L’Ange de Pandora

Chapitre 17 : La Voie de l’Ange, Les naufragés

4691 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/02/2024 20:59

Résumé :

 

Les guerriers d’Eywa se préparent à attaquer l’envahisseur qui de son coté ne se doute de rien.

Un chapitre plein d’épreuves et d’émotions.


 

La Voie de l’Ange

Chapitre 17, Les naufragés

 

a) Les guerriers d’Eywa :

 

Ratlaw avait peur mais il faisait tout pour que ça ne se voie pas. En tant que jeune célibataire et comme les couples sans enfants, il allait faire parti de la 1ère vague d’attaque contre l’arbre maison des démons du Peuples des Cendres.

 

Dans la grande cavité qui abritait son clan, le clan de la Grotte Ecarlate, s’était réunit autour de 700 guerriers de 17 clans voisins.

 

Eywa les avait tous appelés. Il fallait sans délai abattre les démons que la Montagne de Feu avait recrachés du fond de ses entrailles maudites. Sinon le monde courrait un terrible danger.

 

Il l’avait vu la femelle Na’vi blanche avec ses deux enfants et ses sbires nains sans visage. Il l’avait même touché. Et maintenant tous les gens de son clan l’évitaient, de peur d’être contaminé par un sortilège.

 

 

La Tashik du clan bénit les guerriers puis ils reçurent leurs peintures de guerre.

 

« Par Eywa, nous devons vaincre ces démons avant qu’ils nous détruisent ! »

 

Auparavant, Ratlaw comme les autres n’avaient qu’une vague idée de ce qu’était le Peuple des Cendres : des Na’vis des montagnes, ennemis d’Eywa, qui avait réduit le monde en…cendres. Avant de disparaitre par le pouvoir d’Eywa. C’était tout. Une simple légende.

 

 

Il fallait ensuite profiter de la nuit pour entamer la longue ascension et atteindre la prairie de la Montagne de Feu. Ainsi avant l’aube ils pourraient attaquer l’arbre maison des démons.



b) La bataille de l’Arbre de Feu :

 

L’arbre maison des démons était en vu. Personne ici n’avait jamais rien vu pareil. Des racines comme une grande écuelle noire, 8 troncs lisses qui supportaient un feuillage qui ressemblait à une coquille luisante comme de la nacre.

 

Les démons avaient construits une clôture avec une sorte de fil tressé dans laquelle dormait un oiseau grand comme Toruk qui faisait un bruit énorme quand il volait et un gros animal avec huit pates rondes.

 

 

En silence le groupe de tête arriva à la clôture et lorsque le premier guerrier la toucha, il fut frappé par un mal brutal qui l’obligea à la lâcher.

 

La clôture était ensorcelée !

 

Mais bien vite les guerriers s’aperçurent qu’ils pouvaient toucher la clôture avec leur lance sans être frappé. Alors ils utilisèrent des lassos pour attraper les poteaux et les mettre à terre en tirant dessus.

 

La voie était ouverte.

 

 

Les guerriers pénétrèrent dans l’enclos en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller les animaux bizarres.

Puis ils grimpèrent sur les troncs pour atteindre le feuillage luisant. Il y avait des grands trous noirs juste au dessus des troncs qui devaient donne r accès à l’intérieur.

 

Ratlaw constatait que les troncs étaient lisses, durs et froids comme de la pierre. Il n’avait jamais vu de matériau pareil. Il avait du mal à monter alors il retourna dans l’enclos chercher une corde.

 

 

Mais à un moment des lumières s’allumèrent sur l’arbre des démons. Et un accès s’ouvrit bien haut dans le feuillage. Puis une voie forte dans un langage inconnu se fit entendre.

 

L’attaque avait été découverte !

 

Alors tous les guerriers se mirent à attaquer les choses à leur portée dans l’enclos en criant pour couvrir la voix maléfique. Ceux qui avaient atteint le feuillage, essayaient d’ouvrir un accès à coup de hache mais la paroi était solide.

 

 

Les démons firent alors tomber des petits fruits. Mais ces fruits contenaient du feu et explosaient soufflants, blessants ou tuants des guerriers.

Mais il fallait poursuivre l’attaque coute que coute !

 

Un peu après, un bruit d’orage se fit entendre, de la fumée sortie de la base du feuillage puis l’instant d’après d’énormes flammes.

Les guerriers justes en dessous furent projetés comme de la paille.

Ratlaw s’abrita derrière une grosse boite mais elle fut soufflée aussi et retomba sur lui, lui coinçant les jambes. Toutefois elle le protégea du souffle brulant.

 

Les flammes disparurent après quelques secondes. Les guerriers qui n’avaient pas été soufflés étaient gravement brulés, parfois jusqu’aux os, ou même brulaient encore. Et tous ceux qui le pouvaient encore s’enfuirent. Des cris déchirants se faisaient entendre partout.

 

 

Ratlaw, coincé sous la lourde boite, était encore sur le champ de bataille lorsque le jour se leva. Il entendait des coups de tonnerres qui claquaient à proximité et qui se rapprochaient…



c) Un acte de bonté :

 

- Aller Michaela, un peu de courage. Celui là est encore vivant, tire lui deux balles dans la tête !

 

- Je peux pas…

 

- Mais ils nous ont attaqués. Et puis il est dans un tel état, sa peau est grillée et arrachée. Il souffre.

 

« Pan, Pan ».

 

Vladimir exécuta le mourant. Il tirait sur chacun des cadavres qui avaient l’air un peu près entier.

 

- Putain ! Ils étaient des centaines. Y a au moins 300 morts. Heureusement que Boris à eu la présence d’esprit d’allumer les moteurs d’approches.

L’hélico est cramé, le BTR on devrait pouvoir le récupérer.

 

 

Cette odeur de chair brulée c’était horrible ! Et tous ces corps mutilés, ignoble ! Je pouvais à peine regarder.

 

« Hé, y en a un là qui est encore entier. »

 

C’était un guerrier qui était resté les jambes coincés sous un container. Ses cheveux avait un peu brulé mais bien que désarmé il était encore combatif et nous jetait des cailloux.

 

- Je le reconnais !

 

- Tu connais cette brute Michaela ?

 

- Oui c’est le Pandorien qu’on avait rencontré il y a trois semaines. Il avait peur et avait à peine osé me toucher la main. On pourrait en profiter pour communiquer et dissiper nos malentendus.

 

- Il faudrait le mettre en cage, il est tellement excité. Mais il est bien trop fort pour nous et même pour toi.

 

- Alors on utilise le treuil de hangar pour relever le container et on voit ce qui se passe.

 

- Tu te prends encore pour un ange, Michaela ! Mais bon pourquoi pas. Par contre s’il se retourne contre nous, je l’abattrai sans hésiter.

 

 

C’est ce qu’on fit et sitôt le container un peu levé, le guerrier Pandorien se releva en boitant un peu.

Pendant un moment il se demanda quoi faire. Alors je lui montrai l’extrémité de ma natte. C’était risqué de proposer un lien avec cet inconnu belliqueux mais ce serait le seul moyen de communiquer efficacement.

 

Il eu l’air très surpris de cette proposition. Mais il préféra s’enfuir…

 

- On n’y arrivera jamais Vladimir…

 

- De toutes façons Michaela, on n’a plus raison de rester ici. On va vérifier les dégâts et puis on repart.

 

- Tant pis…



d) Dernière sortie :

 

Les dégâts sur le Leonov étaient mineurs. Il a fallu une semaine plus pour faire des tests que des réparations. On vivait un peu dans la hantise d’une nouvelle attaque. Alors on avait miné un large périmètre autour du vaisseau et renforcé la clôture.

 

Les deux vaisseaux américains, le Constitution et le Washington, venaient d’arriver et on avait établi le contact, le temps de la Guerre Froide était terminé.

 

Comme l’hélicoptère était détruit, il n’était plus question de revoir le peuple de la mer. Les enfants étaient bien tristes.

 

Il nous restait encore une dizaine de jours sur Pandora, surtout pour finir de remplir les réservoirs d’oxygène liquide.

 

 

Irina qui s’occupait aussi des recherches en biologie fit une suggestion :

 

- On pourrait profiter de ces derniers jours pour faire une ultime sortie avec le BTR. Le Château Escargot me parait sûr, à l’opposé du supposé camp des Pandoriens bleus.

J’aurais aussi quelques nouveaux échantillons à prélever. Tu pourrais venir avec tes enfants Michaela ?

 

- Euh… Est-ce bien prudent ?

 

- Le BTR n’a rien à craindre des armes de ces sauvages et on montera la mitrailleuse.

 

Finalement je me laissais tenter. Plus sur l’insistance d’Adam et Eva que par réelle envie personnelle. J’avais qu’une envie, quitter ce monde qui ne nous avait montré qu’il ne nous aimait pas.

 

 

Le BTR/camping car repartit donc avec Irina, Viktor et Vladimir en équipage humain en bas et avec moi, mes enfants dans le compartiment haut.

 

On avait pris un bon stock d’armes et de munitions. On prévoyait un voyage de quatre jours dont deux sur place.

 

 

Je ne me doutais pas de ce qu’il allait arriver sous peu…



e) Les naufragés :

 

On avait quitté le Leonov depuis trois bonnes heures et on était à la moitié du trajet. C’est à ce moment que je ressentis une courte mais intense douleur dans ma natte comme mes enfants. Puis un bruit sourd suivi d’une intense vibration se fit entendre.

 

Je sorti la tête du container et je regardais autour. Un énorme nuage de poussière s’élevait derrière nous. Je pensais immédiatement à un champignon atomique. Je pris l’interphone pour communiquer avec l’équipage humain.

 

« Eh, Vladimir, y a… Comment dire… Y a eu une explosion derrière nous. Une explosion nucléaire on dirait !? »

 

On arrêta le BTR et tout le monde regarda pour voir. Vladimir essaya d’établir le contact radio avec le Leonov, en vain.

Puis je ressentis de nouveau des picotements dans ma natte. Vladimir cria :

 

« Le nuage est bourré de radioactivité ! Fermons toutes les écoutilles et éloignons nous vite ! »

 

 

On avait tous un terrible pressentiment mais on préférait le taire, le taire même à nous même.

Mais il fallut plusieurs heures pour l’admettre, le Leonov avait sauté, détruit par une explosion nucléaire. Les 6 000 unités de propulsion qui contenaient au bas mot 30 tonnes de plutonium avaient été disséminées dans la nature.

La seule chance de cet événement était que le nuage avait été soufflé par le vent au dessus de la mer, loin de nous.

 

On était tous abattu… Vladimir fut toutefois le premier à prendre la parole :

 

- Camarades, si on n’était pas parti en expédition, on aurait été réduit en poussière. A quelques heures près…

 

- On a encore une radio, on pourrait contacter les américains ? On a assez de réserve pour qu’ils aient le temps de nous secourir dis je naïvement !

 

- Non Michaela, la radio ne porte pas assez loin. Il n’y a pas 36 solutions. Nous trois, l’équipage humain, on a pour 12 jours de filtre à CO2. Après on sera mort. On va profiter du temps qui nous reste pour te mettre en lieu sûr avec tes enfants. Le Château Escargot me semble la seule destination viable, en espérant qu’il ne subisse pas de retombée radioactive.



f) Les derniers Pandoriens blancs :

 

On arriva au Château Escargot.

 

J’étais dans un état de désespoir absolu. Je marchais comme un robot, l’esprit vide, le cœur serré, je suivais les instructions qu’on me donnait sans prendre la moindre décision.

 

On décida d’aménager une des maison-tours, celle en meilleur état. Je refusais le donjon avec ces horribles sculptures.

On bricola une porte pour fermer l’entrée. Les fenêtres, assez petites, furent fermées avec des vitres prises sur le BTR. La végétation qui poussait un peu partout fut élaguée pour dégager les meurtrières et permettre une défense efficace de la tour. Le mobilier du compartiment haut fut aussi transféré pour qu’on ait un minimum de confort. Et enfin un bon stock d’armes et de munitions fut descendu dans la cave.

 

 

Vint le dernier jour pour mes compagnons humains. On fit un bon repas. Ils vidèrent ce qui restait de vodka. Malgré le réconfort de mes enfants et de mes compagnons je restais dans un état de dépression qui me faisait honte. Je gâchais leurs dernières heures.

 

Irina me dit :

« Tu ne dois pas être triste pour nous. On savait les risques qu’on prenait. On a vu des choses extraordinaires qu’on n’aurait même pas pu rêver. Tu dois survivre pour toi, tes enfants et pour rapporter nos exploits. »

 

 

Vladimir, Irina et Viktor s’enfermèrent dans le BTR,

Je les accompagnais pour leur faire une dernière bise. Je connaissais Vladimir et Irina depuis bientôt 10 ans maintenant. C’était quasiment des gens de ma famille.

 

Viktor m’avait fait un dernier dessin avec nous tous devant le château. Il m’avait dessiné le sourire que j’avais perdu.

Ses derniers mots furent :

« Tes lèvres sont si chaudes ! Dommage qu’on n’ait pas trouvé de machine à transformer en Pandorien. On aurait fait un beau couple. »

 

 

Je refermai la porte du BTR et mes enfants me tirèrent jusque dans le château. Je n’étais plus qu’un zombie.

 

 

Le lendemain ils étaient morts. Je n’ai pas eu la force de les enterrer et c’est mes enfants qui le firent.

 

 

Au fond ma survie tenait du miracle : j’étais sortie vivante d’un transfert d’âme, d’un détournement d’avion, des tirs de tueurs de la CIA, d’un voyage spatial dans un engin expérimental, d’une attaque de sauvages et d’une explosion nucléaire.

 

C’était un miracle mais je me retrouvais ici, dernières des Pandoriens blancs, perdues sur une planète qui toute entière voulait ma mort.

 

Dieu ou ce qui en tenait lieu m’avait conduit ici pour me faire souffrir. Au moins la souffrance du Christ avait été plus brève.



g) Survivre :

 

Le lendemain, je profitai que les enfants soient encore endormis pour aller à la cave de notre maison-tour.

 

Là je pris l’une des kalachnikovs, je l’armais et faisait sauté le cran de sécurité. Puis je m’accroupie sur le sol et je pointais l’arme vers mon front.

 

Il n’y avait plus qu’à appuyer sur la gâchette et c’était fini…

Mais non je ne pouvais pas laisser les enfants seuls. Il fallait que je les emmène avec moi dans la mort. Pandora serait bien contente de nous voir ainsi crever…

 

 

Je me dégoutais moi-même. Comment avoir des pensées aussi immondes.

Il restait une dernière option, attendre l’arrivée des américains, les contacter et rentrer avec eux. Bien sûr il fallait qu’il soit à portée de la radio et ne considère pas comme une ennemie. Mais c’était la moins mauvaise option.

 

 

Alors je repris mon courage. Il fallait survivre. Et notre vie au Château Escargot commença.

 

 

Pour boire, il suffisait de prendre l’eau du lac. Elle était salée mais ce n’était pas un problème pour nous.

 

Pour manger il suffisait de pécher avec des outils bricolés. Le lac était riche en poisson et bestioles diverses qu’on a gouté les uns après les autres. Certains étaient immangeables, d’autres rendaient malades – heureusement sans gravité -, d’autres étaient très bons.

Il y avait aussi des fruits sur les arbres qui entouraient le lac.

 

Pour faire la cuisine et se chauffer parfois – les vents venant du sommet de la montagne pouvaient être froids – il fallait couper du bois qu’on trouvait directement dans les plantes qui poussaient dans le château.

La tour-maison avait des cheminées parfaitement adaptées à cette fonction.

 

De temps en temps, je faisais marcher la radio du BTR pour voir si on captait une fréquence. Mais rien pour le moment.

 

Je continuais à faire mes prières avec les enfants. Je ne savais pas si Dieu était ici. Mais après tout je lui devais peut être la vie. Ou à un autre Dieu…

 

En guise de distraction, on nettoyait le château, on jouait, on nageait dans le lac, on essayait de faire un jardin. Mais on ne s’éloignait jamais du château. Nous étions toujours ensemble et les fusils étaient toujours à portée de mains.

C’était comme des vacances finalement mais avec une grosse pointe d’angoisse. Comme dans un pays en guerre.

 

 

Maintenant je voyais Nova comme notre unique sauveur. Il devait être sur l’un des vaisseaux des américains. J’étais prête à me livrer à lui, à tout lui pardonner. Je me voyais même comme la coupable. J’étais prête à devenir sa femme. Après tout il était le père de mes enfants. J’étais prête aussi à lui obéir sans réserve.

Et d’ailleurs mon corps le réclamait. Je faisais maintenant des rêves érotiques avec Nova. Il m’emmenait vers des sommets de plaisir. Et pour la première fois j’éprouvais du désir sexuel effaçant le traumatisme de mon viol qui s’était passé 10 ans avant.

 

Sans doute l’effet de la solitude dans ce lieu désolé.

 

J’évitais désormais de faire le lien avec mes enfants, je voulais cacher mes désirs que je considérais impurs surtout pour des enfants. Ils en furent bien tristes mais sentaient bien que j’étais dans un état bizarre.



h) La bête de la mort :

 

Cela faisait environ un mois qu’on était au château. Nous avions pris notre rythme de vie.

 

C’était un moment de détente et je faisais la planche dans l’eau chaude du lac tandis qu’Adam et Eva faisaient des pâtés de sables sur une petite plage.

 

Soudain :

« Maman, là, le monstre ! »

 

Adam avait crié et je relevais la tête pour voir. Ce que je vis me terrifia : c’était la BETE DE LA MORT, l’énorme panthère à six pattes qui terrifiait les anciens Pandoriens Blancs !

Elle était là sur la rive. Elle nous regardait en se balançant lentement. Elle venait prendre son due, dévorer l’un de nous avec une préférence pour les femelles si on suivait la tradition !

 

« Vite les enfants, prenez vos armes et pointer la bête mais ne lui tirer pas dessus tant qu’elle n’avance pas. Je regagne la rive ! »

 

Je n’étais pas loin de la rive et je repris vite pied. Comme on s’était baigné, on était tous nus comme des vers. Pas le temps de se rhabiller.

 

Je saisis ma Kalachnikov et le sac de munitions. Le chargeur était plein, le lance-grenade chargé.

 

 

Au moment où je me relevais pour faire face à la bête, l’arme à la main, celle-ci chargea.

 

« Vite les enfants, regagnez la tour, je vous couvre ! Quand vous serez à l’abri défendez-moi ! »

 

Les enfants grimpèrent la pente vers la porte du château. Ils devaient se poster dans le corps de garde pour me couvrir.

 

Le monstre avançait sur le gué qui menait à l’ilot du château mais l’eau le freinait.

Je vidais mon chargeur sur lui et il marqua une pause comme surpris de ce qui lui arrivait dessus.

Mais il reprit sa charge ! Flute il résistait aux balles !

 

Alors je tirai la grenade qui explosa juste devant lui. Et je décrochais. La grenade l’avait stoppé un instant ce qui me permis de rejoindre l’entrée du château.

 

Du corps de garde je lui lançais une nouvelle grenade qui lui explosa en pleine face. Du sang coulait sur sa gueule immonde mais il était toujours vivant. Toutefois cela nous laissa le temps de rejoindre notre tour et de fermer la porte.

 

 

Le monstre pénétra dans la ruelle du château. Mais elle avait bien conçue. Il ne pouvait pas faire demi-tour dans un espace aussi étroit et se trouvait directement sous notre feu.

 

Après avoir vidé plusieurs chargeurs dessus, le monstre recula et sorti du château.

 

- Maman, on a gagné, le monstre est parti !

 

- Ne crie pas victoire trop tôt, Adam. Je ne le vois pas sur la rive.

 

 

Effectivement peu après on entendit un bruit sourd qui venait du haut de la tour. Les vibrations firent tomber des poussières de la voute en pierre. Puis les coups se renouvelèrent.

 

« Le monstre attaque la voute de la tour ! Restez en bas les enfants, je vais voir. »

 

Et je pris l’étroit escalier qui montait au sommet de la tour. Et là je vis le monstre. Il avait dans une de ses pattes avant une grosse pierre et tapais avec sur la terrasse. Celle-ci déjà fragilisée par les siècles d’abandon finit par s’effondrer sur la voute de l’étage d’en dessous. Alors le monstre repris son œuvre,

Si ça continuait il allait détruire toutes les voutes de la tour et ensevelir toutes nos réserves.

 

Alors je lui lançais une grenade à main et je lui criai : « Bête de l’Enfer, viens ici que je te tue ! »

 

 

La grenade explosa et j’en profitais pour sauter sur le sommet de la tour voisine puis sur la suivante.

 

 

Le monstre en fureur se lança à ma poursuite. Il était blessé mais avait encore toute sa vigueur.

 

Je rentrais alors dans une pièce d’une des tours par une ouverture dégradée. Elle était large mais normalement trop juste pour que le monstre puisse y pénétrer.

Je fis alors face à lui, il se précipita vers moi mais fut bloqué par l’étroitesse du passage.

 

Il fit alors l’erreur d’ouvrir sa gueule en grand. Et je lui expédiai une grenade avec le lance-grenade de la Kalachnikov. Elle lui explosa en plein gueule, provoquant un nuage de sang. Je fus maculé de son sang et je pris aussi quelques éclats de la grenade.

 

 

Le monstre rompit le combat et pris le chemin de la rive. Il eut de plus en plus de peine à avancer, laissant un nuage de sang dans l’eau du lac. Et il finit par s’effondrer sur la rive.

 

Ca y est je l’avais vaincu. J’avais vaincu la Bête de la Mort comme le héros de mes ancêtres pandoriens !

 

 

Je m’effondrais sur le sol, toute tremblante. Puis je regardais mon corps, mon sang s’était mêlé à celui de la bête. Mais heureusement mes blessures semblaient peu profondes.

 


i) Le Sauvage :

 

Il fallu un moment pour que je reprenne mes esprits. Mes enfants s’étaient mis à ma recherche et c’est eux qui me firent revenir à la réalité.

 

Je descendis jusqu’au lac pour me nettoyer du sang et de la poussière qui me recouvraient. Les enfants étaient juste derrière moi, l’arme à la main.

On pouvait voir le cadavre du monstre sur la rive opposée.

 

 

C’est alors qu’une silhouette apparue au loin. C’était un pandorien mais d’un aspect différents de moi et de tout ceux que j’avais pu croiser.

Il marcha vers le corps du monstre puis le toucha et s’agenouilla face à lui. Il semblait peiné ou au moins concerné par sa mort.

 

 

« Les enfants on va essayer d’établir le contact avec ce gars. Restez derrière pour me couvrir. Ne tirez que si il m’attaque et que je n’arrive pas à l’arrêter. »

 

J’étais toujours nue avec encore un peu de sang sur la peau et l’arme à la main.

 

 

On traversa le gué et on s’approcha du monstre et du personnage.

 

C’était un male d’une carrure imposante et visiblement assez jeune. Il ressemblait au pandorien bleu avec ses cheveux noirs, ses yeux jaunes mais sa peau était très contrasté. Le fond de sa peau était blanc/jaune tandis que ses rayures étaient bleues marines et étaient donc très visibles. En cela il ressemblait à mes enfants avec leurs rayures plus marquée que les miennes. Les miennes étaient en fait à peine visibles.

 

Il ne portait pas de vêtement et sa chevelure longue était vaguement coiffée. Il avait une lance de facture assez grossière, un sac sur sa poitrine avec sans doute un poignard et une ceinture ou pendait des petites proies.

 

 

L’individu se releva et nous fit face, le visage fermé.

 

 

Alors je déposais mon arme et je lui tendis l’extrémité de ma natte espérant établir une communication. Je n’avais toujours pas compris ce que ça impliquait pour ces créatures.

 

L’individu s’approcha, lâcha sa lance et me fit face à porté de bras.

 

De sa main droite il toucha mes lèvres. Puis descendit sur mon cou et de là sur ma poitrine. Il tata mes seins puis poursuivi sur mon ventre, mes fesses, mes cuisses. Et enfin il passa sa main sur mon pubis allant même tâté un peu profondément.

C’était très agréable… Il émanait de ce Pandorien une aura de mystère, de force et de sérénité. Et je sentais le désir monter…

 

 

Mais il mit fin à cette douce palpation. Me regarda un moment en bougeant lentement la tête mais sans rien dire puis recula, repris sa lance et s’éloigna pour disparaitre du paysage.

 

 

C’était encore raté ! J’avais encore échoué à établir le contact. Toutefois cette fois, ce gars là avait osé me toucher et plutôt de près. Mais il n’avait pas eu l’air de me trouver à son gout… Dommage…

 

En cette mémorable journée j’étais passé par toutes les sensations possibles, de l’effroi à la douceur. C’est le genre de montagnes russes que procurait Pandora.


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