Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Chapitre 3 : Il me suffisait de dire non
1542 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 10/11/2016 08:26
En entrant dans le hall de l'édifice dans lequel je travaille depuis deux mois, ce matin là, tout est comme je m'y attends.
L'odeur du luxe et de la réussite me chatouille le nez.
Je marche d'un pas chaloupé, comme je sais si bien le faire jusqu'à l'ascenseur en faisant un clin d'oeil a la réceptionniste, qui me regarde la mâchoire décollée, posée sur son bureau en marbre.
Oui c'est l'effet que je fais aux femmes comme aux hommes. Les femmes puent l'envie et les hommes bandent jusqu'à en avoir mal.
Enfin ... Bref.
Ce bâtiment n'est pas le plus grand, mais il possède tout de même 27 étages. Et j'adore me rappeler que si je suis encore nouvelle ici, j'appuis cependant tous les matins sur le bouton 24 pour arriver jusqu'à mon bureau.
L'ascenseur est toujours plein et se vide au fur et à mesure des allers et venus des personnes qui montent.
Et oui on ne peut que monter le matin chez Baker & McKenzie, le seul moyen de descendre un matin 8h c'est de se faire virer.
Quand la douce mélodie de l'ascenseur retentit au numéro 24, il ne reste que quelques hommes a mes côtés qui me matent ostensiblement.
Je leur offre un dernier spectacle en roulant plus qu'il n'en faut des hanches, en sortant.
Histoire que l'on pense à moi un peu plus haut - Ou plus bas -
Me voilà à mon étage, et je cours presque embrasser le réceptionniste, Grégory, aussi appelé la commère.
Qui n'est autre qu'un de mes meilleurs amis ici, ainsi qu'un des seuls hommes que mon charme ne touchent pas puisqu'il est gai.
- Salut beauté, me lance-t'il avec ce sourire espiègle qui n'appartient qu'à lui, alors je veux tout savoir de ce week-end bébé.
- Salut Chéri, lui répondis-je en mimant un baisé du bout des lèvres, et bien rien que tu ne sache déjà. Une soirée, un beau mec au bar, deux ou trois verres et direction mon appart pour les hostilités. La routine quoi.
- Eh bien mon chou moi ca y est j'ai trouvé l'amour.
Je lève les yeux au ciel exagérément en sachant bien qu'il le verra, car Grégory a le don de trouver l'amour toutes les semaines depuis que je le connais.
Et comme tous les lundis depuis deux mois je lui demande - tout en connaissant d'avance la réponse - :" Il est hétéro ? "
- Non. Mais ca ne va pas tarder, appelle moi transformator avant le fin de la semaine et je te paris qu'il lache sa femme et ses enfants pour moi.
J'éclate de rire en me dirigeant jusqu'à mon bureau et lui lance sans me retourner:" Eh bien comme d'habitude tu as jusqu'a samedi chéri. "
Je ferme la porte sans lui laisser le temps de répondre tout en sachant qu'il ne l'aurait pas fait.
Je m'assois a mon superbe bureau en noyers et allume mon Mac pour vérifier le planning de ma journée et de la semaine.
S'annonce une journée calme, quelques réunions et deux dossiers a bouclés sur lesquels je suis déjà bien avancée.
Ca me laissera l'occasion de finir tôt pour faire du shopping pour la réception de demain.
Une sorte de grand gala suivi d'un dîné d'affaire où sont réunis la crème de la crème de New-york. Chefs d'entreprise, célébrités et grands cabinets d'avocats.
Étant nouvelle je ne devrais pas recevoir cette invitation, mais puisque mon patron adore mes jambes je suis sur la première ligne pour ce banquet. C'est l'opportunité de ce faire connaitre auprès de tous les grands du monde qu'est New-york.
Après une réunion " somnifère ", comme j'aime les appeler, à 9h et une autre beaucoup plus intéressante, grâce à l'assistant du 15ème etage, à midi. Dommage qu'il soit si mal situé j'aurais presque pu m'y attarder. Je m'enferme dans mon bureau pour boucler les dossiers importants de ma journée, afin de les déposer en partant sur le bureau de mon patron.
Patron qui soit dite en passant ne se gêne pas pour reluquer mes jambes toujours fraîchement épilées.
Je ramasse mes affaires, cale les dossiers marqués par des post-its de partout sous mon bras, jete un dernier regard dans le miroir près de la porte, et me glisse hors du bureau.
Je mime un petit baisé de la main pour dire aurevoir a Grégory. Oui je sais ca n'est pas très polie mais bon il comprend le shopping n'attend pas. Et j'appelle l'ascenseur pour monter au 27eme étage de ces bureaux.
Dans l'ascenseur, un homme appuyé nonchalamment au miroir qui borde tout le fond de la cage, me détaille de la tête au pieds.
" Bordel ! " c'est l'expression qu'il doit lire sur mon visage en vu du sourire satisfait qui se dessine sur ses lèvres.
Sourire qui habituellement m'appartient je tiens à le dire.
J'entre en redressant un peu plus les épaules et en balançant mes cheveux cuivrés dans mon dos d'un geste de la main.
Mais je confirme bordel qu'il est canon.
Il me regarde amusé et impatient.
- Oui ?! , je lance légèrement sur la défensive.
- Je me demandais seulement si vous comptiez appuyer un jour sur un bouton de façon à monter ou descendre. Puisque c'est là toute l'utilité de cet engin, répond t'il d'un air plus qu'insupportable si on oublie que son visage est d'un sexy exagéré.
Gênée mais fière, je le toise et appuye sur le numéro 27 qui en l'occurrence est déjà allumé.
Et merde ! J'ai envie de me taper le front de ma main libre.
Il doit s'en rendre compte puisqu'il sourit un peu plus.
Je me reposte à ma place et regarde défiler les numéros.
25 ... 26 ... 27 ... Ding !
Je vous jure que ca n'a jamais été aussi long.
Les portes s'ouvrent et d'un geste théâtral, il balait son bras vers la sortie m'intimant de sortir, tout en inclinant légèrement le buste.
Et là ... WOUAAAH ! Je n'avais pas regardé jusqu'alors son torse, un délice. Un costume noir chic, posé sur une chemise blanche immaculé dont les trois premiers boutons sont défait et laisse transparaître une peau mate impeccable.
Un petit sourire en coin se dessine sur ses lèvres ce qui me calme immédiatement.
Je lance un merci un peu trop énergique et sors de l'ascenseur.
Me dirigeant au plus vite dans le bureau de Marc, mon patron, pour me réfugier de cette silencieuse et gênante rencontre.
Arrivée à la porte je sens comme une présence dans mon dos. Je me retourne et qui voilà.
Mon mystérieux torse.
- Je peux vous aidez peut être ?
- Non, ca ira j'ai rendez vous avec Marc déjà, répond t'il avec un rictus agaçant.
- Entrez ! Oh Mia que me vaut le plaisir ! Lance t'il un peu trop anthousiate à mon goût.
- Bonjour Monsieur Douglas, j'ai les deux dossiers sur les plans Livia Torp à vous fournir.
- Combien de fois vais je devoir vous demander de m'appeler Marc, dit-il avec un clin d'oeil à peine caché. Laissez les ici, merci, en m'indiquant le bord de son bureau.
- HumHum !
Le raclement de gorge de " mystérieux torse " me rappele qu'il se tient derrière moi.
Ses sourcils sont légèrement froncés, il semble contrarié.
- Oh Edeen ! Entre enfin ! Qu'est ce qui t'as mené jusqu'à mes bureaux !
- Et bien pas grand chose mise à part le fait que tu me force à me pointer à un banquet merdique demain, que par conséquent je venais en personne te proposer ma " Betty " pour nous emmené jusqu'à la réception.
Je rêve ou il a donné un nom a sa caisse ? Typiquement masculin.
- Gentille proposition, j'accepte avec plaisir et puis c'est toujours bien d'apparaître en limousine a une réception.
Parce que c'est une limousine et bien ca change tout.
- Mia pourrait se joindre à nous elle est conviée au gala, lâche Marc un peu trop réjoui de sa trouvaille, qu'en dîtes vous Mia ?
- Eh bien pourquoi pas, reponds je tout de même hésitante, sauf si cela vous pose un problème, Edeen c'est ca ?
_ Oui, Edeen et non ca ne me pose aucun problème, pas le moins du monde Mia, réponds t'il avec un petit sourire et un clin d'oeil que je dois être la seule à avoir perçu.
Tout comme la façon très sensuelle dont il a prononcé mon prénom, d'ailleurs. J'ai comme un picotement à la base de ma nuque qui descend jusqu'à l'échine de mon dos.
Hum ... Il me plait bien mais il put le salaud sure de lui.
Je réponds enfin avec un air de défi: " Très bien, j'accepte. "
Je viens de signer sans le savoir le début d'un jeu plus que risqué. Pourquoi n'ai je pas dis non !