Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Chapitre 40 : Vous ne mentirez point !
1171 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 09/11/2016 20:42
Mais qu'est-ce que c'est ce bordel ?Dites moi que c'est un cauchemar et que je vais bientôt me réveiller.
Le portable dans la main, appuyé contre le chambranle de la porte, je fixe hébété le portable entre mes mains, comme si il ne s'agissait pas du mien.
Les questions se bousculent dans ma tête, et la tempérance que j'ai lutté à maintenir, perd peu à peu de sa contenance.
Qui a bien pu lui donner mon numéro ? Comment vais-je esquiver cette fois ?Dois-je en parler à Mia ?Et enfin ! Que me veut vraiment Laétitia ?
Je tente de maîtriser au mieux mes émotions, avant de lever le regard sur Mia. Elle me connaît mieux que je ne le croyais, car son visage passe de la grimace boudeuse, à l'inquiétude.
- Tout va bien ?
Elle décroise les bras de sa poitrine et triture le drap au bord du lit.Que lui répondre après la journée que nous avons passé ? Elle et moi avons passé un cap silencieux mais important dans notre relation. Nous sommes passé de la haine à l'amour, sans jamais se le dire, mais en se le prouvant constamment. Et je ne tiens pas à bafouer la confiance qu'elle m'a offerte.Je tiens à elle plus qu'il ne faut, et il est vrai qu'une relation doit être basée sur la confiance.
Mais la voir assise sur ce lit, les traits tirés par l'angoisse, me rappelle son visage lorsqu'elle a vu Laétitia hier soir. Et je ne veux pas la voir se fermer devant moi, après s'être tant ouverte.Alors ma seule option est la suivante.
- Rien de grave Princesse, comme je te l'ai dis Jérémy panique rien de plus.
Mia lève un sourcil, peu convaincue.
- En réalité, sa fiancée Isabelle, est devenue légèrement tyrannique depuis le début des préparatifs.
Elle soupire fortement, puis me fusille du regard.
- J'espère que tu lui as dis que je pouvais être bien plus tyrannique qu'Isabelle, s'il ne s'abstenait pas à m'empêcher de prendre mon pied.
Je ris franchement, autant parce que j'adore le caractère de Mia, que parce que je suis soulagé qu'elle me croit.
- Il avait l'air vraiment désolé.
- Pas autant que moi. Mais tu sais ce qu'il te reste à faire maintenant, dit-elle joueuse.
Une vague de culpabilité et d'envie me submerge. Bien que je ne désir que ça, je ne peux pas coucher avec elle, alors que je viens tout juste de lui mentir.
- Désolé bébé, mais ça ne sera pas pour aujourd'hui... Il a besoin de moi tout de suite, dis-je m'enfonçant un peu plus dans mon mensonge.
Pauvre con !
- Tu te fous de moi j'espère, articule-t-elle lentement, les yeux sombres, plissés et menaçants.
Je m'approche d'elle l'air désolé. Et reçois un oreiller en pleine tête en contrepartie.
Elle grimpe pied nu sur le lit, me surplombant de son corps parfait.
- Encore une fois, tu te fous de moi, hurle-t-elle folle de rage.
Je m'approche plus lentement, au cas où l'envie lui prendrait de me balancer des objets plus solides.
- Bébé...
- Non ! Je suis à deux doigts d'eclater, alors tu me dois au maximum dix minutes.
- Je te jure de me rattraper, Ok ?
- Non, supplie-t-elle cette fois boudeuse.
Je saisis son poignet et la fait descendre du lit, en l'attirant contre ma poitrine.Je relève son visage entre mes mains, en passant un pouce sur sa lèvre inférieur.
- Hé, je ne veux pas faire ça à la va vite, ok ? Quand je te ferai l'amour, je prendrai mon temps, et on recommencera jusqu'à ce que tu n'es plus la force de crier mon nom.
Elle me regarde de ses grands yeux bruns, un petit sourire dessiné à la commissure de sa bouche.Elle hoche la tête, puis lance malicieuse.
- À moins que ça soit toi qui n'es plus la force de crier mon nom, ronronne-t-elle en caressant mon torse.
- On le saura bien assez tôt, Princesse.
Je l'embrasse doucement, en essayant d'ignorer la boule qui se forme au creux de mon ventre.
Une fois mon pantalon reboutonné, je pars dans le salon à la recherche de ma chemise, laissée au pied du canapé. Je récupère ma veste, que je balance sur mon épaule, et glisse mon portable dans la poche de mon pantalon.Ce qui me rappelle une chose.
- Mia où est ton portable ?
- Là, dit-elle en désignant la table de chevet.
Je le prends, le lui tends en lui faisant signe de le déverrouiller. Elle s'exécute intriguée. Je lui reprends des mains avant qu'elle ne proteste.Compose mon numéro et lui rends.
- Je tiens à avoir quelques nouvelles de vous lorsque vous n'êtes pas avec moi, Madame.
Elle s'approche le sourire en coin, et passe ses bras autour de mon cou.
- Ah oui ?
- Oui, il se trouve que je ne vois que par vous, Madame. Et vous pourriez certainement me manquer. Mais que m'avez vous fait ?
- Rien que vous ne m'ayez pas déjà fait, sourit-elle en déposant un baisé sur mes lèvres.
- Allez, sauves toi, avant que je ne te s'équestre dans ma chambre.
Je l'embrasse une dernière fois, et me dirige vers la porte d'entrée, Mia sur mes talons.
Je suis sur le point de monter dans l'ascenseur quand elle m'interpelle.
- Hé, beau brun ! N'oublie pas, tu me dois un voyage au 7ème ciel, lance-t-elle dans l'encadrement de la porte.
Je ris et laisse les portes de l'ascenseur se refermer.
"Si seulement c'était tout ce qu'on lui devait !"Me hurle ma conscience honteuse.