La langue du monde

Ce chapitre est extrêmement court, je promet de me rattraper sur les prochains chapitres. J'ai fait ce que je pouvais pour éviter les erreurs d'orthographe, mais vous n'êtes pas à l'abris de quelques coquilles.

Petit rappel: je vous déconseille de lire ce chapitre avant 11 ou 12 ans minimum.

b28 ;)

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Une jeune fille se tenait là, un aigle roi-albinos perché sur son épaule, ses cheveux blond foncés détachés ressortissant sur sa longue cape noire. Son expression n'était pas vraiment visible dans la pénombre, la seule lumière présente provenant d'un unique lampadaire fatigué. Cependant, il était possible d'observer dans ses yeux une lueur de peur et d'incertitude. L'aigle roi émit un petit cri aigu. L'adolescente lui caressa la tête, comme pour le rassurer.

-Je sais, Ryo, moi non plus je ne suis pas rassurée. Mais il faut continuer. Il faut aller aider Maya.

L'animal lui répondit en lui mordillant l'oreille.

-Aïe ! Oui, je suis d'accord, mais nous n'avons pas le choix. Aller.

La jeune fille avança de quelques pas, hésitante. L'aigle fit un petit cri encourageant.

-Tu as raison... Maya a besoin de moi.

Elle avança d'un pas plus décidé. Et soudain, elle trébucha. Ou plus, exactement, elle glissa. Le sol était humide. En regarda de plus près, elle se rendit compte que le liquide n'était pas de l'eau puisqu'il était rouge. Avec horreur, elle se rendit compte que c'était bel-et-bien du sang. Quelques mètres plus loin, gisait le cadavre d'un jeune homme d'à peine une trentaine d'années dans une marre de sang. Sous le sang, sa cape était verte. À ses pieds était entreposé le corps d'un hérisson. Son animal totem. La couleur de cheveux de l'homme n'était même plus visible tant le sang coagulait à cet endroit. En levant les yeux à grand peine du jeune homme, la jeune fille aperçu d'autres corps. Ils étaient au moins une dizaine. Visiblement, ils s'étaient fait massacrer. Mais elle ignorait par qui ou quoi.

-Ryo, tu vois Maya ? demanda-t-elle à son aigle roi.

Aussitôt, sa vue ainsi que ses autres sens s'aiguisèrent. Elle voyait désormais à la manière d'un prédateur. Elle aurait été capable de détecter le moindre battement de coeur, mais encore y aurait-il fallu qu'il y en ai un. Elle fixa un-à-un les visages des morts, mais celui de la fillette ne s'y trouvait pas. Et puis, comme ses sens étaient encore dédoublés, elle entendit un bruit très léger dans son dos. Elle se retourna juste à temps pour voir filer une lame sur elle. Elle recula d'un saut trop lent pour esquiver. Trop tard. Elle sentit une douleur cuisante dans le dos, là où la lame avait rencontré son corps. Sa vue se brouilla et elle tomba au sol. Elle ne le voyait pas, mais elle savait qu'elle saignait abondamment. Elle allait mourrir là, comme l'homme au hérisson. Elle ne pouvait pas voir son attaquant l'achever, et tant mieux. Elle ne voulait pas voir l'homme qui l'arracherait de ce monde. Mais le coup fatal tardait à venir. En essayant d'écouter, elle entendit des bruits de combats. Des armes qui s'entrechoquait. Mais la jeune fille n'arrivait pas à différencier quoi que soit. En vérité, elle ne pouvait rien faire du tout. Parce que son monde s'était brouillé comme sa vue et elle avait sombré dans les ténèbres. Aussi n'entendit pas la voix qui lui parla:

-Aylin... Reste avec moi........

Et elle ne sentit pas non plus les bras qui la soulevait avec douceur et l'emmenait loin. Loin de ce sinistre cimetière.