amnesiac assassin
Masyaf, Syrie. La cité des Assassins. Altaïr Ibn Abd Al-Ahad et Malik Al-Sayf éxécutait leur patrouille habituelle au pied de la citadelle d'Al Mualim. Il ne faudrait quand même pas que les Templiers s'en prennent à eux alors qu'ils vennaient d'éliminer leurs maître. Ce dernier les avait trahi en faveur des objets précepteurs. Personne ne savait d'où ils venaient. La seule information valable qu'il connaisse était qu'ils avaient été crées par les Anciens, une civilisation antérieure aux Romains.
-Dit moi Altaïr, tu as une idée de qui va guider les nôtres à présent ? Demanda le manchot à son ami.
-Aucune Malik. J'espère juste que cette personne ne tombe pas dans la folie. Répondit pensivement le plus agile des deux.
Malgré la perte de son bras gauche, le dénommé Malik se débrouillait relativement bien. Il avait perdu en force mais pas en esprit. Intérieurement, Altaïr espérait que ce soit lui qui soit choisit pour prendre la tête des Assassins.
Un gémisement sur leur droite attira l'attention des deux hommes. Ces derniers sortirent leur armes. Lame secrète et épée pour Altaïr et poignard pour Malik. S'approchant silencieusement de l'origine du son, ils se séparerent pour prendre leur possible adversaire à revers et lui couper toute retraite. Altaïr fut le premier à voir la "cible". Il s'agisait d'une jeune femme de 20 ans environ. Elle portait une tenue occidentale mais les coups qu'elle avait reçus indiquait une attaque des Templiers. Ces cheveux pâles étaient regroupés en une longue tresse d'où s'échappait quelques mèches folles. S'approchant sans pour autant baisser sa garde, l'assassin observa les blessures de l'inconnue. Cette dernière avait du se traîner jusque là avant de s'évanouir car la terre était tassée dans la direction dont elle venait. Malik apparu quelques secondes plus tard en tennant une jument blanche par la bride. Cette dernière était sellée et les deux hommes ne l'avaient jamais vue. La selle était relativement basique étant composée de morceaux de cuir assemblés sur une osature en bois léger et posée sur une couverture bleue nuit. Un nom était brodé en lettres argentées sur un des coins du tapis de selle. Sheitana . La diablesse en arabe. Les deux hommes se regardèrent, se demandant quoi faire. Malik tenta de prendre le pouls de la jeune femme et s'allarma en remarquant que ce dernier était très faible. D'un commun accord, les deux assassins hissèrent l'inconnue sur la jument et prirent le chemin de la forteresse. Ils croisèrent plusieurs confrères mais ne s'arretèrent point pour les saluer, trop inquiets pour la cavalière. Une fois dans la bâtisse, Altaïr porta la dénommée Sheitana auprès du guerisseur de la Confrérie. Ce dernier mis les deux hommes a la porte afin de panser les blessures de la jeune femme. En attendant, les deux amis marchaient de long en large dans le couloir. Enfin, surtout Altaïr. Au grand désaroi de son ami, ce dernier ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Il avait l'impression d'avoir déjà vu cette femme quelque part. Mais où ? Certainement pas sur un champs de bataille. Peut-être dans une ville comme mendiante. Ses réflections furent interrompues par la sortie du médecin leur indiquant qu'ils pouvaient entrer dans la pièce et que la jeunne fille allait bientôt reprendre connaissance. Malik et Altaïr entrèrent donc dans la salle. Sheitana était allongée sur un des branquard de la pièce, une couverture remontée jusqu'au cou. Les bandages du docteur étaient visibles et ses vêtements roulés en boule attendaient d'être brûler dans un coin par mesure de sécurité. Si des maladies comme la lèpre s'y étaient incrustées, elles seront éliminées. L'attention d'Altaïr se reporta sur la propriétaire de ses habits. Sa poitrine se soulevait doucement au rythme de sa respiration. le jeune homme et son amis observèrent la jeune femme à loisirs, comme deux enfants devant une créature inconnue. C'est vrai que les cheveux blonds cendrés de Sheitana n'étaient pas très courants dans la région. Les seuls personnes que les deux Assassins avaient vu avec cette couleurs de cheveux étaient leurs cibles Templiers. Leurs observations furent interrompues par le gémisement de la jeune fille indiquant que cette dernière se réveillait doucement.
-Aie. Ma tête…
-Ne bouger pas mademoiselle. Intervient Malik alors qu'elle portait une main a l'origine de son mal, manquant de faire tomber le tissu qui empêchait les deux hommes de voir ses seins.
Sheitana les regarda enfin et ses yeux brillèrent de peur.
-Où suis-je ? Qui êtes-vous ? Et surtout qui suis-je moi ?
La dernière question interpella Altaïr. Comment ça,qui elle était ? Serait-il possible qu'elle soit devenue amnésique suite à un coup violent sur la tête ?
-Vous ne vous souvenez vraiment de rien ? Demanda-t-il.
La jeune femme secoua la tête.
-Non monsieur. Je me souviens juste d'avoir été attaquée et de n'être enfuie avec Stary, ma jument. Le reste est un puits sans fond.
-D'après le peu que nous savons, tu aurais été attaquée par les Templiers et traînée par ton cheval jusqu'ici. Un nom était brodé sur la couverture de ta monture. Je pense que c'est le tien. Sheitana. Ça te rappelle quelque chose ? L'intérogea Malik.
L'attittude de son camarade ne trompait pas Altaïr. Malik était à l'affût, guettant le moindre signe signifiant qu'elle serait dans le camp ennemis. Si tel était le cas, ils le tueraient.
La jeune femme pencha la tête sur le côté en fermant les yeux pour réfléchir avant de les rouvrir en plantant son regard gris dans les yeux des deux hommes.
-Juste des souffrances. Comme si j'avais été maudite à la naissance. Rien d'autre. Répondit l'amnésique d'une voix presque inaudible pour les deux Assassins.
-Reposez-vous mademoiselle. Vous êtes en sécurité ici. La rassura Altaïr en la recouchant avant de remonter la couverture.
-Mais c'est où, ici ? Lui demanda-t-elle.
-La forteresse des Assassins. À Masyaf.
-Quand j'aurais récupérer, j'aimerais vous donner un coup de main pour vous remercier. Peut-être que travailler me permettra de retrouver mes souvenirs.
-On verra. En attendant, dormez. Lui répondit le jeune Assassin en se dirigeant vers la porte avec son ami.
-Attendez.
Les deux hommes se retournèrent vers la jeune fille qui les fixait calmement.
-Comment vous vous appellez ?
Altaïr sourit.
-Moi, c'est Altaïr et mon ami, c'est Malik. Endort-toi Sheitana. murmura-t-il en fermant la porte.