L'Ombre de Florence: Les mémoires cachées d'Arianna Valentini

Chapitre 24 : Traque

8235 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 21/02/2024 21:12

Arianna et Ezio se retirèrent dans une pièce plus intime du quartier général, une petite bibliothèque peu fréquentée, où les étagères débordaient de livres et de parchemins, témoins silencieux de siècles de savoir. La pièce, éclairée par la lueur douce des bougies, offrait un havre de paix loin de l'agitation du QG, un lieu où ils pouvaient parler librement, loin des oreilles indiscrètes.


Ils s'installèrent autour d'une petite table en bois, sur laquelle Ezio étala un plan détaillé de Rome. "Selon les informations de Lucia, Falco assistera à un gala organisé dans la villa d'un riche patricien, près du Vatican," commença Ezio, son doigt traçant les rues qui menaient à la villa. "L'événement est censé célébrer un succès militaire, ce qui signifie que la sécurité sera renforcée."


Arianna, les yeux fixés sur le plan, ajouta d'une voix pensive : "Il faudra trouver un moyen de s'infiltrer sans éveiller les soupçons. Falco est connu pour sa paranoïa, il ne laissera rien au hasard."


Leur conversation était professionnelle, centrée sur la mission, mais l'air entre eux était chargé d'une tension non résolue. Chaque échange était empreint d'une prudence, comme s'ils naviguaient dans un champ de mines émotionnel, conscient que le moindre faux pas pourrait raviver de vieilles blessures.


Ezio, regardant attentivement la carte, suggéra : "Nous pourrions utiliser le réseau de tunnels souterrains pour nous approcher de la villa. Ils sont peu surveillés et nous mèneraient juste sous les jardins de la villa."


Arianna hocha la tête, absorbée par la stratégie. "Une fois à l'intérieur, nous devrons nous séparer pour couvrir plus de terrain. L'un de nous pourrait créer une diversion pour attirer les gardes, tandis que l'autre pourrait se concentrer sur Falco."


Leur planification était précise, chaque mot, chaque geste, calculé pour maximiser leurs chances de succès. C'était un rappel de leur efficacité en tant qu'équipe, de l'époque où ils étaient inséparables, deux ombres mortelles dansant ensemble dans le jeu mortel de l'assassinat.


Mais même dans cette concentration intense, il y avait des moments où leurs regards se croisaient, où un silence s'installait, lourd de non-dits. C'était dans ces instants que le poids de leur passé, de la trahison d'Ezio, se faisait le plus sentir. Arianna détourna rapidement les yeux chaque fois, se replongeant dans les détails de la mission.


Ezio sentait cette distance, ce mur qu'Arianna avait érigé entre eux. Chaque fois qu'il tentait de l'aborder, de réparer ce qui avait été brisé, elle le repoussait subtilement, revenant invariablement à la mission. Il comprenait sa douleur, la complexité de leurs émotions, et choisissait de respecter ses limites, concentrant lui aussi son attention sur le plan.


Ezio et Arianna, penchés sur le plan de la villa, entrèrent dans les détails finaux de leur stratégie. "Je ferai la diversion," déclara Ezio avec une détermination calme. "Cela devrait attirer une bonne partie des gardes et, avec un peu de chance, pousser Falco à se réfugier vers les jardins."


Arianna acquiesça, ses yeux analysant le plan. "Bien, dans les jardins, Marco, Lucia et les autres seront en position. Dès que Falco se montrera, nous fondrons sur lui. Il ne doit pas s'échapper."


Malgré les fissures dans leur relation personnelle, leur complicité professionnelle était évidente. Ils se complétaient naturellement, Ezio apportant son expertise en matière de diversion et d'infiltration, tandis qu'Arianna brillait dans la coordination et la stratégie. C'était un contraste saisissant avec la froideur qui caractérisait leurs échanges personnels.


Ezio, décrivant sa partie du plan, avait un air concentré, ses mains dessinant des trajectoires imaginaires sur la carte. "Je vais utiliser une série de leurres pour disperser leurs forces. Des pièges cachés, des bruits... cela devrait créer suffisamment de chaos pour que je passe inaperçu."


Arianna, suivant ses explications, hocha la tête en signe d'approbation. "Et dès que tu auras déclenché la diversion, nous passerons à l'action. Chaque seconde sera cruciale."


La dynamique de leur travail d'équipe était fluide, presque instinctive, un témoignage silencieux de leur passé partagé. Chacun savait exactement ce que l'autre pensait, anticipant les suggestions avant même qu'elles ne soient prononcées.


Pourtant, à travers cette efficacité professionnelle, un voile de mélancolie flottait subtilement. Parfois, leurs yeux se rencontraient, un éclat de ce qui avait été autrefois passant brièvement entre eux, avant qu'ils ne détournent le regard, rappelés à la réalité de leur situation actuelle.


Une fois le plan finalisé, Ezio se leva, ses mouvements trahissant une légère réticence à quitter cette bulle de complicité professionnelle. "Nous ferons un dernier briefing avec tout le monde demain. Assurons-nous que chacun connaisse son rôle sur le bout des doigts."


Arianna acquiesça, rassemblant les documents. "Je vais préparer les équipements nécessaires et m'assurer que notre équipe soit prête."


Alors qu'ils quittaient la bibliothèque, un silence chargé les accompagnait, un mélange de respect mutuel pour leurs capacités professionnelles et une tristesse latente pour ce qui avait été perdu dans leur relation personnelle. Le contraste entre leur efficacité en tant qu'équipe et la distance dans leur vie personnelle était un paradoxe poignant, un rappel de la complexité des liens qui les unissaient.


Arianna, après avoir quitté la bibliothèque, se dirigea vers l'armurerie de la résistance, un endroit où elle se sentait étonnamment en paix au milieu des armes et des équipements. Alors qu'elle préparait minutieusement le matériel nécessaire pour la mission, ses pensées vagabondaient, un tourbillon d'émotions et de réflexions.


La mission de demain occupait une place prépondérante dans son esprit. Chaque détail planifié avec Ezio, résonnait en elle. Leur efficacité en tant qu'équipe était indéniable, mais cela lui rappelait également ce qu'ils avaient perdu, la distance qui s'était installée entre eux.


Sa pensée se tourna vers Ezio. La complexité de leurs sentiments, le mélange d'amour, de trahison, de regret. La manière dont il avait essayé de se rapprocher d'elle, ses tentatives pour réparer les erreurs du passé, et la douleur qu'elle ressentait en repoussant ses avances, la lutte constante pour maintenir sa garde.


Puis, il y avait Isabella, leur fille, un lien vivant entre eux, une source d'amour inconditionnel et aussi un rappel douloureux de ce qui avait été brisé. Et dans son ventre, l'enfant à naître, un secret qu'elle portait seule, une nouvelle vie qu'elle n'avait pas encore trouvée la force de partager avec Ezio. Cette grossesse ajoutait une couche supplémentaire de complexité et de vulnérabilité à la situation déjà tendue.


Arianna pensa ensuite à Falco, le Templier qui avait causé tant de souffrance à sa famille. Il représentait tout ce qu'elle détestait, tout ce contre quoi elle s'était battue toute sa vie. La haine qu'elle ressentait envers lui était un feu brûlant dans son cœur, alimenté par les souvenirs des menaces qu'il avait faites, des vies qu'il avait brisées.


Chaque arme qu'elle préparait, chaque pièce d'équipement qu'elle vérifiait, était un pas de plus vers la confrontation avec cet ennemi. Elle devait se blinder émotionnellement, se préparer pour la bataille à venir, non seulement contre Falco, mais aussi contre les tempêtes intérieures qui menaçaient de la submerger.


Dans le silence de l'armurerie, Arianna trouva un moment de calme, une pause dans le tumulte de ses pensées. Elle se concentra sur la tâche à accomplir, laissant la routine de la préparation la guider. Pour mener à bien la mission du lendemain, elle devait être à son meilleur, forte, concentrée, impitoyable. Pour sa famille, pour sa cause, pour elle-même.


Ezio se retira dans la chambre modeste que la résistance lui avait attribuée. Contrairement à Arianna, qui était profondément intégrée dans le mouvement, il restait un invité, un allié, mais pas tout à fait un membre. La pièce était simple, spartiate, avec juste un lit, une table et une chaise, mais pour Ezio, cela suffisait. C'était un endroit pour réfléchir, planifier, et faire face à ses propres démons.


Assis à la table, Ezio étalait devant lui les différents composants de sa diversion pour la mission. Des mèches, des poudres, des plans détaillés des alentours de la villa. Chaque élément était soigneusement préparé, chaque détail méticuleusement étudié. Mais son esprit était ailleurs, perdu dans les méandres de ses pensées.


Il repensait à son erreur avec Caterina, à la façon dont cela avait impacté Arianna. La douleur qu'il avait vue dans ses yeux, la souffrance qu'il avait infligée à la femme qu'il aimait, cela le hantait. Il regrettait profondément son égarement, et le poids de cette culpabilité était un fardeau constant.


Ezio se remémorait les moments heureux qu'ils avaient partagés, les rires, les conversations intimes, les missions qu'ils avaient menées côte à côte. Puis, il voyait le contraste avec le présent, le mur d'incompréhension et de douleur qui s'était érigé entre eux. Il s'était promis de protéger Arianna, et pourtant, ironiquement, c'était lui qui lui avait causé le plus de souffrance.


Le besoin de rédemption le consumait. Il voulait faire amende honorable, réparer les torts qu'il avait causés, mais il y avait aussi un manque de confiance en lui, une peur de faire encore plus de mal. Il se sentait pris au piège dans un cycle de regret et de désir de réparation, une lutte pour trouver le chemin vers la réconciliation.


Dans le silence de sa chambre, Ezio préparait non seulement la diversion physique pour la mission, mais aussi une diversion pour son esprit, cherchant à éloigner les pensées douloureuses. Pourtant, elles revenaient sans cesse, le rappelant à la réalité de la situation complexe dans laquelle il se trouvait.


Alors qu'il se concentrait sur les détails de la mission, Ezio se promit de tout faire pour protéger Arianna, et leur fille Isabella. Cette mission n'était pas seulement une question de stratégie ou de vengeance contre Falco, c'était aussi une quête personnelle de rédemption, un pas vers la réparation des dommages qu'il avait causés, un chemin pour regagner la confiance perdue et peut-être, un jour, l'amour d'Arianna.


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La mission pour intercepter Falco était planifiée avec une précision chirurgicale, chaque détail comptait. Le matin du jour J, dans la salle commune du quartier général de la résistance, une tension presque électrique flottait dans l'air. Arianna, Ezio, Marco, Lucia et quelques membres soigneusement sélectionnés de la résistance se rassemblèrent autour d'une grande table pour le briefing final. Des cartes, des plans et divers documents étaient étalés devant eux, marquant le sérieux de l'entreprise.


Marco, en tant que chef, ouvrit la réunion. Son regard passa sur chaque visage, mesurant la détermination et la résolution de son équipe. "Ce soir, nous avons une chance de porter un coup significatif à l'Ordre des Templiers," commença-t-il d'une voix ferme. "Chaque action, chaque mouvement doit être exécuté à la perfection."


Arianna prit la parole, présentant le plan d'infiltration. "Ezio et moi, ainsi que quelques-uns d'entre vous, nous infiltrerons discrètement dans la villa sous couvert d'invités." Sa voix était calme, mais portait un poids de responsabilité. Elle fit un signe vers la carte, pointant des routes d'accès et des points d'évacuation.


Ezio, debout à côté d'elle, ajouta des détails sur la diversion. "Une fois à l'intérieur, je m'occuperai de déclencher la diversion pour attirer l'attention de la sécurité. Cela devrait donner à Arianna et au reste de l'équipe l'occasion d'approcher Falco." Ses paroles étaient précises, ses yeux balayant l'assemblée, s'assurant que chaque membre comprenait son rôle.


Leur interaction était fluide, malgré la tension personnelle sous-jacente. C'était un duo redoutable à l'œuvre, leurs compétences et expériences se complétant parfaitement. Les membres de la résistance, bien que conscients de leur passé tumultueux, ne pouvaient s'empêcher de reconnaître la force que représentait leur alliance. La présence d'Arianna, désormais l'une des leurs, alliée à l'expérience et au savoir-faire d'Ezio, leur donnait un sentiment de confiance et de puissance accrue.


Marco, observant l'interaction entre Arianna et Ezio, hocha la tête en signe d'approbation. "Votre expérience et votre coordination seront cruciales ce soir," dit-il. "Nous avons tous confiance en vos capacités."


Lucia, avec sa connaissance approfondie du terrain et des mouvements ennemis, apporta des ajustements au plan, suggérant des itinéraires alternatifs et des points de repli. "Nous devons être préparés à tout scénario," souligna-t-elle.


Le briefing se poursuivit avec la répartition des rôles et la finalisation des détails. Chaque membre de l'équipe avait une tâche spécifique, un rôle à jouer dans l'orchestration de cette mission complexe. L'atmosphère était empreinte d'un mélange de sérieux et d'urgence, chaque personne consciente de l'importance de la tâche à accomplir.


Alors que la réunion touchait à sa fin, un sentiment de solidarité unissait l'équipe. Ils étaient prêts à affronter les risques, à se soutenir mutuellement, unis dans leur objectif commun de faire tomber Falco et de porter un coup significatif à l'Ordre des Templiers.


Dans cette salle, Ezio et Arianna, malgré les fissures dans leur relation personnelle, représentaient une force indéniable, un exemple vivant de la façon dont les compétences et les expériences partagées peuvent transcender les différences personnelles pour le bien d'un objectif plus grand.


Après la réunion, alors que les autres membres de la résistance se dispersaient pour préparer leurs tâches respectives, Ezio et Arianna se retrouvèrent seuls pour un bref instant. C'était un moment suspendu, lourd de tension, d'émotions et de non-dits. Ils étaient tous deux pleinement conscients des enjeux et des risques de la mission qui les attendait, une entreprise qui pourrait bien être la plus périlleuse qu'ils aient jamais entreprise.


Ezio se tourna vers Arianna, son regard trahissant un mélange complexe de sentiments. "Arianna," commença-t-il, sa voix basse et sérieuse, "ce soir, nous devrons être à notre meilleur. Chaque mouvement, chaque décision pourrait être décisive."


Arianna, le regard fixé sur Ezio, acquiesça lentement. "Je sais," répondit-elle, sa voix empreinte d'une détermination qui masquait à peine la turbulence intérieure qu'elle ressentait. "Nous avons planifié tout ce que nous pouvions. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à agir."


Un silence s'installa entre eux, un espace chargé de tout ce qui était resté inexprimé - les regrets, les blessures du passé, les craintes pour l'avenir. C'était comme si, dans cet instant, tout leur passé commun, avec ses hauts et ses bas, se condensait en une tension presque palpable.


Ezio fit un pas en avant, semblant lutter avec le désir de dire plus, de franchir le fossé qui les séparait. "Arianna, quoi qu'il arrive ce soir," dit-il enfin, "je veux que tu saches..." Il s'arrêta, cherchant les mots justes. "Je suis désolé. Pour tout."


Arianna le regarda, ses yeux reflétant une profondeur d'émotion. "Ezio, nous avons tous les deux nos démons. Ce soir, concentrons-nous sur la mission. C'est tout ce qui compte maintenant." Sa voix était ferme, mais il y avait une inflexion presque imperceptible qui trahissait sa propre lutte intérieure.


Ils se tenaient là, deux figures tragiques liées par un passé complexe, sur le point d'entreprendre une mission qui pourrait changer le cours de leur vie. Finalement, Arianna rompit le contact visuel et se détourna pour rejoindre son équipe.


Ezio resta un moment immobile, regardant Arianna s'éloigner. Il savait que les heures à venir mettraient à l'épreuve non seulement leurs compétences en tant qu'Assassins, mais aussi la force de leur lien, si fracturé soit-il.


Dans cet échange, bien que les mots aient été mesurés, les émotions sous-jacentes étaient un tourbillon d'espoir, de douleur, de regret et de compréhension tacite. Alors qu'ils partaient chacun de leur côté, une question demeurait en suspens : cette mission serait-elle un tournant dans leur relation, un chemin vers la rédemption, ou le dernier acte d'une tragédie déjà écrite ?


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La tombée de la nuit sur Rome baignait les jardins de la villa proche du Vatican dans une lumière orangée et pourpre, créant un contraste saisissant avec l'atmosphère tendue qui y régnait. Arianna, en tant que maîtresse assassin, se tenait au cœur de cette tension, une figure de calme et de concentration au milieu de la préparation fébrile.


Vêtue de noir, sa tenue ajustée à la perfection pour allier mobilité et discrétion, Arianna ajustait ses armes avec une aisance qui trahissait des années d'expérience. Ses lames cachées, son arc court, ses carreaux d'arbalète, tout était placé pour un accès rapide et efficace. Elle se déplaçait parmi les membres de son équipe, vérifiant leur équipement, s'assurant que chacun était aussi prêt qu'il pouvait l'être.


À ses côtés, les résistants formés par Marco et plus récemment par elle-même affichaient une nervosité palpable. Pour beaucoup, c'était leur première mission d'une telle envergure. Leurs mains tremblaient légèrement en vérifiant leur équipement, leurs yeux balayaient constamment les environs, cherchant à anticiper l'inconnu.


Arianna les rassurait d'un mot, d'un geste, son autorité naturelle et son assurance leur apportant un semblant de calme. Elle leur rappelait les bases, leur conseillait de respirer calmement, de se concentrer sur leur entraînement. "Souvenez-vous de ce que vous avez appris, faites confiance à vos instincts," murmurait-elle.


Malgré son apparence stoïque, une part d'Arianna s'inquiétait pour Ezio. Elle connaissait ses compétences, son ingéniosité, mais le risque qu'il prenait en créant la diversion était immense. Chaque moment sans nouvelles de sa part était un rappel de tout ce qui se jouait ce soir, de tout ce qu'ils risquaient.


Les résistants regardaient Arianna avec un mélange de respect et d'admiration. Sa présence, son calme face à l'adversité, étaient pour eux un phare dans la nuit. Elle était la preuve vivante que malgré les épreuves, on pouvait demeurer inébranlable, concentré sur l'objectif.


Dans l'attente du signal d'Ezio, Arianna se tenait prête, chaque muscle de son corps tendu, prêt à bondir en action. Elle scrutait les environs, ses sens aiguisés captant chaque son, chaque mouvement du vent dans les feuilles. Les jardins, avec leurs ombres dansantes et leurs parfums nocturnes, formaient le décor d'une scène qui allait bientôt basculer dans l'urgence de la mission.


Lucia, avec ses cartes et ses notes, faisait les derniers ajustements, murmurant des instructions aux membres de l'équipe. Chaque personne savait exactement ce qu'elle devait faire, où elle devait être. Le plan était clair dans leur esprit, répété et mémorisé jusqu'à la perfection.


Dans l'ombre, les résistants attendaient, leurs sens aux aguets. Le bruissement des feuilles dans la brise légère, le murmure de l'eau des fontaines, tout contribuait à l'atmosphère presque surnaturelle du jardin. C'était un tableau pittoresque, mais sous la surface, une tension mortelle couvait.


Chaque minute qui passait semblait s'étirer, augmentant l'anticipation et l'anxiété. Les résistants, dissimulés parmi les ombres, étaient des spectres silencieux, prêts à surgir à l'instant décisif. Arianna sentait son cœur battre dans sa poitrine, chaque battement un rappel des enjeux de la mission, de ce qu'ils avaient à gagner et à perdre.


Dans cet instant, suspendu entre l'attente et l'action, Arianna, Marco, Lucia et les autres résistants étaient unis par un objectif commun, une détermination inébranlable. Ils étaient prêts à faire face à tout ce qui les attendait, prêts à changer le cours de leur lutte contre l'Ordre des Templiers.


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À l'autre bout de la villa, loin des jardins où Arianna et son équipe attendaient en silence, Ezio se préparait à initier la diversion qui allait déclencher l'assaut. Accompagné par une poignée de résistants déterminés, il finalisait les préparatifs dans une zone discrètement éloignée de la foule des invités. Chaque membre de son équipe savait que le succès de la mission reposait en grande partie sur cette diversion.


Le ciel au-dessus de Rome commençait à s'assombrir, les dernières lueurs du crépuscule faisant place à la nuit. Ezio, vêtu de son armure d'Assassin, se fondait dans l'obscurité, son regard fixé sur la villa éclairée. Il sentait l'adrénaline monter, un mélange de concentration et d'anticipation. La tension était palpable parmi les résistants qui l'accompagnaient, chacun conscient de l'importance cruciale de leur rôle.


Avec un signe de tête d'Ezio, l'un des résistants alluma la mèche d'un premier feu d'artifice. En quelques secondes, des fusées colorées s'élevèrent dans le ciel, éclatant en un festival de lumière et de son. Les détonations suivirent, des bruits contrôlés mais puissants qui résonnèrent comme des coups de tonnerre, rompant la quiétude de la soirée.


Les invités à la villa, surpris et effrayés, commencèrent à crier et à se disperser dans un mouvement de panique. Les gardes, pris au dépourvu, s'affairèrent à essayer de maintenir l'ordre, leurs formations se brisant sous l'effet de la surprise et de la confusion.


Ezio, dissimulé dans l'ombre avec son équipe, scrutait la scène avec intensité. Bien qu'il n'ait jamais vu Falco de ses propres yeux, il comptait sur sa vision d'aigle, un don qui lui permettait de distinguer les détails que d'autres auraient manqués. Ses yeux perçants parcouraient la foule paniquée, cherchant le Templier.


Soudain, sa vision se focalisa sur une silhouette qui se détachait. Un homme au port altier, entouré de gardes, avançait rapidement vers les jardins. Ezio activa sa vision d'aigle, et la silhouette de Falco s'illumina d'une lueur dorée, le distinguant clairement des autres. Sa tenue, plus élégante, et sa posture, autoritaire, confirmaient son identité.


Ezio transmit discrètement l'information à son équipe, leur indiquant de maintenir la diversion tout en commençant à neutraliser les gardes de manière isolée. Les résistants, formés pour ces moments critiques, se dispersèrent silencieusement, se glissant parmi les invités terrorisés, s'approchant des gardes avec une discrétion mortelle.


Lui-même commença à se frayer un chemin vers Falco. Chaque pas était calculé, chaque mouvement mesuré pour éviter toute détection. Il utilisait les explosions et le chaos ambiant comme couverture, se fondant dans l'environnement avec l'aisance d'un fantôme.


La tension montait à mesure qu'Ezio se rapprochait. Ses sens étaient en alerte maximale, chaque bruit, chaque mouvement dans son champ de vision était analysé et évalué. Il neutralisa silencieusement un garde qui bloquait son chemin, sa lame trouvant sa cible avec une précision chirurgicale.


Tout en avançant, une partie de son esprit était tournée vers Arianna et son équipe dans les jardins. Il savait qu'ils étaient prêts à passer à l'action, et son cœur se serrait à l'idée des dangers qu'ils allaient affronter. Mais il devait rester concentré sur sa propre tâche : assurer que Falco se dirigeait droit dans leur piège.


Les feux d'artifice continuaient de peindre le ciel de couleurs vives, les explosions rythmant son avancée. Pour Ezio et ses compagnons, la nuit s'était transformée en un théâtre d'opérations, où chaque mouvement, chaque décision pouvait faire basculer l'issue de la mission. Dans cette danse dangereuse, Ezio était à la fois le chasseur et le protecteur, traquant sa proie tout en veillant sur ceux qui comptaient pour lui.


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Dans l'obscurité enveloppante des jardins, sous le couvert des arbres anciens et des buissons denses, Arianna était une ombre parmi les ombres, ses yeux fixés sur la silhouette de Falco qui s'approchait. Son cœur, loin de trahir la peur, battait au rythme d'une anticipation aiguisée, comme le chant d'un tambour de guerre lointain. Elle était l'incarnation même de l'Assassin, prête à frapper au moment opportun.


À ses côtés, Marco et Lucia, ainsi que les autres membres de leur équipe, attendaient en silence, immobiles comme des statues. Leur respiration était contrôlée, leurs corps tendus prêts à l'action. Le jardin, avec son parfum nocturne et ses ombres dansantes, était devenu un terrain de chasse, et eux, les chasseurs, guettaient leur proie.


Falco, entouré de sa garde rapprochée, avançait avec prudence, inconscient du danger qui se tapissait dans l'obscurité. Sa silhouette, éclairée par la lune, était le point focal de l'attention d'Arianna. Chaque pas qu'il faisait les rapprochait de l'affrontement inévitable.


Arianna, sentant que le moment était proche, resserra sa prise sur ses armes, ses doigts effleurant les poignées de ses lames dissimulées. Elle échangea un regard avec Marco et Lucia, un signal silencieux, un accord tacite qu'ils avaient établi. Ils étaient en parfaite synchronie, un trio mortel uni par un objectif commun.


Marco, avec la discrétion d'un félin, commença à se déplacer, ses pas ne faisant aucun bruit sur le sol du jardin. Lucia, tout aussi silencieuse, suivait de près, ses yeux scrutant les environs, prête à réagir à la moindre menace. Ils avançaient avec une prudence extrême, se glissant entre les ombres, se rapprochant lentement mais sûrement de Falco.


Arianna, restant en retrait, couvrait leurs arrières. Ses sens étaient en alerte maximale, chaque son, chaque mouvement dans l'obscurité était analysé et évalué. Elle était le dernier rempart, la protectrice de son équipe, prête à intervenir au moindre signe de danger.


Dans les moments précédant son attaque, les souvenirs de Péone hantaient l'esprit d'Arianna. Sept ans plus tôt, elle avait assisté, impuissante, au massacre de sa famille dans leur forteresse familiale. Chaque coup qu'elle se préparait à porter ce soir était l'écho de ces cris, de ces visages qu'elle avait perdus, une quête de justice et de vengeance longtemps attendue contre Falco, l'architecte de cette tragédie.


Mais alors qu'elle s'apprêtait à sortir de l'ombre, à donner libre cours à cette soif de vengeance longtemps refoulée, la situation changea radicalement. Des gardes, beaucoup plus nombreux que prévu, émergèrent soudainement des recoins sombres du jardin, encerclant rapidement Arianna, Marco, Lucia et les autres résistants. Leur arrivée soudaine et coordonnée ne pouvait signifier qu'une chose : une trahison, une embuscade minutieusement préparée.


Les réflexes d'Arianna, aiguisés par des années de formation et de combats, prirent le dessus. Elle se lança dans la mêlée sans hésitation, ses lames traçant des arcs mortels dans l'air. Chaque mouvement était une danse de vengeance, chaque frappe un hommage à sa famille perdue. Elle se battait non seulement pour la mission, mais aussi pour exorciser les démons de son passé.


À ses côtés, Marco et les autres résistants combattaient avec une ferveur désespérée. Le jardin, autrefois un lieu de beauté tranquille, s'était transformé en un champ de bataille chaotique. Les sons des lames s'entrechoquant, les cris des combattants et les grondements de douleur se mêlaient en une symphonie brutale.


Arianna, au milieu de ce chaos, était un ouragan de colère et de douleur. Ses attaques étaient précises, rapides, implacables. Elle anticipait les mouvements de ses adversaires, esquivant et ripostant avec une grâce presque surnaturelle. Chaque garde qu'elle neutralisait la rapprochait un peu plus de son objectif ultime : Falco.


Le combat était féroce, et bien qu'Arianna et ses compagnons soient surpassés en nombre, leur détermination ne faiblissait pas. Chaque coup porté par Arianna était une décharge de toute la souffrance accumulée depuis cette nuit tragique à Péone, un cri silencieux pour la justice et la rédemption. Dans cette lutte acharnée, elle n'était pas seulement un Assassin, mais aussi le dernier vestige d'une famille jadis puissante, cherchant à rétablir l'équilibre rompu par la cruauté et la trahison.


La bataille dans les jardins de la villa se transforma rapidement en un tourbillon de violence et de chaos. Arianna, Marco et Lucia, soutenus par les autres résistants, luttèrent avec une bravoure exemplaire, mais ils étaient nettement en infériorité numérique. Chaque résistant combattait avec la conviction de celui qui sait que chaque coup pourrait être le dernier.


Arianna, incarnant la vengeance et la détermination, se frayait un chemin à travers les gardes. Ses lames, prolongements de sa volonté, fauchaient ses adversaires avec une précision et une rapidité impitoyable. Chaque adversaire qu'elle abattait était un hommage silencieux à sa famille perdue, chaque esquive une danse avec la mort elle-même.


À quelques pas d'elle, Marco faisait face à l'adversité avec une ferveur désespérée. Son épée s'abattait avec force, repoussant les assauts répétés des gardes. Il se battait non seulement pour la mission, mais aussi pour protéger ses camarades, pour protéger l'idéal pour lequel ils s'étaient tous engagés.


Lucia, quant à elle, était un éclair dans la nuit. Ses attaques étaient rapides et mortelles, chaque mouvement témoignant de sa maîtrise du combat. Elle se déplaçait avec agilité, frappant sans merci, son visage un masque de concentration intense.


Mais alors qu'Arianna parait et ripostait, une intuition sinistre la tiraillait. La coordination des gardes, leur nombre écrasant – tout indiquait une trahison. Un piège avait été tendu avec une précision diabolique, et ils en étaient les victimes. "Qui ?" se demandait-elle en plein combat. "Comment ont-ils su ?"


Au milieu du tumulte de la bataille, alors que les lames s'entrechoquaient et que les cris de douleur et de rage se mêlaient, Arianna tentait de rassembler les pièces du puzzle. Sa pensée, même concentrée sur le combat, analysait chaque détail, cherchant la faille, la trahison au sein de leur propre rang.


Chaque adversaire qu'elle abattait était un obstacle de moins vers la vérité, un pas de plus vers la survie. Mais le mystère de la trahison restait entier, un voile d'incertitude qui ajoutait une couche de danger à une situation déjà désespérée. 


Au cœur du tumulte de la bataille, Arianna, l'œil vif et l'esprit aiguisé même en plein combat, remarqua quelque chose d'anormal chez Falco. Dans la confusion et le chaos, il semblait étrangement calme, presque détaché de la mêlée. Son regard balayait discrètement les alentours, et ses mains exécutaient de subtils gestes, comme s'il communiquait en secret.


Arianna, tout en parant un coup d'épée, observa Falco avec une attention accrue. Elle vit ses lèvres bouger légèrement, ses doigts s'agiter dans un langage codé qu'elle connaissait bien. "Des signaux... une trahison," réalisa-t-elle soudainement. Son cœur se serra. Qui dans leurs rangs pouvait être l'interlocuteur de Falco ?


Dans cette fraction de seconde de réalisation, Arianna pivota brusquement, juste à temps pour assister à une scène qui déchira son cœur. Lucia, qui jusqu'alors combattait vaillamment à leurs côtés, se retournait contre eux. Son visage, autrefois marqué par la détermination, était désormais un masque de trahison froide.


Avec une rapidité et une précision qui ne laissaient place à aucun doute sur ses intentions, Lucia porta un coup brutal à Marco. La lame de Lucia, guidée par la trahison et la perfidie, trouva sa cible. Marco, pris au dépourvu, ne put esquiver à temps. Il s'effondra au sol, la surprise et la douleur se peignant sur son visage.


Arianna, figée un instant par la trahison de Lucia, sentit un mélange de colère, de tristesse et de trahison l'envahir. Lucia, une alliée, une amie, était maintenant leur ennemie. La trahison coupait plus profondément que n'importe quelle lame.


Le champ de bataille devint soudain un endroit encore plus dangereux, un lieu où la confiance et la camaraderie étaient remplacées par la suspicion et la douleur. Arianna, reprenant ses esprits, se précipita vers Marco, esquivant les coups de ses ennemis, son esprit tourbillonnant de questions sans réponse.


Comment Lucia avait-elle pu les trahir ? Était-ce elle, depuis le début, qui avait orchestré cette embuscade ? Et surtout, pourquoi ?


Dans cet instant de chaos et de trahison, Arianna devait non seulement combattre les gardes ennemis, mais aussi faire face à la douleur d'avoir été trahie par l'une des leurs. La bataille n'était plus seulement une lutte pour la mission, mais aussi un affrontement contre la trahison la plus amère.


Alors que la bataille faisait rage autour d'elle, Arianna se retrouva soudain isolée, comme une île au milieu d'un océan déchaîné de violence. Autour d'elle, ses camarades tombaient un à un, victimes de l'assaut impitoyable des gardes et de la trahison de Lucia. Marco gisait à ses côtés, grièvement blessé, son sort désormais entièrement entre ses mains.


Avec une détermination farouche, Arianna se positionna pour protéger Marco, ses lames prêtes à frapper quiconque s'approcherait trop près. Son regard se posa sur Lucia, la traîtresse, et une lueur implacable brilla dans ses yeux. Elle savait ce qu'elle devait faire. En tant que maîtresse assassin, elle n'avait aucune hésitation à éliminer une menace, même si cette menace était une ancienne alliée.


Le combat entre Arianna et Lucia fut un affrontement d'une intensité brutale. Lucia était rapide et mortelle, mais Arianna, avec sa maîtrise et son expérience d'Assassin, était un adversaire redoutable. Chaque coup d'Arianna était précis et calculé, chaque esquive témoignait de sa maîtrise de l'art du combat. Les lames s'entrechoquaient dans un ballet mortel, un duel entre la trahison et la vengeance.


Alors qu'elle affrontait Lucia, Arianna était également encerclée par des gardes. Elle se battait sur tous les fronts, repoussant les attaques, utilisant son environnement à son avantage. Sa résilience et sa force étaient inébranlables, même face à un nombre écrasant d'ennemis.


Falco, observant la scène depuis un endroit sûr, regardait Arianna se débattre avec un intérêt malsain. Mais même dans cette situation désespérée, Arianna ne faiblissait pas. Elle incarnait la fureur et la détermination, une véritable tempête incarnée, ses lames tranchant l'air et ses ennemis avec une efficacité redoutable.


Chaque mouvement d'Arianna, chaque frappe démontrait pourquoi elle était considérée comme une maîtresse assassin. Elle n'était pas seulement une combattante habile ; elle était une force de la nature, un esprit indomptable luttant contre des forces écrasantes.


Dans cet instant critique, entourée d'ennemis et face à la trahison la plus noire, Arianna prouvait sa valeur non seulement en tant qu'Assassin, mais aussi en tant que guerrière et protectrice. Chaque coup qu'elle portait était un témoignage de sa force, de sa volonté, et de son engagement indéfectible envers sa cause et ceux qu'elle s'était juré de protéger.

Dans le jardin baigné par la lumière lunaire, le combat entre Arianna et Lucia atteignait un sommet d'intensité dramatique. Chaque mouvement était exécuté avec une précision mortelle, les lames des deux femmes s'entrechoquant dans une série d'éclats étincelants sous les rayons de la lune.


Lucia, rapide et insaisissable, maniait son épée avec une habileté qui trahissait des années de formation. Elle lançait une série de coups rapides, chacun visant à trouver une faille dans la défense d'Arianna. Mais Arianna, avec son expérience et sa maîtrise d'Assassin, parait chaque attaque, ses propres contre-attaques étant aussi fluides que mortelles.


La lutte entre elles était un ballet violent, une danse de mort où chaque pas, chaque pivot, chaque frappe avait le potentiel de décider de l'issue. Leurs lames créaient des arcs lumineux dans l'air, se rencontrant avec des bruits métalliques aigus qui résonnaient à travers le jardin.


Soudain, Arianna trouva une ouverture. Lucia avait légèrement baissé sa garde, une fraction de seconde de trop. Avec une rapidité fulgurante, Arianna fit tournoyer sa lame et porta un coup direct au cœur de Lucia. La lame d'Arianna s'enfonça avec une précision chirurgicale, laissant Lucia sans vie avant même qu'elle ne touche le sol.


Cependant, le temps pour le deuil ou la réflexion était un luxe qu'Arianna ne pouvait pas se permettre. Autour d'elle, le combat faisait rage. Les gardes, armés et entraînés, convergeaient vers elle, leurs épées et leurs lances prêtes à frapper. Arianna se déplaçait avec une agilité surhumaine, esquivant les coups, ses propres lames chantant une mélodie mortelle.


À chaque fois qu'un garde s'approchait, il était accueilli par un coup de lame d'Arianna, rapide et impitoyable. Elle tournait et pivotait, une tornade de vengeance, frappant avec une force et une précision qui faisaient d'elle plus qu'une simple combattante – elle était la personnification même de la colère et de la justice.


Les gardes tombaient un à un, mais à chaque fois, d'autres prenaient leur place. Arianna était une guerrière exceptionnelle, mais la marée des ennemis semblait infinie. Elle se battait comme si elle était possédée, chaque coup porté étant un cri de défi contre les forces qui s'étaient liguées contre elle.


Dans cet affrontement sans fin, Arianna était une flamme de résistance, luttant non seulement pour sa survie, mais aussi pour l'honneur de sa famille perdue et pour la justice longtemps différée. Chaque garde qu'elle abattait était une revanche pour les vies perdues à Péone, chaque esquive un refus de succomber à la trahison et à la cruauté.


Ezio, après avoir mené à bien la diversion, se fraya un chemin à travers la confusion et la panique avec son équipe. Ils progressaient rapidement, anticipant de rejoindre Arianna et les autres au cœur du jardin. Cependant, rien n'aurait pu les préparer à la scène de chaos absolu qui les attendait.


En arrivant, Ezio fut accueilli par un tableau de guerre brutal. Marco gisait au sol, blessé gravement, son souffle haletant témoignant de la lutte acharnée qu'il avait menée. À quelques mètres de lui, Arianna, debout, était en plein combat, entourée de gardes. Elle était une vision de puissance et de grâce sous la pression, ses lames traçant des arcs mortels dans l'air, abattant ses ennemis un à un.


Ezio s'arrêta un instant, son regard capté par l'incroyable bravoure et la compétence d'Arianna. Elle était la femme qu'il aimait, une guerrière sans égale, une maîtresse assassin dont la réputation n'était pas surfaite. La voir ainsi, combattant avec une telle ferveur, réveillait en lui un mélange d'admiration et de crainte. Elle était en pleine maîtrise de son art, mais même lui pouvait voir qu'elle était débordée, combattant contre des forces accablantes.


Malgré son admiration, Ezio savait qu'il n'y avait pas de temps à perdre en contemplation. La situation nécessitait une action immédiate. Il s'élança dans la bataille, son équipe suivant de près, chacun se frayant un chemin vers Arianna et Marco.


Les lames d'Ezio sifflaient dans l'air, chaque coup porté avec une intention claire - atteindre Arianna, la soutenir, renverser le cours de la bataille. Les gardes qui se dressaient sur son chemin étaient rapidement neutralisés, sa détermination inébranlable guidant chacun de ses mouvements.


En arrivant à la hauteur d'Arianna, Ezio se joignit à elle dans la mêlée. Leurs lames dansaient ensemble, une symphonie mortelle de coordination et d'efficacité. Dans cet instant, ils n'étaient plus des individus séparés par des conflits personnels, mais des guerriers unis par un objectif commun.


Leur combat était désespéré mais déterminé, une lutte acharnée pour la survie contre des adversaires impitoyables. Dans le tumulte du combat, Ezio sentait une connexion profonde avec Arianna, un lien forgé dans le feu de la bataille, un rappel de leur passé, de leur amour, et de ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre.


La bataille dans les jardins de la villa était devenue un véritable ouragan de violence. Ezio et Arianna, combattant dos à dos, formaient une bulle protectrice autour de Marco, gravement blessé. Leurs mouvements étaient coordonnés, presque chorégraphiés, mais même leur habileté exceptionnelle ne pouvait tenir en échec indéfiniment le flot incessant d'ennemis.


Alors qu'ils luttaient, Ezio était conscient de la réalité cruelle de leur situation. Ils étaient submergés, et chaque seconde qui passait diminuait leurs chances de survie. Son esprit tactique calculait rapidement les options, cherchant une issue, une stratégie pour les sauver tous. Mais une conclusion s'imposait : ils ne pourraient pas tous s'échapper. Avec Marco blessé, une diversion majeure était nécessaire pour permettre à Arianna de fuir avec lui.


Dans le tourbillon de la bataille, le regard d'Ezio croisa celui d'Arianna. C'était un échange silencieux mais chargé d'une intensité émotionnelle profonde. Dans ses yeux, il vit la guerrière qu'il avait toujours admirée, la femme qu'il aimait, et la douleur de leur passé partagé. Ils se comprenaient parfaitement, même sans paroles.


Ezio vit dans les yeux d'Arianna la réalisation de ce qu'il avait l'intention de faire. Il était prêt à se sacrifier pour qu'elle et Marco puissent s'échapper. Dans cet échange, un mélange complexe d'émotions transparaissait - l'amour, la douleur, le regret, et un respect mutuel forgé dans le feu de leurs combats communs.


Arianna, comprenant ce que Ezio était sur le point de faire, sentit une vague de protestation monter en elle, mais elle savait aussi qu'il n'y avait pas d'autre choix. Leur situation était désespérée, et l'acte sacrificiel d'Ezio offrait la seule lueur d'espoir. Elle hocha la tête légèrement, un geste presque imperceptible, mais lourd de signification.


Avec une dernière série de coups pour repousser les gardes les plus proches, Ezio se prépara à lancer son assaut final, une diversion destinée à attirer l'attention des ennemis sur lui. Arianna, saisissant l'opportunité, aida Marco à se relever, prête à s'échapper avec lui.


Dans les derniers instants avant de se lancer dans sa diversion, un moment de silence émotionnel suspendu se cristallisa entre Arianna et Ezio. Leurs regards se croisèrent, un canal de communication non verbal mais incroyablement éloquent. Dans les yeux d'Ezio, Arianna lut une détermination inébranlable, un engagement silencieux à protéger sa vie à tout prix. Il était prêt à sacrifier la sienne pour elle, pour leur cause, pour un futur qu'il ne connaîtrait peut-être jamais.


La réalisation de ce sacrifice imminent frappa Arianna avec une force brutale. La douleur de perdre Ezio, l'homme qu'elle aimait malgré leur passé tourmenté, menaçait de submerger son cœur. Mais au-delà de cette douleur, il y avait une autre vie à considérer - celle de leur enfant à naître, un secret qu'Ezio ne connaissait pas encore.


Dans leurs regards échangés, Arianna vit Ezio lui implorer silencieusement de fuir, de se mettre en sécurité. C'était un message clair, une demande désespérée d'un homme qui connaissait la profondeur de leur connexion. Arianna, malgré la tempête d'émotions qui la ravageait, comprit que la survie de leur enfant, de leur avenir, dépendait de sa capacité à accepter ce sacrifice.


La douleur de cette prise de conscience était presque physique. Arianna aimait toujours Ezio, chaque fibre de son être criait contre l'idée de le laisser derrière elle. Mais en même temps, elle savait qu'elle portait en elle une nouvelle vie, une responsabilité qui transcendait même leur amour. C'était un choix déchirant, un dilemme que seule une guerrière et une mère pouvaient comprendre.


Ezio, voyant l'hésitation dans les yeux d'Arianna, insista de nouveau avec son regard. C'était un appel silencieux, mais puissant, un message d'amour et de sacrifice ultime. Arianna, avec une force intérieure immense, acquiesça légèrement, son cœur se brisant mais sa volonté restant inébranlable.


Ce moment d'échange intense se déroula en quelques secondes, mais il semblait une éternité. Dans un élan désespéré, Ezio déclencha une offensive audacieuse, captant l'attention des ennemis avec une série de mouvements rapides et dangereux. Il était comme un tourbillon au milieu de la bataille, ses lames fauchant les gardes avec une efficacité redoutable. Chaque coup qu'Ezio portait était un acte délibéré pour donner à Arianna et Marco la chance de s'échapper.


Saisissant cette ouverture, Arianna, avec une rapidité et une détermination reflétant sa nature de maîtresse assassin, aida Marco à se relever. Ensemble, ils se frayèrent un chemin à travers les lignes ennemies, se battant pour chaque pas, chaque mètre qui les rapprochait de la liberté.


Le combat était brutal, les gardes attaquant sans relâche, mais Arianna, guidée par un mélange de désespoir et d'instinct de survie, repoussa chaque assaut. Son unique objectif était d'atteindre les toits, de trouver un moyen de s'échapper de ce piège mortel.


Après une lutte épuisante, ils atteignirent enfin les toits de la villa. L'air frais de la nuit contrastait avec l'atmosphère suffocante du combat en dessous. Arianna, soutenant toujours Marco, se permit un moment pour reprendre son souffle, regardant autour d'elle pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité, pour l'instant.


Dans cet instant suspendu sur les toits de Rome, Arianna, portant le poids de Marco blessé, ressentait un tourbillon d'émotions qui menaçait de submerger son cœur de guerrière. Elle regarda une dernière fois vers Ezio, qui se battait avec une bravoure qui dépassait l'entendement. Dans ses yeux, elle vit non seulement le combattant qu'elle avait toujours connu, mais aussi l'homme qu'elle avait aimé, l'âme sœur avec laquelle elle avait partagé tant de moments, tant de rêves.


Leurs regards se croisèrent, et dans cet échange silencieux, une multitude de sentiments non dits passa entre eux. C'était un mélange de douleur, de regret, d'amour inaltéré, et d'une profonde reconnaissance mutuelle. Pour Arianna, cet instant était un adieu déchirant à l'homme qui avait été à la fois son plus grand amour et sa plus grande douleur.


Elle savait que, malgré la trahison d'Ezio, les liens qui les unissaient étaient forgés dans un amour profond et indélébile. Ils étaient deux âmes sœurs, séparées par les circonstances, par les choix faits, et maintenant par un sacrifice ultime. Dans les yeux d'Ezio, Arianna voyait la résolution d'un homme prêt à donner sa vie pour elle,


Dans cet échange silencieux, leurs yeux transmettaient une multitude d'émotions non exprimées. C'était un mélange de douleur aiguë, d'amour persistant, de regret profond, et d'une reconnaissance mutuelle silencieuse de leurs liens indéniables. Pour Arianna, c'était un adieu silencieux à l'homme qu'elle avait aimé, l'homme avec qui elle avait partagé tant et qui avait façonné une partie si importante de sa vie.


Le déchirement le plus poignant pour Arianna en cet instant était l'incapacité de révéler à Ezio qu'il allait être père à nouveau. Cette vérité non dite, pesant lourdement sur son cœur, était comme un gouffre entre eux, un secret qui resterait à jamais enfoui dans les profondeurs de son âme. Elle voyait dans les yeux d'Ezio la force de son engagement, prêt à se sacrifier sans connaître l'existence de leur enfant à naître, un sacrifice encore plus grand qu'il ne l'imaginait.


Avec un regard lourd de douleur et d'amour, Arianna se tourna, emmenant Marco avec elle, chaque pas éloignant d'Ezio étant un déchirement de son âme. Elle emportait avec elle non seulement la douleur de cette séparation, mais aussi la responsabilité d'un avenir, l'héritage d'Ezio, leur enfant, dont l'existence resterait à jamais inconnue de son père.


La nuit enveloppait leur mission d'échec et de trahison, mais aussi de courage et de sacrifice. Arianna, disparaissant dans l'obscurité de Rome, était une figure de résilience et de détermination. Elle portait en elle non seulement la douleur de cette nuit tragique, mais aussi l'espoir d'un avenir meilleur, un avenir forgé dans le sacrifice d'Ezio et dans le secret de leur enfant à naître.


Dans le silence de la nuit, Arianna disparut, emportant avec elle la douleur d'un amour perdu et la promesse d'une nouvelle vie, un dernier lien avec l'homme qu'elle n'aurait jamais cessé d'aimer.

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