Aventures : La Fanfiction - Saison 1

PRÉFACE

Bonjour, Bonsoir à tous, lecteurs de tous horizons.

Il y a toujours des choses qui nous marquent, lors de nos innombrables voyages sur la Toile. Certaines de ces choses sont temporaires, d'autres tiennent sur le long terme. D'autres encore vous prennent aux tripes. C'est le cas d'Aventures. Lorsque nous avons commencé cette fanbase, nous étions juste de simples fans, comme des milliers d'autres. Puis nous avons commencé à avoir du succès. 55 fanfictions en un mois, ce n'est pas rien, ça prouve que de simples fans peuvent bien atteindre des sommets avec comme simples outils, une feuille et un stylo. Et regardez où on en est aujourd'hui :3

Aventures, c'est devenu bien plus qu'une simple série, c'est devenu un fandom entier, uni, soudé, et qui ne recule devant rien. Et on le prouve encore une fois, ici-même, dans un travail collaboratif de longue haleine.

Cette fanfiction, c'est le fruit de dures heures de labeur et de visionnages intensifs. Nous avons décidé de reproduire le plus fidèlement possible Aventures, à l'écrit, avec une poignée d'auteures de la fanbase, en faisant un roulement au niveau des épisodes. Vous aurez le droit au nom de l'épisode avec sa fanfiction writer dans le titre des chapitres. Nous avons eu l'autorisation de Mahyar sur ce projet.

Liste des autrices sur cette première saison : Myfanwi (dir. édito), Maddey, Hakukai, DoctorKoschei, Rubéale, Temtaranne, Kimisukiro, Tyessa, Gwen la Sanglante, Mimilia Rêveuse, Mastroyal, JuliaBakura, Juuri San.

AVENTURES

Les nains sont une invention.

Les Dieux ne portent pas de noms.

Les Diables trompent leur monde.

Les vivants refusent de mourir.

Episode 1 : L'inconnue

Par Maddey

Il était une fois, durant une nuit noire sans lune au cœur de la sombre forêt d'Émeraude, se tenait un petit campement. Celui-ci était modeste : quatre couches et un petit feu servant à maintenir les voyageurs au chaud dans cette zone humide du Cratère. Il éclairait faiblement la zone, mais il permettait de distinguer cinq individus. La nuit était calme. Les seuls sons brisant le silence étaient le crépitement du bois se consumant, le bruit du vent à travers les feuillages épais et les hululements de quelques chouettes lointaines.

Le groupe était on ne peut plus étrange et incongru. Le plus remarquable des voyageurs était sans aucun doute l'homme vêtu d'une armure étincelante, marquée du sceau de la Lumière. C'était un paladin, qui se tenait debout près d'une forme recroquevillée sur l'une des couchettes. Ensuite, un autre homme encapuchonné : un demi-élémentaire, scrutait les environs, un arc à la main. Le troisième compagnon était un nain, possédant un bras de métal. Celui-ci s'affairait au coin du feu. Puis un mage, assis sur un petit rocher et qui observait les flammes danser avec une fascination que l'on pourrait presque qualifier de malsaine ; son bâton de voyage posé près de lui. D'une main, il raviva légèrement le feu.

Enfin, sur l'un des lits de fortune gisait une femme.

Théo, le Paladin, l'avait trouvé quelques instants plus tôt, errante et fiévreuse, dans les bois. De quel mal souffrait-elle pour délirer ainsi ? Nos héros l'ignoraient. Même les pouvoirs de guérison du serviteur de la Lumière n'avaient pu identifier la cause du délire de la jeune femme. Théo restait agenouillé près d'elle, inquiet car l'échec de ses pouvoirs de guérison ne pouvait signifier qu'une seule chose : le mal de la demoiselle était plus profond que cela.

— Bob ! Viens par ici ! Tu pourras peut-être identifier ce qu'elle a, fit Théo en incitant le mage, Bob, à se rapprocher.

— Eh Shin ! Essaie de voir si tu reconnais une écriture sur l'une de ses affaires ! demanda alors Bob. Histoire qu'on ait une petite idée de qui c'est.

Pendant que ces deux amis observaient l'inconnue, Théo se leva et décida de retourner inspecter l'endroit où il l'avait trouvé, au cas où il y aurait un indice de son identité qui serait tombé. Il fit briller son armure de plaques – il y avait des avantages à être affilié à la Lumière-, et partit explorer.

Pendant ce temps ; Balthazar Octavius Barnabé Lennon, prénommé Bob par ses compagnons, allait inspecter leur jeune invitée inattendue, afin de savoir de quel mal elle pouvait souffrir. Une malédiction ? Un empoisonnement ? Une maladie? Déjà, Bob remarqua avec un certain étonnement qu'il s'agissait d'une jeune elfe de la forêt.

Et une druide en plus de ça.

Grunlek, lui, préparait une tisane de son côté, avec l'infime l'espoir que cela pourrait soulager un peu la pauvre femme, et ce, malgré leurs réserves qui étaient presque épuisées. Et enfin Shin, suivant les instructions du demi-démon, fouillait délicatement ses affaires, afin de voir s'il pouvait identifier quelque chose. Il aurait aimé lui demander l'autorisation, mais la pauvre délirait à cause de sa fièvre et n'était pas en état de répondre à quoi que ce soit.

Le Paladin, de son côté, était revenu à l'endroit où il avait trouvé l'elfe. Dans le sol humide, des empreintes de pas erratiques, et un léger creux à l'endroit où il l'avait trouvée inconsciente. Au vu des traces ... elle était déjà délirante depuis un moment. Il remonta les empreintes, cherchant si elle avait fait tomber quelque chose au passage. Il repéra, après quelques minutes de recherche, des bouts de parchemins. Après observation, il s'aperçut qu'il ne pouvait les déchiffrer. Il soupira et se résolut à les ramener au camp, c'était la seule chose qu'il pouvait faire. Peut-être qu'avec un peu de chance, Bob parviendrait à comprendre quelque chose...

En parlant du mage, celui-ci n'avançait pas beaucoup. Il essayait tant bien que mal de ne pas penser qu'une jeune elfe, d'une beauté défiant toute concurrence, était allongée, inconsciente, devant lui, et qu'il allait la dénuder. Dans un premier temps, il se contenta d'observer ses vêtements. Ils étaient relativement simples : une jupe verte, un haut blanc. Aucun bijou ou quoi que ce soit d'autre.

Il déglutit et l'ausculta délicatement. Ses observations lui confirmèrent qu'il s'agissait bel et bien d'une druide. Bon. Son mal était donc sans doute magique.... sinon la magie de guérison de Théo aurait dû, en théorie, fonctionner. Il fronça les sourcils, tentant de se remémorer les leçons qu'il avait reçues sur les elfes à l'École des Mages...

Si sa mémoire était bonne, les elfes druidiques pouvaient se lier à un animal ou à la nature. Peut-être que son mal était-il lié à ce lien ? C'était déjà une piste....

À côté de lui, Shin était en train de fouiller les affaires de la jeune femme.

Il hésita un instant, puis sortit une épée du sac. Cette lame était étrange. Le semi-élémentaire le remarqua immédiatement. Taillée d'un seul bloc de métal pur, elle était gondolée par endroits. Ce n'était pas une épée de combat comme celle de Théo, ce n'était même pas une épée faite pour la guerre. Elle était plus prévue pour l'autodéfense, la survie. Il la fit tourner dans ses mains, et son œil fut attiré par des symboles cabalistiques gravés. Ces inscriptions lui rappelaient quelque chose... Dans les leçons de son maître, ceux-ci ressemblaient aux symboles liés au respect de la Nature. Shin se sentit d'un coup quelque peu lié à cette jeune elfe. Après tout, ils partageaient une passion pour la Nature...

Soudainement, ladite elfe, toujours dans un état second, se retourna et saisit vivement la main du semi-élémentaire. Paniqué, Shin reposa précipitamment l'épée et fit de même. Il lui tapota doucement la main, tentant comme il pouvait de lui apporter un peu de réconfort, de lui montrer qu'elle n'était pas seule.

Il remarqua du coin de l'œil Grunlek s'approcher d'eux, une tasse fumante à la main. Avec l'aide du mage, ils redressèrent suffisamment la jeune femme afin que celle-ci puisse boire sans problème. Elle se laissa faire, n'ayant pas vraiment d'autre choix, n'étant plus réellement consciente du monde qui l'entourait.

Une fois la tisane ingurgitée, l'elfe se rendormit. Mais Bob remarqua que ses spasmes semblaient se calmer... peut-être reprendrait-elle conscience avant l'aube. Il leva le nez vers le ciel, qui commençait déjà à s'éclaircir. L'aube était proche, ils avaient peut-être une ou deux heures devant eux avant que le soleil ne se lève ...

Bob se mordit la lèvre inférieure et jeta un regard en coin à Shin. Peut-être qu'avec son pouvoir mental, ils pourraient entrer dans son esprit et avoir quelques réponses.... Mais elle délirait. C'était un plan idiot. Sans parler du fait que n'étant pas consciente, elle ne pouvait lui accorder « l'autorisation »...

Et puis surtout il faudrait faire appel à l'autre là. Bob se renfrogna légèrement. Son plan impliquait de faire appel à son côté démoniaque. Il n'y avait pas que des avantages à être demi-démon, et ça, c'était un putain de désavantage. La plupart des gens avaient peur d'eux, principalement à cause de cette partie d'eux qu'ils ne contrôlaient pas toujours... Bob regarda à nouveau Grunlek et Shin, et jeta un coup d'œil dans là direction où était parti Théo. Oui... ces trois-là étaient les seuls à l'accepter tel qu'il était. Ils étaient ses seuls amis...

Il secoua la tête, tentant de chasser ces pensées parasites. Ce n'était pas le moment de rêver. En tout cas, il était hors de question de faire appel à sa moitié démoniaque. Le mage désirait limiter au maximum ses appels à sa partie obscure.

Entendant un bruit d'armure, il releva la tête pour voir son ami Paladin revenir, son armure brillant légèrement, telle une petite luciole, des feuilles à la main.

— Bob ! J'ai trouvé ces parchemins, tu peux venir y jeter un œil ? Je ne connais pas la langue... 

— J'arrive, soupira le pyromage en avançant vers son ami.

Mais au moment où Théo s'apprêtait à lui donner les parchemins, il se pétrifia. Les yeux écarquillés, le Paladin se mit à trembler, lâchant les parchemins, avant de hurler à pleins poumons, sous le regard hébété du mage.

Le hurlement paniqué du Paladin alerta immédiatement Shin et Grunlek, qui se tournèrent vers l'origine du cri, juste à temps pour voir Théo se retourner en se tenant le cou, juste à temps pour voir l'énorme araignée accrochée à lui, les pattes plantées dans les séparations de son armure.

Théo hurlait, sentant les mandibules froides de la créature pénétrer sa chair, devant le regard d'un Bob pétrifié, sous le choc, incapable de réagir.