L'Ombre de Florence: Les mémoires cachées d'Arianna Valentini
Dans les premiers jours de la vie d'Isabella, Ezio Auditore découvrait un aspect de lui-même qu'il n'avait jamais vraiment envisagé auparavant. Lui, qui était devenu Assassin par nécessité, pour venger sa famille et lutter contre les injustices, trouvait dans la naissance de sa fille un rappel puissant de son propre passé heureux à Florence, avant que la tragédie ne frappe sa famille.
Chaque instant passé avec Isabella était un miroir renvoyant à Ezio les souvenirs de son enfance, une époque où l'amour familial et la joie simple étaient au cœur de son quotidien. La présence innocente et paisible de sa fille lui rappelait les moments les plus heureux de sa jeunesse, avant que les ombres de la conspiration et de la trahison n'assombrissent son monde.
En tenant Isabella dans ses bras, en la regardant dormir ou en répondant à ses gazouillis, Ezio ressentait une connexion profonde, non seulement avec le présent mais aussi avec ces souvenirs lointains. Chaque sourire de sa fille éveillait en lui une émotion douce-amère, un mélange de nostalgie pour ce qui avait été perdu et de gratitude pour le bonheur retrouvé.
Ezio, bien qu'encore novice en tant qu'Assassin et portant le poids de sa quête de vengeance, commençait à voir en Isabella un nouveau but, une nouvelle mission dans sa vie. Elle incarnait un avenir pour lequel il valait la peine de se battre, un avenir où l'amour, la sécurité et la joie pourraient prévaloir sur la haine et la violence.
Avec Arianna à ses côtés, Ezio découvrait la joie d'être une famille. Arianna, en tant que femme et mère, apportait une stabilité et une force à sa vie. Ensemble, ils formaient une unité, un trio dont chaque membre renforçait les autres. Pour Ezio, Arianna était plus qu'une épouse ; elle était une compagne, une alliée, une source d'amour inconditionnel. Leur relation, forgée dans les flammes de la lutte et du conflit, trouvait une nouvelle profondeur dans la parentalité.
Les premiers jours avec Isabella étaient un temps d'apprentissage et d'adaptation pour Ezio. Il apprenait à être père, à prendre soin d'un être qui dépendait entièrement de lui. Il s'émerveillait de chaque nouveau développement, chaque nouveau son ou mouvement de sa fille. Dans ces moments, sa mission en tant qu'Assassin passait au second plan, remplacée par une mission plus personnelle, plus intime : protéger et chérir sa famille.
Ezio se découvrait une nouvelle volonté, celle de construire un avenir pour Isabella, de lui offrir un monde où elle pourrait grandir en sécurité, entourée d'amour et de bonheur. La naissance de sa fille n'était pas seulement un ajout à sa vie ; c'était un changement fondamental, un nouveau chapitre où sa famille devenait son ancre, son inspiration et sa plus grande mission.
La relation qu'Ezio commençait à tisser avec Isabella était empreinte de douceur et d'émerveillement. Chaque fois qu'il la prenait dans ses bras, qu'il lui murmurait des mots doux ou qu'il la berçait pour l'endormir, il ressentait un lien profond et indescriptible se renforcer. Lui, qui était habitué à résoudre des conflits avec des lames, découvrait la force incroyable de l'amour paternel.
Arianna, de son côté, observait avec amour et admiration les interactions entre Ezio et leur fille. Elle voyait en Ezio un homme transformé, un homme qui, malgré ses responsabilités en tant qu'Assassin, se montrait incroyablement doux et attentif avec leur enfant. Cette nouvelle facette de sa personnalité ajoutait une profondeur supplémentaire à leur relation, renforçant le lien qui les unissait.
Les nuits, cependant, étaient parfois difficiles. Isabella, comme tous les nouveau-nés, se réveillait souvent, pleurant pour être nourrie ou simplement rassurée. Ezio, bien qu'initialement maladroit dans ses tentatives de la consoler, apprenait rapidement. Il se levait aux côtés d'Arianna, la soutenant, changeant les couches ou berçant Isabella dans ses bras jusqu'à ce qu'elle se rendorme.
Ces moments nocturnes, bien que fatigants, étaient emplis d'une intimité particulière. Ezio et Arianna, ensemble dans le calme de la nuit, partageaient les joies et les défis de la parentalité. Ils se parlaient à voix basse, partageant leurs espoirs et leurs rêves pour leur fille, renforçant ainsi leur complicité et leur amour.
Au fil des jours, Ezio apprenait à connaître chaque expression, chaque son émis par Isabella. Il apprenait à interpréter ses besoins, à répondre à ses pleurs, à anticiper ses sourires. Il se découvrait en tant que père, un rôle qu'il embrassait avec une passion et un dévouement qu'il n'avait jamais connus auparavant.
La demeure des Auditore était remplie d'une joie et d'une paix nouvelles. Ezio, un homme qui avait consacré sa vie à la protection et à la justice, trouvait dans sa fille une nouvelle raison de se battre, un nouvel avenir à protéger. Et chaque jour passé à ses côtés était un rappel que, malgré les ombres qui pouvaient planer sur leur monde, il y avait toujours place pour la lumière, l'amour et l'espoir.
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Dans les premiers jours après la naissance d'Isabella, Arianna Auditore vivait un tourbillon d'émotions et de nouvelles expériences. La maternité, avec toutes ses joies et ses défis, était un territoire inexploré pour elle, mais chaque moment passé avec sa fille apportait un sentiment d'émerveillement et de bonheur profond.
La récupération de l'accouchement était un processus à la fois physique et émotionnel. Arianna ressentait la fatigue et les douleurs inhérentes à la naissance, mais elle trouvait une force incroyable dans le regard de sa fille. Allaiter Isabella, bien que fatigant, en particulier pendant les longues nuits, était une expérience intime et enrichissante pour Arianna. C'était un moment de connexion profonde entre elle et sa fille, un lien qui se renforçait à chaque tétée.
Les nuits étaient souvent les plus difficiles, avec Isabella se réveillant fréquemment pour être nourrie. Mais Ezio était toujours là, à ses côtés, offrant son soutien. Il prenait Isabella dans ses bras pour la bercer, permettant à Arianna de se reposer. Ces moments partagés dans le calme de la nuit renforçaient leur relation, Ezio et Arianna formant une équipe solide, s'adaptant ensemble aux besoins de leur fille.
Arianna trouvait également un grand soutien auprès de Claudia et Maria, les autres femmes de la famille Auditore. Claudia, avec son enthousiasme juvénile et sa volonté d'aider, était souvent présente pour tenir Isabella, lui parler doucement ou simplement offrir sa compagnie à Arianna. Maria, malgré son silence habituel, était une source de sagesse et de calme, offrant des conseils et une aide pratique quand cela était nécessaire.
Ces premiers jours étaient aussi un temps de réflexion pour Arianna. Elle pensait souvent à sa propre mère, se demandant comment elle avait géré ces mêmes défis, ressentant à la fois un lien profond avec son passé et une douleur pour tout ce qu'elle ne pouvait plus partager avec sa famille disparue. Cependant, la présence d'Ezio, de Claudia et de Maria lui rappelait qu'elle avait maintenant une nouvelle famille, un nouveau réseau de soutien et d'amour.
Voir Ezio se transformer en père, doux et attentionné, était un cadeau inattendu pour Arianna. Elle admirait la manière dont il s'adaptait à son nouveau rôle, montrant une tendresse et une patience qu'elle n'avait jamais vues chez lui auparavant. Cette nouvelle facette de sa personnalité ajoutait une profondeur à leur relation, les rapprochant encore plus.
Pour Arianna, chaque jour était une découverte, un apprentissage sur ce que signifiait être mère, être partenaire dans cette nouvelle aventure. Isabella était le centre de son univers, et avec Ezio à ses côtés, elle se sentait complète, forte, et incroyablement chanceuse. Ensemble, ils formaient une famille unie, prête à faire face à tout ce que l'avenir leur réserverait.
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Mario Auditore observait avec un mélange de fierté et de mélancolie la jeune famille qu'Ezio et Arianna formaient désormais avec leur fille Isabella. Depuis un recoin discret de la demeure des Auditore, il les regardait, absorbés dans leur nouvelle vie, une bulle de bonheur et d'amour isolée des turbulences du monde extérieur.
Ezio et Arianna, installés dans le salon, vivaient les réalités quotidiennes de jeunes parents, une expérience nouvelle et révélatrice pour eux deux.
Ezio, assis sur un fauteuil, tenait Isabella avec une délicatesse presque surprenante chez un homme de sa stature. Ses yeux, habituellement habitués à scruter l'horizon pour des dangers potentiels, étaient maintenant fixés avec une tendresse infinie sur le petit visage de sa fille. Il lui parlait doucement, des mots d'amour et de promesses, des mélodies douces qui semblaient apaiser même les pleurs les plus insistants de la petite.
Arianna, à ses côtés, était penchée sur un petit panier de linge, pliant méticuleusement des vêtements minuscules. Malgré la fatigue visible sur son visage, conséquence des nuits interrompues et des jours de soins ininterrompus, elle rayonnait d'une sorte de contentement profond. De temps en temps, elle levait les yeux vers Ezio et Isabella, un sourire fatigué mais sincère illuminant son visage.
Dans cette scène, Mario voyait plus qu'une simple idylle familiale ; il voyait un tableau de vie, de croissance et d'amour. C'était la réalité des jeunes parents, faite de petits moments de bonheur pur entremêlés avec la fatigue et les défis quotidiens. Pour Ezio et Arianna, chaque jour était une découverte, un apprentissage sur ce que signifiait être responsable d'une autre vie.
Mario, cependant, ne pouvait s'empêcher de penser au monde qui continuait de tourner autour d'eux. La lutte contre les Templiers, les intrigues politiques, les menaces constantes à la paix et à la justice ne s'étaient pas arrêtées pour permettre à Ezio et Arianna de profiter de leur bonheur familial. En tant que Mentor de la Confrérie des Assassins, Mario connaissait trop bien le poids de la responsabilité qui reposait sur ses épaules, et il savait que tôt ou tard, il aurait à nouveau besoin d'Ezio et d'Arianna.
Ezio et Arianna étaient plus que de simples membres de la Confrérie ; ils étaient ses atouts les plus précieux, ses protégés les plus talentueux. Leur compétence, leur intelligence, leur engagement envers la cause étaient inégalés. Mario savait qu'il ne pouvait pas se permettre de les laisser à l'écart des affaires de la Confrérie indéfiniment.
Il voulait les protéger, leur donner le temps de savourer la joie d'être parents, de se renforcer en tant que famille. Mais en même temps, il était conscient que la guerre silencieuse qu'ils menaient contre les Templiers et leurs alliés ne pouvait être gagnée sans eux. Ils étaient essentiels à la lutte pour la justice et la liberté, et Mario savait qu'il devrait bientôt faire appel à leur force et à leur courage.
Dans le silence de ses pensées, Mario formait des plans, pesant chaque option avec soin. Il ne voulait pas précipiter Ezio et Arianna dans les dangers de leur vie d'Assassins, mais il était également conscient de la nécessité de leur participation. La balance entre leur bonheur familial et leurs devoirs envers la Confrérie était délicate, et il savait que la décision de les impliquer à nouveau ne serait pas facile.
Pour l'instant, Mario choisissait de leur laisser un peu de temps, de leur permettre de se baigner dans la lumière de leur nouvelle vie. Mais au fond de lui, il savait que les rouages du destin étaient déjà en mouvement, et que tôt ou tard, Ezio et Arianna seraient à nouveau appelés à jouer leur rôle crucial dans la lutte séculaire entre Assassins et Templiers.
En regardant la famille heureuse, un sourire amer sur les lèvres, Mario se promit de faire tout ce qui était en son pouvoir pour les protéger, tout en sachant que la paix ne serait jamais une garantie dans leur monde. Pour l'instant, il chérissait ce moment de tranquillité, conscient que les défis à venir mettraient à l'épreuve leur force, leur amour et leur engagement envers leur cause commune.
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Deux mois après la naissance d'Isabella, la vie à Monteriggioni reprenait lentement son rythme, mais pour Ezio Auditore, tout avait changé. Moins d'un an s'était écoulé depuis qu'il avait rejoint les Assassins, une décision prise par nécessité après la perte tragique de son père. Jusqu'à ses dix-sept ans, il avait vécu une vie insouciante dans une famille aimante à Florence, et maintenant, avec l'arrivée d'Isabella, il était ramené à ces souvenirs heureux, à une vie qu'il avait cru perdue à jamais.
Chaque instant passé avec Isabella était un rappel poignant de ce qu'Ezio avait perdu et, plus significativement, de ce qu'il avait retrouvé. La paternité éveillait en lui des souvenirs d'une époque plus innocente, des jours heureux passés avec sa propre famille. Isabella était comme un pont vers ce passé, une connexion vivante à l'amour et à la sécurité qu'il avait connus autrefois.
La décision de reprendre l'entraînement et de se préparer pour une nouvelle mission était lourde de sens pour Ezio. Chaque moment passé avec Isabella et Arianna renforçait son désir d'une vie de famille, un désir de protéger et de chérir ce qu'il avait à peine retrouvé. La matinée où il devait rejoindre les mercenaires, Ezio se tenait dans la chambre de sa fille, absorbé par la vue de son sommeil paisible. Un conflit intérieur le tiraillait : partir signifiait s'éloigner de cette tranquillité, de cette nouvelle vie qu'il chérissait plus que tout.
Ezio se sentait déchiré entre son rôle d'Assassin, une voie qu'il avait empruntée pour venger son père et combattre l'injustice, et son désir profond de préserver la vie familiale qu'il avait reconstruite. Il doutait du chemin de l'Assassin. Les souvenirs de son enfance heureuse à Florence, juxtaposés à la réalité de sa vie actuelle, faisaient naître en lui une aspiration à un avenir différent, un avenir où sa famille, Arianna et Isabella, et peut-être d'autres enfants, pourraient vivre en paix, loin des conflits et des dangers de la Confrérie.
Dans la chambre tranquille, Ezio contemplait Isabella, son cœur empli d'un amour profond et d'un désir protecteur. Il se demandait s'il était possible de concilier les deux mondes : celui de l'Assassin, empreint de danger et de devoir, et celui du père de famille, désireux de préserver et de chérir la douce simplicité d'une vie entourée de ceux qu'il aimait.
Mario Auditore, le visage marqué par les années de responsabilité et de lutte, entra doucement dans la chambre où Ezio contemplait Isabella. Il s'approcha avec une démarche mesurée, son regard exprimant à la fois la compréhension et la gravité de la situation. "Ezio," commença-t-il, sa voix mélangeant douceur et autorité, "je sais que cela est difficile pour toi, mais l'Ordre a besoin de toi. Les Templiers ne s'arrêteront pas, et chaque mission que nous accomplissons est un pas vers un monde plus sûr pour Isabella et pour tous les enfants."
Ezio, se tournant vers Mario, écoutait avec attention, même si chaque mot semblait peser lourd sur son cœur. Il voyait dans les yeux de Mario non seulement le Mentor de la Confrérie, mais aussi une figure paternelle, quelqu'un qui avait connu le poids des choix difficiles. "Je sais, Mario," répondit Ezio d'une voix où se mêlaient la résignation et la détermination. "Mais chaque fois que je regarde Isabella, chaque fois que je vois sa tranquillité, je me demande si le chemin que nous suivons est le bon. Si les sacrifices que nous faisons... si tout cela en vaut la peine."
Mario, posant une main rassurante mais ferme sur l'épaule d'Ezio, le regarda droit dans les yeux. "Ton chemin a toujours été celui de la justice, Ezio. Tu as été poussé dans ce monde non pas par choix, mais par nécessité. En tant qu'Assassin, tu protèges non seulement ta famille, mais aussi toutes les familles de ceux qui ne peuvent pas se défendre contre les oppressions des Templiers. Ta paternité n'a fait que renforcer ta raison de combattre. Elle t'a donné une perspective nouvelle, un regard plus humain sur notre lutte."
Ezio, absorbant les paroles de Mario, acquiesça lentement. Il comprenait la logique, reconnaissait la vérité dans les mots de son oncle, mais son cœur demeurait partagé. "Je ferai mon devoir, Mario," dit-il finalement. "Pour Isabella, pour Arianna, pour tout ce que nous croyons juste. Mais une part de moi restera toujours ici, avec elles."
Mario hocha la tête, son expression mêlant respect et empathie. "C'est ce qui fait de toi un Assassin fort, Ezio. Tu ne combats pas seulement avec tes mains et ton esprit, mais aussi avec ton cœur. Et c'est ton cœur qui te rappellera toujours pourquoi nous nous battons."
Dans le silence de la chambre, les deux hommes partagèrent un moment de compréhension mutuelle. Mario savait que la décision d'Ezio de partir n'était pas facile, mais il reconnaissait aussi l'importance de son rôle dans la Confrérie. Pour Ezio, le départ était un sacrifice personnel, mais aussi un engagement envers un avenir meilleur pour sa fille et pour le monde qu'il espérait lui laisser.
Après que Mario eut quitté la pièce, laissant Ezio seul avec ses pensées, Arianna entra doucement. Elle s'approcha de lui, son regard empli d'une compréhension profonde des émotions tumultueuses qui agitaient son mari. La lumière de la chambre adoucissait les traits d'Ezio, révélant sa vulnérabilité sous le masque de l'Assassin.
"Ezio," commença Arianna avec douceur, "je sais ce que tu ressens. Le poids de ce départ n'est pas seulement le tien à porter." Elle prit la main d'Ezio dans la sienne, la serrant avec affection et force. "Tu te bats pour un avenir où Isabella peut grandir dans un monde sans les ombres qui ont obscurci notre propre passé. C'est un sacrifice, oui, mais c'est aussi un acte d'amour incroyable."
Ezio regarda Arianna, trouvant dans ses yeux un mélange de courage et de tendresse. "J'ai peur de manquer des moments avec elle, avec toi," admit-il, sa voix légèrement brisée par l'émotion. "Chaque jour passé loin de vous est un jour que je ne pourrai jamais récupérer."
Arianna, se tenant plus près d'Ezio, répondit, "Nous serons ici, Ezio. Chaque jour que tu passes à lutter pour notre cause est un jour qui nous rapproche d'un avenir meilleur. Et nous veillerons à ce qu'Isabella connaisse l'histoire de son père, l'homme qui se bat pour la justice et la paix."
Leur échange était empreint d'une douce mélancolie, mais aussi d'une force résolue. Ils partagèrent un moment de silence, un moment où les paroles n'étaient pas nécessaires, où leur proximité disait tout ce qui devait être dit.
Finalement, Ezio s’anima, sa décision prise. Il embrassa tendrement Arianna, puis se pencha sur le berceau d'Isabella pour lui donner un doux baiser sur le front. "Je reviendrai," murmura-t-il, une promesse non seulement pour sa fille mais aussi pour lui-même.
Ezio prit une profonde inspiration, rassemblant son courage et sa détermination, puis se dirigea vers la porte. Se retournant pour regarder une dernière fois Arianna et Isabella, il emporta avec lui l'image de sa famille, un souvenir pour le soutenir dans les moments difficiles à venir.
En franchissant la porte de la chambre, Ezio Auditore laissait derrière lui sa vie de jeune père pour reprendre son rôle d'Assassin. Chaque pas l'éloignait de sa famille, mais le rapprochait de la mission qu'il s'était juré d'accomplir. Dans son cœur, il portait l'amour pour sa fille et sa femme, un amour qui le guiderait à travers les dangers et les défis qui l'attendaient.
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Quand vint le moment pour Arianna de reprendre l'entraînement, il n'y eut aucune hésitation de sa part. Le médecin venait de lui donner son approbation, déclarant qu'elle était suffisamment rétablie après l'accouchement pour reprendre ses activités d'Assassin. Contrairement à Ezio, qui avait été propulsé dans ce monde par les circonstances tragiques entourant sa famille, Arianna avait été immergée dans la vie des Assassins depuis son enfance. Depuis l'âge de sept ans, elle avait été formée, façonnée pour cette vie, et elle l'avait embrassée pleinement.
Arianna comprenait la menace constante que représentaient les Templiers, non seulement pour sa famille, mais pour le monde entier. La naissance d'Isabella avait renforcé sa détermination à combattre pour un avenir meilleur, un monde où sa fille pourrait grandir libre et en sécurité. Elle aimait profondément sa fille, mais elle savait aussi que l'amour d'une mère ne se limitait pas à la protection et au confort; il s'étendait à la lutte pour un monde où Isabella n'aurait pas à faire face aux mêmes dangers.
Le jour où elle reprit l'entraînement, Arianna se tenait dans la cour de la forteresse, ses mouvements reflétant la force et la grâce d'une Assassin aguerrie. Chaque coup d'épée, chaque mouvement agile, témoignait de son engagement indéfectible envers l'Ordre des Assassins. Elle n'était pas seulement une combattante; elle était une protectrice, une guerrière au service d'une cause qui dépassait sa propre vie.
Pour Arianna, le monde des Assassins n'était pas un fardeau, mais une partie intégrante de son identité. Elle ne rêvait pas d'un monde sans Assassins, comme Ezio pouvait le faire; elle rêvait d'un monde où leur lutte ne serait plus nécessaire, un monde de liberté et de justice qu'elle était prête à aider à construire. Sa vision était celle d'une combattante, une femme qui avait vu les ombres les plus sombres de l'humanité et qui choisissait de se tenir en première ligne pour les combattre.
Dans ses moments d'entraînement, alors qu'elle répétait les techniques apprises depuis son enfance, Arianna pensait à Isabella. Elle se battait pour que sa fille n'ait pas à endurer les mêmes combats, pour qu'Isabella puisse vivre dans un monde où la paix ne serait pas juste un idéal lointain, mais une réalité tangible. Chaque coup porté, chaque esquive, était un pas de plus vers cet avenir.
Contrairement à Ezio, dont le cœur se partageait entre sa famille et l'Ordre, Arianna n'éprouvait pas le même conflit. Pour elle, servir l'Ordre et protéger sa famille étaient une seule et même chose. Son amour pour Ezio et Isabella ne l'affaiblissait pas; il renforçait sa résolution.
Alors qu'elle terminait son entraînement, essoufflée mais satisfaite, Arianna savait qu'elle était prête à retourner sur le terrain. Prête à combattre, à protéger, et à enseigner à Isabella les valeurs de courage, de liberté et de justice. En Arianna, l'Ordre des Assassins avait non seulement une guerrière dévouée, mais aussi une mère déterminée à façonner un avenir où sa fille pourrait prospérer loin des ombres de la lutte éternelle entre Assassins et Templiers.
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La différence fondamentale entre Ezio et Arianna dans leur approche de la vie d'Assassin se manifesta clairement lors d'un entraînement conjoint dans la cour de la forteresse de Monteriggioni, sous le regard attentif de Mario. Ezio était revenu de mission, portant encore les marques de l'expérience intense et éprouvante qu'il avait vécue, tandis qu'Arianna, tout juste réintégrée dans les rangs après son rétablissement, semblait impatiente de prouver sa maîtrise et sa détermination renouvelées.
L'entraînement commença par des exercices de base, des mouvements de combat qu'ils avaient tous deux pratiqués d'innombrables fois. Mario, observant depuis le côté, donnait des conseils et des corrections, son regard aiguisé ne manquant aucun détail. Ezio, bien qu'habile et concentré, semblait porter le poids de ses récentes réflexions sur la paternité et sa place dans l'Ordre. Chaque mouvement, bien qu'exécuté avec précision, trahissait une certaine réticence, un conflit intérieur entre son rôle d'Assassin et son désir d'une vie plus paisible.
Arianna, en revanche, se mouvait avec une énergie et une assurance qui témoignaient de sa longue expérience dans l'Ordre. Ses attaques étaient fluides et précises, ses défenses agiles et efficaces. Chaque geste reflétait sa compréhension profonde de la philosophie des Assassins, son engagement inébranlable envers leurs idéaux. Pour Arianna, l'entraînement n'était pas seulement une réaffirmation de ses compétences, c'était une célébration de son identité en tant qu'Assassin.
Lorsque Mario les fit passer à des exercices de combat plus avancés, la différence entre Ezio et Arianna devint encore plus évidente. Ezio était techniquement compétent, mais ses mouvements manquaient de la passion et de l'intensité habituelles. Arianna, quant à elle, semblait se libérer dans l'exercice, utilisant chaque opportunité pour démontrer non seulement sa maîtrise des techniques, mais aussi sa compréhension stratégique du combat.
Mario, observant le contraste entre les deux, comprenait que le chemin d'Ezio serait désormais marqué par une lutte permanente entre ses devoirs d'Assassin et son désir d'une vie plus paisible avec sa famille. "Ezio, tu as un cœur partagé," dit-il, sa voix imprégnée d'une certaine gravité. "Cela ne te rend pas moins efficace, mais tu dois apprendre à concilier ces deux mondes."
Ezio acquiesça, conscient de cette réalité. Son regard se posa sur Arianna, combattante inébranlable, et il ressentit à la fois de l'admiration et une reconnaissance tacite de leurs différences. Là où Arianna trouvait sa force dans son engagement absolu envers l'Ordre, Ezio devait naviguer dans un monde où son amour pour sa famille et son rôle d'Assassin devaient coexister.
Lorsque l'entraînement prit fin, Ezio et Arianna se retrouvèrent côte à côte, essoufflés mais satisfaits de leurs efforts.
Mario, observant Ezio et Arianna alors qu’ils quittaient l'aire d'entraînement pour reprendre leurs activités quotidiennes, se tenait dans une réflexion silencieuse. Il voyait en eux un couple uni par l'amour et le respect mutuel, mais également marqué par des perspectives différentes sur leur rôle dans l'Ordre des Assassins.
La dévotion totale d'Arianna à la cause était inébranlable, une flamme qui brûlait en elle depuis son plus jeune âge. Elle incarnait l'essence même de ce que signifiait être un Assassin, avec une clarté de but et une détermination qui ne faisaient aucun doute. Sa force et son engagement étaient des atouts inestimables pour l'Ordre, et Mario savait qu'elle continuerait à être un pilier de leur lutte.
Ezio, d'un autre côté, semblait encore chercher son équilibre. Bien qu'il ait montré une habileté et un courage remarquables en tant qu'Assassin, son cœur était visiblement tiraillé entre son devoir envers l'Ordre et son désir d'une vie de famille. La paternité avait apporté une nouvelle dimension à sa vie, réveillant un désir pour une existence moins tumultueuse et plus centrée sur sa famille.
Mario comprenait que pour Ezio, le chemin à suivre serait plus complexe. Il espérait que le temps et l'expérience aideraient Ezio à trouver un équilibre entre ces deux aspects de sa vie. Il savait aussi que le soutien et l'amour d'Arianna seraient cruciaux dans ce voyage intérieur.
Cependant, une inquiétude demeurait dans l'esprit de Mario. Il espérait que la divergence de leurs chemins internes ne les mènerait pas à s'éloigner l'un de l'autre. L'unité de leur couple était non seulement importante pour leur bonheur personnel, mais aussi pour la force de l'Ordre. Leur partenariat, leur capacité à travailler ensemble malgré leurs perspectives différentes, était un symbole de la diversité et de la richesse de la Confrérie des Assassins.
En les regardant s'éloigner, Mario se promit de veiller sur eux, de les soutenir dans leurs luttes respectives et de les aider à trouver un équilibre. Il savait que le chemin ne serait pas facile, mais il croyait en leur force, en leur amour et en leur capacité à surmonter ensemble les défis à venir.
Dans le monde complexe et souvent dangereux des Assassins, Ezio et Arianna représentaient l'espoir que, malgré les différences et les difficultés, il était possible de trouver un chemin qui concilie l'amour, la famille et le devoir. Mario, en tant que Mentor, avait la responsabilité de les guider, mais également de les laisser trouver leur propre voie, une voie qui serait à la fois bénéfique pour eux et pour l'Ordre tout entier.
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Quand Mario informa Arianna qu'elle était assignée à une mission en solo, une lueur d'enthousiasme traversa son regard. Depuis le jour où elle avait été déclarée apte à reprendre ses fonctions après son accouchement, Arianna attendait avec impatience ce moment. La vie d'Assassin avait façonné une grande partie de son existence, et bien qu'elle chérissait profondément chaque instant passé avec sa fille Isabella, elle ressentait intensément l'appel de son devoir envers l'Ordre.
Elle se dirigea vers sa chambre pour commencer les préparatifs. Avec une précision et une attention méticuleuses, elle organisa les soins d'Isabella pendant son absence. Elle parla longuement avec les nourrices et les membres de la famille, s'assurant que chaque détail concernant l'alimentation, le sommeil et le bien-être général de sa fille était clairement communiqué et compris. Arianna laissa des instructions détaillées, son cœur de mère veillant à ce que rien ne soit laissé au hasard.
Ensuite, elle se tourna vers ses propres préparatifs. Dans l'armurerie, elle sélectionna avec soin ses armes et son équipement, chaque pièce choisie pour sa fonctionnalité et son efficacité. Ses doigts agiles vérifiaient les lames de ses couteaux, ajustaient les sangles de son équipement, testaient le mécanisme de sa lame secrète. L'acier froid et les cuirs usés étaient familiers entre ses mains, chaque arme un prolongement de sa propre volonté.
Tandis qu'elle s'équipait, son esprit calculait déjà les différentes stratégies pour la mission à venir. Arianna passait en revue les informations qu'elle avait reçues, analysant les angles d'attaque, les itinéraires d'évasion, les points faibles potentiels de l'ennemi. Elle envisageait chaque scénario possible, préparant mentalement plusieurs plans de contingence.
Sa concentration était totale, un mélange de l'instinct de survie d'une Assassin chevronnée et de la pensée stratégique d'une maitresse en la matière. Même en se préparant, elle réfléchissait aux implications de ses actions, aux répercussions que chaque mouvement pouvait avoir dans le grand schéma de leur lutte contre les Templiers.
En terminant ses préparatifs, Arianna prit un moment pour se regarder dans le miroir. Elle voyait l'image d'une Assassin déterminée, une femme qui avait consacré sa vie à une cause plus grande qu'elle-même. Mais dans ses yeux, on pouvait aussi voir la lueur d'une mère, une femme qui se battait pour l'avenir de sa fille. Cette double identité était la force d'Arianna, la raison pour laquelle elle était si respectée et redoutée au sein de l'Ordre.
Avec une dernière vérification de son équipement, Arianna était prête. Cependant, sa quiétude d’avant mission fut de courte durée. Une atmosphère lourde de tension s’empara de la chambre quand Ezio fit son entrée. Quand Arianna le regarda, elle comprit qu’Ezio n’était pas là pour un simple aurevoir. Ses traits, d'ordinaire doux en présence de leur fille, étaient maintenant empreints d'une gravité sérieuse. "Arianna, Isabella a besoin de sa mère, surtout maintenant qu'elle est si jeune," déclara-t-il, sa voix trahissant une inquiétude sous-jacente.
Arianna se tourna vers lui, son visage affichant une détermination inébranlable. "Ezio, je ne suis pas seulement une mère. Je suis une maitresse assassin, et Mario a besoin de moi sur le terrain. Notre fille sera bien avec toi."
L'insistance d'Ezio était palpable, marquée par un mélange d'autorité et de préoccupation. "Mais je suis ton mari, Arianna. Nous devrions être ensemble pour Isabella dans ces moments cruciaux."
Arianna, regardant Ezio droit dans les yeux, répondit avec fermeté. "Ezio, être mère et Assassin ne sont pas mutuellement exclusifs. Cela fait partie intégrante de qui je suis. Tu es novice dans notre Ordre, mais moi, j'ai consacré ma vie à cette cause. Mario a jugé que je suis prête pour cette mission, et je dois répondre à cet appel."
Ezio, frustré mais comprenant la profondeur de la conviction d'Arianna, tenta une dernière fois. "Ne pense-tu pas que notre famille, notre fille, devrait être notre priorité ?"
Arianna, avec une résolution claire, rétorqua : "Notre lutte pour un monde meilleur est aussi pour Isabella. Je ne peux pas ignorer mon devoir envers l'Ordre, pas plus que je n'ignore mon devoir envers notre fille."
Alors qu'Arianna se dirigeait vers la porte, prête à partir, Ezio la suivit du regard, un mélange complexe d'émotions se lisant sur son visage. Dans un moment de silence, leurs yeux se rencontrèrent, et Ezio fut soudainement ramené à leurs derniers jours à Florence. Il revit la femme qu'il avait retrouvée après leur séparation, sa force, sa vulnérabilité, la façon dont elle l'avait guidé après la mort tragique de son père. C'était cette même force et cette indépendance qui l'avaient attiré vers elle, même avant qu'il sache qu'elle était une Assassin.
Dans cet échange de regards, Ezio lut non seulement la détermination d'Arianna mais aussi son amour pour lui et pour Isabella. Il vit une femme qui n'était pas seulement une mère dévouée, mais aussi une combattante imperturbable, une maitresse assassin dont la mission transcendait leur vie familiale. C'était cette dualité en elle, cette capacité à embrasser à la fois la douceur et la rigueur de l'Assassin, qui avait façonné leur relation, qui avait été la base de leur amour.
Ezio, dans un moment d'intense clarté, comprit que retenir Arianna ne serait pas seulement impossible, mais aussi injuste. Il reconnut que la partie d'elle qu'il aimait était intrinsèquement liée à son engagement envers l'Ordre des Assassins. En la retenant, il éteindrait une partie essentielle de son être.
Avec un soupir de résignation et d'admiration, Ezio acquiesça silencieusement, donnant son consentement non verbal. "Sois prudente, Arianna," dit-il doucement, sa voix empreinte d'amour et de respect.
Arianna, reconnaissant l'acceptation d'Ezio dans son regard, lui offrit un sourire reconnaissant et plein d'amour. Puis, elle se tourna et franchit le seuil de la porte, partant pour sa mission. Ezio resta seul, son cœur empli d'inquiétude pour sa sécurité, mais aussi de fierté pour la femme qu'il aimait - une femme qui était à la fois une mère aimante, une épouse dévouée, et une Assassin impitoyable.
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Au fil des semaines, la dynamique entre Ezio et Arianna prenait une nouvelle tournure, enrichie par la reprise active d'Arianna dans le monde des Assassins. Ezio, observant attentivement, découvrait des aspects d'Arianna qu'il n'avait jamais complètement saisis. La femme qu'il avait rencontrée et aimée, qui était devenue son épouse et la mère de sa fille, portait également en elle la force et la détermination d'une Assassin accomplie. Cette révélation éveillait en lui un désir renouvelé, une fascination nouvelle pour les multiples facettes de son caractère.
Chaque mission menée par Arianna, chaque session d'entraînement qu'elle exécutait avec une grâce mortelle, élargissait la compréhension qu'Ezio avait d'elle. Il la voyait non seulement comme sa compagne, mais aussi comme une partenaire sur le champ de bataille, une figure d'une compétence et d'une assurance qui dépassaient de loin son année d'expérience en tant qu'Assassin. Lorsqu'elle décrivait ses missions avec une précision chirurgicale, Ezio ne pouvait s'empêcher de ressentir un mélange d'admiration et d'étonnement devant l'étendue de son expertise et de sa stratégie.
Cette nouvelle perception d'Arianna influençait profondément la manière dont Ezio interagissait avec elle. Il commençait à voir et à apprécier la complexité de sa personnalité, reconnaissant que la douceur maternelle et la tendresse qu'elle réservait à Isabella coexistaient avec une résolution et une force de guerrière. Cette dualité, loin de le repousser, attisait un désir et un respect plus profonds.
Les moments qu'ils partageaient, soit en famille avec Isabella, soit dans les discussions sur leurs missions et entraînements, devenaient des échanges plus riches et plus significatifs. Ezio appréciait non seulement les conseils stratégiques d'Arianna, mais aussi sa vision et sa compréhension de leur lutte commune. Il se sentait stimulé, tant émotionnellement qu'intellectuellement, par sa présence et sa perspicacité.
Pour Ezio, cette période était un véritable apprentissage, non seulement sur le plan professionnel en tant qu'Assassin, mais aussi sur le plan personnel dans sa relation avec Arianna. Il découvrait le plaisir de partager non seulement une vie de famille, mais aussi la passion commune de leur engagement envers l'Ordre des Assassins. Cette découverte enrichissait leur lien, ajoutant une couche de respect mutuel et de désir à leur relation déjà profonde.
En voyant Arianna à l’œuvre, Ezio réalisait que leur amour n'était pas seulement fondé sur l'affection et le soutien mutuel, mais aussi sur une admiration profonde pour leurs capacités respectives et leur dévouement à une cause plus grande qu'eux-mêmes. Cette réalisation renforçait leur connexion, les unissant non seulement en tant que couple, mais aussi en tant que partenaires égaux dans la lutte pour la justice et la liberté.
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La veille, Arianna était revenue à la forteresse de Monteriggioni, rentrant d'une mission qui avait une fois de plus attesté de son statut de maitresse assassin. Ses actions sur le terrain avaient été exécutées avec une précision et une efficacité qui la distinguaient au sein de l'Ordre. Ce matin-là, elle avait une démarche résolue en se dirigeant vers le terrain d'entraînement, un lieu où elle avait passé d'innombrables heures à perfectionner ses compétences.
En arrivant, elle trouva Ezio en plein exercice, maniant son épée avec un sérieux qui témoignait de son engagement croissant en tant qu'Assassin. Arianna s'arrêta un moment pour l'observer, notant avec satisfaction la fluidité de ses mouvements, un signe évident de son progrès. Ces dernières semaines, elle avait remarqué un changement notable dans l'attitude d'Ezio. Il semblait moins enclin à la possessivité et à la surprotection qu'il manifestait autrefois, adoptant à la place une attitude de compréhension et de respect envers elle. Cela se manifestait non seulement dans leurs interactions quotidiennes mais aussi dans la manière dont il abordait leur entraînement commun.
Ezio, sentant sa présence, se tourna vers elle avec un sourire. "Arianna," dit-il, sa voix empreinte de respect. Elle avait toujours été une figure clé dans son entraînement, lui offrant des conseils et des stratégies qui avaient considérablement amélioré ses compétences.
Mais aujourd'hui, il avait une demande inhabituelle, une requête qui marquait un tournant dans leur relation d'entraînement. "Ne retiens pas tes coups, Arianna. Je veux voir jusqu'où j'ai progressé," demanda-t-il, sa voix emplie d'une détermination nouvelle.
Arianna, évaluant le sérieux dans les yeux d'Ezio, acquiesça, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle savait que ce duel serait différent de leurs précédentes sessions d'entraînement. Aujourd'hui, Ezio ne voulait pas être ménagé ; il voulait un véritable test de ses compétences face à un adversaire de haut niveau.
Le duel commença, les lames d'Ezio et d'Arianna s'entrechoquant avec un écho métallique qui résonnait dans l'air frais du matin. Arianna se lança avec une série de mouvements rapides et précis, ses attaques tranchantes comme des lames de rasoir, son agilité et sa rapidité témoignant de ses années d'expérience en tant que maitresse assassin. Elle ne lui laissait aucun répit, chaque assaut étant une épreuve pour sa défense et sa capacité de réaction.
Ezio, pour sa part, répondit avec une vigueur qui témoignait de ses progrès. Ses parades étaient solides, ses contre-attaques de plus en plus affûtées. Il faisait preuve d'une concentration intense, ses yeux suivant chaque mouvement d'Arianna, essayant d'anticiper et de contrer ses assauts. Le duel était un véritable ballet de lames, un affrontement où chaque mouvement comptait.
Malgré la résistance impressionnante d'Ezio, Arianna prenait l'avantage. Ses attaques s'intensifiaient, devenant plus rapides et plus imprévisibles. Elle testait chaque aspect de son entraînement, forçant Ezio à puiser dans toutes ses réserves de compétence et d'endurance.
Finalement, dans un mouvement rapide et fluide, Arianna parvint à désarmer Ezio, le faisant tomber à terre. En un instant, elle se retrouva à califourchon sur lui, sa dague pointée près de sa gorge, le regardant avec une intensité qui reflétait à la fois le sérieux de leur duel et une lueur d'admiration pour son effort.
Ezio, allongé sur le dos, le souffle court, leva les yeux vers Arianna, un mélange d'étonnement et de respect dans son regard. Il y avait dans son expression une reconnaissance pour la supériorité de ses compétences, mais aussi une étincelle d'admiration pour la femme qu'il aimait, une femme qui était son égale sur le terrain d'entraînement et dans la vie.
Dans cet instant suspendu, avec la dague d'Arianna à sa gorge, Ezio comprit la pleine mesure de la force et de l'habileté de sa partenaire. Leurs regards se croisèrent, et un frisson parcourut le corps d'Arianna lorsqu'elle sentit le désir d'Ezio pour elle se manifester entre ses cuisses. Dans ses yeux, elle lut un mélange complexe de respect, de désir et de fascination. C'était un regard qui la voyait non seulement comme son épouse et la mère de sa fille, mais aussi comme une Assassin redoutable, une femme dont la force et l'indépendance étaient des éléments à part entière de son attirance pour elle.
Ce désir manifeste d'Ezio la déstabilisa momentanément. Elle se remémora comment Federico, dans le passé, avait été repoussé par sa nature froide et calculatrice d'Assassin. Mais Ezio, contrairement à lui, embrassait toutes les facettes de son identité. Loin de se sentir intimidé par sa force, il semblait fasciné, attiré par cette puissance qu'elle incarnait. C'était un changement marquant, une acceptation de sa part qui la touchait profondément.
Saisissant l'occasion de sa brève hésitation, Ezio renversa rapidement la situation, prenant l'avantage avec une habileté surprenante. En un instant, ils se retrouvèrent face à face, leurs corps pressés l'un contre l'autre, dans une proximité qui faisait monter la température de leur affrontement. Un sourire complice naquit sur leurs lèvres, témoignant d'un mélange de respect mutuel et d'excitation partagée.
Lorsqu'Ezio la saisit pour l'embrasser, Arianna fut submergée par l'intensité de ses émotions. Ce baiser n'était pas celui d'un mari à sa femme dans le confort de leur intimité domestique, mais celui d'un homme consumé par le désir pour une femme dans toute sa complexité et sa puissance. Cet échange, sur le terrain d'entraînement, était le symbole de l'équilibre qu'ils avaient trouvé entre leur vie privée et leur identité d'Assassins.
Leur relation, autrefois définie par des rôles plus traditionnels, s'était transformée en une union où la passion, le respect et l'égalité étaient au premier plan. Ce baiser était une célébration de leur connexion unique, forgée dans le feu de leur engagement commun envers l'Ordre, et renforcée par une passion qui transcendait les attentes conventionnelles. Dans cet instant, Arianna et Ezio étaient plus que mari et femme ; ils étaient des partenaires égaux, des amants dont l'amour s'enrichissait de leur respect mutuel et de leur admiration pour la force de l'autre.