Le pilier fragmenté

Chapitre 16 : Nouveau né

3850 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/06/2021 23:56

Avril 1716, La Havane, Cuba


Je suis à 9 mois de grossesses et ça fait plusieurs semaines que Julien est arrivé triomphant aux côtés de quelques soldats et Templiers. Acclamant leur victoire auprès du Grand maître, les Assassins sont désormais une menace en moins. Les Templiers peuvent dès à présent mener leurs desseins en toute tranquillité, bien qu’il reste encore une menace différente qu’est celle des pirates... Les progrès de Rogers portent tout de même leur fruits, de plus en plus de pirates britanniques prêtent allégeance aux Roi George en abandonnant leur vocation.

À son arrivée, Du Casse s’est rué sur moi, m’enlaçait et m’embrassait passionnément... Lorsqu’il a remarqué mon ventre bien rond, il paraissait si heureux. Depuis ce jour là, son rituel quotidien c’est de surveiller, d’embrasser mon ventre et écouter notre progéniture bouger.


Depuis un moment, ma passion favorite est la couture. Je passe mon temps à coudre des tas de vêtements pour notre enfant et évidemment, comme Torres l’a autorisé à se reposer, il s’affaisse près de moi en jetant un coup d’œil aux vêtements que j’ai soigneusement cousu. Il a un regard attendrissant en voyant la petite taille du vêtement “Si petit et fragile...” Murmure-t-il.


Quelqu’un toque à la porte... C’est le gouvernant qui demande Julien au bureau de Torres. Il pose son chapeau à plume sur sa tête, toujours intact même après une bataille, et s’en va. 


Je descend dîner auprès de Torres et Julien... Ils semblent préoccupés.


  • J’ai déjà lancé une recherche mais je crains qu’on ne le retrouvera pas pour si tôt, Du Casse... Avoue Torres, dépité.
  • Voulez-vous que j’aille à sa recherche grand maître ? Propose Julien.


Je lui tapote son genou et lui lance un regard menaçant, nous nous sommes déjà séparés pendant des mois et il compte encore m’abandonner ?


  • Ce n’est pas la peine, les talentueux anciens pirates Burgess et Cockram sont déjà à ses trousses depuis le jour de sa disparition. Je compte faire un petit bilan sur les découvertes des Assassins que vous m’aviez apporté, revenez dans mon bureau demain à 10h. Finit-il en terminant son plat et quittant la table.


Je me relève avec Julien et lui demande s’il voudrait bien se promener avec moi. Avec ce ventre, je n’ai besoin que de marche pour apaiser les douleurs du bas de mon corps de cette foutue rétention d’eau. 


Il accepte volontiers. 


Nous sortons de la demeure en marchant tranquillement.


  • Que ce passe-t’il avec le Sage ? Demandais-je avec curiosité.
  • ... Il s’est encore échappé. Admet-il avec mépris.
  • Ah parce que vous l’aviez capturé ? Dis-je avec étonnement.
  • Oui pendant que nous étions en guerre avec les Assassins, le Sage était détenu par un négrier hollandais, Laurens Prins. 
  • Il n’a pas réussi à le maintenir sous contrôle... La course vers l’Observatoire s’annonce encore plus longue que prévue. 
  • Malheureusement... Ce n’est qu’une question de temps pour lui. Une portion de macarons. Demande-t-il au vendeur de desserts et d’entremets français en posant quelques escudos.
  • Voilà pour vous monsieur, passez une agréable soirée ! Remet le vendeur, souriant.


Julien prends la petite boîte en paille qui contient des macarons et ne remercie pas. Par politesse, je le remercie à sa place et lui souhaite une bonne soirée.


  • Vous êtes mauvais. Dis-je en lui prenant un macaron.
  • Je lui ai payé. Répond sèchement.
  • Encore heureux mais tâchez de faire preuve d’un peu plus de gentillesse avec ces gens là. Ils ne vous ont rien fait de ma- je gémis de douleur
  • Ma belle, tout va bien ? Me demande-t-il, inquiet.


Je m’assoie sur un banc, luttant contre cette douleur pénible que m’inflige mon enfant... Peut être qu’il n’aime pas trop les macarons.


  • Ça va, ça s’est calmé. Dis-je en me relevant.
  • Je pensais que tu allais le mettre au monde. Dit-il en m’aidant à tenir debout.
  • Si cela avait été le cas, j’aurais crié plus fort.
  • Hmhmm... Il ricane. Pas faux.


Nous nous baladons encore pendant quelques minutes, le vent des mers nous caressent fraîchement, on en avait besoin après la canicule que nous avions traversé. À cette heure ci, il y’a encore des enfants qui courent dans les rues et en les voyant, nous nous contemplons avec affection en imaginant notre enfant à leur place. Une petite fille nous tombe à nos pieds et se mit à pleurer, Julien et moi la relevons et je lui retire la poussière qu’elle a sur elle et caresse la petite blessure pour la calmer. Julien semble avoir du mal à s’y prendre avec un enfant, outre le fait qu’il côtoie la vie sombrement, ces cadeaux et plaisirs de la vie ne le laisse pourtant pas indifférent.


Cette petite fille est très mignonne avec ses beaux yeux bleus et ses grosses joues, elle parait très jeune je pense qu’elle ne dépasse pas les 4 ans vu sa taille et son language, elle a encore du mal à parler. Elle se calme et essuie ses larmes, elle pointe naïvement du doigt mon ventre rond et parle dans un language indéchiffrable. Nous nous observons avec confusion puis rions silencieusement face à cette mignonnette: « Bébé » lui dis-je, elle répète le mot. Elle rigole honteusement puis pointe timidement la boîte de macarons. Je lui dis de tout lui donner si elle en veut et Julien lui donne la boîte. Elle sourit puis lui embrasse sur la joue et file avec la boîte en sautillant. Il m’observe d’un air provocateur : « Jalouse ? » me lance-t-il. Je lui jette un faux regard attristé : « Oui, un peu... ». Il se lève puis m’embrasse légèrement. Finalement, nous décidons de rentrer dans nos appartements.


Quelque jours plus tard, je réalise que mon bébé mets un peu de retard à sortir bien que je ressens de fortes contractions parfois, ce qui me laisse penser que je vais bientôt accoucher. Je me prépare pour me rendre chez le médecin et je sens que Julien m’embrasse le cou.


  • Oú vas-tu chérie ? 
  • Je vais voir mon médecin pour ma grossesse, vous m’accompagnez ?
  • J’aimerais bien mais je dois aller récupérer des armes au port pour Tores.
  • Très bien... 
  • Fais attention à toi chérie. Ne pars pas seule.


Il sort et appelle une domestique, il lui ordonne de m’accompagner...  Toujours aussi tranchant.


Elle toque à ma porte me demandant si je suis prête et je sors avec elle. Je m’excuse pour le comportement que Julien a eu envers elle, elle me répond que ce n’est pas grave et qu’elle comptait me demander. 


Au centre-ville de La Havane, je toque à la porte du médecin et me fait entrer. Je m’installe et il entame son observation et termine très rapidement en me disant que je vais sûrement accoucher ces prochains jours... Tout d’un coup, je m’inquiète. J’ai une pression face à mon premier accouchement, j’ai peur de ne pas être à la hauteur et pire, que mon enfant ne survit pas à ce monde d’après John... Depuis qu’il m’a révélé cette information, j’ai développé une anxiété concernant sa santé et le déroulement de sa mise au monde. Cette peur ne s’est toujours pas dissipée au contraire, plus je m’approche de l’accouchement, plus elle grandit.


J’entends une énorme explosion qui vient de je ne sais où qui fit trembler le sol,

je tombe face à cet impact anormalement forte. Pareil pour la domestique qui a du mal à ce relever. L’effroi ce marque sur nos visage: que ce passe-t-il ?!


Le médecin nous ordonne de rester en dessous de la table et de ne pas bouger par sécurité, il se met par la fenêtre et dit qu’il y’a une pluie de mortiers qui s’abat sur la ville. 


Nous sommes sur le point de mourir de panique, et surtout, mourir. 


Qui sont les responsables de ce désastre ? On entend quelqu’un qui tape fortement à la porte en criant, le médecin faisant preuve de bonté ouvre et laisse entrer la personne, il vit une famille qui luttent en évitant les bombardements. La mère se prend un rocher en pleine figure et le médecin court vers les enfants pour les réfugier. Je me sens prise tout d’un coup d’une douleur atroce au niveau de mon bassin... mon Dieu... ce n’est pas le moment de perdre mes eaux ! Un mortier s’écrase près de nous et la maison tombe en décombres... 


Serait-ce la fin pour moi ? Mourir sous des décombres ? Une mort bien trop douloureuse. Pendant que j’essaye de respirer correctement sous ce nuage de poussière, je tiens de toute mes forces avec mon infime pouvoir qui surgit, le rocher sur mon corps, évitant qu’il m’écrase moi et mon ventre. Je le pousse sur le côté et me lève essoufflée. Je vis le sol, ils sont tous morts. Tous écrasés. Par adrénaline, je ne ressens aucun sentiment d’empathie et m’empresse de sortir. Je déplace difficilement des débris qui m’empêchaient de quitter les lieux et m’en vais me diriger vers un endroit isolé, les contractions se compliquent de plus en plus. La catastrophe s’est arrêté mais a laissé plusieurs morts gisant dans les rues en ruines de la Havane . J’entends des cris, des pleurs, des gens qui appellent à l’aide...


J’espère qu’il n’est rien arrivé à Julien et à ma famille.


Je m’isole dans un coin où il y’a de l’eau et entame... mon accouchement, je sens mon col s’élargir. Je forme un coussin avec tout mes foulards attachés sur mes cheveux et mes hanches. Je m’allonge et prend de profondes inspirations, j’adapte ma respiration à la douleur des contractions, j’écarte mes jambes et lave mes doigts pour vérifier si mon col est assez ouvert. J’ai déjà assisté à un accouchement et je sais que pour savoir si le bébé est prêt à sortir, il suffit d’entrer ses doigts progressivement par rapport à la largeur du col. Plus on rentre de doigts, plus il est prêt à sortir. Je sens douloureusement la tête du bébé qui me donne un coup au bassin, je hurle de douleur. Évidemment, nous sommes en 1716, pas de péridurale et surtout, je suis seule à accouché sans expérience et sous des bombardements, frôlant constamment la mort. J’implore la protection du Divin que tout se passera bien, malgré une telle situation. J’inspire profondément puis pousse de toutes mes forces, je reprends considérablement ma respiration puis reprend. J’inspire puis je pousse encore jusqu’à que je sens sa tête sortir, je n’ai pas le temps de crier même si je souffre tellement. Je continue ce rythme, essoufflé et abattu, tout le liquide qui préservait mon enfant coule à flot et mon bébé est enfin sortis de moi. Je le rattrape rapidement et découpe le cordon ombilical  qui nous reliait. Il régurgite le liquide et je le lave immédiatement, le nettoyant de toute souillure. Je le tape doucement sur le dos et il finit par crier. 


Je m’assoie près du mur et le laisse boire 

mon sein... 


Je me sens si faible... 


Je n’ai même pas vérifié si c’était une fille ou un garçon. 


Ma vue se détériore et je sens mon âme plané... 


Trou noir.


Je me réveille... difficilement... je me sens extrêmement faible. Je peine à ouvrir mes yeux. Une vieille dame autochtone près de moi, m’essuie délicatement le visage avec un chiffon propre, mouillé. « Vous vous êtes réveillé... Mangez puis reposez vous madame. Vous avez perdu beaucoup de sang lorsque je vous aies trouvé. » Dit-elle en espagnol. Alors c’était donc ça qui m’a rendu si fragile et m’a causé un évanouissement... je souffrais d’une hémorragie externe. 


  • Mon- mon bébé... Dis-je difficilement.
  • Il est là. Dit-elle en me montrant son dos.


Elle le porte soigneusement sur son dos, enroulé dans un tissu bien attaché. Il ou elle dort paisiblement... Elle m’aide à me relever, je m’assoie sur un lit en paille et je remarque qu’il y’a d’autres blessés avec moi dans la même pièce. Elle me pose une assiette de soupe et du pain, la pauvre. Elle est tellement aimable... je la remercierai bien mieux plus tard. 

Grâce à cela, je reprend un peu de force et j’entends mon enfant pleuré, elle me l’amène, j’ouvre mon chemisier pour sortir mon sein et lui faire téter mon lait.


  • Il est adorable votre fils... Dit-elle avec un sourire affectif.


Jusque là je ne connaissais pas du tout son sexe... C’est un garçon. Je lui caresse la tête pendant qu’il me tète... une goutte de lait coule sur sa petite joue et je l’essuie délicatement en le contemplant...


Te voilà enfin, mon fils.


Il termine de téter et s’endort directement. Je lui fais pleins de bisous sur son petit visage tout doux, tout fragile et il sent tellement bon le nourrisson... Je sens que je ne pourrais pas me passer de cette odeur à l’avenir. Pendant qu’il s’endort, je le vois sourire. Je sais que c’est fréquent chez les bébés de sourire pendant leur sommeil mais c’est tellement plus mignon de voir son propre enfant esquisser un tel sourire. 


Quelqu’un toque à la porte: un soldat. Il annonce que les assaillants ce sont repliés, Dieu soit loué. Je me sens mieux, encore un peu faible mais ça peut aller, je remercie du fond du cœur cette gente dame qui s’est soigneusement occupé de moi et de mon enfant. Malheureusement je n’ai aucun sous mais le moment venu, je la comblerai et lui rendrait la monnaie de sa pièce. J’attache mon bébé sur moi et me précipite vers ma famille qui est a quelques rues d’ici. Je me dirige vers la villa qui semble être épargné par les tirs de mortiers et de canon, comme elle est positionnée à l’écart de la ville mais près du port, ouf. Je toque très fort à la porte, mon père ouvre, inquiet et surtout troublé en voyant un bébé sur moi. 


  • Abi ! Je l’enlace fortement.
  • Benti... Rien ne t’es arrivé j’espère. Dit-il en me tenant fermement les épaules.
  • Non, mais... Je baisse les yeux en regardant mon fils
  • Mais non ! Tu as accouché pendant cette catastrophe ?! Il me le prend délicatement et comme il est nue... il remarque son sexe. Tu m’as comblé d’un petit-fils... Il l’embrasse sur le visage et sourit d’un sourire sincère. Viens, habillons le, il risque de prendre froid.


Nous l’emmenons dans ma chambre, là où j’ai laissé quelques vêtements de bébé au cas où si j’accouchais dans cette maison.


Il est habillé et tout mignon, dormant sur mon lit.


  • Oú sont les autres ? Demandais-je, remarquant qu’il est seul.
  • Fort heureusement, ils sont dans une petite île voisine.
  • Oh... je suis rassuré. Pourquoi faire ? 
  • C’est compliqué... En résumé, ils veulent attraper un gros poisson avec des couleurs éclatantes qui nageait près d’ici... Ils sont entrain de pêcher. Ils vont pas tarder à se montrer, ils ont sûrement assisté à ce qui s’était passé.
  • Oui évidemment. Je ne sais pas qui a eu l’idée de pêcher, mais il a bien fait.
  • Haha. Ah ça oui. Dit-il en ricanant légèrement. Cependant... je déplore l’état de la ville et surtout les victimes. C’est malheureux... Oú est Julien ?
  • Justement je suis venu te voir pour savoir si vous allez bien, mais surtout, pour que tu puisses garder un instant mon fil- 
  • Excuse-moi ? Penses-tu que je te laisserai seule dehors après ce qui s’est passé ? Reste ici, je vais le chercher. Et puis s’il pleurerait, il aurait plus besoin de toi que de moi.


J’ai compris ce qu’il voulait dire et m’asseyais près de mon fils.


  • Amène le moi, je t’en prie.
  • Ne t’en fais pas. Ne bouge pas d’ici. 


Mon père s’en va. J’essaie d’éviter les mauvaises ondes le plus possible, malgré que je sois très inquiète pour lui...


Environ 2h plus tard, pendant que je préparais à manger, la porte d’entrée s’ouvre subitement, je me retourne: c’est Julien. Complètement poussiéreux mais vivant, il me regarde d’un air surpris, néanmoins rassuré.


  • Meryem ! Il me prend dans ses bras.
  • Mon amour, vous êtes sain et sauf... Dis-je en posant mes mains sur son visage
  • Ehem. 


Mon père se racle la gorge... Signe que nous devons faire preuve de retenue envers lui... Julien me dépose délicatement.


  • Dis moi que tu étais à l’abri ici ma belle.
  • Non... j’étais chez le médecin malheureusement... Je pose ma main sur mon front et jette mon regard au sol... Personne s’en est sortis.
  • L’importance c’est que tu t’en es sortie avec notre enfant. Dit-il en posant sa main sur mon ventre, il n’a pas remarqué à travers ce tas de vêtement que je porte, que mon ventre s’est un peu dégonflé.
  • Oui... et vous, oú étiez vous et que faisiez-vous ? Vous êtes tout poussiéreux...
  • J’étais entrain de combattre avec les espagnols... Cette poussière sur moi témoigne que j’étais bloqué dans des débris. Ne t’en fais pas pour moi, tout va bien.
  • Qui sont les responsables ?
  • ... Le Sage. Il est revenu en tant que pirate avec une armée à ses côtés. Il réclamait les fioles, lorsqu’il a vu que nous étions plus resistant... Il a su que c’était un combat inutile, il a choisi de se replié...
  • Le Sage n’a sûrement pas provoqué ce désastre par un simple coup de tête Julien, il est malin... trop malin.
  • Ce parasite nous mets de plus en plus de bâtons dans les roues... Cela ne nous empêchera pas de le coincer, tôt ou tardFinit-il avec une voix de plus en plus rauque.
  • Ne jamais se précipiter dans ses projets Du Casse, c’est la troisième fois que je vous le répète. Plus vous opérez lentement, mieux ils se réaliseront. Conseil sagement mon père.
  • Ah... Je le sais Muhammad. Vous savez mieux que moi que c’est difficile de corriger ce vilain défaut.
  • Certes mais pas quand on fait preuve de sagesse, vous en manquez cruellement.


Julien fixe le sol, sûrement d’accord de ses propos qui sont aussi tranchant que lui. J’imbibe d’eau une serviette et essuie son visage, ses mains et tout son torse...


  • Vous avez peut être raison... l’expérience ne m’a pas encore assez endurcie.


Mon père hoche de la tête en réponse et s’apprête à sortir pour récupérer le reste de la famille.


  • Meryem.
  • Hm ?
  • Ton père m’a dit que tu avais une surprise pour moi dans ta chambre...


Une surprise ? Mon père aime le suspense


  • Suis moi.


Je lui prend la main et monte les escaliers avec lui, j’ouvre la porte de ma chambre et il vit notre enfant sur mon lit.


Il est ébahi.


Il retire son chapeau le collant sur sa poitrine et s’approche de lui. Il pose son chapeau et ouvre son vêtement, lorsqu’il remarque son sexe, il court soudainement vers moi et me prends fort dans ses bras, il hurle de joie en me balançant.


  • Notre enfant est enfin parmi nous ! En bonne santé ! Et c’est un fils ! C’est merveilleux ! S’exclame-t-il joyeusement. Je t’aime infiniment, tu me combles sans cesse.
  • Je vous aime tout autant aussi mon homme, venez, je vais vous aider à le porter.


Je porte notre fils et le pose délicatement sur les bras de Julien, il fait très attention de ne pas être brusque et finit par bien le porter. Il le contemple longuement et lui donne un doux baiser sur son front et sa joue...


  • Ton nom est Alexandre. Alexandre du Casse. Bienvenue mon fils... et lui embrasse le front une nouvelle fois.


Alexandre émet de petits gémissements et bouge légèrement ses jambes.


  • Qu’y a-t-il mon grand, je ne te porte pas aussi mieux que ta mère ? 


Je ricane et l’aide encore une fois à bien le porter.


  • Ses cheveux sont tellement noirs, comme les tiens. 
  • Je ricane à son commentaire. Il a vos yeux car lorsqu’il les a ouvert, j’ai remarqué qu’ils étaient très clairs.
  • Intéressant. Il sera fort charmant, je n’en doute pas... Tout comme son père.


Je le contemple d’un air enjoué et rentre dans son jeu.


  • Oh que oui. Dis-je en plaisantant et en l’embrassant.



Nous nous embrassons passionnément avec notre fils dans nos bras, cette journée était désastreuse d’un côté et fabuleuse de l’autre, elle restera sans doute gravée à vie dans ma mémoire...


Le reste de la famille arrive inquiets néanmoins rassuré que personne n’a été en danger, très heureux aussi qu’ils ont appris qu’il y’a un petit nouveau parmi nous. Avec le butin succulent qu’ils ont péché, nous profitons d’un festin emplis de rires et de joies et terminons cette journée sur une bonne note.


À suivre...


Laisser un commentaire ?