Dieu aime les tortues. Surtout les tortues violettes.
Chapitre 2 : Tortue de nuit, tortue de nyx.
1847 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 08/11/2016 22:15
"ALEXY ESPÈCE DE CONNARD !"
Cet enculé (et c'est le bon mot) rigole. IL. RIGOLE.
Heureusement pour lui, Castiel me retient de le tuer en me plaquant au sol alors que je comptais le buter. Peggy nous regarde, amusée :
"Te plains pas, elle est mignonne la petite. Puis il sera sanctionné vu qu'il a utilisé son pouvoir.
- JE M'EN FOUS J'VAIS L'BUTER !"
Ils se mettent tous à rire. Oui, riez, riez tant que vous le pouvez bande de connards je vais tous vous niquer et j'm'en fous que je sois vulgaire.
La sonnerie retenti dans le lycée.
"Bon, bah c'était un plaisir Lydia, dis moi si y'a du nouveau avec ta chérie ! Me dit Alexy, un sourire béat sur les lèvres en allant en cours.
- REVIENT CONNARD !"
Mais il est partit. Rosalya me regarde, et je suis toujours immobilisée au sol par Castiel.
"T'es sûre qu'elle va pas essayer de tous nous tuer si on la relâche ? demande ce dernier à Rosalya en se moquant de moi ouvertement.
- Si, mais Alexy avant nous.
- Bon, c'est pas que j'ai cours, mais j'ai cours, dit simplement Peggy avant de s'en aller à son tour."
Rosalya me regarde l'air de se demander quoi faire de moi. Fatiguée de me débattre, je finis par m'avouer vaincue :
"Bon, c'est bon, laissez-moi tranquille, je ferai rien.
- J'te fais pas confiance, réplique immédiatement cheveux de feu.
- Je ferai rien j'ai dis, laissez moi juste aller en cours."
Rosalya fait un signe de tête à Castiel. Il me relâche enfin. En vrai il m'a faite mal ce bâtard. Je me relève et enlève la poussière que j'avais sur moi.
"Il a vraiment de la chance que je puisse pas utiliser mes pouvoirs, dis-je simplement.
- De toute façon sa mère va l'engueuler.
- Tss."
Je soupire, agacée. Je suis bien dans la merde maintenant.
Je finis par aller en cours (en pensant à justifier mon retard de ce matin) et m'installe dans la salle. Le prof n'est pas encore là. Les élèves parlent, parlent, parlent, ça en devient insupportable. Je me décide à regarder distraitement par la fenêtre, histoire de passer le temps. Pire que d'être entourée d'humains, j'étais seule dans ma classe. Du moins, jusqu'à ce que le prof fasse son apparition, accompagné de qui ? Oui, ma crush (et un gars soit dit en passant mais hm, il ne m'intéresse pas plus que ça).
Tous les élèves se rassoient sur les sièges et regardent le prof :
"Merci. Nous accueillons aujourd'hui deux correspondants américains, ils resteront avec vous durant la semaine. Hum, tiens, toi, dit-il en pointant du doigt la place libre à côté de moi à là tortue, ce sera ta place. Et toi, dit-il en s'adressant à l'autre corres', tu seras ici. Maintenant, installez vous, nous allons commencer le cours."
Tortue et l'autre hochent la tête. Elle s'approche alors de ma table et s'arrête devant la chaise, prise par mon sac (que j'ai bien sûr délibérément laissé sur la chaise). Je fais mine de regarder la fenêtre, histoire d'éviter son regard mais elle me tapote délicatement l'épaule, ce qui me fait sursauter. Elle me regarde droit dans les yeux, ce qui me met très mal à l'aise.
"Uh, can I… Puis-je m'assoir ici ? Me demande-t-elle avec une petite voix sans accent anglophone, à ma surprise, l'air d'être embarrassée."
Je la fixe. Puis après quelques secondes (le temps que ça me monte au cerveau, vous savez), je lui réponds simplement "Yeah, sure", en enlevant mon sac du siège. Elle m'offre un sourire timide, et s'installe.
Contrairement à moi, elle suit le cours avec beaucoup d'assiduité. Le pire, c'est qu'elle a l'air de mieux comprendre les cours de philo du prof que moi. Puis c'est à ce moment précis où jme rends compte que je la fixe vraiment avec beaucoup d'insistance. Mais avec ma chance exceptionnelle, elle se retourne vers moi aussi. Ce qui donne ce genre de scène : Moi la tête reposée sur ma main, la fixant avec mon air nonchalant habituel, et elle qui me fixe perturbée. Et ça, sans un mot, pendant plus de 3 secondes.
On détourne toutes les deux les yeux simultanément. Puis l'atmosphère devient soudainement très tendue.
Bravo Lydia. Bravo. Non seulement tu lui hurles dessus pour votre première rencontre, mais maintenant tu vas passer pour une psychopathe. Génial. N'empêche j'me demande bien comment elle fait pour avoir des cheveux comme ça. Nan, c'est vrai parce que moi, par exemple, j'ai beau faire tout ce que je veux mes cheveux ressemblent toujours à de la paille marron ou châtain dégueulasse alors qu'elle bah-
"Gyuri ?"
AH. HEIN QUOI.
Je me redresse immédiatement, tel un suricate, et je me rends compte que toute la classe me dévisage. C'est très étrange de voir tous ces petits yeux en train de te fixer. Et c'est dérangeant aussi, un peu.
"Excusez-moi, mais si vous pouviez vous concentrer sur autre chose que votre nouvelle voisine de table, peut-être bien que votre moyenne pourra décoller au dessus de cinq."
Toute la classe ricane. Okay, très bien, parfait. Waw, merci monsieur pour votre soutien, hein, franchement. Je me sens virer au rouge, en plus de ça. Comme si ça ne suffisait pas.
"En fait Sir, elle m'expliquait une notion que je ne comprenais pas et vérifiais que j'avais bien tout compris. C'est ma faute."
Je me retourne vers elle, la bouche entrouverte, choquée, et surprise de son aide.
Le prof nous dévisage, tandis que je luia dresse une sourire forcée, histoire de crédibiliser un peu l'excuse qu'elle vient de me trouver. Tous les élèves se reconcentrent sur le cours, le prof y compris. Je la regarde, toujours aussi surprise. Elle m'adresse alors un petit sourire, et me fait signe de moi aussi suivre le cours : son excuse n'allait pas marcher deux fois. Je m'exécute, et on ne s'adresse pas un mot. Le cours passe lentement. Le prof nous parle encore de Schopenhauer (il est décidément obsédé par ce philosophe). La sonnerie marque la fin de cette heure de cours. Je me lève, précipitemment et fais tomber toutes mes affaires hors de mon sac, ouvert.
MAIS OUI BIEN SÛR HAHA.
Je retiens un juron dans ma bouche, déjà que tout le monde me fixe de nouveau, autant ne pas provoquer la colère de Mister fan-de-Schopenhauer par quelques mots vulgaires. Je me baisse, et commence par ramasser mes cahiers. Lorsque je me rends compte qu'en fait je n'ai pas pris mes cahiers mais la petite main de ma voisine de table.
Hahahaha, c'est une blague ? Sincèrement, il fallait que ça soit CETTE situation clichée ?
Je relève la tête brusquement, manque de peu de lui donner un coup de tête et la fixe, sans pour autant lâcher le cahier. Enfin sa main. Sur le cahier Enfin vous m'avez comprise. BREF. Elle me fixe, et je nous sens devenir très, très gênées. On lâche alors simultanément la chaise, qui fait de nouveau du bruit. Et on détourne le regard en même temps. Dans une tentative désespérée de me laver de ce sentiment embarassant, avec mon talent inné d'élocution, j'arrive à balbutier quelques mots :
"EUH. Pardon, euh, je voulais juste ramasser le sol sur le cahier."
Elle me dévisage. Bordel, est-ce que j'ai dit quelque chose de bizarre ?
"Le... Le sol sur le cahier ? repète-t-elle, hésitante."
... Oh. Je vois. Le sol sur le cahier. Haha. FUIS LYDIA, FUIS.
Sans ajouter un mot, je ramasse le reste de mes affaires sans prendre le soin de les remettre dans mon sac et m'enfuis hors de cette salle. Arrivée devant la prochaine salle, je me rends compte qu'il y a désormais une aura très spéciale sur mon cahier. Oui oui, CE cahier où elle a posé sa main dessus. Ce qui veut dire que c'est définitivement une déesse. Y'as que les dieux qui laissent ce genre d'aura.
C'est alors que je suis en pleine réflexion existentielle qu'un individu louche de type louche m'agresse littéralement et me demande pourquoi j'ai cette aura sur mon cahier. Je lui explique très brièvement ce qui s'est passé, et il se calme, immédiatement.
"Oh... Pardon, alors. Je n'aime pas qu'on touche à ma petite soeur.
- Ah, d'acc."
Donc, lui aussi c'est un dieu. Il part, sans un mot de plus. Je le retiens alors par le bras, poussée par un élan de lucidité : ça serait cool de cnnaître son clan, et celui de sa sour, aussi.
"Au fait, tu t'appelles comment ?"
Il me fixe, et me réponds froidement :
"Nyx. Je m'appelle Nyx."