Aventures

Chapitre 2 : L'inconnue

2798 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:02

Une dense foret la nuit, c'est là où se retrouvent les aventuriers ce soir. Au milieu de leur campement dressé par Grunlek et Shin, un modeste feu crépite dansant avec la main de Bob, dont le léger vent frai fait de temps en temps osciller sa flamme. Théo était partit, attiré par des bruits suspects et plaintifs, il s’enfonça dans la Foret D’Émeraude et revint avec une jeune femme sur son épaule visiblement mal en point, il l'avait trouvé fiévreuse et errante au milieu des sentiers. Pour le moment elle est installée sur l'un de leur lit de fortune, blessée ? malade ? Ils ne le savent pas, ni même ce qui lui a provoqué ça. La tension emplit le camp qui sursaute à chaque craquement de branche et de feuilles froissées où les seuls son normaux sont les gémissements d'agonies de la jeune femme. Lorsqu'elle commence a délirer de manière plus virulente à cause de la fièvre le paladin sauveteur impose ses mains sur son front afin de la soulagée, et d'identifier son mal grâce à ses pouvoirs de soins, mais sa magie semble inefficace face à ce mal qui semble la ronger de l'intérieur. Ça fait plus d'une heure que le groupe la veille sans constater la moindre amélioration.

 

Théo : « Bon, qui prend le cul ? » Il frappe dans ses mains comme si c'était la seule solution qui pouvait lui venir à l'esprit. « Bon blagues passées, visiblement mes pouvoirs de paladins, qui sont pourtant au delà de vos compétences ne marchent pas donc euh... Je suis pas assez compétent sur ce truc qui ronge la jeune femme. Bob ? » Le brun se tourne vers son ami afin de lui délaisser le travail.

 

Bob : « Je reconnais que tes pouvoirs de paladin sont impressionnants pour soigner les blessures mais en cas de maladie, infection ou même malédiction là ça devient plus tendu, ce qui relève de mon niveau d'expertise. » le garçon se lève et s'appuie sur son sceptre pour réfléchir scrutant le visage de la malade.

 

Théo : « C'était juste pour me la péter ! » Debout, il hausse la voix suffisamment fort pour qu'elle perce le silence depuis longtemps installé.

 

Bob : « Tu fais bien, Shin, Grunlek ? Vous voulez bien fouiller ses affaires pour voir d'où elle vient, qui elle est ? Moi je vais essayer de regarder son corps pour étudier la blessure. » Il indique du doigt le sac toujours à coté de la jeune blonde.

 

Shin : « Dis donc c'est quoi ses ordres ? Ouai vous les laquais là, vous allez la fouiller et moi je (re)garde le corps ! » Il imite le rire diabolique et sardonique de Bob quand... il est contant, cruel ou autre. Sans oublié le mimétisme de sa gestuelle très théâtrale avec de grands mouvements.

 

Bob : « C'est pas une question de laquai c'est une question de compétences, vous êtes plus doué, surtout toi Shin pour trouver des objets importants et en voir les informations, elle ne peut rien vous cacher. » Sur le coup le demi-nain aux habits verts et le demi-élémentaire bleu tiquent en même temps ne savant comment prendre ce compliment déguisé en travail ingrat. 

 

Théo : « Oui, Shin, Grunlek vous allez fouiller et moi je vais vous surveiller. » Il croise les bras faisant résonner le bruit métallique de son armure sur sa poitrine, son visage prend un léger air menaçant.

 

Shin : « Directe tu penses que je vais voler ! Je suis quelqu'un de parole moi monsieur. » Il est outré, essaye de se défendre mais cela devient vite compliqué face à quelqu'un qui le connaît depuis des années.

 

Bob : « Ce serais peut être mieux, Théo, que tu inspectes les alentours si c'est une créature lui a fait ça, elle doit pas être bien loin. J'aimerais éviter de me prendre un truc dans de cul. » Le jeune pyro-mage semble dire ça en toute connaissance de causes et l'appréhension se lit sur ses traits.

 

Shin : « De toutes façon t'as pas besoin de me dire ce que je dois faire, je comptais déjà la détrousse... la fouiller. » Il se reprend de justesse devant les yeux assassins de Théo qui allait presque l’inciter à continuer sa phrase.

 

Grunlek : « En plus tu demandes à Théo d'aller faire un tour donc il ne pourra pas nous surveiller » Le sourire de Grunlek est taquin et souhaite juste titiller la conscience du justicier.

 

Théo : « Ouai, ouai, ouai si je vais fouiller t'as intérêt à les surveiller parce que si je m'aperçoit que y en a un qu'à volé je jure que je lui coupe la main. C'est comme ça ici moi les voleur on leur coupe la main ! » Il bouge sa main ganté de plaque de haut en bas comme une menace planant sur leurs joues.

 

Shin s'avance du coté des affaires de la dame en lui marchand allégrement sur le bras et la jambe gauches, il y trébuche sans tomber, on l'entend jurer dans toute la forêt.

 

Shin : « Ha ! pardon excusez moi je ne suis pas très doué. » Pour toute réponse elle grogne et remue, inconsciente de son propre corps.

 

Grunlek : « Range ton arc tu vas la planter. » Cette fois ci ce n'est pas une plaisanterie.

 

Le bleu se penche au dessus du sac que la femme transportait avec elle pour y trouver un quelconque objet qui lui permettrai de lui attribuer une race, une religion pour un temps soi peu l'identifier. De son coté le nain cherche à l'intérieur de sa besace de quoi préparer une tisane de plantes si possible médicinales mais cela fait un moment qu'ils n’ont pas fait de halte, tout ce qui est nourriture et réserve s'est appauvrit de jour en jour. Tout ce qu'il lui reste pour elle ce sont quelques feuilles de tisane, des épices, c'est à ce moment qu'il se rend compte qu'il n'ont presque plus rien pour voyager et que le besoin de trouver le prochain village se fait de plus en plus pressant.

 

Théo : « Grun, je vais faire un tour, tu pourras venir quand tu auras finit pour regarder si tu trouves pas des herbes utiles. »

 

Grunlek : « Je peux reconnaître les herbes basiques mais je ne suis pas herboriste non plus. » Le nain ne le regarde pas, regardant l'eau bouillir petit à petit, la chaleur créant une buée au contacte de l'air frai et humide.

 

Théo : « Oui, je viens de le réaliser j'aurais du demander à Naruto, je veux dire Shin, de m'accompagner. » Mais se dernier ne l’écoute pas, l'homme de plaque en a plus qu'assez d'attendre et amorce un mouvement pour partir.

 

Grunlek : « On va avoir des ennuis si tu continues de faire référence à un monde qui n'est pas le notre... »

 

Théo n'a pas du tout l'air de se préoccuper de ce genre de détails, il s'éloigne du camp pour commencer la fouille en empruntant le sentier du nord, lorsque la luminosité du feu de camp se fait trop lointaine, l'obscurité reprend sa place autour des silhouettes et les englouti dans un épais manteau noir. Le paladin fait appel au pouvoir de sa foi et son corps entier se met à luire d'une lumière dorée presque divine. Sans se retourner il continue sa route vers le lieu où il a retrouvé la mystérieuse victime, tout ce qu'on entend au loin c'est le vent dans les feuillages, ainsi que Bob qui lui explique qu'une torche c'était plus simple et aussi de ne pas trop s'éloigner du camp.

Sur la scène de crime il reste beaucoup de choses que le jeune homme n'avait pas regardé la première fois, trop occupé à lui porter secours car sa priorité n'était pas de lui faire les poches contrairement à un certain voleur/archer. Visiblement elle avait fait tomber des parchemins dans la boue, déchirés pour la plus part, avant ou après son accident, les brefs rouleaux qu'il recueille sont constitués de mots qui ne sont pas d'origines humaines. Après avoir jeté un dernier coup d’œil aux alentours, il rebroussa chemin comptant sur son camp pour déchiffrer ce langage qui lui est inconnu. Bob fouille le corps de la fille, sans aucun égard pour sa dignité, à la recherche de plaies, blessures, hématomes, si le mal est magique, infectieux, bref une inspection totale. Sa peau de soie et l'aspect de la femme ne laisse aucun doute, c'est une elfe avec des vêtements simples. Elle semble guère se soucier des modes des grandes villes contrairement à Bob, revêtant souvent des parures de paon, de nombreux bijoux et breloques. Il va jusqu'à déduire qu'elle est une druidesse, une elfe de la foret, d'autant plus que des fragrances d’encens émanant de son corps viennent confirmer ses hypothèses. Et si c'était une simple fièvre l'imposition des mains de Théo l'aurait fait baisser, finissant par en déduire que son mal est d'origine magique. L'instinct de Bob le guide pourtant vers le lien entre la druidesse et quelque chose d'autre, la nature peut être. Fouillant un peu plus dans les affaires, Shin ressort une épée courte avec très peu d'ornement, mais qui semble avoir été forgée d'un seul bloc dans la même matière. Un métal pur, gondolé par certains endroits, donc ce ne sont pas des forges citadine qui l'ont conçu car la coupe de l'arme est trop grossière. Une épée de survie, pas faite pour la guerre, en temps que demi-élémentaire, Le garçon des bois ressent le respect, la dévotion de la foret à travers cette simple arme grâce à cette communion avec la nature qu'ils ont en commun. Alors qu'il admire les lueurs du feu sur le métal, la jeune femme pivote sur sa couchette et lui attrape le bras pendant qu'il avait la main sur la garde de l'épée. Devant ce mouvement soudain le bleu dépose ce qu'il a tien et saisit la frêle main qui vient de ce déposer sur lui, la regardant dans les yeux il lui tapote la joue pour la réconforter et faire remonter le sang à sa tête, pendant que Bob continue de l’ausculter. Grunlek venant de terminer sa tisane demande aux garçons de la mettre en position assis pour qu'il puisse la faire boire. Le délire toujours présent sur la jeune femme, elle se laisse faire car trop faible pour donner son avis. Son état semble s'améliorer après qu'elle est finit de boire et d'ici quelques heures elle reprendra sûrement conscience.

 

Théo : « Quoi la tisane ça l'a soignée ? C'était un rhume en fait qu'elle avait ! » Le paladin est dépité d'avoir fait tout ça pour rien et se mettrai presque à bouder. Faisant sourires certains de ses collègues.

 

Bob : « J'ai une idée ! » Le groupe entier se retourne vers lui attendant l'éclair de génie qui lui arrive de temps en temps mais en temps de crise surtout.

 

Shin : « Tu va lui mettre le feu c'est ça ? » Le rouge ne se préoccupe pas de la boutade du bleu toujours plongé dans cette transe lorsqu'une bonne idée germe dans son esprit possédé.

 

Bob : « Je vais établir une connexion mental avec elle pour qu'elle puisse nous parler avec son esprit plutôt que son corps crevé... Ha ba non ça va pas marcher il faut qu'elle soit d’accord avec le fait d'accepter la connexion et elle est pas en bonne état actuellement. »

 

Shin : « Ouai, tu veux pas la laisser se reposer ? Honnêtement ce serait super cool de ta part.» Le ton est plein de bon sens dont le mage semble dépourvu.

 

Ce pouvoir que détiens Bob lui vient de ses origines, de sa part démoniaque, rare sont les personnes à être au courant de sa parenté de l'enfer. De plus pour faire appel aux sorts du démon il doit laisser la bête prendre le dessus sur lui, donc il ne faut pas en abuser. Mais ça le garçon s'en fout, on peut dire son groupe fait avec. Théo présente aux garçons les parchemins en morceaux qu'il a trouvé, parmi eux, Bob connaît cette langage mais les morceaux sont difficiles à reconstituer et cela va lui prendre du temps. Alors que le paladin s'avance de plus prêt pour regarder les papiers il s’arrête brusquement, écarquille les yeux et hurle comme on ne l'a jamais entendu, un cri de surprise et de douleur. Il se tient le cou et se retourne, ses coéquipier alerté regarde son dos, ce n'ai pas 4, pas 6, mais 8 pattes qui courent sa colonne vertébrale, passant à travers son armure et qui ont plongé entre les plis de la plaque. Théo ressent quelque chose d'horrible et de froid lui parcourir les veines alors qu'il se retourne avec cette énorme araignée ne le lâchant pas une seconde, les dents plantés dans sa chaire. Bob et les autres sont figés devant une telle horreur.

 

Théo : Crame moi ça espèce de trou du cul !

 

 

 

 

 

 

 

 

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