L'Héritage des Ombres : Le Souffle de la Résistance

Chapitre 9 : Mission

6670 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/05/2024 13:51

Après des heures passées à décrypter des documents complexes, Ezio et Arianna avaient enfin identifié l'emplacement probable d'un fragment d'Éden. Selon les parchemins anciens, ce fragment était gardé comme le joyau de la couronne au cœur de Rome, dans un sanctuaire secret des Templiers. La mission était dangereuse, voire suicidaire, mais les enjeux étaient trop élevés pour reculer.


Ils se tenaient à la lisière des ombres, aux portes massives de la basilique où était caché le fragment. Le clair de lune filtrait à travers les nuages, éclairant à peine les colonnades de marbre et les gardes qui patrouillaient avec des torches.


"Je n'aime pas ça. Trop de gardes, même pour un lieu de cette importance," murmura Arianna, ses yeux scrutant les environs.


"Les Templiers ne sont jamais trop prudents, surtout quand il s'agit des fragments," répondit Ezio, ajustant le mécanisme de sa lame secrète.


Arianna sentait le poids de son propre brassard, dissimulé sous son manteau. Les années avaient peut-être passé, mais les réflexes étaient là, incrustés dans ses muscles. Elle jeta un regard à Ezio. Malgré les tensions non résolues entre eux, ils étaient tous deux parfaitement conscients que leur coopération était cruciale pour cette mission.


"On entre par là," dit Ezio, pointant du doigt une série de rebords et corniches qui menaient à une fenêtre à l'étage supérieur de la basilique.


"Je te suis," acquiesça Arianna.


Les deux Assassins s'élancèrent dans la nuit, leurs mouvements synchronisés par des années d'entraînement et d'expérience. Ils escaladèrent le mur avec aisance, leurs doigts trouvant des prises là où d'autres n'auraient vu que de la pierre lisse. Une fois atteint le rebord de la fenêtre, Ezio jeta un coup d'œil à l'intérieur avant de faire un signe discret à Arianna. Ils étaient arrivés.


La fenêtre céda silencieusement à la pression exercée par leurs lames. Le duo glissa à l'intérieur, leur présence trahie seulement par le doux froissement de leurs manteaux. Le sanctuaire intérieur était un labyrinthe de corridors et de pièces, toutes éclairées par la lueur vacillante de chandelles en cire. Les statues de saints et de martyrs les observaient depuis leurs niches, comme des spectateurs muets de cette pièce dangereuse qui se jouait.


Arianna se tourna vers Ezio, son regard s'arrêtant sur les cicatrices et les rides qui marquaient son visage. Ce n'était pas le jeune homme impulsif qu'elle avait connu autrefois. C'était un Mentor, un père, un homme brisé et reconstruit plus d'une fois.


Ezio croisa son regard et hocha la tête. Pas de mots n'étaient nécessaires. Ils savaient tous deux ce qu'ils devaient faire.


Les épées à la main, ils avancèrent dans les profondeurs de la basilique, prêts à affronter tout ce qui se mettrait en travers de leur chemin. Et alors qu'ils pénétraient plus profondément dans le sanctuaire, un silence épais s'installa entre eux,


Le duo traversa la basilique avec prudence, esquivant les gardes postés à intervalles réguliers. Chacun de leurs pas était calculé, chaque souffle mesuré. Ils étaient comme deux ombres dans la pénombre, insaisissables et silencieuses. Ezio, en véritable Mentor, menait la marche, son expérience lui permettant de décrypter les signes les plus subtils qui pouvaient indiquer un piège ou une porte secrète.


Ils arrivèrent finalement dans une salle aux murs recouverts de fresques représentant des scènes bibliques. Des candélabres diffusaient une lueur dorée, révélant une série d'étagères contenant d'anciens manuscrits et des objets religieux. Arianna sentit un frisson lui parcourir l'échine. C'était le genre d'endroit où l'on cachait des secrets.


Ezio examina les murs, ses yeux se posant sur chaque détail, chaque fissure dans la pierre. Puis, il s'arrêta soudainement et se dirigea vers une fresque représentant l'archange Michel terrassant le dragon. Ses doigts effleurèrent le visage peint de l'archange, cherchant une imperfection, une irrégularité.


"Touche le bouclier de l'archange, là où il est gravé des lettres hébraïques," murmura-t-il.


Arianna s'approcha et posa sa main sur le bouclier de l'archange comme indiqué. Un déclic sourd résonna, et une section du mur pivota lentement pour révéler une porte secrète. Le souffle d'air frais qui s'échappa de l'ouverture sentait le métal et la poussière.


Sans un mot, Ezio et Arianna s'engagèrent dans le passage. La porte se referma derrière eux avec un grondement sourd, les plongeant dans l'obscurité. Seul un faible rayon de lumière émanant de la torche qu'Ezio alluma leur permit de se frayer un chemin à travers le tunnel étroit.


Alors qu'ils avançaient, Arianna ne put s'empêcher de penser à leur collaboration silencieuse mais efficace. Malgré les années de séparation et de malentendus, leur complémentarité demeurait. C'était comme une danse, chaque mouvement de l'un anticipant et s'accordant à celui de l'autre. Ce constat la fit se sentir à la fois triste et reconnaissante.


La lumière de la torche dansa sur les murs du tunnel, révélant finalement une autre porte, cette fois-ci en fer massif et gravée de symboles ésotériques.


"Prépare-toi, Arianna. Ce qui nous attend derrière cette porte ne sera pas facile à affronter," déclara Ezio, ses yeux fixés sur la porte devant eux.


Arianna hocha la tête, repoussant toute pensée émotionnelle au fin fond de son esprit. Il y avait un temps pour les sentiments, et il viendrait plus tard. Pour l'instant, il y avait une mission à accomplir.


Ezio et Arianna se tenaient devant la porte en fer, gravée de symboles ésotériques qui semblaient presque palpiter à la lueur de la torche. Il était clair que le crochetage ne serait pas suffisant cette fois-ci. Arianna fronça les sourcils, concentrée.


"Permets," dit-elle, en déployant sa Vision d'Aigle.


Les symboles sur la porte se mirent à briller d'une lumière dorée, révélant un mécanisme caché. Sans un mot, elle appuya sur une série de symboles dans un ordre précis. Un déclic se fit entendre, suivi d'un grincement métallique. La porte s'ouvrit lentement, laissant place à un obscur réseau de souterrains.


Ils progressèrent côte à côte dans les souterrains, leurs sens en alerte. Chaque pas était un écho dans le noir, chaque son amplifié par la tension qui régnait entre eux. Finalement, ils arrivèrent à un virage et ce qu'ils trouvèrent les laissa momentanément sans voix : une salle complètement vide.


La salle était grande, mais étrangement dépourvue de toute ornementation ou objet. Les murs étaient nus; le sol, une simple dalle de pierre. Le vide était presque déconcertant.


Ezio, le premier à briser le silence, dit : "C'est étrange. Une salle vide dans un endroit si difficilement accessible. Pourquoi?"


Arianna balaya la salle avec sa Vision d'Aigle. "Ce n'est pas qu'une salle vide, Ezio. Regarde."


À travers sa Vision, elle vit les traces luminescentes d'un mécanisme complexe incrusté dans le sol, presque comme une constellation. Elle s'approcha et plaça sa main sur un point précis.


Le sol trembla soudainement, et des sections de la dalle de pierre se mirent à s'élever, formant une série de plates-formes menant à une autre porte, précédemment cachée, à l'autre bout de la salle.


Ezio la regarda. "Tu as toujours eu le don de voir ce que les autres ne pouvaient pas," dit-il, une pointe d'émotion dans sa voix.


Arianna rencontra son regard, mais ne dit rien. Les non-dits entre eux étaient comme les ombres de la salle : présents mais insaisissables.


"Continuons," dit-elle finalement, en se dirigeant vers les plates-formes nouvellement formées.


Ils franchirent la porte, le pas assuré mais l'esprit fébrile. Dès qu'Ezio et Arianna pénétrèrent dans la nouvelle salle, un grondement sourd retentit et le sol s'effondra sous eux. Ils chutèrent dans une fosse, atterrissant sur un sol de pierre brut avec un choc brutal. Ezio grimaca, visiblement affecté par la chute.


Avant même qu'ils aient eu le temps de se redresser, des ombres se matérialisèrent le long des murs, devenant une douzaine de Templiers armés. Sans hésitation, Arianna activa sa lame secrète et bondit sur le premier ennemi, parant son coup d'épée et le désarmant d'une contre-attaque agile. Elle élimina un autre adversaire d'un mouvement fluide, tandis qu'Ezio, encore sonné, luttait pour reprendre ses esprits.


Un Templier en armure massive s'avança vers Ezio, brandissant sa masse d'arme. Arianna réagit instantanément, lançant une dague qui se ficha dans le bras du Templier, le forçant à lâcher son arme. Elle acheva rapidement l'ennemi avant de jeter un regard inquiet à Ezio.


Ressaisi, Ezio déploya ses lames secrètes. Il était temps d'imposer leur volonté. Alors qu'un autre groupe de Templiers les chargeait, Arianna fut assaillie par trois d'entre eux. Ezio se précipita pour la secourir, éliminant ses assaillants avec une précision mortelle.


Pour un instant, leurs yeux se rencontrèrent, et tout ce qui les avait séparés semblait s'évanouir. Deux Assassins, deux âmes autrefois unies par l'amour, étaient à présent liées dans le combat. Un signe de tête mutuel scella leur entente.


Les Templiers redoublèrent d'intensité, surgissant des ombres en un flot continu. Mais pour chaque ennemi qu'ils abattaient, deux autres semblaient prendre sa place. Malgré l'adversité, Arianna et Ezio puisaient dans une synergie nouvelle, leur connexion se fortifiant avec chaque ennemi tombé.


Ezio fendit l'air avec un cri de bataille, parant une attaque destinée à Arianna. D'un mouvement élégant, il trancha la gorge d'un Templier. Arianna, brûlant d'une détermination farouche, manœuvra sa lame avec une précision chirurgicale, abattant un autre adversaire.


Soudain, Ezio fut encerclé. Juste au moment où le danger semblait imminent, une dague lancée par Arianna atteignit l'ennemi, créant une ouverture. Ezio en profita pour éliminer les deux autres Templiers avec une grâce brutale.


Leurs yeux se fixèrent de nouveau, et un lien indéfinissable se tissa entre eux. Dans cet instant, les Templiers ne furent plus qu'un détail. Ils étaient une force indomptable, deux êtres transcendés par la symbiose de leur combat.


En un ballet mortel de lames et d'agilité, ils éliminèrent les derniers Templiers. Quand enfin le silence retomba, Ezio et Arianna se trouvèrent au milieu de la fosse, épuisés mais vivifiés.


Ezio se tourna vers Arianna, ses yeux rencontrant les siens. Aucun mot n'était nécessaire. Il y avait seulement cette reconnaissance silencieuse, cette affirmation tacite que, ensemble, ils étaient inarrêtables.


Arianna rétracta sa lame secrète, ses yeux ancrés dans ceux d'Ezio. "Nous faisons toujours une excellente équipe," murmura-t-elle, chaque mot lourd de significations que même des années d'absence n'avaient pu effacer.


Dans cet instant, alors qu'ils s'essuyaient la sueur et le sang du visage, un moment de résonance pure s'installa entre eux. Comme s'ils avaient traversé une frontière invisible, ils passèrent du tumulte déchaîné de la bataille à un apaisement inattendu mais tangible.


L'absence du fragment tant convoité, qui avait été leur quête, pesait sur eux comme un fardeau. Pourtant, ce poids semblait négligeable en comparaison de la gravité silencieuse du moment partagé. La fatigue, enfin, réclama son dû.


Ils se retirèrent dans une alcôve isolée, loin du théâtre sanglant qui les avait presque engloutis. Les torches clouées aux murs jetèrent des ombres mobiles sur leurs visages, accentuant les marques laissées par le temps, les épreuves et les conflits sans fin auxquels ils avaient survécu.


Le silence de cette chambre souterraine formait un contraste presque irréel avec la violence qu'ils venaient de quitter. Ezio poussa la porte derrière eux, la verrouillant avec un soupir libérateur. Tout le poids du jour, toutes les années accumulées, semblaient converger en cet unique instant. Il se dirigea vers un banc de pierre usé et s'assit. En retirant sa capuche, ses cheveux grisonnants s'éparpillèrent, comme s'ils étaient libérés d'une longue prison. Un courant d'air subtil caressa son visage, se faufilant à travers des fissures presque imperceptibles dans la maçonnerie.


Arianna prit place à ses côtés. La fatigue avait infiltré chaque fibre de son être, chaque muscle de son corps criait pour un instant de repos. Mais quand elle leva les yeux vers Ezio, un calme renouvelé transparut sur son visage. Comme si la bataille avait été une forge, renforçant quelque chose de fragile mais d'une valeur incommensurable entre eux.


Ils se regardèrent, et pour la première fois depuis ce qui semblait être une éternité, un moment de paix les enveloppa. Le poids de leur passé, de leurs fautes, de leurs regrets, tout cela semblait suspendu. Même la déception d'une mission manquée s'estompait, éclipsée par la réconciliation silencieuse qui se tissait entre eux.


Dans la pénombre de cet alcôve éloignée du tumulte du monde extérieur, Ezio et Arianna trouvaient un répit momentané. Leurs corps fatigués montraient les marques de l'action, tandis que leurs esprits semblaient écrasés par des années de choix difficiles et de secrets déchirants. L'épreuve du combat avait creusé en eux un espace de vulnérabilité que ni l'un ni l'autre ne pouvait plus ignorer.


Ezio regarda le sol, comme si les pierres pouvaient lui prêter la force dont il avait besoin pour le discours qui allait suivre. C'était un moment de vérité, un instant où il devait se mettre à nu, risquer de dévoiler une partie de son âme qu'il avait soigneusement gardée cachée, même d'Arianna. Finalement, comme un homme qui sait qu'il doit franchir un précipice sans savoir ce qui l'attend de l'autre côté, il releva les yeux. Ce qu'Arianna vit dans son regard n'était rien de moins que la somme de toutes leurs années, toutes leurs épreuves, toutes leurs erreurs.


"Arianna," sa voix était presque un murmure, chargée d'une gravité qui tranchait à travers l'air épais de la pièce, "notre passé n'est pas seulement un souvenir lointain. C'est une ombre qui me suit, chaque jour, chaque heure. Lorsque nous étions à Florence, jeunes et insouciants, je pensais que notre amour pourrait surmonter n'importe quel obstacle, n'importe quel défi. Mais ensuite, la tragédie a frappé. Mon père, mes frères, emportés dans une conspiration qui était plus grande que tout ce que nous avions imaginé. Et toi, avec ton secret, un fardeau que, dans ma douleur et ma colère, j'ai fait tien, comme si c'était ta faute."


Chaque mot était comme un fil tiré d'un tissu complexe de regrets et de non-dits. C'était Ezio comme elle ne l'avait jamais vu, un homme non seulement marqué par les batailles physiques qu'il avait menées, mais aussi par les batailles émotionnelles, souvent plus dévastatrices, qu'il avait livrées contre lui-même et, injustement, contre elle.


Le cœur d'Arianna se serra, comme si une main invisible venait de se fermer autour de lui, recréant une douleur qu'elle avait connue tant de fois mais qui n'avait jamais perdu de son tranchant. "Si j'avais su à quel point ce secret pouvait nous préserver, sauver ta famille, je t'aurais tout dit. Crois-moi, cette rétention m'a rongée de l'intérieur, chaque jour."


Ezio l'interrompit, sa voix basse mais teintée d'une résolution nouvelle. "C'est exactement ce que je suis en train de dire, Arianna. Nous avons été catapultés trop jeunes dans un monde que nous n'étions pas prêts à affronter. Quand tu es tombée enceinte d'Isabella, j'ai cru, peut-être naïvement, que ce serait un nouveau départ pour nous. Deux années se sont écoulées, faites de moments volés entre des missions qui auraient pu nous coûter la vie et de soirées paisibles qui promettaient tant. Mais cette promesse est restée inachevée; une tension silencieuse s'est glissée entre nous, érodant le sol sous nos pieds."


Arianna ferma les yeux un instant, comme pour trouver en elle la force de se dévoiler entièrement, la même préparation mentale qu'elle effectuerait avant une confrontation mortelle. "Puis vint ce moment, Ezio, ce tournant fatal dans notre histoire. Le moment où j'ai dû faire face à l'homme qui avait assassiné ma famille, qui avait déclenché cette chaîne de souffrances sans fin. Et tu as choisi ce moment précis pour t'éloigner, pour te rendre à Forlì. C'est là que tu as rencontré Caterina." Ses mots étaient presque un murmure, mais ils résonnèrent dans la pièce comme le glas d'une époque révolue.


Il y eut un silence épais, chargé de tout ce qui n'avait jamais été dit, de tous les regrets et de toutes les erreurs. Ezio sentit son cœur s'alourdir, pris entre le regret de ses choix passés et une détermination renouvelée. Il savait qu'il ne pouvait pas changer le passé, mais il réalisait maintenant plus que jamais à quel point Arianna comptait pour lui. "C'était l'erreur de ma vie, Arianna," avoua-t-il, les mots sortant de lui comme s'ils étaient arrachés de son âme. "Je me rends compte chaque jour davantage combien tu es irremplaçable. Et je suis déterminé à gagner à nouveau ta confiance, si tu me permets de réparer les erreurs du passé."


Leur histoire, leur amour, tout ce qu'ils avaient vécu s'étalait maintenant devant eux, exposé dans cette alcôve sombre. L'émotion était palpable, presque tactile, comme la froideur d'une lame ou la douceur d'un tissu. Ils étaient deux êtres façonnés par le temps, les épreuves et leurs propres erreurs. Et dans cet instant suspendu, tous deux semblaient chercher un moyen de réparer les fils ténus qui les avaient autrefois si étroitement liés.


La tension dans l'alcôve était presque palpable, saturée par des années de douleurs non cicatrisées et de regrets infinis. "Je t'aime encore, Arianna," murmura Ezio, chaque mot émergent de ses lèvres comme un poids lourd qu'il portait en silence. "Je ne suis peut-être pas l'homme que j'aurais dû être, mais je veux être celui que tu mérites, celui que notre famille mérite. As-tu le courage de déverrouiller ce cœur qui a été fermé pendant si longtemps?"


Les yeux d'Arianna croisèrent ceux d'Ezio, et pendant cet instant suspendu, leur histoire complexe et tumultueuse semblait balancer au bord d'un précipice, dépendant de la décision qui serait prise ici et maintenant.


Des larmes scintillaient aux coins des yeux d'Arianna. Son regard sondait profondément Ezio, cherchant des vérités dans le labyrinthe de ses yeux sombres, interrogeant les espaces ombragés de son âme. "Tu ne sais pas à quel point le doute et la méfiance ont rongé chaque coin de mon être, Ezio. J'ai tellement peur de libérer mon cœur de ses chaînes, seulement pour le voir brisé en fragments irrécupérables."


Lentement, Ezio franchit la distance qui les séparait. Leurs yeux étaient si proches qu'il semblait impossible qu'ils puissent jamais se détacher. "Je ne peux pas défaire le passé, Arianna. Mais si tu as le courage de marcher avec moi dans ce futur incertain, je te fais une promesse solennelle. Je serai l'homme qui bâtira, non celui qui détruira. Nos prochains chapitres ne sont pas encore écrits, et je veux écrire chaque mot avec toi."


À l'écoute de ces mots, quelque chose en Arianna se brisa et s'envola, comme si un barrage vieux de plusieurs décennies cédait enfin, libérant un flot d'émotions longtemps retenues. Ses yeux brillèrent d'une lumière nouvelle, une lumière qui était à la fois vulnérable et courageuse. "Je suis prête, Ezio," articula-t-elle, chaque syllabe imprégnée d'une gravité et d'une émotion qui ébranlaient son âme. "Lorsque je te vois, lorsque je sens ta présence m'envelopper comme une armure faite de promesses et de souvenirs, lorsque nos lames s'entrelacent dans une danse mortelle et gracieuse, je sais qu'il n'y a nul autre endroit, nul autre temps, nul autre homme avec qui je souhaite être. Tu es la clé qui peut ouvrir mon âme et le sanctuaire où mon cœur peut enfin trouver refuge."


À ces mots, Ezio sentit son propre cœur se gonfler d'un mélange d'espoir, de gratitude et d'un amour qu'il pensait à jamais perdu. Ses yeux se plongèrent dans ceux d'Arianna, comme pour capter, mémoriser et chérir cet instant de révélation pure. "Arianna," murmura-t-il, la voix teintée d'une émotion qu'il n'avait pas ressentie depuis des années, "si je suis la clé de ton âme, alors sache que tu es la lumière de la mienne."


Et alors, dans cette parenthèse éphémère où il semblait que même le temps retenait son souffle, leurs lèvres se rapprochèrent. Ce n'était pas un simple baiser. C'était comme si tout l'univers s'était réduit à cet unique point de contact, à cette fusion de leurs âmes en un instant d'éternité. C'était un serment silencieux, un engagement tacite mais infiniment puissant, le saut dans l'abîme qu'ils avaient tant redouté et pourtant si ardemment désiré. Ce baiser scella leur destin, et en ce moment, tout ce qui avait été brisé semblait en voie de guérison, tous les fils épars de leur vie tissés à nouveau en une étoffe solide.


Cette promesse, scellée dans le doux échange de leurs lèvres, parlait bien sûr d'amour, mais aussi de bien plus. Elle impliquait un engagement mutuel à travailler de concert afin de panser les plaies du passé et forger un futur plus lumineux. C'était une reconnaissance silencieuse qu'ils portaient tous deux leur fardeau de douleurs et de regrets, mais qu'ensemble, ils chercheraient la rédemption.


Elle représentait aussi une acceptation tacite que les défis continueront à surgir sur leur chemin. Oui, il y aurait d'autres erreurs, d'autres quiproquos et d'autres moments d'agonie. Mais ce baiser, cette promesse gravée dans l'intimité de ce moment, signifiait qu'ils étaient prêts à affronter chaque tempête à venir, main dans la main, cœur à cœur.


Après le baiser, ils demeurèrent immobiles, leurs fronts doucement appuyés l'un contre l'autre, chacun captivé par le regard de l'autre. Le tumulte du monde extérieur s'était effacé, laissant derrière lui une sphère intime où seuls leurs souffles se faisaient écho.


Finalement, c'est Ezio qui brisa le silence. "J'aurais dû franchir cette étape bien plus tôt. Mon orgueil et mes fautes nous ont distanciés, et ça, c'est mon plus grand regret."


Un sourire éclaira le visage d'Arianna, touchant ses yeux d'une lueur douce. "Le passé est gravé dans la pierre, Ezio, mais il n'est pas au-delà du pardon. Si nous tournons une nouvelle page aujourd'hui, ce sera en tant qu'individus enrichis par la sagesse et fortifiés par les épreuves."


Ezio se redressa, capturant les mains d'Arianna entre les siennes, comme s'il voulait enfermer cet instant dans une étreinte éternelle. "Alors considérons ceci comme le premier jour du reste de notre vie. Une vie où nous combattons côte à côte, non seulement pour la mission de l'Ordre des Assassins mais aussi pour nous-mêmes. Pour notre famille."


Serrant les mains d'Ezio avec une détermination nouvelle, Arianna acquiesça. "Nos enfants méritent de grandir en voyant l'union de leurs parents, une union forgée non seulement par les liens du sang, mais par un choix délibéré et un amour indéfectible."


Ils s'embrassèrent à nouveau, mais cette fois, le baiser était différent. Il était chargé d'une joie nouvelle, d'un espoir fraîchement éveillé. Comme si en reconnaissant leurs sentiments et en se promettant un futur ensemble, ils avaient réussi à éclairer une pièce qui était restée dans l'ombre pendant trop longtemps. La lumière brillante de leur amour et de leur engagement réciproque semblait maintenant y couler librement.


Lorsqu'ils se séparèrent, Arianna s'inclina légèrement dans une révérence taquine, ses yeux pétillant d'un mélange d'ironie et de tendresse ineffable. "Eh bien, mon cher Ezio, sommes-nous donc prêts à conquérir le monde ensemble ?"


Ezio rit à la légèreté de ses mots et l'attira à nouveau vers lui, enveloppant son corps dans une étreinte qui semblait dire tout ce que les mots ne pouvaient pas. "Tant que ce sera à tes côtés, Arianna, je suis prêt à affronter tout ce qui se dressera devant nous. Les empires peuvent s'effondrer et les étoiles s'éteindre; tant que tu es à mes côtés, je me battrai."


Dans cet instant suspendu, toutes leurs incertitudes, tous les obstacles qui avaient autrefois érigé des murs entre eux, s'étaient évaporés. Il ne restait plus que la chaleur enveloppante de deux âmes qui avaient enfin trouvé leur chemin l'une vers l'autre. Les défis qui les attendaient demeuraient bien réels, les dangers de leur vie d'Assassins toujours présents, mais pour la première fois depuis des années, peut-être même depuis toute une vie, ils se sentaient véritablement armés pour les affronter.


Main dans la main, cœur contre cœur, ils se tenaient sur le seuil d'une nouvelle ère. Une ère qu'ils s'étaient promis de traverser ensemble, peu importe les tempêtes qu'ils devraient affronter. Pour eux, pour leur amour, et pour l'héritage qu'ils laisseraient à leurs enfants, ils étaient prêts à tout. Et dans la chaleur de cet instant, tout semblait non seulement possible, mais inévitable.


-


Ezio et Arianna se trouvaient face à face, séparés par le seuil de leurs appartements respectifs au sein du quartier général des Assassins. L'éclat vacillant des torches accrochées aux murs du couloir dansait sur leurs visages, accentuant les ombres de fatigue et de tension qui s'étaient accumulées après une mission longue et épuisante, qui, à leur grand regret, s'était soldée par un échec. Le silence qui s'ensuivit était lourd, dense de non-dits et d'émotions réprimées.


Finalement, Arianna brisa le silence. Sa voix, douce mais imprégnée d'une vulnérabilité rare, trancha l'air comme une lame. "Cette mission était... plus ardue que nous l'avions anticipée."


Le regard d'Ezio était rivé au sol, comme s'il cherchait à y trouver des réponses. "Tu as raison," admit-il, la voix pleine de regrets. "Les Templiers deviennent de plus en plus ingénieux, de plus en plus évasifs."


Leur proximité physique, encore plus palpable après les baisers qu'ils avaient échangés quelque temps plus tôt, semblait faire peser une chape de plomb sur l'atmosphère. Entre eux flottait le poids de nombreuses années, des souvenirs d'un passé révolu, des erreurs et des choix qui avaient construit et détruit leur relation.


Arianna leva enfin les yeux vers Ezio, ses iris semblant un miroir des turbulences émotionnelles qu'ils partageaient. "Ezio... où est-ce que cela nous mène ? Qu'est-ce que ça signifie pour notre futur?"


La respiration d'Ezio s'accéléra imperceptiblement alors que les mots longtemps enfouis commençaient à se frayer un chemin vers la surface. "Je ne sais pas, Arianna. Mais ce que je sais, c'est que ce baiser... il a fait renaître quelque chose en moi. Une part de moi que je pensais avoir perdue, enterrée sous les cendres du passé."


Le temps semblait s'être arrêté, l'air du couloir se chargeant d'une électricité presque tangible. Les étoiles à l'extérieur brillaient comme pour témoigner de l'importance de cet instant entre eux.


Arianna se mordit la lèvre, cherchant ses mots avec soin. "Nous avons emprunté des chemins si différents, si distants pendant toutes ces années. Les blessures ne se sont pas toutes refermées. Elles sont toujours là, cuisantes, prêtes à se rouvrir."


La main d'Ezio se leva pour caresser délicatement la joue d'Arianna, un geste tendre qui portait en lui la promesse d'un réconfort possible. "Je le sais, Arianna. Moi aussi, je porte ces cicatrices. Mais peut-être que maintenant, nous avons enfin une chance de guérir. De voir ce qui peut encore éclore entre nous."


L'électricité dans l'air se transforma en une gravité émotionnelle, rendant leur proximité presque insoutenable. Leurs yeux étaient verrouillés, comme si chacun cherchait dans le regard de l'autre la confirmation de ce qu'ils ressentaient, l'assurance d'un futur possible.


Sans un mot de plus, Arianna s'approcha. Ses lèvres frôlèrent celles d'Ezio, légères comme une plume. "Peut-être," murmura-t-elle, avant de sceller leur incertaine réunion avec un baiser empreint d'une nouvelle promesse.


Ils se séparèrent enfin, leurs fronts collés l'un à l'autre dans un moment de pure vérité. Leur avenir était loin d'être écrit, mais une chose était sûre : pour la première fois depuis des années, ils étaient prêts à le construire ensemble. Main dans la main, cœur contre cœur, ils échangèrent un regard final, un regard saturé d'un mélange de désir, d'espoir et de résolution.


Dans cet échange silencieux, ils comprirent tous deux que ce qui se passait entre eux transcendaient les années de distance et de souffrance. C'était une connexion plus profonde, plus réelle que tout ce qu'ils avaient ressenti depuis longtemps. Et dans ce couloir, sous le regard des étoiles, ils prirent la décision silencieuse d'explorer ce nouveau chapitre de leur vie, ensemble.


Sans dire un mot de plus, Ezio prit doucement la main d'Arianna, la guidant silencieusement vers sa chambre. La porte se referma derrière eux dans un doux cliquetis, laissant place à l'intimité qu'ils avaient cherchée depuis si longtemps.


La nuit s'étendait au-delà des fenêtres, créant un cadre où la seule lueur était celle des étoiles scintillantes qui filtraient doucement dans la pièce. Ils se tenaient là, face à face, les émotions électriques créant une tension presque palpable. Les souvenirs d'une histoire longtemps inachevée dansaient dans l'air, mêlés à une promesse d'un nouveau départ.


Dans cet écrin de nuit où même Rome semblait retenir son souffle, Arianna et Ezio étaient seuls au monde, isolés par des années d'histoire et réunis par l'impératif du moment présent. La pièce était doucement éclairée par la lueur dorée des bougies, dont la flamme vacillante projetait des ombres dansantes sur les murs anciens, saturés de secrets.


Ezio fit un pas vers Arianna, réduisant la distance entre eux comme pour réduire celle qui les avait séparés pendant si longtemps. Les émotions qui tourbillonnaient autour d'eux se densifiaient, jusqu'à devenir presque tangibles.


"Tu es la seule femme qui ait jamais fait battre mon cœur de cette façon," murmura Ezio, sa voix faisant frémir les flammes des bougies, comme si elles étaient aussi sensibles à l'émotion qui habitait la pièce.


Arianna sentit son cœur s'emballer. Les mots d'Ezio étaient plus qu'un simple aveu; ils étaient une reconnaissance des années de douleur, d'amour et de sacrifice qui avaient façonné leur histoire. Elle s'approcha de lui, attirée comme par une force gravitationnelle.


"Et toi, Ezio, tu as toujours été le seul homme capable de faire trembler mon âme," répondit-elle, la chaleur de ses mots se mêlant à celle des flammes, comme pour chasser le froid des années de solitude.


Le crépitement des bougies était à présent le seul son qui troublait le silence, une cadence apaisante qui résonnait en harmonie avec leurs battements de cœur. Ils étaient là, à quelques centimètres l'un de l'autre, comme si un pas de plus pourrait faire basculer leur monde.


Ezio, n'y tenant plus, réduisit finalement ces derniers centimètres qui les séparaient. Sa main trouva le visage d'Arianna, ses doigts traçant les contours de ses joues, comme pour mémoriser la sensation qu'il avait tant manquée.


Arianna sentit une onde de chaleur s'épanouir là où il la touchait. Ses yeux rencontrèrent ceux d'Ezio, deux puits d'émotions où elle pouvait voir son propre reflet. C'était un miroir de leurs âmes, un témoignage de leur histoire, de leur lutte et, peut-être maintenant, de leur rédemption.


Sans un mot de plus, leurs lèvres se rejoignirent dans un baiser qui fit frissonner la nuit elle-même. C'était un baiser qui englobait tout ce qu'ils étaient, tout ce qu'ils avaient été et tout ce qu'ils pourraient devenir.


Dans cet instant suspendu, où le temps n'avait plus de signification, Arianna et Ezio se retrouvèrent. Non pas comme des amants d'un jour, mais comme deux âmes que les vicissitudes de la vie avaient tant séparées, et qui étaient enfin prêtes à explorer ce nouveau chapitre, ensemble.


Quand ils se séparèrent, ce n'était pas une fin, mais un commencement. Les bougies brûlaient toujours, mais quelque chose en elles paraissait plus lumineux, comme si elles avaient été témoins d'une transformation profonde. Et en vérité, c'était le cas.


L'air était saturé d'une tension électrique, une fusion de désir et de nostalgie qui rendait chaque moment lourd de signification. Ezio et Arianna, autrefois des amoureux séparés par des années de souffrance et de malentendus, se tenaient là, perdus dans le monde qu'ils avaient recréé pour eux-mêmes.


La lueur faible des bougies éclairait leur peau, mettant en évidence les courbes de leur silhouette, le relief des cicatrices qui marquaient une vie d'épreuves et de combats. Ezio observait les changements dans le corps d'Arianna, des changements qu'il n'avait pas été là pour voir. Les rondeurs ajoutées par le temps et la maternité ne faisaient que renforcer son désir pour elle.


Les doigts d'Arianna se glissèrent sur les cicatrices d'Ezio, chaque toucher semblant dire "Je te connais, je t'ai connu, et je te connais à nouveau." Ces marques étaient comme des parchemins de leur histoire, gravées non pas en encre mais en douleur et en courage.


Répondant à son geste silencieux, Ezio posa ses lèvres sur chaque cicatrice qu'elle avait, comme pour sceller chacune d'elles avec un baiser. Chacun de ces baisers était une promesse - une promesse de ne plus jamais laisser de telles blessures s'insérer entre eux.


Leurs mains explorèrent, les tissus glissèrent à terre, laissant les corps se parler dans le langage le plus primitif et le plus puissant. Ils se découvraient comme si c'était à la fois la première et la millième fois, chaque toucher une redécouverte, chaque frisson une réaffirmation de leur connexion perdue.


Arianna sentait sa peau s'enflammer sous les caresses d'Ezio, chaque effleurement un test de sa volonté, chaque baiser une mise en question de ses réserves. Et dans ces moments, toutes les défenses tombèrent. Le monde autour d'eux, avec toutes ses complications, s'était dissous. Ce qui restait était un espace sacré où seule leur âme pouvait errer.


Finalement, leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser qui semblait consommer toute l'oxygène de la pièce. C'était comme s'ils avaient essayé de capturer toute une éternité dans cet unique moment. L'instant d'après, ils étaient enveloppés dans les draps, leurs souffles se mélangeant dans la lueur chaleureuse des bougies.


La nuit était toujours jeune, un canevas encore inachevé de promesses non dites et de désirs non réalisés. Mais ce qui était clair, c'était que cette nuit marquait le début d'un nouveau chapitre, une nouvelle chance à une histoire qui avait été interrompue, mais jamais oubliée.


Leurs yeux se rencontrèrent une fois de plus, et dans ce regard, ils virent non seulement leur passé mais aussi leur avenir. Des défis les attendaient encore, des batailles à mener, des légendes à écrire. Mais pour l'instant, ils savaient que leur place était là, l'un avec l'autre, redécouvrant les constellations dessinées sur leurs peaux par le temps, l'amour, et le destin.


-


Le matin arriva avec une lumière douce qui filtra à travers les rideaux de la chambre, éclairant les visages apaisés d'Ezio et d'Arianna. Leurs corps étaient enchevêtrés dans les draps, les empreintes de la nuit passée encore visibles sur leur peau. Les premiers rayons du soleil éclairaient les contours de la pièce, donnant un air presque divin à leur sanctuaire d'intimité.


Ezio fut le premier à ouvrir les yeux, regardant la femme allongée à côté de lui. Il observa la manière dont les rayons du soleil caressaient son visage, le transformant en une toile de douce lumière et d'ombres douces. Il se rappelait la première fois qu'il l'avait vue, la façon dont elle avait illuminé toute la pièce, et même après toutes ces années, cette lumière n'avait pas diminué.


Il la regarda respirer doucement, ses épaules se soulevant à chaque respiration, et fut frappé par la fragilité du moment. Combien de matins comme celui-ci leur avait été refusés ? Combien de fois avaient-ils été forcés de se réveiller seuls, entourés non pas par la chaleur d'un amour partagé, mais par le froid vide de l'absence ?


Évitant de la réveiller, Ezio se leva et mit un peignoir, puis se dirigea vers la fenêtre pour mieux contempler Rome qui s'éveillait. La ville était encore silencieuse, la plupart de ses habitants chérissant les derniers moments de repos avant le début d'une autre journée.


Son esprit se tourna vers les défis qui les attendaient. La Pomme d'Éden, les machinations des Templiers, la sécurité de ses enfants qu'il connaissait à peine... Il savait qu'il y avait encore des montagnes à gravir. Mais pour la première fois depuis longtemps, ces montagnes lui semblaient moins intimidantes.


Un mouvement derrière lui attira son attention, et il se retourna pour voir Arianna qui s'étirait en se réveillant. Leurs yeux se croisèrent et un sourire silencieux mais significatif se forma sur leurs visages. C'était un sourire qui disait plus que n'importe quel mot ne pourrait.


Arianna s'approcha de lui, enfilant à son tour un peignoir. "Bon matin, Ezio Auditore," dit-elle, sa voix douce mais chargée d'émotion.


"Et à toi, Arianna Valentini," répondit-il, l'attirant vers lui pour un doux baiser.


Le baiser était bref, mais il contenait toutes les promesses et les espoirs pour les jours à venir. Ils savaient que la route serait difficile, mais aussi que l'amour, une fois retrouvé, donnait une force nouvelle.


"Que nous réserve le destin, tu crois ?" demanda Arianna en le regardant, ses yeux brillant de mille questions.


"Je ne sais pas," répondit Ezio, "mais pour la première fois depuis longtemps, j'ai hâte de le découvrir. Avec toi."


Et ainsi, devant la toile majestueuse d'une Rome encore endormie, ils se tenaient là, deux âmes marquées par le temps mais revitalisées par l'amour. Les défis de la journée les attendaient, mais pour l'instant, ce matin silencieux était tout ce qui comptait. C'était une nouvelle chance, une nouvelle journée, et qui sait, peut-être le début d'une nouvelle vie.

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