akuma.

" xKami

28/02, 23:13

Bon, je vais pas tarder à devoir me coucher... 

xGu

28/02, 23:13

Déjà? M'enfin, c'est pas grave... On se reparle demain? 

xKami

28/02, 23:14Bah oui. On se voit demain. ♥ 

xGu

28/02, 23:14 

Pour la première fois, depuis le temps qu'on attends ça. ♥

xKami

28/02, 23:14

Pour ça qu'il faut qu'on se couche, toi comme moi. Alors vas te coucher! Sinon je t'y forcerai demain. C: 

xGu

28/02, 23:15

Bon, si t'insistes. Vivement demain, moi j'dis. Aller, bonne nuit! 

xKami

28/02, 23:15

Le bon réflexe CC: Bonne nuit, je t'aime.

♥ xGu2

8/02, 23:17

Oui, bonne nuit. Je t'aime, moi aussi. ♥ A demain. C: " 

 

Eh oui. J'ai pas de vie sociale, ma petite amie, je lui parle par Internet. Je l'ai connue par Internet, et je ne l'ai jamais vue pour de vrai. Enfin, jusqu'à demain. J'appréhende, mais ce n'est pas grave, au fond. Je m'en réjouit. Elle s'appelle Aishita, ça doit bien faire trois ans que je l'ai connue.

 Quant à moi... C'est Chikai. Je suis fils unique dans ma définition, mais il paraît que j'ai eu une sœur. J'ignore son nom... Ma mère l'aurait vendue comme "esclave" alors qu'elle était enceinte de moi. Quand mon père l'a appris, il est rentré en dépression jusqu'à ma naissance, c'est à dire pendant quelques mois. Il n'aurai pas réagi sur le coup... Mais à ma naissance, en me voyant, il aurait décidé de surmonter son choc, et de jeter ma mère à la police. Depuis, elle est en prison. Papa n'a jamais retrouvée ma sœur. Qui était-elle? J'en serait jamais rien.

 J'ai 14 ans depuis l'année dernière... Avec Aishita, on a prévu de vivre ensemble. On a pas l'âge, tous les deux, mais mon père m'a dit que je pourrait faire ce que je voudrais, quand j'aurai quatre ans de plus... 

« Chikai! Viens voir à la télé! C'est... Horrible! »

 Papa criait. Putain, je suis si fatigué. Je vais le voir, et me coucher. J'attends que ça, "dormir". Je me demande ce qu'il veut, encore... 

« Putain magne! criait-il, tu rates un truc! - J'espère que tu me fais venir pour quelque chose... râlais-je, en descendant. - C'est... C'est la fin! »

"En Direct des États-Unis", qui était écrit. Il y avait des explosions, encore et encore. New-York, la Statue de la Liberté était réduite à néant. La fin du monde? Maintenant? J'ai du mal à y croire, c'est tellement soudain. Rapidement, en changeant de chaînes, je fut sur le cul de voir qu'il ne restait rien de la Tour Eiffel, de la Tour de Pise, de Big Ben, du Palais de Moscou...

 Un énorme bruit. J'ai tourné la tête... Direction de la fenêtre, qui donnait sur la route, et la ville. Les maisons étaient réduites, doucement, à néant. Sous des espèces d'implosions. Lorsque Papa vit ça, il attrapa mon bras, et me fit sortir. Mais rapidement, alors qu'en courant je passais devant lui, je le senti beaucoup plus léger.

 J'ai à nouveau tourné la tête, avant de voir qu'il n'y avais plus de maison... Et encore pire, plus de papa. Juste son bras que je tenais. 

Sous cette vision d'horreur, j'ai lâché le bras, et hurlé. J'ai couru. Loin, loin de ma maison. Je savais foutrement pas où j'allais.En courant, j'ai même vue une fille avec probablement la quinzaine en train de pleurer sur des débris de voiture, qui n'arrêtait pas d'appeler sa mère. Miraculeusement, j'échappais de peu aux implosions. Partout où j'allais, je voyais des cadavres, des gens qui mourraient, des enfants ou des parents en pleurs... Je croyais que mon cœur n'allait pas suivre, à ce rythme.

 J'ai revue ma vie défiler. C'est allé si vite... Je repense aux gens que j'ai connus. Sont-ils tous morts? Ou se sont-ils échappés? J'ai jamais eu aussi peur. Je prie pour que Aishita s'en sorte... 

Mon téléphone portable a vibré. Sous le réflexe, et tout en courant, je l'ai sorti, et j'ai regardé, tout en faisant le plus méticuleusement possible gaffe à la route, aux implosions.

 " Aishita, aujourd'hui à 23:32: Je suppose que tu as vues les info, mais c'est la merde. Où je suis, il n'y encore rien eu, mais j'ai peur pour toi... Si l'un de nous doit mourir ce soir, sache que je ne pourrai jamais t'oublier. Que je t'aimerai toujours. Si j'avais un souhait, ce serait de pouvoir te voir... Pardonne-moi si je ne m'en sors pas vivante. Je ne pourrai pas te répondre, non seulement j'ai plus de batterie, mais tout aussi plus de crédit... Promets-moi qu'on se verra, Chikai."

 Si moi, j'ai eu le droit à ce désastre... Nul doute que elle va y avoir droit aussi, non? Le monde semble s'écrouler... Si seulement j'aurai pu voir Aishita avant tout ça. Je suis perdu. Je suis à bout. Si... Si j'avais ne serait-ce qu'un vœu, qu'un souhait, ce serait de rejoindre Aishita au plus vite.

« Tu m'entends le monde?! criais-je d'un ton au bord de l'hystérie, accorde-moi un souhait, laisse-moi rejoindre Aishita! Maintenant! »

 

J'en devenais fou. J'en venais à crier ma dernière pensée. J'allais mourir, sans voir Aishita, la laissant seule.

« Tu es sûr de ce que tu veux? »

J'ai entendue une voix. A qui appartient-elle? Partout où je regarde, à droite, à gauche, derrière ou devant, je ne vois que le monde se détruire, lui et l'humanité.

« Au dessus toi, idiot. - Qu'est-ce?! ... ai je dit, en levant ma tête.- Surpris de me voir? Je suis Daisy.- Qui ça? »

Cette personne avait les cheveux gris, et longs. Les yeux bleus, avec... Une étoile rose à quatre branches dans chaque pupille?! Qui plus est, elle lévite, en l'air? En plus, depuis qu'elle est au dessus de moi, aucune implosion ne semble m'atteindre. Elle ricanait alors qu'elle lisait ma peur sur mon visage. Une femme qui a l'air d'avoir la vingtaine, mais pourtant un visage tellement enfantin.

 « Je suis là pour exaucer ton vœu, m'expliqua-t-elle, et faire de toi ce que j'appelle un "Order".

 - Mais de quoi tu parles?! lui gueulais-je, lâche-moi! 

- "Laisse-moi rejoindre Aishita", ricane Daisy, ce n'est pas ton souhait? Je peux l'exaucer! »

Cette phrase m'as ralenti. J'ai eu du mal à croire ce qu'on me disait, mais cette nana lévitait au dessus de ma tête, et le monde se détruit. Je devrais même pas être choqué. 

« C'est... C'est vrai? bégayais-je, hésitant. - Mais oui, ferme juste les yeux mon petit. »

Sur son conseil, je ferma les yeux. Putain, mon seul souhait est de rejoindre Aishita qui se trouve à l'autre bout du Japon, et il va se faire exaucer. Bien sûr, par doute, je continuais à courir.

 « Tu peux les rouvrir, Chikai ♪ chantonna Daisy. » 

Rien n'avait changé. J'était toujours dans la même rue, et je courrais encore. J'avais juste rouvert les yeux. 

« Tu devrais me remercier, tu sais.

 - Te remercier de croire en un faux espoir?! criais-je, au bord des pleurs, j'commençais à te faire confiance! Tu t'es foutue de ma gueule! 

- J'ai "exaucé" ton souhait, me corrigea Daisy, certes, mais je l'ai exaucé dans ma définition de ce mot. Tout ce que tu as à faire, c'est d'ouvrir ta main gauche, et de dire ce que tu es: un "Order". 

- Genre... "Je suis un Order"? lui dis-je, en ouvrant la main gauche. 

Tu n'es pas très futé... soupira-t-elle, dis juste "Order". Tu comprendras mieux, mon petit! ♪ »

Après ça, Daisy disparue. Je me retrouva seul, et les implosions recommencèrent à être plus fortes, alors que je m'épuisais de plus en plus. J'évite de peu les implosions, à nouveau. Dans un élan, avec un sentiment d'espoir mélangé à du désespoir, j'ai levé la paume de ma main gauche devant moi, avant de crier « Order! ». La paume de ma main gauche s'est soudainement mise à briller, d'une vive teinte jaune. De derrière moi à devant moi, des clous rattachés à des cordes se sont élancés, avant de se planter et d'ouvrir le décor. Oui, ouvrir le décor. Une espèce de déchirement s'était formé devant mes yeux. J'ai continué à courir, puis, résigné à tenter ma chance et faire confiance à cette inconnue qui prétendait m'exaucer.

J'ai passé la porte en sautant à l'intérieur. Je suis tombé, me rattrapant de mes deux pieds, dans un endroit qui m'est totalement inconnu.

« Gih... Gih... »

Derrière moi, il y avait une espèce de... Monstre. Il semblait me suivre partout où j'allais. Je peut voir un de ces deux yeux, l'autre est caché par un bandeau. Sa bouche était édentée de dents bien pointue, et son corps se mouvait dans le sol, on ne voyait que jusqu'au haut de son ventre. Il tenait dans ses "mains", ou griffes, des espèces de clous, les mêmes qui avaient ouvert le décor peu avant. De plus, son corps est noir sombre, à l'exception de ses dents et de son bandeau, qui sont blancs, et de l'unique œil qui est jaune et rouge. 

J'ai regardé tout autour de moi. Je ne reconnaissais pas cet endroit. Devant moi, il y avait une maison détruite. Plusieurs personnes agonisais sur les débris... J'avais du mal à supporter cette vision d'horreur.

 « Tu vois? Ton souhait a été exaucé. 

- ! Daisy?! m'exclamais-je.

- Tu ne vas pas voir Aishita? C'est ce que tu souhaitais...  soupira Daisy.

- ... Tu rigoles, pas vrai?... bégayais-je, j'ai eu son message tout à l'heure... Tout allait bien... Il n'y a pas pu avoir d'implosions ici, hein?... 

- Elle est ici. »

Daisy me montra quelque chose du doigt, en se tenant en position fœtale, au dessus de moi. Elle montrait un bras, qui sortait des briques, et qui raclait le sol. Un doigt passait sur la terre. J'ai couru en direction de cette main. C'était écrit "誓い" (Chikai). J'ai compris... Mon sang ne fit qu'un tour, j'ai soulevé les briques, du mieux que j'ai pu, pour dégager Aishita. En soulevant une brique, j'ai crié désespérément «Order!», avant que les clous de tout à l'heure ne viennent soulever les briques, deux par deux. Rapidement, je vis Aishita... Il lui manquait une jambe. J'en pouvais plus, j'étais à bout. Je la sortie des débris, m'excusant auprès des membres de sa famille de ne pas pouvoir les sauver. Elle ouvrit doucement un œil. Une larme vint caresser mon visage. C'était la même brune que j'avais vue en photographies, et en web-caméra. Cette jolie brune aux yeux bruns, et au petit nez. Les cheveux longs. Si seulement je ne l'avais pas vue en face à face pour la première fois dans cette situation...

 

« Tu... es à l'heure, Chikai... haletait Aishita. 

- Il est 00:12, me fit remarquer Daisy. 

- Oui... On est... Demain... 

- Aishita, économises tes paroles... On doit te sauver... 

- Tu peux me voir? ricana Daisy. Seuls les humains prédisposés au statut d'Order peuvent me voir. Tu peux devenir un Order, au fonction de ton souhait, tu sais.

- Aishita, choisis un vœu! Celui de survivre! Tu pourras vivre! 

- J'ai déjà... Ce que je voulais... suffoqua Aishita, je te voulais... 

- Dé... Déconne pas! Je t'aime, je veux pas que tu meurs! criais-je, en pleurant. 

- J'ai perdu... Ce que j'avais... Ma famille, et... J'ai failli te perdre toi... Et puis... J'ai perdu trop de sang... »

Je la serrais d'avantage contre moi. J'avais mal au cœur. Daisy, elle, restait silencieuse. Je leva la tête, et m'adressa à cette fille. 

« Daisy, lui dis-je, ignore ses paroles, e-e-elle agonise, donc elle doit délirer... Exauce son... »

Je senti une main caresser mon visage. Ce contact stoppa mes paroles, et je pleura d'avantage, en regardant Aishita. Elle avait à présent les deux yeux ouverts, elle souriait tristement, les larmes aux yeux. Je pris son autre main, et repris mes paroles, avant de défaillir.

« Daisy, pitié... sanglotais-je. 

- Chikai... Ne... M'oublie pas, hein?... Je... J-Je t'aime... haletait Aishita.

 - ... Daisy restait calme, se taisait. 

- DAISYYY!!! P-Par pitié... Exauce-la... pleurais-je, à chaudes larmes. 

- Arrête, Chikai, me soupira Daisy, elle est déjà... »

Je tournis les yeux vers celle que je tenais dans mes bras. Elle souriait, toujours, mais moins tristement. Mais ces yeux étaient fermés. Elle ne serrait déjà plus ma main dans la sienne. Elle ne disait plus rien. Seul le bruit des implosions au loin se faisaient entendre. 

« ... A... A-Aishita... Dis moi que tu dors... C-c'est une blague, hein? 

- Chikai, laisse-la. C'est fini, m'ordonna Daisy. 

- C'est ta faute! criais-je. 

- Je n'ai fait qu'exaucer ton souhait. Le souhait d'Aishita n'était en rien celui que tu lui voulais. Son souhait était de te voir. Je l'ai exaucé quand je t'ai vu. 

- Mais... Pourquoi, nous?! pleurais-je. 

- Ton pouvoir est trop marrant pour être laissé de côté! Je n'aurai en rien au monde manqué une occasion pareille. ♪ "Dimension Dominator, le Maître aux Fissures" ♫ 

- ... 

- Ou... continua Daisy dans son amusement, le pouvoir de passer d'une dimension à l'autre, comme si tu te téléportais, en gros. En plus de ça, tu peux déplacer jusqu'à trois objets dans un rayon de 5 mètres autour de toi... Amusant, vraiment. ♪

- ... 

- Chi. Ka. I. ♫ »

J'étais éprouvé. Vraiment, à bout. J'en pouvais plus. Mon cœur n'allait pas suivre. Seules les larmes n'arrêtaient pas de couler sur Aishita, qui, morte, continuer à sourire d'une grimace heureuse.

« Je compte sur toi pour survivre le plus longtemps possible, Chikai. me fit remarquer Daisy.

- P-P-Pourquoi tu me dis ça?! sanglotais-je. 

- Tu comprendras vite. Un monde où les vœux sont exaucés? C'est une hérésie, quoi qu'il arrive, les Order se battront entre eux. Et d'ailleurs, partout, d'autres Order vont apparaître, ricanais la fille,si tu es un Order, tu ne peux t'en prendre qu'à toi seul, à toi même»

Ce soir là, le ciel était rouge, comme le sang.

Point de Vue Provisoire: Sophia Inori. 

« Qu'est-ce qu'on a, là, Dôshi? demandais-je. 

- Littérature, je crois... »  

Je suis une jeune collégienne, de 15 ans maintenant. J'ai redoublé une ou deux fois, je sais plus trop... J'avais des notes qui posaient problème, et mes parents qui sont de grands astrologues m'ont forcé à redoubler. Mais je ne leur en veut pas, loin de là, ils font ça pour mon bien. J'aime mes parents. J'aime ma vie telle qu'elle est:  simple et désintéressée.  Je suis généralement seule avec mon amie, qui elle aussi a redoublé. Une amie du nom de Dôshi, avec qui je suis amie depuis au moins les cours élémentaires. Ma seule et meilleure amie, quoi.  

Alors que je devais aller en cours, mon téléphone portable a sonné. Si je devais qualifier cet appel, je dirait que c'est avec lui que la routine s'est brisée. Celui qui a changé ma vie. Celui qui marqua un nouveau départ.  

« Sophia? me dit la voix au téléphone. 

- Maman? 

- Tu peux rentrer? J'ai appelé ton établissement, tu as une autorisation pour rentrer. Juste, ne perds pas de temps. Ton père t'expliquera quand tu seras rentrée, d'accord?

- Euh... Oui. C'est urgent? 

- D'une certaine façon... Dépêche-toi, c'est tout, m'ordonna ma mère. »

Sur la demande faite par ma mère, je quitta le lycée sous le nez et l'envie de mes camarades de classe, qui râlaient. De vrais gamins, eux. Je me suis empressée de quitter le collège, et de prendre la rue vers chez moi. Étrangement à d'habitude, les rues étaient presque vides, juste quelques personnes qui circulaient, et quelques voitures qui passaient. J'avais l'impression que quelque chose s'était passé.  Arrivée chez moi environ une dizaine de minutes après avoir quitté le collège, j'ai directement accouru vers ma mère. Que voulait-elle, pour vouloir me faire quitter les cours si tôt? Directement, je l'interrogea.  

« Maman! m'exclamais-je, où est papa? Il s'est passé un truc? 

- Papa est parti à l'observatoire, avec ses collègues. Il m'a dit que je devais rester à la maison, te faire rentrer plus tôt et veiller à ne surtout pas nous sortir après. 

- Et pourquoi ça? je lui demandait. 

- Je ne sais pas encore... réfléchissait maman, je pense que je devrait l'appeler. Peut être voudra-t-il nous le dire, puisque tu es arrivée. »

 Ma mère attrapa son téléphone portable, et chercha mon père dans le répertoire. Une fois trouvé, elle n'hésita pas, et lança l'appel, tout en mettant le haut parleur pour que je puisse entendre et participer à la conversation. Après quelques sonneries, il nous répondit.  

« Chérie, Sophia est avec toi? lui demanda mon père, d'un ton affolé. 

- Je suis là! Pourquoi tu m'as fait rentrer plus tôt? lui demandais-je. 

- Explique-nous, ordonna ma mère, tu sais que je n'aime pas rester dans le flou! 

- En quelques mots: c'est la fin du monde, ça a fini par arriver! 

- P-P-Pardon? Mais comment tu as pu observer ça, vous travaillez en observatoire! l'interrogea Maman. 

- Ce serai trop long à expliquer, mais disons que rien n'arrivera au même moment au Japon. Certaines zones seront détruites ce soir, comme le sud, d'autre arriveront en milieu de nuit demain, comme le nord,... Vous devez vous enfuir! Le meilleur moyen de se sauver, serait selon un plus haut placé de notre observatoire, de passer d'abord par le nord, puis de revenir au centre quelques heures avant demain. Vous devriez éviter une partie des implosions, mais il sera de votre devoir d'en éviter quelques unes... Nous ne sommes pas à l'abri d'imprévus, qui plus est. Les premières implosions devraient arriver dans une petite heure, vous devez fuir dès maintenant. En Inde, à Bombay, et En Chine à Pékin, les villes sont déjà ravagées. Ne perdez plus la moindre se- » 

Ce discours me laissait choquée. C'était la fin du monde? Maintenant? Et surtout, le plus terrifiant... La discussion avait coupée nette. Papa avait raccroché pour ne plus nous faire perdre du temps? Ou était-il en retard sur les précisions, et que finalement, le Centre du Japon allait être ravagé plus tôt? Ma mère pris les clés de la voiture, sorti en trombe, me forçant à la suivre. Nous montâmes dans la voiture, et avant même le temps de dire ouf, elle démarra et sorti de la rue. Je tourna la tête en arrière, regardant la rue dont nous étions sorties... Une implosion ravageait déjà notre rue. Elle était si puissante, que je senti le sol faire trembler la voiture. Ma mère se mis à geindre, alors que moi je comprenait tout juste l'état actuel de la situation: Papa était déjà mort, et maman et moi fuyions la mort.  

Ma mère n'arrêtait pas de geindre, de se plaindre. Quant à moi... Je ne voulais pas y croire, c'était bien trop gros. Et pourtant, là où j'étais encore il n'y pas si longtemps, c'était détruit, très peu de personnes avaient dû être épargnées. 

« On... O-On va aller d'abord au Nord du Japon, puis vers 20:30, nous reviendront au Centre... Il est pour le moment 14:30... Ça nous laisse tout juste le temps d'arriver dans le Nord, pour repartir ensuite. Tu t'accroches, Sophia? me demanda ma mère.

- J-J'ai pas trop le choix... » 

Je retenais mes larmes du mieux que je pouvait, je ne souhaitais pas faire pleurer et souffrir ma mère plus que ça. 

À cause de quelques détours pour éviter les ruines de certaines villes ou les implosions, nous sommes finalement arrivés au Nord à 23:10... Heureusement pour nous, rien n'avais encore pété, là-bas. Et malheureusement pour nous, la voiture qui nous avait transportées jusque maintenant, était en panne. J'étais sortie de la voiture, voir ce que faisait maman. Elle s'était adossée contre la voiture, et ne faisait plus rien. Juste regarder le ciel.  

« Et la voiture? demandais-je. 

- Laisse, Sophia. Elle a rendue l'âme. 

- Alors nous sommes bloquées ici? C'est ça? ... 

- Ouais... Désolée... dis ma mère, d'un ton triste. 

- Alors c'est fini?... 

- Pour moi, oui, mais je refuse que tu ne meures maintenant, me lança-t-elle. 

- Tu plaisantes? 

- J'aimerai bien... Je suis lessivée. Toi, tu as encore toute ta vie devant toi, tu es jeune... Ton père disait que le nord du Japon serait ravagé vers cette heure là, donc... Fuit, le plus loin possible. 

- Mais maman... bégayais-je, au bord des pleurs.

- Arrête, Sophia! Fais juste ce que je te dis... C'est ma dernière volonté. Alors fuis, maintenant! » 

Ma mère me poussa pour me faire courir. Les larmes que j'avait retenues jusque maintenant se déversèrent toutes en même temps. Je commença à courir. Une vingtaine de mètres plus loin, à cause du stress, je tomba au sol.  

Un énorme bruit. Mes oreilles sifflaient. Mes cheveux étaient au vent qui passait derrière moi.  Lorsque je tourna la tête, maman n'était plus là. La voiture non plus, seules restaient quelques maisons, complètement en ruines. Je me releva, et couru vers l'endroit où ma mère était il y'a encore quelques secondes. Comment parmi tant d'autres endroits, celui où se trouvait ma mère fut un des premiers endroits à être frappés par une implosion, dans tout le nord du Japon? 

« Maman... Maman... Maman... » 

répétais-je, sans arrêt, traumatisée par ce que j'avais vu.  J'étais attentif à tout ce qui bougeait, mais je ne réagissais pas, je continuait de pleurer ma défunte mère. Quelque chose attira mon attention: un garçon courrait en larmes, en direction du sud de la ville. Au dessus de lui était placée une étrange fille, qui... Lévitait. Qui défiait les lois de la gravité. Elle me regarda, et ricana, avant de venir vers moi, avec un large sourire. 

« Tu m'as vue? me demanda cette fille.

 - ... je restais silencieuse, tout en la regardant, bouche béante. 

- Un simple regard en dis parfois plus que les mots. Je suis Daisy. Si tu m'as vue, tu peux devenir un Order. Tu as sans doute un souhait que tu voudrais se voir exaucer, non? »

 

 Un vœu? J'en ai qu'un seul. Ramener mes parents à la vie. Je repris ma respiration, et d'un coup de nerf passager, lui énonça une phrase, le crâne bourré de souvenirs.  

« Je veux atteindre les étoiles! »

Qu'est-ce que j'ai dit?! Merde! Les souvenirs auxquels je pensaient, sur mes parents, m'ont fait dire une truc que ma mère et mon père me disait souvent quand j'étais jeune: que je devais atteindre les étoiles.  

« Oh, c'est original! rigola Daisy. Très bien, puisque c'est ton souhait... - Non, je- »

Daisy avait disparue. La paume de ma main gauche brillait d'une lumière jaune. Je la tourna vers moi, et je remarqua quelque chose qui n'était pas là avant: un signe. Composé d'un œil, d'une barre (derrière au milieu du même œil), de deux serpents qui se croisent, et d'une paire d'ailes qui s'échappait de l'œil. La lumière jaune s'échappait de ce même signe.  

« Tu es maintenant un Order ♪ So-phi-a, chantonnait gaiement Daisy, derrière moi. 

- Un quoi? 

- "Star Seeker, le déchiffrage astral". Astral, c'est en rapport avec les étoiles? Je ne peux rien te donner de mieux, mais je trouve que c'est très bien.

- Je ne comprends rien à ton charabia... bégayais-je, intimidée par cette étrange personne. 

- Star Seeker est un Order qui permet à l'utilisateur de faire des prédictions justes à 100%. Je te laisse découvrir ton pouvoir, le garçon que je suivais tout à l'heure vient de demander à être exaucé, lui aussi, me raconta Daisy.

- Comment ça? 

- Disons que j'entends tout. Laisse ton instinct te dicter, tu seras utiliser ton Order, ou pas ♪ ricana Daisy, amusée. » 

Elle disparue à nouveau. Une personne emplie de mystères, dont j'étais sûr que je finirai par la recroiser un jour. Avait-elle un rapport avec ma situation actuelle, la situation de toute espèce vivante sur Terre: la Fin du monde?  Je décida de suivre mon instinct, sur conseil de Daisy. Je leva la paume de ma main gauche, en direction du ciel rouge, et cria le premier mot qui me passa la tête: Order.  Un papier me tomba dans les mains, sur lequel était écrit: 

Fortune Médiane 

 

Dans ce monde, Le désastre viendra de la surface du sol. 

Va à droite, contourne le flanc,

 puis trouve refuge dans ces escaliers. 

Tu trouveras alors le salut."  

Ce simple bout de papier était pour moi l'espoir inespéré que j'attendais. Il allait me permettre de faire partie des survivantes de cette fin du monde. Le maximum à faire, désormais, c'était suivre les instructions dictées par ce bout de papier, et le plus difficile: Surmonter la mort de mes parents.  

 

Point de vue principal: Akimi Akuma

Chaque être humain possède au moins un souhait qu'il voudrait voir exaucé. Les choix sont multiples et dépendent des individus : devenir célèbre, être riche, ne jamais tomber malade... Mais chaque souhait peut un jour être exaucé.  

Moi, mon souhait, il est particulier. J'aimerai prendre contrôler de toute personne ou tout objet. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que c'est marrant. On joue avec des marionnettes sans âme, de simples coquilles vides. 

Ma vie est tellement ennuyante... Surtout depuis ce qui s'est passé il y a juste deux mois: la soi disante fin du monde. Tellement de gens sont morts... J'espère que ma mère aussi est morte. Quelle connasse, faire de la chair de sa chair une esclave pour quelques milliers de yens. J'espère qu'elle n'a pas fait pareil avec mon jeune frère à sa naissance, il y a 14 ans.  

Mais je suis loin de tout ça. Je vis seule dans un simple manoir. A 15 ans, certes, mais la simple et bonne raison pour laquelle je suis seule: j'ai tué ceux qui me traitaient comme esclave. J'en pouvais plus. C'était énervant, avec le temps... Ces cris, ces pleurs, les autres enfants qui me prenaient de haut... J'ai fini par faire une croix dessus. Parfois, je vais en cours. Parfois, non. Je marche que selon mon envie. Heureusement pour moi, je me débrouille assez bien pour m'en sortir dans la vie. 

Depuis ce qui a été nommé le Grand Cataclysme, le monde se reconstruit. En seulement deux jours, l'humanité est passée de plus de sept milliards d'individus à juste huit cent mille. Et, preuve de plus que la race humaine baise comme des lapins, en deux mois, nous sommes repassés de huit cent mille individus, à deux millions six cent. Et encore, le chiffre augmente encore.

Un autre chiffre qui augmente, la FAO, ou Fréquence d'Apparition des Order. Seulement quelques jours après le Grand Cataclysme, le monde a découvert l'existence des Order: ils étaient uniquement dix à ce moment. En deux mois, il y en a à présent cent. Le chiffre augmente, mais ne rétrécit jamais. Une qui a bien profité de cette nouvelle espèce d'être humains: l'ONU. Ces connards, ils mettent l'humanité sous la surveillance d'Order, dans les régions les plus détruites. Le Japon en est le parfait exemple: ce qui était une partie du Sud du Japon est devenue juste "Amakusa". Une région, parmi tant d'autres séparées de leur pays. 

« Aujourd'hui encore, je vais m'ennuyer... soupirais-je; en allumant la télé. » 

Le moyen de communication le plus efficace après Internet: la télévision. Elle, malgré le nombre de victimes énorme, continue de vivre. A cette heure, c'est les infos: un nouvel Order est apparu. Son souhait aurait été d'avoir de l'argent, alors il a pillé une banque avec son pouvoir d'Order. 

« Quelle plaie, ces Order... marmonnais-je.

- Tu trouves? » 

La voix qui m'avait parlée était féminine. Je fis un sursaut en entendant quelqu'un me parler, dans ce grand manoir si vide. Je tourna la tête dans la direction où elle m'était entendue: aussi bizarre que ça puisse paraître, elle venait du dessus. 

« Oh? Tu m'as l'air futée, peu de personnes ont eu le réflexe de regarder au dessus d'eux en m'entendant pour la première fois.

- C'est pas mon problème, t'es qui au juste? Et qu'est-ce que tu fous chez moi, déjà? lui demandais-je. T'es un Order qui a eu pour souhait de venir faire chier les gens chez eux?

- Tu n'as pas le sens de l'humour... Je suis Daisy. Pour faire simple pour toi, je suis une fée capable d'exaucer tes souhaits.

- Une fée?

- C'est une image...  se moqua Daisy.»

Quelle était cette chose? Une fille aux cheveux longs, et soyeux. Qui volaient dans un vent inexistant. Tout comme elle, qui l'évitait tout en se brossant les mèches de cheveux. Ces yeux étaient d'un bleu azur, couverts d'une étoile rose à quatre branche. Elle portait des vêtements étranges, recouverte d'une espèce de drap blanc, et de gantelets roses qui laissaient des trous pour les doigts, la paume de la main gauche, et sur le bas du bras, ainsi que deux anneaux autours de chaque poignet, et des bottes jaunes.  

« Enfin, quoi qu'il en soit, continua cette fille, je suis là pour exaucer ton souhait. Tu es prédisposée au statut d'Order, alors tu peux en devenir une.

- A-Ah ouais?

- Deviens une Order, tu verras comme la vie devient facile... ♪ ricana Daisy.

- Pourquoi pas... Mon souhait est de pouvoir contrôler tout être vivant et objet, à ma guise. 

- Tu m'amuses déjà... Daisy, en disant ceci, me fit un large sourire. ​» 

Elle disparu. Une nouvelle fois, à nouveau. J'ignore où, mais je m'en foutais légèrement. Je me souviens de quelque chose: à la télévision, ils avaient dit que les Order devaient lever la paume de la main gauche, et dire le mot "Order" pour pouvoir utiliser leur pouvoir. Je me suis mise devant la table qui était dans mon salon, cette longue table. En levant la main gauche, je prononça les paroles nécessaires, celles indiquées par les informations.  

« Order! dis-je. Mais, rien ne se passa. 

- Idiote, il faut que tu donnes un ordre précis. 

- Daisy? Tu es rev...

- Ahah! Je suis toujours là! rigola Daisy. Ton Order, c'est Bind Dominator, le Maître aux Entraves. Il ne réagit qu'aux ordres que tu lui donnera. » 

Je tourna mon regard de Daisy, tout en grognant. Son attitude commençait à me désespérer, elle se fout de ma gueule, c'est ça? Quelle peste arrogante. Cette fois-ci, tout en relevant à nouveau la paume de ma main, je donna mon ordre.  

« Order! ... Euh... "Soulève table!" » 

Comme je l'avais ordonné, la table se souleva. Un pieu de métal, attaché à une corde rigide, vint se planter dans la table pour la soulever. Cette corde partie de derrière moi pour passer devant moi.  

« Tu vois? me dis Daisy, c'est simple. Regarde le sol. 

- Pourquoi? demandais-je en baissant la tête. 

- Ce carré rose, à tes pieds, c'est ton "territoire", m'expliqua-t-elle, il n'est visible que par les Order, et non par les humains. Tu ne peux en sortir, car il est tient. Partout où tu passeras, il t'entourera, et s'étendra. Tu pourras contrôler les gens qui sont à l'intérieur, comme les objets, mais ce qui est en dehors de ton territoire ne pourra être contrôlé. Ah... Et les gens que tu contrôleras devront impérativement entendre l'ordre que tu donnes pour les contrôler, et aussi il te faudra les toucher. Tu penses te rappeler de tout ça? 

- Oui, bien sûr... Mais dis-moi, dis-je en souriant, tu es dans mon territoire, non? Order! "Contrôle Daisy"! » 

Au moment où j'ai crié mon ordre, j'ai eu le temps de toucher la main de cette dernière, qui penchait vers moi alors qu'elle se brossait les cheveux. Les pieux métalliques attachés à la corde passèrent rapidement, mais au moment où je croyais atteindre Daisy, celle-ci disparu, encore une fois.   

« Akimi, c'est parfaitement déloyal, ça... ♪ ricana Daisy, se moquant de moi. 

- Comment tu fais ça?! m'exclamais-je, surprise. 

- C'est pas ton problème, tu as pas à faire ça. Sur n'importe qui d'autre, mais surtout pas moi, dit-elle, d'un ton un tant soit plus sérieux.

- N'importe qui d'autre? 

- Oui, c'est toi qui voit... ricana-t-elle, comme elle le fait si bien. » 

Après avoir réfléchis un moment, l'idée de ce que j'allais faire de mon pouvoir, elle était toute simple.  

« Daisy! Avec Bind Dominator... Je vais conquérir le monde! Le mettre sous ma coupe, que je contrôle quiconque y vivra! »

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