L'Ombre de Florence: Les mémoires cachées d'Arianna Valentini
Dans les jours qui suivirent leur mariage, Ezio et Arianna entrèrent dans une nouvelle dynamique, chacun s'adaptant à son rôle au sein de cette union récemment formée.
Pour Ezio, ces jours étaient un mélange de satisfaction et de responsabilité renouvelée. En tant qu'homme de son époque, il embrassait pleinement son rôle de mari, de futur père et d'Assassin. Sa routine quotidienne était un équilibre entre l'entraînement rigoureux, la planification de leur futur commun, et les interactions avec les autres membres du foyer des Auditore.
Chaque matin, Ezio se levait tôt pour s'adonner à son entraînement, peaufinant ses compétences d'Assassin avec une détermination renforcée par sa nouvelle position de protecteur de sa famille. Il participait activement à la gestion des affaires du foyer, discutant avec Mario et d'autres membres importants de la famille, planifiant des stratégies et des missions. Les soirées étaient consacrées à Arianna, où ils partageaient des moments d'intimité retrouvée. Pour Ezio, ces moments étaient une confirmation de leur amour et de leur lien, un aspect de leur relation qu'il chérissait profondément.
Pour Arianna, cependant, la réalité était nettement différente. Bien qu'elle aimât Ezio et espérât un avenir meilleur à ses côtés, elle ressentait un poids constant dû à la perte de son indépendance. Elle s'était engagée dans ce mariage contre sa volonté, et chaque jour était un rappel de ce sacrifice.
Arianna continuait son entraînement, mais avec une modération imposée par sa grossesse et sa nouvelle vie. Elle se sentait souvent isolée, en dehors des interactions avec Ezio. Malgré l'amour qu'elle lui portait, elle avait du mal à exprimer ses doutes et ses craintes, craignant de perturber l'équilibre fragile qu'ils avaient trouvé.
Lors des entraînements, Ezio la regardait souvent avec une fierté mêlée d'inquiétude. Il admirait sa force et son agilité, mais il était également conscient des limitations que sa grossesse imposait. "Sois prudente, Arianna," lui disait-il souvent, un ton protecteur dans la voix. Arianna acquiesçait, tout en ressentant une pointe de regret pour les libertés qu'elle avait perdues.
Leurs soirées étaient une juxtaposition complexe d'intimité et de distance non dite. Ezio, comblé par leur relation et son rôle de mari, ne percevait pas toujours la mélancolie sous-jacente d'Arianna. Pour lui, ils étaient sur la voie d'une vie harmonieuse et heureuse. Pour Arianna, ces moments étaient doux-amers, remplis d'amour pour Ezio, mais aussi teintés de nostalgie pour la vie qu'elle avait laissée derrière elle.
Les interactions avec les autres membres de la maison des Auditore étaient également teintées de cette nouvelle dynamique. Arianna était respectée en tant que matriarche, mais il y avait une réserve dans son comportement, une distance qu'elle maintenait, protégeant les vestiges de son indépendance.
Avec le temps, une routine s'installa, une vie rythmée par les devoirs, les responsabilités et les moments partagés. Pour Ezio, c'était une vie qu'il avait choisie et qu'il chérissait. Pour Arianna, c'était une vie qu'elle apprenait à accepter, avec l'espoir qu'au fil du temps, elle trouverait un moyen de réconcilier son amour pour Ezio avec le désir de préserver une partie de l'identité qu'elle craignait de perdre.
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Dans les semaines qui suivaient leur mariage, la vie d'Ezio et Arianna Auditore prenait une nouvelle tournure. Une soirée spéciale avait été organisée, non seulement comme une célébration de leur union, mais aussi comme un moment clé pour Ezio afin de solidifier sa position au sein de la famille et de Monteriggioni. Conseillé par Mario, il comprenait que cette soirée serait l'occasion d'annoncer officiellement la grossesse d'Arianna, marquant ainsi un pas important dans leur vie conjugale.
La grande salle de la demeure des Auditore avait été préparée avec soin pour accueillir les invités. Des chandeliers élégants diffusaient une lumière chaleureuse, et les tables étaient dressées avec une élégance raffinée. Les invités, des membres éminents de la Confrérie des Assassins et des alliés influents, apportaient avec eux un air de gravité et d'anticipation.
Pour Ezio, cette soirée était un moment d'accomplissement. Vêtu avec une élégance qui trahissait son statut, il se déplaçait parmi les invités avec une assurance nouvelle. À ses côtés, Arianna, rayonnante dans une robe somptueuse, était l'incarnation de la grâce et de la dignité. Cependant, sous son sourire poli, elle portait le poids d'une vie qui s'éloignait de plus en plus de sa propre maîtrise.
Quand vint le moment de l'annonce, Ezio prit la parole avec une fierté palpable. "Ce soir, je suis ravi de partager avec vous une nouvelle merveilleuse. Ma chère épouse Arianna et moi attendons notre premier enfant." Les applaudissements et les félicitations emplirent la salle, mais Arianna sentit une lourdeur dans son cœur. Cette annonce, bien que source de joie, était aussi un rappel de sa nouvelle réalité inéluctable.
Ezio, absorbé par les conversations et les félicitations, semblait épanoui. Sa posture et ses gestes envers Arianna étaient empreints d'un sentiment de possession légitimé. Il la présentait avec une fierté qui frisait l'arrogance, une affirmation de son statut de mari et bientôt de père.
Arianna, tout en participant aux échanges, se sentait de plus en plus comme un symbole, une représentation de la lignée et de l'héritage des Auditore. Elle se retrouvait souvent perdue dans ses pensées, réfléchissant à sa liberté perdue et à l'indépendance qu'elle chérissait autrefois.
Alors que la soirée touchait à sa fin, Ezio la prit par la main, la guidant à l'écart de la foule. "Tu as été merveilleuse ce soir, Arianna. Tu rends notre famille et moi-même très fiers." Ses mots étaient sincères, mais ils ne faisaient qu'accentuer la sensation d'Arianna d'être enfermée dans un rôle prédéfini.
Dans l'intimité de leur chambre, Ezio fit l'amour à Arianna avec une passion et une intensité qui ne laissaient aucun doute sur ses sentiments pour elle. Pour lui, c'était l'expression de son amour, de son droit en tant que mari. Pour Arianna, c'était un moment de connexion profonde, mais aussi un rappel silencieux de sa nouvelle identité, désormais irrévocablement liée à Ezio et à l'enfant qu'elle portait.
Cette nuit-là, alors qu'Ezio s'endormait, satisfait et comblé, Arianna restait éveillée, contemplant les ombres dansantes sur les murs. Elle aimait Ezio, cela ne faisait aucun doute, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce que l'avenir lui réservait et comment elle pourrait trouver sa place dans ce nouveau monde qu'elle avait à peine choisi.
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Dans la cour pavée de la demeure des Auditore, les rires robustes et les échanges virils des hommes résonnaient sous le ciel de Monteriggioni. Ezio, entouré de mercenaires et d'Assassins, écoutait et participait aux conversations avec une aisance grandissante, affirmant sa position et son identité au sein de la fraternité.
Les discussions, teintées de bravades et d'anecdotes de combat, prenaient parfois un ton machiste, reflétant la culture guerrière de l'époque. Ezio, bien qu'encore jeune et manquant d'expérience sur le terrain, se sentait galvanisé par ces échanges, son orgueil et sa fierté de jeune marié renforcés par son union avec Arianna.
"Ton mariage avec Arianna, Ezio, cela te donne une certaine prestance, un respect supplémentaire parmi nous," plaisanta l'un des mercenaires avec un sourire entendu. "Avoir une femme aussi forte et compétente à tes côtés, ça te pose comme un homme, n'est-ce pas?"
Ezio, répondant au sourire, ne put s'empêcher de ressentir une pointe de fierté possessive. "Arianna n'est pas seulement ma femme, elle est ma partenaire, une alliée inestimable," répondit-il.
C'est à ce moment que Mario s'approcha, ses yeux scrutant la scène avec une expression de fierté mêlée d'inquiétude. "N'oublie jamais, Ezio, que Arianna est avant tout une Assassin, tout comme toi. Sa maternité ne change rien à sa valeur ni à ses capacités."
Ezio acquiesça, mais son manque de conviction était évident, laissant transparaître une légère incertitude quant au rôle d'Arianna dans leur future vie d'Assassins. "Bien sûr, oncle," répondit-il, bien que son esprit semblait ailleurs, peut-être préoccupé par l'idée de la protéger, de la préserver en tant que future mère de son enfant.
Mario observa Ezio un instant, son regard perçant trahissant une inquiétude latente. "Ezio, il est important que tu comprennes que la force d'Arianna en tant qu'Assassin ne sera pas diminuée par sa grossesse. Elle doit rester impliquée, active, c'est essentiel pour elle comme pour la Confrérie."
Les hommes autour d'eux hochèrent la tête, certains avec une compréhension silencieuse, d'autres avec une légère perplexité. La discussion se poursuivit, mais le conseil de Mario avait semé une graine de réflexion dans l'esprit d'Ezio.
Alors que la soirée avançait et que les hommes se dispersaient, Ezio restait seul, perdu dans ses pensées. Il savait que Mario avait raison, mais une part de lui, protectrice et peut-être un peu traditionaliste, craignait pour la sécurité d'Arianna et de leur enfant à naître. Il se promit de trouver un équilibre, de soutenir Arianna dans son rôle d'Assassin tout en veillant sur elle. Mais au fond de lui, une question demeurait : comment conjuguer sa fierté de mari et sa responsabilité de protecteur sans empiéter sur l'indépendance et la force d'Arianna ?
La soirée touchait à sa fin et les derniers groupes de mercenaires s'éloignaient, laissant Ezio seul avec son oncle. Mario, ayant observé la scène précédente et la réaction d'Ezio aux paroles des hommes, s'approcha de son neveu avec une décision ferme en tête.
"Ezio," commença Mario, sa voix portant un mélange d'autorité et de bienveillance, "il est temps pour toi de te lancer dans une véritable mission sur le terrain. Et Arianna t'accompagnera."
Ezio, surpris par cette annonce, hésita un instant. "Arianna ? Mais elle est enceinte, oncle. Est-ce prudent ?" Sa voix trahissait une inquiétude palpable, une réticence à exposer Arianna et leur enfant à venir aux dangers inhérents à leur vie d'Assassins.
Mario, cependant, resta inflexible. "Ezio, tu dois comprendre que Arianna est plus que ta femme. Elle est une Assassin aguerrie, et sa grossesse ne la rend pas moins capable. C'est important pour elle, pour toi, et pour la Confrérie, que vous travailliez ensemble sur le terrain. Tu dois voir au-delà de ton instinct protecteur."
Ezio, toujours réticent, acquiesça lentement, comprenant la logique derrière les paroles de Mario, mais toujours tiraillé par ses propres sentiments. "Je comprends, oncle. Je... Je ferai de mon meilleur pour la soutenir et la protéger."
Mario posa une main sur l'épaule d'Ezio. "Protéger, oui, mais n'oublie pas de la respecter en tant qu'Assassin, Ezio. C'est essentiel."
La décision de Mario d'envoyer Ezio et Arianna en mission ensemble n'était pas seulement un test pour Ezio en tant que leader et combattant, mais aussi un rappel que, malgré leur mariage et la grossesse d'Arianna, ils restaient avant tout des partenaires égaux dans la lutte pour la justice et la liberté.
Alors qu'Ezio se retirait pour la nuit, l'esprit plein de pensées contradictoires, il savait que les jours à venir seraient décisifs. Ils marqueraient non seulement le début de son parcours en tant qu'Assassin actif, mais aussi un moment crucial dans son mariage avec Arianna. Il se promit de trouver un équilibre, de respecter et de valoriser Arianna non seulement en tant que sa femme et la mère de son enfant, mais aussi en tant que compagne de combat égale et indispensable.
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Sur le marché animé de Monteriggioni, Arianna déambulait parmi les étals, cherchant à se fondre dans la foule matinale. L'air était empli des cris des marchands vantant leurs produits et des odeurs alléchantes des étals de nourriture. Elle s'était échappée un moment de la demeure des Auditore, cherchant un peu de liberté, même fugace, dans les rues qu'elle connaissait si bien.
En s'approchant d'un étal de fruits, elle tendit la main pour choisir une pomme, mais fut interrompue par la voix du marchand. "Madame Auditore, laissez-moi vous aider," dit-il avec un respect marqué, lui tendant les meilleures pommes de son étal.
À l'entente de "Madame Auditore", Arianna se figea un instant. Ce titre, bien qu'elle l'ait adopté depuis son mariage avec Ezio, résonnait encore étrangement à ses oreilles. C'était un rappel constant de son nouveau statut, de sa nouvelle vie, une vie qui semblait parfois si éloignée de celle qu'elle avait connue en tant qu'Assassin indépendante.
"Merci," répondit-elle poliment, tout en ressentant une pointe de nostalgie pour l'anonymat dont elle jouissait autrefois. Avant, elle aurait pu parcourir ce marché inaperçue, simplement une jeune femme parmi tant d'autres. Maintenant, elle était la femme d'Ezio Auditore, un personnage qui suscitait respect et curiosité.
Alors qu'elle poursuivait sa route à travers le marché, Arianna sentait les regards curieux des passants. Des murmures accompagnèrent son passage, des chuchotements sur "la femme du jeune Auditore", des spéculations sur sa grossesse et son rôle au sein de la famille influente.
À chaque interaction, à chaque salutation respectueuse, Arianna ressentait un mélange complexe d'émotions. Il y avait une part d'elle qui appréciait le respect et l'admiration que son nouveau titre lui apportait, mais une autre part d'elle se sentait enfermée, définie par son lien avec Ezio et par les attentes qui en découlaient.
En fin de compte, ce simple tour au marché était devenu plus qu'une escapade matinale ; c'était un aperçu de la réalité de sa nouvelle vie. Une vie où elle était respectée en tant que Madame Auditore, mais où elle luttait pour préserver son identité d'Arianna, la femme indépendante et l'Assassin aguerrie. Tandis qu'elle regagnait la demeure des Auditore, Arianna savait qu'elle devrait trouver un équilibre entre ces deux mondes, entre son amour pour Ezio et son besoin de préserver une part de la liberté qu'elle chérissait tant.
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La nuit tombait lentement sur Monteriggioni, drapant la forteresse médiévale dans une aura de mystère et de solennité. Les derniers rayons du soleil couchant se glissaient à travers les fenêtres de la grande salle du manoir des Auditore, jouant sur les pierres anciennes et les bannières portant l'emblème de la Confrérie des Assassins. Dans cette pièce, où l'histoire et le destin s'entremêlaient, Mario Auditore attendait, une figure imposante et rassurante, éclairée par la lueur vacillante des chandelles.
Autour de lui, les murs épais, témoins silencieux de générations d'Assassins, semblaient chuchoter des récits de complots, de bravoure et de sacrifices. Les ombres dansaient doucement, comme si elles étaient animées par les esprits des Auditore qui avaient jadis foulé ces mêmes dalles.
Ezio entra le premier dans la salle, marchant avec l'assurance d'un jeune marié et l'audace d'un Assassin encore novice. Ses yeux, cependant, trahissaient une appréhension palpable, celle d'un homme portant le poids d'un héritage lourd et complexe. Derrière lui, Arianna avançait avec une grâce et une détermination qui défiaient sa condition. Elle était l'image même de l'indépendance et de la force, même enceinte, ses yeux brillant d'un feu intérieur qui ne demandait qu'à être rallumé.
Mario, les observant s'approcher, pesa soigneusement ses mots, conscient du poids de ce qu'il s'apprêtait à leur proposer. "Ezio, Arianna," commença-t-il de sa voix grave et posée, "j'ai une mission pour vous. Une mission qui, je l'espère, vous montrera la force de votre partenariat."
À ces mots, un éclat de vie et d'excitation illumina le visage d'Arianna, comme si une partie d'elle-même, longtemps réprimée, venait soudainement de se réveiller. "Une mission, Mario ? Pour nous deux ?" sa voix, vibrante d'anticipation et de soulagement, trahissait son désir ardent de reprendre son rôle d'Assassin, une part d'elle-même qu'elle avait dû mettre en veille depuis son mariage avec Ezio.
Mario acquiesça, un sourire discret se dessinant sur ses lèvres. "Oui, Arianna. Depuis votre union, tu as été écartée du terrain, et je sais combien cela a dû être dur pour toi. Mais il est temps de reprendre ta place, de montrer que ta grossesse n'est pas une fin, mais un nouveau chapitre."
À côté d'elle, Ezio semblait tiraillé entre la fierté et une inquiétude profonde. "Mais, oncle, Arianna est enceinte. Est-ce sûr ? Est-ce sage ?" Sa voix, un mélange de crainte et de protectivité, trahissait le conflit intérieur qui le déchirait : celui d'un mari et futur père, craignant pour la sécurité de la femme qu'il aimait et de leur enfant à naître.
Mario le regarda avec un mélange de compréhension et de fermeté. "Ezio, tu dois voir au-delà de ta peur et de ton instinct de protection. Arianna n'est pas seulement ta femme. Elle est une Assassin accomplie, sa grossesse ne diminuant en rien sa force ni son engagement pour notre cause."
Ezio baissa les yeux, luttant avec ses propres doutes et ses responsabilités en tant que mari et Assassin. "Je comprends, oncle. Mais comment puis-je assurer sa sécurité et celle de notre enfant ?"
Mario s'approcha, posant une main rassurante sur l'épaule d'Ezio. "En lui faisant confiance, en reconnaissant sa force. Cette mission est cruciale, non seulement pour la Confrérie, mais aussi pour vous deux, pour votre croissance en tant que partenaires et parents. Florence vous attend.
Mario s'installa alors derrière la grande table en chêne, ses mains parcourant les cartes et les documents étalés devant lui. Il leva les yeux vers Ezio et Arianna, son regard pénétrant reflétant la gravité de la situation. "La mission que je vous confie ne sera pas aisée," commença-t-il. "Francesco de Pazzi est bien protégé, et les documents que nous recherchons sont gardés dans un coffre, dans sa chambre forte, située au cœur de sa demeure à Florence."
Arianna s'avança, son regard concentré sur les documents. "Quels types de défenses Francesco a-t-il mis en place ? Des gardes ? Des pièges ?" demanda-t-elle, sa voix trahissant son expérience et sa connaissance des stratégies d'infiltration.
Mario acquiesça, impressionné mais non surpris par l'acuité de ses questions. "Des gardes, principalement. Ils patrouillent en rotation constante, et il y a toujours deux gardes postés à l'entrée de la chambre forte. De plus, Francesco est souvent entouré de ses hommes de main, surtout en ces temps de tension politique."
Ezio, jusqu'alors silencieux, semblait absorbé par la conversation, son regard passant de Mario à Arianna. "Une attaque frontale serait donc suicidaire," murmura-t-il, comme pour lui-même.
"Exactement, Ezio," répondit Mario. "C'est pourquoi vous devrez user de discrétion et de ruse. Vous infiltrer pendant une soirée organisée par les Pazzi pourrait être une opportunité. La maison sera pleine d'invités, et l'attention des gardes pourrait être plus facile à détourner."
Arianna hocha la tête, analysant déjà la situation. "Nous devrons nous mêler aux invités, utiliser les distractions à notre avantage. Peut-être même créer une diversion pour éloigner les gardes de leur poste habituel."
Ezio l'écoutait, un mélange de respect et de surprise dans son regard. Jusqu'à ce moment, il n'avait vu Arianna que comme son épouse, la mère de leur futur enfant, une femme qu'il devait protéger. Mais maintenant, il commençait à entrevoir l'Assassin accomplie qu'elle était, une femme qui avait jadis combattu aux côtés de son propre père, une stratège et une combattante redoutable.
Mario continua, donnant plus de détails sur la disposition des lieux, les habitudes de Francesco, et les éventuelles échappatoires. "Une fois les documents en votre possession, vous devrez quitter les lieux sans éveiller de soupçons. La discrétion sera votre meilleur atout."
Ezio, absorbé par les conseils de Mario, acquiesça, son esprit de novice se mélangeant aux enseignements d'Arianna. Debout face à la carte déployée sur la table, il contemplait les rues de Florence minutieusement dessinées, son expression mêlant concentration et une légère ombre d'humilité. Arianna, à ses côtés, étudiait les mêmes plans avec une assurance naturelle, marquant de temps à autre un point stratégique du bout du doigt.
Mario, observant le couple, nota le changement dans l'attitude d'Ezio. "Vous devrez travailler en synergie, anticiper les mouvements de l'autre," dit-il, son ton soulignant l'importance de leur collaboration.
Ezio tourna son regard vers Arianna, une lueur d'admiration et de reconnaissance naissant dans ses yeux. "Je commence à comprendre que je ne pourrais pas accomplir cette mission seul," admit-il doucement, sa voix trahissant un mélange de respect et une prise de conscience nouvelle. "Tes compétences, ton expérience... elles seront essentielles."
Arianna le regarda, un sourire encourageant sur ses lèvres. "Et tu as tes propres forces, Ezio. Ensemble, nous formons une équipe complète. Ta perspicacité, ton courage... ils compléteront mes stratégies."
Mario hocha la tête, satisfait. "Bien dit, Arianna. Ezio, souviens-toi que dans la Confrérie, nous sommes tous égaux. Chacun apporte ses talents uniques. Votre union, votre collaboration... c'est cela qui fera la réussite de cette mission."
Ezio acquiesça, absorbant les paroles de son oncle et les analyses d'Arianna. "Alors, nous le ferons ensemble," dit-il, sa voix empreinte d'une détermination renouvelée. "Nous planifierons chaque étape, chaque mouvement. Et nous apprendrons l'un de l'autre."
Ezio et Arianna échangèrent un regard, un mélange de détermination et de compréhension mutuelle passant entre eux. C'était le début d'une nouvelle phase dans leur vie, un défi à relever ensemble.
Alors qu'ils quittaient la salle pour commencer leurs préparatifs, Mario les regarda partir, un sourire en coin. "Que la sagesse de l'Assassin guide vos pas," murmura-t-il. "Ensemble, vous êtes la force de la Confrérie."
La nuit s'approfondit sur Monteriggioni, mais dans les cœurs d'Ezio et d'Arianna, une nouvelle flamme venait de s'allumer, celle d'un partenariat renouvelé et d'une mission qui les mettrait à l'épreuve, ensemble.
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Dans la chaleur enveloppante de leur chambre, le couple se préparait pour la mission à venir. Les murs de pierre, éclairés par la lueur douce des bougies, formaient un cocon intime autour d'eux, un espace où se mêlaient amour, respect et un sens profond du devoir.
Arianna, avec une aisance qui trahissait des années de formation et de discipline, s'affairait à préparer son équipement. Chaque geste était mesuré, chaque choix d'arme ou d'outil reflétait une compréhension aiguë de leur mission. Des lames discrètement cachées dans ses vêtements, des poisons préparés avec soin, des grappins et crochets méticuleusement vérifiés – tout était arrangé avec une précision chirurgicale.
Ezio, de son côté, observait, un mélange de fascination et de respect grandissant dans son regard. Il voyait Arianna non seulement comme la femme qu'il aimait, mais aussi comme une Assassin accomplie, dont les compétences étaient le fruit d'une vie dédiée à la Confrérie. Elle se déplaçait avec une grâce presque dansante, chaque mouvement témoignant de sa maîtrise et de sa confiance en elle.
Alors qu'il commençait ses propres préparatifs, Ezio ne pouvait s'empêcher de se sentir novice en comparaison. Il choisissait ses propres armes, ajustait son équipement, mais avec une certaine hésitation, un manque d'assurance qui trahissait son inexpérience.
Une fois qu'elle eut terminé, Arianna s'approcha d'Ezio. "Laisse-moi t'aider," dit-elle doucement, ses mains guidant les siennes, ajustant la position d'une lame, vérifiant la fixation d'un grappin. "Chaque détail compte. Une lame mal positionnée, un équipement mal ajusté, cela peut faire la différence entre la vie et la mort."
Ezio l'écoutait attentivement, absorbant chaque parole, chaque conseil. Il sentait sa main sûre et ferme, sa présence à la fois rassurante et inspirante. "Je... Je n'ai jamais rien fait de semblable avant," admit-il, sa voix trahissant une vulnérabilité rare.
Arianna le regarda, ses yeux doux mais sérieux. "Je sais, Ezio. Et c'est pour cela que nous faisons cela ensemble. Tu apprendras, tout comme j'ai appris. Et je serai là pour te guider."
Alors qu'ils se tenaient là, Ezio sentit un changement s'opérer en lui. La peur pour Arianna, pour leur enfant à naître, était toujours présente, mais il commençait à voir au-delà. Il voyait sa force, sa détermination, et il comprenait que la protéger ne signifiait pas la garder à l'écart du danger, mais se tenir à ses côtés, apprendre d'elle, grandir avec elle.
La chambre était silencieuse, à l'exception de leurs voix et du léger bruissement de leurs mouvements. Ils étaient un couple, mais aussi des partenaires, des égaux. Ezio sentait son respect pour Arianna se muer en admiration, une admiration pour la femme qu'elle était, l'Assassin qu'elle était devenue.
Alors qu'ils terminaient leurs préparations, un sentiment de solidarité et d'unité les enveloppait. Ils étaient prêts, non seulement pour la mission, mais pour les défis à venir, ensemble. Ezio, regardant Arianna, sut qu'avec elle à ses côtés, ils pouvaient affronter n'importe quel obstacle, n'importe quel ennemi. Elle était sa femme, la mère de son futur enfant, mais aussi, et peut-être avant tout, une Assassin intrépide, son égale en force et en courage.
La préparation terminée, il y eut un moment de calme avant la tempête, un instant suspendu où leurs regards se croisèrent. Arianna fit un pas vers Ezio. Son geste n'était pas seulement celui d'une femme cherchant le réconfort de son mari, mais aussi celui d'une combattante cherchant à affirmer son identité et sa résilience. Avec une douceur mêlée de détermination, elle prit l'initiative de leur étreinte, un geste qui symbolisait à la fois sa force et sa fragilité, ses mains trouvant les siennes.
Ezio, surpris mais réceptif, se laissa guider par Arianna. Il y avait dans son geste une affirmation de son identité, de son indépendance, et un rappel que leur relation était basée sur un respect et une admiration mutuels. Pour Ezio, ce moment était rempli d'ambiguïté. Tandis qu'il se laissait entraîner dans l'étreinte d'Arianna, il ressentait un mélange de soulagement et d'appréhension. Il y avait une part de lui qui voulait la protéger à tout prix, mais une autre qui reconnaissait et respectait sa force et sa capacité à faire face aux dangers.
Leur étreinte était passionnée mais empreinte d'une nouvelle profondeur, reflétant les multiples facettes de leur relation. Ezio, dans les bras d'Arianna, se sentait non seulement aimé, mais aussi profondément connecté à elle, à la femme qu'elle était et à la combattante qu'elle restait.
Leur connexion ce soir-là n'était pas seulement une expression de leur amour, mais aussi un dialogue silencieux de leurs craintes et espoirs. Arianna, par son initiative, cherchait à apaiser les doutes d'Ezio, à lui montrer qu'elle était toujours la même personne, capable et indépendante, malgré les changements dans leur vie.
Cependant, le combat intérieur entre eux persistait. Pour Arianna, c'était un espoir que ce combat se transformerait en un partenariat équilibré, où chacun reconnaîtrait et valoriserait les forces et les choix de l'autre. Pour Ezio, c'était un processus d'adaptation, d'apprentissage à accepter et à soutenir Arianna dans tous ses rôles, sans laisser ses propres peurs et son instinct protecteur prendre le dessus.
Dans la nuit qui enveloppait leur chambre, leurs corps entrelacés parlaient d'une compréhension et d'une connexion qui allaient au-delà des mots. C'était une promesse silencieuse d'un soutien mutuel, malgré les défis et les incertitudes à venir. Pour Arianna, c'était un rappel de qui elle était vraiment, et pour Ezio, une acceptation progressive de la complexité et de la force de la femme qu'il aimait.
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Le voyage d'Ezio et Arianna vers Florence commença au lever du jour, alors que les premiers rayons du soleil perçaient doucement la brume matinale entourant Monteriggioni. Ils choisirent de voyager dans une calèche confortable et discrète, adaptée aux besoins d'Arianna, enceinte de plusieurs mois. Le cocher, un homme de confiance de la Confrérie, les guidait à travers les chemins moins fréquentés pour éviter l'attention indésirable.
Assis côte à côte, Ezio et Arianna regardaient le paysage défiler, un mélange de verdure et de villages pittoresques. La tension de la mission à venir était palpable, mais il y avait aussi un sentiment de complicité et de soutien mutuel entre eux.
Alors qu'ils s'approchaient de Florence, la ville de leur passé, un tourbillon d'émotions commença à envahir Ezio. Les souvenirs de son enfance, des jours insouciants avant la révélation brutale de l'héritage de son père, l'assaillaient. Les rues, les ponts, les palais... chaque coin de rue évoquait un souvenir, une leçon apprise ou une perte subie.
Arianna, sentant l'émotion d'Ezio, prit doucement sa main. "Florence... elle a tant de significations pour nous," dit-elle d'une voix douce. "Pour moi, c'était souvent le théâtre de missions avec ton père, Giovanni."
Ezio se tourna vers elle, surpris. "Avec mon père ? Tu... tu as travaillé avec lui ?"
Arianna hocha la tête. "Oui, bien des fois. Giovanni était un maître dans l'art de l'infiltration et de l'espionnage. Il m'a enseigné beaucoup. Nous avons partagé de nombreuses missions, protégeant les secrets de la Confrérie, déjouant les plans des Templiers..."
Ezio l'écoutait, absorbant chaque mot. L'idée que son père, cet homme qu'il avait tant admiré et dont il avait découvert la double vie seulement après sa mort tragique, avait été un mentor pour Arianna, était à la fois troublante et révélatrice. "Je... Je n'ai jamais su," murmura-t-il. "Il m'avait caché tant de choses sur l'Ordre, sur lui-même..."
"Ton père voulait te protéger, Ezio," répondit doucement Arianna. "Mais il était fier de toi, de l'homme que tu devenais. Il aurait voulu te voir aujourd'hui, avec moi, unis dans ce combat."
Leur calèche traversa les portes de la ville, et les souvenirs d'Ezio affluèrent avec une intensité accrue. Ils passèrent devant la maison où il avait grandi, maintenant fermée et silencieuse, un monument à un passé révolu. Les rues, autrefois remplies de rires et de jeux, semblaient maintenant porter les échos des batailles et des trahisons qui avaient façonné sa vie.
"Je me souviens de cette ruelle," dit Arianna, pointant une petite rue pavée. "Une fois, ton père et moi y avons tendu une embuscade à un messager Templier. C'était risqué, mais nécessaire. Giovanni était toujours calculateur, toujours un pas en avant."
Ezio écoutait, captivé. Chaque histoire, chaque souvenir partagé par Arianna, lui donnait un aperçu de son père sous un jour nouveau, comme un Assassin, un mentor, un allié dans cette lutte séculaire contre les Templiers.
Alors qu'ils descendaient de la calèche, prêts à s'immerger dans les rues de Florence, Ezio se sentait lié à Arianna d'une manière nouvelle et plus profonde. Ils étaient liés non seulement par leur amour et leur mariage, mais aussi par leur héritage partagé, par les enseignements d'un père et d'un mentor qu'Ezio n'avait jamais vraiment connu de son vivant.
Le soleil déclinait lentement sur Florence, teintant la ville de teintes orangées et pourpres alors qu'Ezio et Arianna approchaient du bordel de Paola. C'était un lieu familier pour Ezio, un refuge dans les moments les plus sombres de son passé, un lieu où il avait trouvé de l'aide et des conseils lorsqu'il n'était encore qu'un jeune homme perdu, ébranlé par la perte brutale de son père et sa plongée soudaine dans le monde des Assassins.
Paola les accueillit avec une chaleur mêlée d'une pointe de mélancolie. "Ezio, Arianna," dit-elle en les enveloppant dans une étreinte chaleureuse. "Cela fait longtemps... Florence n'a pas été la même sans vous."
Le bordel, avec ses rideaux de velours et ses lumières tamisées, offrait un contraste saisissant avec le monde extérieur. C'était un sanctuaire de secrets et de stratégies, un endroit où les complots se tramaient aussi souvent que les plaisirs se partageaient.
Pendant qu'Arianna se retirait dans une chambre à l'étage pour préparer leur équipement, Ezio resta avec Paola dans le salon principal. Assis sur un canapé en velours, il l'écoutait parler de la ville, des changements survenus depuis leur départ, et des rumeurs qui couraient dans les ruelles et sur les places.
Paola, observant Ezio avec un regard perçant, commenta sa transformation. "Tu as changé, Ezio. La dernière fois que tu étais ici, tu étais un jeune homme bouleversé, assoiffé de vengeance. Regarde-toi maintenant... un mari, bientôt père, un Assassin accompli."
Ezio hocha la tête, son regard se perdant un instant dans les souvenirs. "J'étais perdu, Paola. Perdu et aveuglé par la colère. C'était une époque sombre, mais nécessaire."
Paola inclina la tête, ses yeux brillant d'une sagesse acquise au fil des années. "Et Arianna... Elle a joué un rôle crucial dans ton voyage, n'est-ce pas ? Mais prends garde, Ezio. Ta passion, ton côté possessif et fier... cela pourrait te jouer des tours, surtout maintenant, avec tant en jeu."
Ezio sentit une pointe de vérité dans les mots de Paola. "Je sais," admit-il. "Arianna est bien plus que ma femme. Elle est ma partenaire, mon égale. Mais il y a une part de moi qui craint toujours pour elle, pour notre enfant..."
Paola posa une main sur son épaule, ses yeux doux mais sérieux. "Cette peur est naturelle, Ezio. Mais tu dois la maîtriser, la transformer en force. Ne laisse pas ta possessivité t'aveugler. Arianna est une Assassin, elle a ses propres forces, sa propre voie à suivre."
À l'étage, Arianna travaillait silencieusement, arrangeant leurs armes et leur équipement avec une précision et une attention méticuleuses. Chaque lame, chaque grappin, chaque flacon de poison était disposé de manière à être facilement accessible. Sa concentration était totale, ses gestes reflétant son expérience et son engagement envers leur cause commune.
Pendant ce temps, en bas, Paola partageait avec Ezio des informations cruciales sur les Pazzi, les mouvements des gardes, les rumeurs qui circulaient parmi les nobles et les marchands. "Florence est un nid de serpents, Ezio. Et les Pazzi sont parmi les plus venimeux. Soyez prudents, tous les deux."
Ezio acquiesça, absorbant chaque détail, chaque avertissement. "Nous le serons, Paola. Merci."
Alors que la nuit tombait sur Florence, enveloppant la ville dans une obscurité veloutée, Ezio et Arianna, unis par un but commun, se préparaient à plonger dans l'ombre de leur ancienne ville, prêts à affronter les défis et les dangers qui les attendaient. Ensemble, ils étaient une force à ne pas sous-estimer, un duo d'Assassins liés par l'amour, le respect et une détermination inébranlable.
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Le lendemain matin, alors que les premiers rayons de soleil perçaient à travers les volets du bordel, Ezio et Arianna se réveillaient, prêts pour une journée de repérage et de préparation minutieuse. Après un petit déjeuner partagé dans une ambiance de concentration et de détermination, ils se tournèrent vers Paola pour les aider dans leur prochaine étape.
Paola, toujours la tenancière avisée et rusée, les mena dans les salles arrière où étaient entreposées diverses tenues, parfaites pour leur couverture. "Pour infiltrer le bal des Pazzi, vous devrez vous fondre dans la masse. Ces tenues devraient faire l'affaire," dit-elle en leur présentant un ensemble élégant pour Ezio et une robe de soirée raffinée pour Arianna.
Ezio examina les vêtements, une veste brodée de fils d'or et un pantalon noir, tandis qu'Arianna contemplait la robe, une création délicate aux tons pastels, agrémentée de dentelle fine. "Nous serons un couple de jeunes mariés en visite," proposa Arianna, ses yeux pétillant d'ingéniosité. "Curieux, mais pas trop insistants."
Armés de leur déguisement, ils partirent explorer Florence, se mêlant aux habitants et aux visiteurs, jouant parfaitement leur rôle. Ils déambulaient dans les rues, admirant les églises, les palais et les œuvres d'art, tout en gardant un œil attentif sur les mouvements des gardes et les possibles points d'entrée pour le bal du soir.
Leur promenade les mena à proximité de la demeure des Pazzi, un bâtiment imposant qui se dressait fièrement au milieu de jardins luxuriants. Ils observèrent discrètement l'activité autour de la demeure, notant les allées et venues des invités et des serviteurs, ainsi que les patrouilles des gardes.
Ezio, tout en gardant un bras protecteur autour d'Arianna, murmurait des observations à son oreille. "Les gardes semblent concentrés sur les portes principales. Peut-être pourrions-nous trouver une entrée moins surveillée ?"
Arianna acquiesça, ses yeux scrutant les murs à la recherche d'une faille. "Peut-être par les jardins, ou une fenêtre à l'étage. Il nous faudrait une diversion pour éloigner les gardes."
Alors qu'ils continuaient leur reconnaissance, une tension prudente les habitait. Ils savaient que leurs visages étaient connus des Pazzi, que le moindre faux pas pourrait les exposer. Ils se mêlaient à la foule, riant et conversant comme n'importe quel couple de jeunes mariés, tout en restant constamment vigilants.
Leurs observations les menèrent à identifier plusieurs points d'entrée potentiels et à élaborer un plan pour s'infiltrer dans le bal. Ils devraient être rapides, discrets, et prêts à s'adapter à toute situation imprévue.
Alors que la journée touchait à sa fin, ils retournèrent au bordel pour finaliser leurs préparatifs. Dans le secret de leur chambre, ils vérifièrent une dernière fois leur équipement, cachant des lames et d'autres outils dans leurs tenues, planifiant chaque détail de leur infiltration.
Le soir tombait sur Florence, drapant ses ruelles et ses palais dans un voile de mystère et d'anticipation. Ezio et Arianna, vêtus de leurs tenues élégantes de jeunes mariés, se glissaient parmi la foule qui se pressait vers la demeure des Pazzi. Leur démarche était assurée, leurs visages rayonnaient d'un bonheur feint, masquant les esprits aiguisés des Assassins qu'ils étaient.
En pénétrant dans la salle de bal, un flot de souvenirs submergea Ezio. Il y avait longtemps, dans cette même salle, une scène similaire s'était déroulée. À l'époque, il ignorait tout de la double vie d'Arianna, la voyant seulement comme la jeune femme dont il était éperdument amoureux en secret. Ce soir-là, il l'avait vue danser avec son frère Federico, ignorant que c'était une couverture pour une mission de la Confrérie.
La jalousie l'avait alors consumé, une jalousie enflammée par l'amour non avoué qu'il portait à Arianna et par les sentiments que Federico semblait également éprouver pour elle. Cette soirée avait été un tournant, marquée par une confrontation tendue avec Federico et finalement par la première étreinte passionnée qu'il avait partagée avec Arianna.
Perdu dans ses pensées, Ezio se remémorait les rires de son frère, son sourire espiègle, les moments de complicité qu'ils avaient partagés. La douleur de sa perte le saisit de nouveau, un mélange de regret et de nostalgie.
Arianna, sentant son trouble, posa doucement sa main sur son bras, le ramenant au présent. "Ezio," murmura-t-elle. "Nous devons rester concentrés. L'étage, souviens-toi, c'est là que nous trouverons ce que nous cherchons."
Ezio hocha la tête, tiré de ses réminiscences. Ensemble, ils se frayèrent un chemin à travers la foule, leurs yeux scrutant les alentours, à la recherche de la faille qui leur permettrait d'accéder à l'étage sans éveiller de soupçons.
Ils remarquèrent un escalier dérobé, peu surveillé, utilisé par les serviteurs pour vaquer à leurs tâches. C'était leur chance. Se fondant dans la foule, ils se dirigèrent vers l'escalier, leur démarche légère et discrète.
Une fois à l'étage, ils se retrouvèrent dans un dédale de couloirs somptueusement décorés, leurs pas étouffés par les épais tapis. Chaque porte, chaque alcôve était une possibilité, un secret à découvrir.
Ils avancèrent prudemment, Ezio à l'affût du moindre bruit, Arianna analysant les lieux avec son œil d'experte. Leur complicité était palpable, un lien forgé par les épreuves et les souvenirs partagés, renforcé par la mission qu'ils avaient entreprise.
La demeure des Pazzi, avec ses couloirs richement décorés et ses salles opulentes, était un labyrinthe de secrets et de dangers. Ezio et Arianna, avançant avec une prudence de félin, se faufilaient à travers les ombres, leurs sens aux aguets. Leur mission avait jusqu'à présent été un succès, mais ils savaient que le moindre faux pas pouvait les plonger dans une situation périlleuse.
Soudainement, au détour d'un couloir somptueux, ils tombèrent sur un groupe de gardes. Les hommes, surpris par leur apparition, se préparèrent rapidement au combat. Ezio, son instinct de protecteur s'éveillant, se positionna devant Arianna, prêt à intervenir. Cependant, à sa grande surprise, ce fut Arianna qui prit l'initiative.
Malgré sa grossesse avancée, elle se lança dans la mêlée avec une aisance et une maîtrise qui stupéfièrent Ezio. Ses mouvements étaient fluides et précis, une danse mortelle exécutée avec une grâce impressionnante. Elle esquivait les coups avec agilité, répondant avec des frappes rapides et ciblées, neutralisant plusieurs gardes en quelques instants.
Ezio, reprenant ses esprits, se joignit rapidement à elle, combattant dos à dos. Il était un combattant habile, mais à côté d'Arianna, il se sentait presque novice. Chaque coup qu'elle portait était réfléchi, chaque esquive témoignait de sa connaissance approfondie du combat. Ils formaient une équipe redoutable, leurs mouvements complémentaires créant une symphonie de destruction efficace.
La confrontation fut brève mais intense. Les gardes, bien qu'entraînés, ne furent pas de taille face à la détermination et à l'habileté du couple d'Assassins. Une fois le combat terminé, Ezio regarda Arianna avec un mélange de respect renouvelé et d'admiration. "Tu es... incroyable," souffla-t-il, son regard exprimant tout le respect qu'il avait pour ses compétences.
Arianna, reprenant son souffle, lui offrit un sourire fatigué mais fier. "Nous sommes une équipe, Ezio. Tu n'as pas à me protéger à chaque instant. Ensemble, nous sommes plus forts."
La poursuite de leur quête les mena à la chambre forte, un endroit dissimulé au cœur de la demeure des Pazzi, protégé par des couches de sécurité et des énigmes compliquées. C'était là que se trouvaient les documents qu'ils étaient venus chercher, les secrets que la Confrérie désirait tant récupérer.
Arrivés devant la porte massive de la chambre forte, Ezio et Arianna s'arrêtèrent, analysant la situation. La porte, ornée de symboles complexes et de mécanismes de verrouillage élaborés, semblait défier quiconque tentait de la forcer. C'était plus qu'une simple serrure à crocheter ; c'était une énigme qui nécessitait une compréhension profonde et une perception aiguisée.
Arianna s'approcha, ses yeux se concentrant sur la porte. "Utilise ta Vision d'Aigle, Ezio," suggéra-t-elle. "Elle nous révélera ce que nos yeux ne peuvent voir."
Ezio acquiesça et se concentra, permettant à la capacité ancestrale qui coulait dans ses veines de prendre le dessus. Le monde autour de lui changea, les couleurs et les formes s'estompant pour révéler les énergies et les secrets cachés. Les symboles sur la porte de la chambre forte brillèrent d'une lueur dorée, formant un motif qui n'était pas visible à l'œil nu.
Arianna, à ses côtés, activa également sa propre Vision d'Aigle. "Regarde," dit-elle doucement, pointant du doigt certains symboles. "Chaque symbole correspond à une partie du mécanisme. Nous devons les activer dans un ordre précis."
Ensemble, ils travaillèrent à résoudre l'énigme, Ezio suivant les indications d'Arianna. Elle dirigeait ses mains vers les bons symboles, combinant leur compréhension et leur perception pour déverrouiller la porte. C'était un processus minutieux, chaque mouvement comptant, chaque décision basée sur leur perception partagée et aiguisée.
Finalement, avec un dernier symbole correctement activé, ils entendirent un clic satisfaisant. La porte de la chambre forte s'ouvrit lentement, révélant les documents qu'ils étaient venus chercher, soigneusement rangés à l'intérieur.
Ezio ne put s'empêcher d'être impressionné par la maîtrise et la connaissance d'Arianna. Elle n'était pas seulement une combattante habile, mais aussi une experte en résolution d'énigmes et en déchiffrement de codes. Sa capacité à utiliser la Vision d'Aigle avec une telle précision était une autre preuve de ses compétences exceptionnelles.
Ils récupérèrent rapidement les documents, conscients que chaque moment passé à l'intérieur augmentait leur risque d'être découverts. Une fois assurés d'avoir tout ce dont ils avaient besoin, ils refermèrent la chambre forte, laissant derrière eux aucune trace de leur passage.
Alors qu'ils quittaient la pièce, Ezio jeta un regard admiratif à Arianna. "Sans toi, je n'aurais pas pu ouvrir cette porte," admit-il. "Ta vision, ton intuition... c'est incroyable."
Arianna lui offrit un sourire complice. "Nous avons chacun nos forces, Ezio. Ensemble, nous sommes imbattables."
Alors que les derniers échos du clic de la chambre forte s'estompaient, Ezio et Arianna se retournèrent, prêts à quitter la demeure des Pazzi avec les documents précieux. Cependant, leur soulagement fut de courte durée. À peine avaient-ils fait quelques pas dans le couloir qu'ils se trouvèrent face à face avec des renforts ennemis, alertés par une présence inattendue dans la demeure.
Les gardes, armés et menaçants, encerclaient le couple, coupant toute voie de retraite. Ezio sentit une montée d'adrénaline, son instinct de combattant prenant le dessus. À ses côtés, Arianna restait calme et concentrée, ses yeux analysant rapidement la situation.
"Dans cette direction," murmura-t-elle, indiquant discrètement une colonnade à leur droite. "Utilise les piliers pour te couvrir."
Ezio acquiesça, suivant ses instructions. Ensemble, ils se mirent en mouvement, utilisant l'environnement à leur avantage. Arianna guidait Ezio à travers des stratégies de combat avancées, lui montrant comment esquiver les attaques, utiliser les éléments du décor pour désorienter leurs adversaires, et neutraliser les gardes sans recourir à la force létale.
Le combat qui s'ensuivit était une danse mortelle de précision et d'agilité. Arianna, avec sa connaissance approfondie des techniques de combat, esquivait et contre-attaquait avec une grâce presque surnaturelle. Ses mouvements étaient fluides et calculés, chaque frappe visant à désarmer plutôt qu'à blesser mortellement.
Ezio, de son côté, utilisait sa force brute et son agilité pour tenir tête aux assaillants. Sous la direction d'Arianna, il adaptait ses mouvements, apprenant à être moins direct et plus stratégique dans ses attaques.
Le duo se déplaçait avec une synchronisation parfaite, anticipant et répondant aux mouvements de l'autre. Là où Ezio était la force, Arianna était la précision. Là où il était l'impulsion, elle était la tactique. Ensemble, ils formaient une unité inséparable, une force avec laquelle il fallait compter.
Finalement, après une série de confrontations tendues et rapides, ils parvinrent à se frayer un chemin à travers les gardes, laissant derrière eux des hommes désarmés mais vivants. Leur engagement à ne pas ôter de vie inutilement restait intact, un principe fondamental de leur mission.
Après avoir quitté la demeure des Pazzi, Ezio et Arianna avançaient rapidement à travers les rues sombres de Florence, le cœur battant d'adrénaline et d'émotions complexes. Leur mission avait été un succès, mais elle avait également ouvert les yeux d'Ezio sur des aspects de sa femme qu'il n'avait jamais complètement appréciés. Malgré sa grossesse, Arianna avait démontré qu'elle était une Assassin accomplie, maîtrisant chaque situation avec une précision et une efficacité remarquables.
De son côté, Arianna observait Ezio avec un mélange de fierté et de satisfaction. Elle avait vu en lui un véritable Assassin, un homme qui avait grandement évolué depuis leurs premières rencontres, passant de novice à un combattant compétent et stratégique.
Sur le chemin du retour vers le bordel de Paola, Arianna partageait avec Ezio ses réflexions sur les différences entre les missions en solo et celles en équipe. "Lorsque tu es seul, chaque décision, chaque mouvement repose entièrement sur tes épaules," expliquait-elle. "Il y a une liberté dans cela, mais aussi un poids immense. En équipe, ce poids est partagé, mais il faut une confiance et une compréhension mutuelles parfaites."
Ezio écoutait attentivement, absorbant chaque mot. "Et avec mon père ? Comment c'était de travailler avec lui ?" demanda-t-il, une curiosité teintée de mélancolie dans sa voix.
Arianna esquissa un sourire mélancolique. "Ton père était un maître dans son art. Travailler avec lui, c'était apprendre de chaque geste, de chaque décision. Il avait une manière de voir au-delà des apparences, de comprendre le cœur d'une mission. Et il parlait souvent de toi, avec beaucoup d'amour et de fierté."
Les mots d'Arianna résonnaient en Ezio, suscitant à la fois bonheur et tristesse. Il se demandait ce que son père aurait pensé de lui maintenant, de l'homme qu'il était devenu, de son union avec Arianna. "Je souhaite qu'il aurait pu voir cela, nous voir," murmura-t-il.
Arianna prit sa main, la serrant doucement. "Il le voit, Ezio, d'une manière ou d'une autre. Il est une partie de toi, tout comme il est une partie de notre histoire commune."
En arrivant au bordel, Ezio et Arianna se sentaient plus soudés que jamais. Leur expérience commune, les défis qu'ils avaient surmontés, avaient renforcé leur relation. Ils étaient partenaires dans la vie, en amour, et maintenant, indéniablement, en tant qu'Assassins. Cette mission avait été une épreuve, mais aussi une révélation de leur force commune, de leur capacité à surmonter ensemble les obstacles, quelles que soient les circonstances.
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Après avoir réussi leur périlleuse mission au cœur de la demeure des Pazzi, Ezio et Arianna étaient retournés au bordel de Paola, leurs esprits encore vibrants de l'adrénaline et des émotions intenses de la soirée. Tandis qu'Ezio, épuisé, s'était rapidement endormi, Arianna se trouvait incapable de trouver le repos. Les événements de la nuit tourbillonnaient dans son esprit, la laissant éveillée, réfléchie et agitée.
Elle se leva doucement, faisant attention à ne pas réveiller Ezio, et se dirigea vers une fenêtre. La lune était haute dans le ciel, baignant les rues de Florence d'une lumière argentée. Arianna se sentait déchirée entre un sentiment de satisfaction pour la mission accomplie et une inquiétude persistante pour l'avenir, pour leur enfant à naître, pour le monde dans lequel ils vivaient.
Poussée par un besoin de parler, de partager ses pensées, elle quitta silencieusement la chambre et se dirigea vers les parties plus calmes du bordel. C'était là qu'elle trouva Paola, assise seule dans une petite pièce à l'arrière, une tasse de thé à la main, semblant perdue dans ses propres réflexions.
Paola leva les yeux à l'entrée d'Arianna, un sourire accueillant mais empreint de compréhension s'esquissant sur ses lèvres. "Tu ne trouves pas le sommeil, Arianna ?" demanda-t-elle, sa voix douce et apaisante.
Arianna s'approcha et prit place en face de Paola. "Non, je n'y arrive pas. Trop de pensées, trop de souvenirs," répondit-elle, son regard trahissant une lassitude mêlée d'une résolution farouche.
Paola lui tendit une tasse de thé. "Parle-moi," invita-t-elle. "Parfois, partager nos pensées peut aider à les apaiser."
Elles s'assirent, chacune tenant une tasse de thé fumant, leurs visages éclairés par la lueur douce d'une bougie.
Paola, les yeux empreints d'une sagesse acquise au fil des années, commença la conversation. "Être une femme en ces temps... c'est un chemin semé d'embûches, n'est-ce pas, Arianna ?" dit-elle, une pointe de mélancolie dans sa voix.
Arianna acquiesça, un soupçon de tristesse dans son regard. "Oui, Paola. Pour survivre, pour se protéger, nous devons souvent faire des choix difficiles, des concessions."
Paola soupira, son regard se perdant un instant dans le passé. "Quand j'ai commencé à diriger ce lieu, c'était par nécessité. C'était un moyen de survie, un refuge dans un monde dominé par les hommes. Mais il est aussi devenu un lieu de pouvoir à sa manière, un endroit où les femmes comme nous peuvent exercer une certaine forme de contrôle."
Arianna écoutait, ses pensées se tournant vers sa propre situation. "Pour moi, c'était différent. J'étais libre, une Assassin, maîtresse de mon destin. Mais quand j'ai découvert que j'étais enceinte, tout a changé. La passion et l'amour que j'ai pour Ezio m'ont conduit ici, mais la décision de me marier n'était pas entièrement la mienne. C'était une nécessité, pour protéger l'enfant."
Paola posa une main réconfortante sur celle d'Arianna. "Et pourtant, tu as fait de ce mariage quelque chose de beau, quelque chose de fort. Ezio n'est pas un homme ordinaire, et malgré ses défauts, son amour pour toi est évident."
Arianna sourit, une lueur d'affection dans ses yeux. "Oui, Ezio est un homme bon. Passionné, parfois trop fier et possessif, mais son cœur est pur. Il se bat pour ce en quoi il croit, et il m'aime, moi et notre enfant à venir, avec une intensité qui me surprend parfois."
Les deux femmes restèrent silencieuses un moment, perdues dans leurs pensées. Puis Arianna reprit : "Dans ce monde, être une femme, c'est souvent lutter contre des attentes et des traditions. Mais c'est aussi trouver notre force, notre chemin. Avec Ezio, j'ai trouvé un partenaire, un égal."
Paola acquiesça, un sourire empreint de respect se dessinant sur ses lèvres. "Et c'est là que réside votre force, Arianna. Dans votre capacité à affronter ensemble les défis, à forger un avenir pour votre famille."
La discussion se poursuivit tard dans la nuit, les deux femmes partageant leurs expériences, leurs espoirs et leurs craintes. Dans ce moment de confidences et de compréhension mutuelle, un lien se renforçait, un lien de solidarité féminine, de résilience face aux épreuves de la vie. Pour Arianna, cette conversation était un rappel que, malgré les difficultés, elle n'était pas seule, et que sa force, comme celle de Paola, résidait dans leur capacité à s'adapter, à survivre et à prospérer, quelles que soient les circonstances.
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Dans les jours qui suivirent leur retour de Florence, la vie à Monteriggioni semblait avoir adopté un rythme nouveau, imprégné d'une compréhension mutuelle renforcée entre Ezio et Arianna. Leur relation avait atteint un nouvel équilibre, une harmonie subtile mais profonde, fortement influencée par les expériences vécues et les défis surmontés ensemble.
Chaque matin, dans la cour pavée de la forteresse, ils s'entraînaient ensemble. Ces séances n'étaient pas des duels ou des combats frontaux, mais plutôt une série de mouvements répétitifs, des exercices de coordination et de technique adaptés à l'état d'Arianna, maintenant dans son cinquième mois de grossesse.
Ezio, toujours protecteur, veillait à ce que les exercices soient sûrs pour Arianna et l'enfant. Il l'observait avec attention, impressionné par sa capacité à adapter ses mouvements, sa façon de transformer les limitations de sa grossesse en avantages tactiques. Ils pratiquaient des techniques de désarmement, de déplacement agile, Ezio apprenant d'Arianna comment anticiper et réagir plutôt que de se lancer tête baissée dans l'action.
Arianna, de son côté, trouvait un nouveau plaisir à enseigner à Ezio, partageant ses connaissances et son expérience. Elle appréciait sa volonté d'apprendre, sa capacité à absorber les nuances des techniques qu'elle lui montrait. Ensemble, ils formaient une danse, un ballet de mouvements fluides et synchronisés.
Ces moments d'entraînement étaient souvent observés à distance par Mario. Il se tenait à l'écart, un sourire discret aux lèvres, satisfait de voir l'évolution de leur relation et de leurs compétences. Il reconnaissait en eux non seulement un couple amoureux et dévoué, mais aussi un duo d'Assassins incroyablement compétent, un atout précieux pour la Confrérie.
Dans ces moments de partage et d'apprentissage, Ezio et Arianna renforçaient non seulement leur lien conjugal mais aussi leur partenariat en tant qu'Assassins. Ils se découvraient sous un nouveau jour, appréciant et respectant les forces et les faiblesses de l'autre.
Leur entraînement quotidien devenait un rituel, un espace où ils pouvaient se connecter, s'exprimer et grandir ensemble. Pour Mario, cela confirmait que sa décision de les envoyer en mission à Florence avait été judicieuse. Il avait déclenché un changement significatif dans leur dynamique, qui, il en était convaincu, bénéficierait non seulement à leur famille mais aussi à l'ensemble de la Confrérie des Assassins. En eux, il voyait l'avenir, une nouvelle ère de coopération et d'unité, essentielle pour affronter les défis à venir.
Il ne pouvait s'empêcher de remarquer le changement subtil mais significatif dans leur interaction. Ce n'était pas dans leurs mots, souvent rares et mesurés, mais dans leurs gestes, leurs regards, la manière dont ils se mouvaient ensemble, que Mario lisait une transformation profonde.
Ezio, qui avait toujours porté un regard protecteur et parfois même possessif sur Arianna, semblait avoir acquis une nouvelle appréciation pour elle, non seulement en tant que sa femme et la mère de son enfant à venir, mais aussi en tant qu'Assassin accomplie. Il y avait une nouvelle mesure de respect dans la façon dont il l'écoutait, un intérêt sincère dans ses opinions et ses stratégies. Il la laissait prendre les devants lors de leurs entraînements, suivant ses mouvements avec une attention qui dépassait l'amour – c'était une reconnaissance de ses compétences et de son expertise.
Arianna, de son côté, avait gagné en assurance. Elle s'était toujours tenue avec la grâce et la confiance d'une maîtresse Assassin, mais il y avait maintenant une nouvelle profondeur dans sa relation avec Ezio. Elle le guidait avec une main ferme mais douce, partageant son expérience sans paraître condescendante, reconnaissant à son tour les progrès qu'Ezio avait faits. Leurs séances d'entraînement étaient devenues des danses fluides de coopération et de compréhension mutuelle.
Mario souriait en les regardant. Il savait que la route devant eux serait semée d'embûches. La vie d'un Assassin était toujours dangereuse, et la présence d'un enfant ajoutait une nouvelle couche de complexité et de vulnérabilité. Pourtant, en observant Ezio et Arianna, Mario sentait qu'ils pouvaient surmonter ces défis. Ils étaient plus que la somme de leurs parties ; ensemble, ils formaient une entité puissante, capable de grandes choses pour la Confrérie.
En eux, Mario voyait l'avenir de l'Ordre. Ils représentaient une nouvelle génération d'Assassins, une qui pourrait éventuellement apporter des changements significatifs et nécessaires. Leur amour, leur respect mutuel, leur capacité à apprendre l'un de l'autre et à s'adapter ensemble étaient des qualités que Mario espérait voir se répandre au sein de la Confrérie.
Alors qu'il les regardait s'entraîner, s'arrêtant de temps à autre pour discuter d'une technique ou d'une stratégie, Mario sentait une vague d'espoir pour l'avenir. Ezio et Arianna n'étaient pas seulement un couple unissant leurs vies, ils étaient le symbole d'un nouveau départ pour l'Ordre des Assassins, un signe que, malgré les ténèbres qui pouvaient entourer leur chemin, il y avait une lumière d'espoir, une force capable de défendre la justice et de protéger ceux qu'ils aimaient. Mario savait qu'il devait veiller sur eux, les soutenir et les guider, car en eux résidait le potentiel de redéfinir l'Ordre lui-même, de le mener vers un avenir plus lumineux.
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Dans la paisible atmosphère de leur demeure à Monteriggioni, Ezio et Arianna partageaient un moment de quiétude rare. Assise dans un fauteuil confortable, Arianna tenait un livre ouvert, mais ses yeux se perdaient souvent dans le lointain, ses pensées vagabondant au rythme des mouvements de l'enfant qu'elle portait. Sa grossesse avait progressé de manière visible, chaque jour apportant de nouveaux changements, de nouvelles sensations.
Ezio, assis à même le sol à ses pieds, se consacrait à la réparation d'une de ses lames cachées. Malgré sa concentration sur la tâche, son attention se portait régulièrement sur Arianna, un mélange de tendresse et de préoccupation dans son regard. Il restait protecteur, mais il y avait une nouvelle sagesse dans son attitude, un respect renouvelé pour la force et la résilience d'Arianna.
Soudain, un léger frisson parcourut Arianna. Elle posa une main sur son ventre arrondi, un sourire émerveillant illuminant son visage. "Ezio," murmura-t-elle, sa voix teintée d'émerveillement. "Viens sentir."
Ezio abandonna immédiatement sa tâche et se leva, s'agenouillant près d'elle. Il plaça doucement sa main sur le ventre d'Arianna, ses yeux se fixant sur le sien dans une attente silencieuse. Puis, il sentit une légère mais distincte poussée contre sa paume. Un sourire ébahi se dessina sur son visage. "C'est incroyable," dit-il, sa voix trahissant une émotion profonde. "Notre enfant..."
Arianna acquiesça, ses yeux brillant d'un mélange de joie et de fierté. "Oui, notre enfant. Un petit Assassin en devenir."
Ils partagèrent un moment de silence, absorbés par la magie de ce contact, par la connexion tangible avec la nouvelle vie qu'ils avaient créée ensemble. C'était un rappel puissant de leur amour, de leur lien, et de l'avenir qu'ils construisaient.
Leur moment fut interrompu par l'arrivée de Mario, qui entra dans la pièce avec un air sérieux. "Ezio, j'ai une mission pour toi," annonça-t-il. "C'est quelque chose que tu devras faire seul. C'est trop risqué pour Arianna dans son état."
Ezio se leva, son expression se durcissant légèrement à la mention de la mission. "Je comprends, Mario. De quoi s'agit-il ?"
Mario expliqua les détails de la mission, une affaire délicate nécessitant discrétion et rapidité. Arianna écoutait, son regard passant d'Ezio à Mario. Elle sentait l'inquiétude monter en elle, mais cette fois, elle acceptait la décision avec plus de sérénité. Elle savait qu'Ezio avait grandi, qu'il était devenu un Assassin compétent, capable de faire face aux défis à venir.
"Prends soin de toi, Ezio," dit-elle doucement, une main toujours posée sur son ventre. "Et reviens-nous sain et sauf."
Ezio s'approcha d'elle, l'embrassant tendrement sur le front. "Je le ferai, mon amour. Je reviendrai vers toi, vers notre enfant."
Alors qu'Ezio se préparait à partir, Arianna et Mario échangèrent un regard. Ils savaient tous deux que la route devant Ezio était semée d'embûches, mais ils avaient aussi confiance en sa force et en sa capacité à surmonter les obstacles. Et pour Ezio, sachant qu'Arianna et leur enfant l'attendaient, chaque pas qu'il ferait, chaque décision qu'il prendrait serait guidé par l'amour et la responsabilité envers sa famille. C'était une mission solitaire, mais Ezio portait avec lui la force de leur amour et la promesse de leur avenir commun.