Assassin's Creed Syndicate - Rapture

Chapitre 4 : Chapitre 4 - Blood Price

3364 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/03/2018 00:16

Les personnages d'Assassin's Creed appartiennent à Ubisoft

La famille Keller est mon invention.

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Tout ce qu'Hazel désirait, c'était être utile. Bien entendu, elle rêvait d'épouser un homme bien, de vivre un mariage d'amour et de fonder sa propre famille. Mais ses ambitions étaient bien au-delà. Alors qu'elle travaillait comme gouvernante, elle tenait son rôle à la perfection, enseignant les trois « R » [la lecture, l'écriture, et le calcul (reading, (w)riting and reckoning)] comme convenu aux enfants de la famille. Mais ce qu'elle aimait également, c'était leur transmettre l'amour des belles choses, l'amour de la connaissance.


Elle aimait enseigner avec passion, si bien qu'elle parvenait toujours à ses fins, séduisant les petits comme les grands avec sa voix douce et son sourire tendre.


Helen de son côté, avait toujours été plus tête brûlée, plus casse-cou aussi. Ça ne faisait pas d'elle une femme sans la moindre éducation, mais rester assise des heures sur une chaise avec un livre entre les mains n'était pas son truc.


Très proche d'Harry, son père, elle avait appris à se servir de ses dix doigts rapidement, et à monter à cheval. Elle préférait porter des pantalons plutôt que des robes, et ne ratait jamais une occasion de se salir.


Si elles étaient toutes les deux très différentes, il était un point sur lequel aucun doute n'était possible : Hazel Grace et Helen s'aimaient énormément. Elles étaient très complices... Et le fait qu'elles n'aient que trois ans d'écart y était pour beaucoup. Hazel était une vraie maman quand il s'agissait de sa petite sœur. Elle posait sur elle un regard bienveillant même lorsqu'elles étaient en désaccord sur quelque chose.


Alors ce silence… Qui durait depuis bientôt deux jours, était une véritable torture. Helen, trop fière pour admettre ses torts d'un côté, et de l'autre Hazel, la tête plongée dans les tâches ménagères pour ne pas avoir à penser.


« Bien. » Soupira Harry. « J'imagine ni l'une ni l'autre n'a l'intention de m'expliquer ? »


Le souper venait d'être servit dans un silence qui commençait à devenir familier, et Helen faisait tourner sa cuillère dans son bol, la tête mollement posée sur son coude.


Hazel garda son menton bien levée, comme chaque fois qu'elle était furieuse, puis jeta un regard assassin à sa sœur. « Oh et bien, ta fille n'est qu'une vulgaire catin hypocrite, parait-il. » Lança-t-elle, glaciale.


« J'ai jamais dit ça ! » Se défendit Helen


« Ah non, c'est vrai, je ne suis bonne qu'à 'pondre les bébés d'un illustre inconnu' alors. Ça change tout. » Rectifia l'aînée.


Harry tiqua, sourcils froncés. Mais quelle était cette scène grotesque qui était en train de se jouer devant ses yeux ? « Hazel Grace Keller, tu es enceinte ?! »


Les deux sœurs échangèrent un regard incrédule avant rétorquer un « NON » en parfaite symbiose.


« PAPA ! Voyons ! » Gémit Hazel qui venait de virer pourpre.


Helen se mit à ricaner, moqueuse. « Tu n'disais pas ça quand il… »


« TAISEZ-VOUS ! » S'emporta Harry en tapant si fort du poing sur la table, que les verres se renversèrent et les deux jeunes femmes eurent un hoquet avant de se tenir droit comme des piquets, silencieuses.


Il soupira d'exaspération tout en se massant doucement la tempe. Des cernes énormes pendaient sous ses yeux, et Helen ne manqua pas de remarquer que ses mains étaient plus abimées qu'à l'ordinaire.


« Pour une fois que je rentre tôt pour partager un dîner avec mes filles adorées… Et vous me… »


Il se tu, visiblement à bout de nerf, les yeux vitreux. Le cœur d'Hazel Grace se serra et elle envoya un coup de pied sous la table à sa petite sœur. Lorsque cette dernière releva la tête en grimaçant, elle lui fit signe de faire quelque chose.


« Quoi donc ? » Mima la rouquine avec les lèvres.


« N'importe quoi ! Débrouille-toi ! » Répondit l'autre de la même façon.


Helen grogna intérieurement. D'accord, elle était certainement la mieux placée pour réconforter son père. Mais elle n'était pas douée pour montrer ses sentiments… ça, c'était le talent d'Hazel.


« Papa… » Souffla-t-elle juste avant de se faire interrompre par un nouveau coup sur la table qui lui arracha un second hoquet. Décidément.


« Dans votre chambre. Foutez le camp. »


Les filles échangèrent une nouvelle fois un regard incrédule, puis quand le poing d'Harry se serra encore, elles obéirent et montèrent toutes les deux dans la petite chambre, porte close.


/


La cheminée dans la chambre des filles Keller prenait bien un tiers de la place. Mais en cette nuit particulièrement froide, elles remerciaient le ciel de son existence. Un peu plus loin, collé au mur de gauche se trouvait le lit d'Helen. Et en parallèle, collé au mur de droite se trouvait celui d'Hazel. Les deux lits n'étaient séparés que d'un mètre tout au plus. Du côté d'Helen, il y avait l'unique fenêtre de la pièce, extrêmement mal isolée mais puisqu'elle donnait sur le toit, il arrivait souvent que la cadette l'utilise pour se sauver en cachette.


Sur les murs, le papier peint était relativement bien conservé. Souvenir d'une époque plus heureuse. Quelques étagères et bien sûr, une armoire où les vêtements des filles étaient stockés. Hazel s'était même offert une coiffeuse en chêne, quelques années auparavant. Sur la coiffeuse, des bouteilles multicolores, des parfums, du maquillage et une brosse à cheveux.


Helen aimait bien fouiller dans les affaires de sa sœur. Elle aimait respirer ses parfums et ouvrir son poudrier juste pour le plaisir d'entendre le petit « poc » qu'il faisait chaque fois.


« Combien de temps encore cette mascarade doit durer ? » Demanda froidement la jolie blonde, vêtue d'une chemise de nuit blanche hivernale.


Helen haussa les épaules, les yeux rivés sur les flammes qui dansaient face à elle. « Jusqu'à ce que tu admettes que tu t'es laissée séduire par ce cogne-fétu de Jacob Frye. »


« Mais enfin Helen ! Je te rappelle que c'est toi qui voulais aller dans ce Pub. On a bu un peu trop et il se peut que je me sois laissée… Divertir par cet individu. Soit. » Elle secoua négativement la tête et afficha une mimique désinvolte. « Et c'est bien pour cette raison qu'une jeune pucelle instruite ne devrait jamais boire d'alcool. »


Helen étouffa un éclat de rire. « Pucelle instruite ? » Elle s'esclaffa de nouveau et se délecta de l'expression sur le visage de sa sœur. « C'est tellement dégradant de juger la vertu d'une femme sur la fraîcheur de son blason* »


« Qu'est-ce que tu entends par-là ? » Demanda Hazel, suspicieuse.


La rouquine ramena sa lourde tignasse bouclée en arrière et souffla pour dégager les quelques mèches restantes.


« Pourquoi est-ce que les hommes ont le droit d'expérimenter alors que nous, les femmes, devons rester 'intactes' jusqu'au mariage ? C'est complètement injuste ! »


« Mais enfin Helen ! » La blonde aplatit une main sur sa poitrine et ouvrit de grands yeux outrés par les propos de sa cadette. « Tu offrirais ta vertu au premier venu ? C'est… Il faut voir ça comme un cadeau. Une… » Elle rougit et un sourire mutin étira ses lèvres.


Les deux femmes se regardèrent avec amusement.


« Tu n'as pas envie de savoir ce que ça fait ? »


« De quoi tu parles ? »


Helen roula des yeux. « De sexe Hazel, je parle de sexe ! »


« Moins fort ! » S'exclama la belle blonde en secouant ses mains. Elles gloussèrent et le côté « interdit » de leur petite conversation les poussa à continuer.


A la maison, il semblait plutôt évident que le sujet de la sexualité ne perçait jamais la surface. Harry travaillait énormément et quand bien même il serait père au foyer, jamais il n'aurait l'idée de parler d'intimité avec ses propres filles. Quant à leur mère, elle avait toujours été très ouverte mais malheureusement, elle n'était plus là pour leur délivrer ses précieux conseils.


« … Alors ? » Chuchota Helen.


« Alors quoi ? »


« Tu l'as déjà fait ? »


« Bien sûr que non voyons. » Elle laissa couler un court instant de silence puis se mordit la lèvre. « …Et toi ? »


« Non plus. »


Nouveau gloussement, puis le craquement des bûches dans la cheminée. Les deux sœurs étaient à nouveau réunies et complices.


« Tu aimes bien Mr Frye ? » Demanda Hazel Grace avec un sourire.


« Au moins autant que la peste ou la syphilis, moui. » Répondit Helen, étonnamment calme.


« D'accord, j'abuse… » Admit la belle avant de planter son regard magnifique dans le sien. « Mais admets quand même qu'il dégage quelque chose de… » Et elle imita un bruissement de félin.


« Promets-moi de ne pas tomber amoureuse de lui. »


Hazel rit de bon cœur face à tout le désespoir qui avait transpiré dans la voix d'Helen.


« Promis. De toute façon, je suis sûr qu'il n'aime pas la poésie. »


« Si tant est qu'il sache lire. » Ajouta la rouquine.


« Helen Keller, tu es une garce. »


/


« Helen ! »


Silence.


« HELEN ! »


Un chien se mit à aboyer quelques ruelles plus loin, mais toujours aucune réponse de la part de la jeune femme.


Craintif à l'idée de se faire repérer par Harry, le Blighter partit à la chasse de plusieurs petits cailloux qu'il lança ensuite contre la fenêtre de la chambre.

Au bout de la seconde poignée, la fenêtre s'ouvrit enfin et Helen jeta un coup d'œil en bas.


« Arthur ?! »


« Helen, 'faut que tu viennes tout de suite ! Les Fryes sont en train de contester notre quartier ! »


La jeune femme poussa un juron ou deux et fit signe à son ami de l'attendre. Arthur et elle se connaissaient depuis leur petite enfance. Ils s'étaient engagés en même temps chez les Blighters et il était le seul parmi eux à connaître son petit secret, évidemment. Muet comme une tombe, Helen savait qu'elle pouvait compter sur lui peu importe la situation, et elle le lui rendait bien.


Habillée et coiffée de son béret, Helen enjamba l'encadrement de la fenêtre et se rendit compte à ses dépens qu'il avait gelé en ce début de nuit. Elle n'eut aucune accroche et se mit à glisser de façon incontrôlable. A cet instant – et alors qu'elle choyait – elle songea au grappin des jumeaux Frye et se dit qu'il eut été plaisant d'en détenir un, là, maintenant.


Arthur la réceptionna avant qu'elle ne se casse une jambe et lui sourit. « Ça va ? »


« Comme quelqu'un qui vient de quitter un lit confortable pour aller se battre au milieu de la nuit, sous cette fichue pluie verglaçante. » Avait-elle répondu en ajustant sa veste. « On y va ? »


Il se mit à courir et elle lui emboita le pas. Le vent leur giflait la figure et les oreilles d'Helen se mirent à siffler douloureusement. Ce qu'elle pouvait détester l'hiver.


« Helen, 'faut que j'te dise un truc. » Lança Arthur sans ralentir.


Elle se plaça à côté de lui et trouva son regard, l'incitant à continuer.


« Quitte les Blighters. »


« Quoi ?! »


Elle se stoppa net et il dû revenir sur ses pas pour lui prendre le bras.


« J'entends ça un peu trop souvent ces temps-ci. » Rouspéta la rouquine, se laissant entraîner petit à petit dans une marche rapide.


« C'est que, j'ai entendu des trucs à ton sujet. On dit que si l'embuscade contre le Premier Ministre a échoué, c'est parce que tu as vendu le plan au chef des Rooks. Il parait que Roth est sur les nerfs, et j'te parle même pas de Starrick. »


L'estomac d'Helen se noua et elle eut l'impression qu'elle venait d'avaler une brique. Se pourrait-il qu'un Blighter embusqué ait vu toute la scène sur le toit de l'Abbaye de Westminster ? Elle déglutit.


« Et des rumeurs disent aussi que tu as passé une soirée avec Jacob Frye et Mrs Disraeli, dans le Devil's Acre. »


Ah ça, elle se doutait que ça lui reviendrait aux oreilles. Foutue soirée de merde.


« Okay, merci de l'info. » Siffla-t-elle entre ses dents, déjà morte de trouille.


« Tu m'expliqueras, un jour ? »


Elle n'eut pas le temps de lui répondre qu'ils venaient d'atteindre le lieu de rassemblement. Une foule de Blighters et de Rooks étaient déjà sur place. Quelques corps éparpillés un peu partout et du sang entre les pavés. La majorité ne faisait que se défier du regard pour le moment, mais certains ne savaient pas attendre.


Helen se fraya un passage entre deux brutes, les morceaux de conversations audibles qui parvinrent jusqu'à ses oreilles l'informèrent que le Chef de leur quartier avait été assassiné plus tôt par Evie Frye, et qu'ils allaient maintenant devoir se battre comme des animaux pour tenter de conserver leur territoire.


Elle eut envie de vomir.


Un coup de feu lui fit relever la tête, et elle demeura figée en découvrant les jumeaux Frye, debouts sur un camion treuil.


C'était la première fois qu'elle voyait Evie de si près, et elle en eu des frissons. Elle dégageait une aura qui imposait le respect, en plus d'être d'une beauté incontestable. Elle c'est sûr, on ne doit pas lui toucher les fesses bien souvent. Songea Helen. Ou du moins, les malheureux qui ont essayé ont dû s'en mordre violemment les doigts.


Elle sursauta lorsqu'un deuxième coup de feu retentit. Evie s'avança et débuta un discours afin d'encourager les Rooks à se battre. De leur côté, les Blighters n'avaient plus de leader. C'était perdu d'avance.


Deux secondes avant que le top départ ne soit donné, Helen croisa le regard de Jacob, lequel fronça les sourcils, terriblement sûr de lui. Elle lui rendit sa mimique puis fut projetée sur le sol lorsque le bain de sang commença.


« Foutu monde de brutasses de mes d… » Un coup de la part d'une femme en uniforme vert l'interrompit dans sa tirade, et elle rétorqua par un coup de poing qui la mit KO sans intermédiaire. Plutôt satisfaite de sa performance, elle esquissa un demi-sourire et sentit l'adrénaline imploser dans son corps comme de l'encre dans un verre d'eau.


La pluie n'en finissait pas de tomber, les corps non plus. En particulier ceux des rouges qui disparaissaient à une vitesse alarmante du champ de vision de la jeune femme. Partagée entre la colère et la panique la plus totale, Helen tenta de trouver son ami Arthur. Elle hurla son prénom à plusieurs reprises sans succès.


Elle rampa sur le sol souillé et poisseux plusieurs mètres puis tomba sur un ring invisible dans lequel Jacob Frye se battait contre plusieurs Blighters. Les yeux ronds, elle dû admettre que ça avait quelque chose de… Fascinant. Le jeune homme bougeait avec une souplesse et une précision redoutables, comme s'il parvenait à deviner chaque geste de ses adversaire, allant jusqu'à éviter les lancés de couteau.


Il était étonnamment stable sur ses appuis et frappait, poignardait, égorgeait à tour de bras. Quand Helen réalisa que c'étaient ses compagnons qui tombaient autour d'elle, elle grinça des dents et chercha son flingue dans sa ceinture.


« Bordel de… » Oliver ! Elle l'avait perdu quand Oliver avait tenté de la tuer. « Et merde. »


Balayant la zone du regard, elle remarqua rapidement un pistolet sur un corps à quelques mètres et rampa jusque-là, sentant l'eau et le sang s'infiltrer jusque dans ses sous-vêtements. L'odeur d'hémoglobine mélangée à la sueur devenait insupportable et la rouquine se pressa de récupérer l'objet pour le pointer directement en direction de Jacob.


« Vise-bien connasse, t'auras pas l'droit à l'erreur avec ce type. » Se souffla-t-elle à elle-même, comme pour se donner du courage.


Au même moment, Jacob se débarrassa du dernier Blighter dans son périmètre et comme s'il savait tout sur tout, il tourna son visage et leurs regards se percutèrent à nouveau.


Le cœur d'Helen bondit dans sa poitrine. Elle sentit son bras se raidir et sa respiration se couper. L'espace d'une seconde, elle crut qu'elle allait mourir pour de bon. Puis sa lucidité lui rappela qu'elle était en possession d'une arme à feu et qu'elle le tenait en visée. C'était elle qui avait le dessus. Lui qui allait mourir.


Jacob Frye commença à lever ses bras en l'air lorsqu'elle appuya sur la détente.


Helen eut l'impression que son corps tout entier s'était liquéfié. Quand elle sentit qu'elle venait de dépasser la résistance, elle eut une pulsion de regret. Mais c'était trop tard, le coup était tiré. Elle venait peut-être de sauver les Blighters à elle toute seule. Elle venait de se racheter aux yeux de Roth. Elle venait de réussir ce que ses camarades et supérieurs avaient été incapables de faire. Et elle se redressa sur ses coudes pour vomir.


Jacob sourit. La vision d'Helen se troubla sensiblement mais elle le vit sourire. Quelque chose ne tournait pas rond. Par reflexe, elle appuya plusieurs fois sur la détente mais rien d'autre ne se produisit que quelques cliquetis mécaniques.


« Elle est vide. » Réalisa Helen. « Cette arme n'a plus de cartouches. »


Une larme brûlante de colère roula sur sa joue, puis elle jeta le pistolet de toutes ses forces sur le sol. Jacob n'avait pas bougé, il ne s'était pas approché néanmoins, il la fixait toujours. Elle sentait ses deux orbes claires la transpercer. Et bientôt, c'était sa lame qui prendrait le relais.


« HELEN ! »


La jeune femme sentit deux bras forts s'enrouler autour de ses épaules et la redresser. Plus rien n'avait de sens et elle fut incapable de déterminer pourquoi ses pieds ne touchaient plus le sol. Quand elle trouva Jacob, il lui faisait un petit signe de la main, comme pour lui souhaiter bon vent et elle voulut lui cracher au visage. Lui arracher ses grands airs au couteau.


Mais elle était aspirée en arrière et sa tête lui tournait affreusement. Si son estomac ne contenait pas que de la bile, elle aurait encore dégorgé. A la place, elle eut des hauts de cœur et des frissons très pénibles.


La dernière image dont elle se souviendrait, serait celle d'une petite place frôlant un chemin de fer, devenue rouge par le sang et les vêtements des Blighters tombés beaucoup trop facilement. Au centre, les jumeaux Frye rassemblaient leur troupe, et levaient leurs poings en l'air, victorieux, comme toujours.


/


Hazel Grace ne fut pas surprise lorsqu'elle ne trouva pas sa petite sœur dans son lit au matin. Sa tenue avait disparue elle aussi, l'un ne pouvait être parti se balader sans l'autre. Maniaque, elle s'attela immédiatement à faire leurs lits de manière impeccable puis se rendit au rez-de-chaussée pour y préparer le petit déjeuner d'Harry. Un détail néanmoins la troubla lorsqu'elle passa devant le petit hall.


Une superbe enveloppe avait été glissée sous la porte d'entrée, trônant fièrement sur un tapis défraîchit.


Sur l'enveloppe était écrit à l'encre et en calligraphie : "Hazel-Grace Keller."


La jolie blonde laissa sa curiosité l'emporter et découvrit à l'intérieur une invitation pour un spectacle au théâtre de l'Alhambra, dans quelques jours. Elle sourit jusqu'aux oreilles, se demandant quel admirateur secret elle allait pouvoir retrouver là-bas. Un homme de gout, c'était évident.


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*terme pour désigner le sexe féminin

Les choses se compliquent pour Helen. Apparemment, les Blighters ont des yeux et des oreilles partout.

Quand on a 20 ans, on est pas sérieux et qu'on se l'avoue - ou pas - l'amour et le sexe sont deux sujets qui passionnent ( ω *)


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