La Vouivre des Marais

Chapitre 3 : Révélation

Chapitre final

3246 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/10/2017 12:09

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SPIKE

The world was on fire and no one could save me but you

It's strange what desire makes foolish people do.

I'd never dreamed that I'd love somebody like you

I'd never dreamed that I'd lose someb...[1]

Spike coupa la radio avec mauvaise humeur, après avoir été incapable de trouver la moindre station potable qui passe un titre des Ramones ou au pire, des Sex Pistols... Filant sur l'autoroute, le van noir emprunté à Wolfram et Hart s'enfonçait dans la nuit, le long du ruban d'asphalte, et la scène n'était éclairée que par la lune énorme qui les dominait.

La nuque raide, un Eddie passablement surpris rouvrit les yeux en réalisant qu'il avait la joue contre la vitre froide d'un véhicule qui roulait excessivement vite, sans forcément éviter les nids de poule… L'idée que le conducteur à côté de lui faisait exprès de rouler dessus l'effleura assez rapidement.

— Qu'est-ce… qu'est-ce qui s'est passé ? questionna-t-il d'une voix pâteuse qui n'aurait pas déparé en cas de gueule de bois.

Spike soupira d'un soulagement tacite en regardant toujours la route. Le gamin n'était pas mort.

— Ah quand même, j'ai cru que t'étais définitivement empoisonné… Tu t'en souviens pas ? Finalement, c'est toi qui as trouvé la vouivre…

— Hein ?

— T'as quand même du bol que j'aie une bonne oreille... Quand je t'ai entendu appeler, je suis revenu à fond de train. Imagine un peu ma surprise en te trouvant à moitié à poil et dans une situation compromettante avec la vouivre en train de te chevaucher… Honnêtement, je sais pas comment je vais pouvoir effacer cette vision de mes rétines maintenant... Et pourtant j'en ai vu des trucs vicieux… mais ça ! Brrr !

— Mais quelle vouivre ? On ne l'a pas vue du tout... Quand on est sortis, la prisonnière a perdu la raison et s'est jetée sur moi avec des intentions cannibales. Je me suis défendu mais...

— Eddie, répondit son sauveur d'un ton trop exagérément patient pour ne pas être énervant, peut-être que je m'avance un peu, mais il y a gros à parier qu'il n'y avait pas réellement de prisonnière, tu sais… et que la vouivre et l'indienne ne soient qu'une seule et même créature. La forme humaine n'était qu'un simple leurre. Avant qu'on parte, Wesley a dit qu'il y a une légende shumash sur elle, et à ce que j'ai pu vérifier personnellement, leurs traditions chamaniques permettent à certains de se transformer en animaux.

— Oh, ben pas la peine de m'expliquer ! On a toute une tribu de lycans quileutes à La Push et on n'est pas très copains… Mais je n'ai rien vu qui ressemble de près ou de loin à une transformation.

— Quand je suis arrivé, il y avait cet énorme machin noir avec plein de pattes et deux ailes, penché sur toi qui scintillais comme une putain de guirlande. Cette chose semblait hypnotisée par le spectacle et j'en ai profité pour lui couper la tête, avec la machette que j'avais eu la bonne idée d'emporter… C'est quoi ce qui te faisait briller ? Un sortilège ? Je suis pas fan des trucs de magie qui foirent tout le temps mais là, même courte, ça m'a fourni une bonne diversion...

— Non, juste la raison pour laquelle on n'habite aucun état du Sun Belt, commenta-t-il laconiquement. Je pense qu'on s'est mutuellement inoculés notre propre venin quand elle m'a embrassé, cela a pu la ralentir. Et après ?

— Attends, t'as du venin maintenant ? Non, non, laisse tomber, je ne veux pas le savoir. Après, j'ai attendu un peu pour voir si elle restait morte, et comme ça en avait tout l'air, je suis retourné dans la grotte, j'ai raflé toute la bimbeloterie que j'ai trouvée dans mon manteau, puis je t'ai traîné à la voiture et j'ai décidé de rentrer parce que un, t'avais l'air plutôt mort… et deux, je me demandais si Angel se contenterait d'un "oups" de ma part...

— Et il y avait bien une coupe dans le lot ? questionna Eddie d'un ton plus incertain, mécontent d'avoir été dans les vapes au moment le plus opportun.

— Regarde dans la boîte à gants.

Le plus jeune vampire ouvrit fébrilement le petit compartiment et alors qu'il y croyait à peine, repéra un modeste gobelet en or patiné, incrusté de grosses gemmes mal taillées qui semblaient anciennes et un peu ternies. Il esquissa un sourire en suivant délicatement ses contours du bout des doigts car il ressemblait à la description d'Alice. Très honnêtement, il voyait plutôt son comparse escamoter l'objet pour son propre compte.

— Est-ce que vous croyez qu'elle marche ?

Le conducteur ne répondit pas pendant que l'autre retournait curieusement le gobelet dans tous les sens. Au bout d'un moment, il se lassa et le reposa sur le tableau de bord, non sans continuer de le fixer avec un peu d'appréhension.

— Comment t'as su que cette coupe existait ? questionna Spike.

— C'est ma sœur Alice qui me l'a dit. Elle a des visions.

— Fiables ?

— Très souvent. Si vous voulez, je pourrais lui demander si elle peut retrouver votre… hum… "Buffy" ? A quoi pensait donc sa mère quand elle l'a baptisée ?

— Probablement à tromper l'ennemi, rétorqua le vampire vexé. Merci de la proposition mais je sais où elle est : sans doute pas bien loin de tes foutus Volturi. D'ailleurs, ils feraient bien de faire gaffe à leurs fesses si jamais elle croisait leur route.

— Vous avez beau jouer les machos qui n'en ont rien à faire, je sais pertinemment que vous avez très envie d'aller la rejoindre.

— Et après ? Ce que je veux, ça n'a pas grande importance. Elle mérite d'être un peu heureuse maintenant qu'elle peut. Je pense que sans moi dans le paysage, elle a probablement une meilleure chance.

— Vous seriez plus convaincant si vous arrêtiez de penser en boucle aux derniers mots qu'elle vous a dits. Une déclaration d'amour, c'est quand même pas rien...

— Oh fous-moi la paix avec ça, grinça le vampire blond avec un regard meurtrier sous ses sourcils froncés.

— Elle l'a dit ou pas ? insista le plus jeune.

— Mais bien sûr qu'elle l'a dit ! Qu'est-ce que tu voulais qu'elle dise d'autre ? J'étais en train de mourir pour elle, et de les sauver tous... Mais c'était dans le feu de l'action, et elle le pensait pas vraiment. Elle ne l'a jamais pensé. J'étais juste... utile.

— C'est compliqué vous deux, soupira Edward.

— Y a rien de compliqué. Je l'avais dans la peau, elle non, c'est tout.

Un silence pesant s'épaissit pendant quelques minutes au son du roulis des pneus sur le bitume. Cullen regardait ostensiblement la radio et Spike regardait ostensiblement ailleurs, les poings à dix heures dix, en serrant le volant à s'en faire péter les jointures. Si le gamin continuait à l'asticoter, il allait casser quelque chose.

— On pourrait pas mettre un peu de Debussy ? Ça détend… proposa Cullen pour être aimable.

— Tu veux plaisanter ? sursauta Spike avec une moue dégoûtée avant de faire diversion. Et toi avec ta… "petite-amie", c'est quoi le problème ?

Edward sourit.

— Elle veut devenir vampire pour se marier et rester avec moi pour toujours. Et moi, je ne veux pas lui faire ça. C'est tout sauf un cadeau, pas vrai ? So one of us is living, chantonna Edward en se gagnant une nouvelle œillade mauvaise. [2]

— Arrête de lire dans ma tête ou je t'arrache la tienne ! Ça, ça me détendrait, si tu veux tout savoir. Comme ça on pourra tester le pouvoir régénérant du bibelot, qu'est-ce que t'en dis ?… Mais… blague à part, t'as raison. Une fois qu'un démon prend la place de la personne que tu as connue et aimée, ça finit par devenir insupportable. J'ai dû tuer deux fois ma pauvre mère pour apprendre cette leçon.

— Je ne sais pas ce que vous avez tous avec vos vieilles croyances démodées sur les démons !... Bella ne sera pas un démon. Juste une femme pâle, et froide au contact, dont le cœur immobile ne s'emballera plus en me voyant, qui ne rougira plus sous mon regard et dont le souffle si chaud ne sera plus jamais court quand je l'embrasserai… J'aime qu'elle soit vivante et... énigmatique.

— Mhh, ça je peux comprendre. Mais c'est quoi ton plan B si elle te veut quand même et qu'elle est prête à tout pour ça ?

— La coupe d'Amalfi, répondit le jeune homme avec un air malicieux.

Spike étouffa un petit sourire, et enclencha la vitesse supérieure.

Il était temps de rentrer. Genre vraiment, car il finissait par le trouver presque sympa, ce petit con.

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Sortant de l'ascenseur au son du ding que faisaient les portes lustrées façon loupe d'orme en s'ouvrant, le vampire platiné chargea le sac de toile taché sur son épaule et allongea le pas, en laissant des traces de boue sur la moquette claire. Il se dirigea droit en direction de l'escalier, et sans même s'arrêter devant le comptoir d'Harmony. Comme promis, il largua Eddie face aux portes d'Angel et gagna l'étage sur la coursive, pour aller chez Wesley.

Pénétrant dans les lieux comme en terrain conquis, Spike le trouva en pleine réunion avec Fred. A peine éloignés de vingt centimètres, les yeux dans les yeux, les deux sursautèrent en reculant d'un pas en comprenant qu'ils n'étaient plus seuls. Deux gamins pris en faute. A leur âge. Spike leva les yeux au ciel et plongeant sa main toute griffée dans le sac, en sortit une répugnante tête noire d'aspect vaguement reptilien, crêtée et visqueuse, mâchoire béante où il manquait quelques dents, qu'il déposa d'un geste large, en plein sur le bureau chargé de Wes.

— Tiens, si tu veux la gemme d'invisibilité, sers-toi !

L'ancien Observateur regardait la tête dégouter sur ses papiers importants avec une mine consternée et intéressée à la fois. Comme s'il allait se mettre à frétiller devant le moindre objet de pouvoir magique...

— Tu ne la gardes pas pour toi ? Tu l'aurais méritée, tu sais ? s'étonna Fred en le voyant reculer après un vague signe de la main embarrassé.

Wesley se racla la gorge en considérant toujours la tête hérissée dont les fluides vert pâle maculaient tout en s'étalant lentement mais sûrement.

— Comme si la discrétion avait jamais été son genre, commenta-t-il perfidement.

Son ton avait été doucereux et un peu condescendant car il était au fond mécontent et inquiet du regard à la fois protecteur et appréciateur que le vampire posait sur Fred.

— Et quand tu l'as coupée, tout s'est bien passé ? questionna-t-il d'un air faussement innocent.

— Ouais, pourquoi ?

— Pour rien, pour rien… Où est notre invité ? A-t-il trouvé l'artefact qui l'intéressait ?

— Oui, je l'ai laissé devant le bureau d'Angel...

— Bon, c'est pas tout ça, les garçons, mais moi j'ai un sarcophage à étudier qui m'attend, babilla la délicate jeune brune. Ça fait déjà trois fois que Knox me bipe, hein ? Je file !

Fred avait baissé les yeux au sol avant de leur envoyer un petit salut mignon empreint de gaucherie. La laissant partir sans mot dire, les deux expatriés britanniques renégats aux yeux clairs se toisèrent de leur air le moins impressionné…

Le vampire se foutait de ce que pensait l'Observateur et globalement la réciproque était vraie. Il ne changerait pas d'avis toutefois. Le cabinet Wolfram et Hart était essentiellement corrupteur. Toute la petite bande de Pieds Nicklés se foutait le doigt dans l'œil s'ils pensaient s'en sortir tous indemnes. A son avis, Wesley et Angel pouvaient bien crever, mais Fred… C'était la seule qui ait été un peu sympa avec lui ici, et la "normalité" de leurs rapports détendus et sans grande équivoque était presque la seule chose qui lui permettait de tenir.

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ANGEL

La silhouette caractéristique de Spike les bras croisés et sempiternellement revêtu de son vieux manteau de cuir élimé, était adossée à la porte de son bureau. Cela arrivait de plus en plus souvent ces temps-ci.

S'il avait voulu se flatter, Angel aurait pu imaginer que ce dernier attendait quelque chose de lui. Des conseils ? Une discussion particulière ? Une bonne raclée ? Seigneur, faites que ce soit une bonne raclée ! Celle de la dernière fois était loin de lui avoir suffi… Angel voulait sa revanche. Leur rivalité semblait n'avoir jamais de fin, comme celle de frères ennemis partageant tout au départ. Presque le même prénom d'origine (Liam et William), les mêmes maîtresses, et qui savait, peut-être aussi le même destin ?

Depuis des dizaines d'années, ils se retrouvaient toujours et finissaient par se chamailler comme deux idiots, pour tout et n'importe quoi, parce que le plus jeune ne pouvait pas s'empêcher de le provoquer et de tester indéfiniment ses limites. D'abord parce qu'il en avait eu besoin, ensuite parce que c'était devenu une habitude, et aujourd'hui… presque sûrement parce qu'il était perdu… Angel savait trop bien dans quel état il avait été à son propre retour de la dimension démoniaque où le vortex d'Acathla et le coup d'épée de Buffy l'avaient envoyé quelques années plus tôt. Jamais ils ne se seraient abaissés l'un et l'autre à parler de ce genre de difficulté entre eux, mais il se doutait bien d'expérience qu'après leur mort, les vampires avaient droit à leur propre enfer sur mesure… La "reconversion" de Spike au Bien avait été trop courte pour peser beaucoup dans la balance. Au jugé de ce dont il avait écopé lui-même, il se doutait que la "mort" de Spike n'avait probablement pas été une partie de plaisir. Mais ce petit salopiaud se faisait toujours un devoir de récupérer des pires trucs plus vite que lui.

Trop bien briefé par Darla sur leur appartenance à la puissante lignée du Maître, affilié à l'Ordre mystique d'Aurelius, Spike n'avait jamais engendré d'autres vampires, sauf accidentellement – en tous cas, aucun qu'il ait voulu prendre en charge et éduquer, et Angel avait espéré que cette petite promenade avec Edward, lui montrerait un peu ce que c'était de se trouver de l'autre côté de leur relation. À devoir supporter un jeune emmerdeur qui n'entendait pas se montrer respectueux par défaut.

— Ah, personne n'est mort finalement ? commenta-t-il avec une audible petite pointe de déception. Bigre, je dois vingt dollars à Lorne, et cinquante à Gunn...

— Mhh si, quand même : il y a une tête de vyverne sur le bureau de Wanker-Ponce…

— Des difficultés particulières avec elle ?

— Pas vraiment, t'aurais vraiment pu le faire, c'était l'affaire d'un aller-retour. Un travail d'équipe comme je les aime : Cullen a fait tout le sale boulot en séduisant la vouivre et moi j'ai juste eu à lui trancher la tête.

— Comment ça "en séduisant la vouivre" ? répéta Angel interloqué. Et puis surtout… Toi ? En équipe ?"

— J'ai pas d'autre mot. Moi, j'aurais jamais pu embrasser un machin pareil… se moqua-t-il avec une lueur amusée dans les yeux. La Tueuse, bon, c'est pervers, mais passe encore… Mais ce truc qui ressemble à rien… Enfin.

— Non une minute. Est-ce que tu peux m'expliquer comment ce gringalet a "séduit la vouivre" ?

— Ah, c'est ça qui t'inquiète… La race de ce gamin est truffée de gadgets qui – en l'occurrence – n'ont pas tous été inutiles. Il brille au soleil.

Angel le toisa en se demandant s'il blaguait.

— Tu sais que tu devrais sérieusement considérer, de temps en temps, que te foutre de ma gueule en permanence pourrait avoir des conséquences néfastes sur ta durée de vie ?

Sans laisser à la situation le temps de s'envenimer davantage, Lorne ouvrit pile la porte au bon moment et pénétra dans la pièce dans un tourbillon virevoltant, glorieusement sapé dans un costume orange relativement agressif qui les fit bondir.

— Ah, mais vous êtes là tous les deux ! Et… toujours en train de vous engueuler ! Je sais pas comment vous vous êtes débrouillé avec la vvrrdmrrz, mais il y a un truc vraiment bizarre dans l'aura de notre jeune ami maintenant...

— Bizarre comment ? demandèrent à l'unisson Spike et Angel.

— Je vois des hordes d'admiratrices acharnées dans l'aura d'Eddie… si ça continue le gamin finira comme Orphée, moi je vous le dis. Il a eu le temps de se choper une vilaine malédiction pendant votre petit road trip ou quoi ? La vvrrdmrrz, elle avait la dent dure ? Celles de chez moi n'aiment pas trop qu'on les raccourcisse...

— Qu'est-ce que tu racontes ? Je lui ai coupé la tête. Je ne connais rien qui survive avec une tête tranchée… fit Spike avec l'intention d'être sarcastique.

— Mmm, mon chou, comme tu es mal informé ! répliqua Lorne en plissant les yeux avec une petite moue faussement offensée.

— Quoi ? râla Spike. Qu'est-ce que je ne sais encore pas ? [3]

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Épilogue

L'aube filtrait déjà ses toutes premières lueurs timides à travers la brume épaisse qui recouvrait le marais. Entre les roseaux aux tiges brutalisées, se dressait l'imposante masse noire et immobile de la vouivre. La musculeuse bête endormie fut soudainement parcourue d'un petit frémissement qui remonta du bout de sa queue jusqu'à son cou tranché... d'où commençait à émerger une tête minuscule.

Quittant son rêve, son œil riquiqui s'ouvrit peu à peu sous une paupière lourde. L'animal s'ébroua avant de se redresser sur ses pattes arrière. Son cou dodelina de droite et de gauche durant quelques instants pour retrouver son assiette avant qu'elle aille se courber sur l'eau pour admirer son reflet dans la mare. Observant le résultat ridicule, elle fronça un museau critique et fataliste... Mieux valait rentrer à la caverne pour quelques jours, le temps que sa tête repousse proprement.

Elle repensa avec nostalgie à ses deux belles proies envolées pendant que la faim lui chatouillait les entrailles... On ne gagnait pas à tous les coups.

Pénétrant dans son repaire secret, elle creusa de ses pattes griffues la terre meuble jusqu'à dégager un petit coffre dont elle extirpa délicatement un nouvel appât flambant neuf qu'elle faisait venir directement d'une usine à Taïwan. Le modèle « luxe » dont l'imitation était presque parfaite. Puis elle referma la boîte de métal où elle gardait les autres copies avec l'original et l'enterra de nouveau. Le poussant comme un ballon de foot, elle le fit rouler en direction du piédestal naturel où il trônait ordinairement bien en évidence, afin d'attraper les braves couillons courageux qui venaient se mesurer à sa légende...

Sûr que ces deux-là parleraient bientôt et en attireraient d'autres… En attendant, elle avait faim.


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FIN

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[1] Chris Isaak, Wicked Game

[2] Joss Whedon : episode musical Once more with feeling, Something to sing about

[3] Comme tous les Pyléens, Lorne est capable de survivre un certain temps avec la tête tranchée, si on la lui remet après.

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