Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Avez vous déjà ressenti cette sensation ?
Une satisfaction diabolique. Comme lorsque c'est le premier Avril et que l'on fait une mauvaise blague à son frère ou à son meilleur ami.
Sensation qui est remplacé par le dégoût que provoque la vengeance de ce dernier.
Et bien c'est exactement ce que je ressens en ce moment.
Une satisfaction diabolique quand je vois Mia sortir de l'immeuble à l'heure indiquée. Suivie d'un profond dégoût lorsque j'aperçois Marc sur ses talons, un rictus triomphant aux lèvres lorsqu'il remarque mon expression.
Salaud.
Je reporte mon attention sur Mia, sublime dans sa robe noire cintrée lui arrivant juste au dessus du genou. L'asymétrie de la robe dévoile entièrement son bras droit et recouvre l'autre de manière très ajusté.
Bien que ses jambes soient déjà longues à n'en plus finir, elle porte des talons vertigineux qui ferait crier " Nom de Dieu " à un prêtre.
Ses cheveux tombent en cascade sur ses épaules, et s'accordent parfaitement au ciel dont les couleurs rose, rouge et orange semblent s'étendre à l'infini.
Elle est vraiment à couper le souffle.
- Bonsoir, me lance t'elle me sortant de mon stoïcisme.
- Bonsoir, tu es ...
- Je sais, me coupe t'elle avec un petit sourire en coin.
- Edeen !, crit Marc me rappelant sa présence.
Heureux de te revoir.
- Je n'en dirais pas tant, je lui réponds en souriant férocement.
Il rit. Et je ne rêve que de serrer lentement et très fort le nœud de sa cravate.
- Monsieur, appelle le chauffeur de ma limousine.
- Allons-y.
J'offre ma main à Mia pour l'installer. Main qu'elle balaye du regard en passant avec souplesse dans la voiture, un sourire au lèvre.
Marc prend place à son côté.
Je m'assois en face d'eux. La voiture s'engage dans la circulation.
Nous parlons du boulot, des convives de la soirée, puis plus rien.
Je ne capte plus un mot de la conversation.
Mia de se rapprochant de Marc, en frôlant sa jambe de son pied.
Qu'est ce que s'est que ce bordel ?
Elle humectent ses lèvres en me jetant un regard plein de sous entendu, et rit ensuite à une blague qu'il vient de faire.
Elle pose sa main sur sa cuisse, en riant de plus belle.
Elle joue bien la salope.
Elle croise les jambes et se penche lui offrant une vue imprenable sur son décolleté.
Je fulmine, je bouillonne, entre l'envie de crever les yeux de Marc, et celle de ligoter Mia avec la cravate de ce fumier et de la prendre sur les sièges de la limousine sous ses yeux.
À dire vrai, je lui crèverai les yeux pour qu'il puisse seulement l'entendre hurler mon nom.
- Edeen ? Qu'est ce que tu en pense ? Tu es avec nous ?
Marc me sort mes réflexions meurtrières et érotiques.
Cependant le " nous " qu'il prononce m'exaspère au plus haut point.
- Quoi ?
- Je te demandais si tu n'aurais pas mieux fait de t'abstenir de venir, puisque la moitié des femmes de la réception voudront te tuer.
- Et pourquoi, demande Mia trop promptement pour faire croire à la désinvolture.
Raté Princesse.
- Parce que Edeen est le goujat de ces dames, répond Marc en riant de se propre blague.
- Nous y sommes monsieur, lance Henry depuis la cabine chauffeur.
Je sors du véhicule. Propose de nouveau mon aide à Mia, qu'elle prend et relâche immédiatement une fois sortie, enpoigant le bras de Marc, qui sourit de plus belle.
Il n'a jamais eu l'air aussi con.
La guerre est déclaré.
Puisqu'ils veulent jouer, on va jouer.