[Nathaniel] Premier amour...
Il ne s’arrêta pas une fois sortis du lycée. Je le suivais sans un mot, je ne savais pas quoi faire d’autre. Je connaissais le chemin, nous nous dirigions vers ma maison quand il bifurqua dans une rue que je ne connaissais pas. Nous longions un mur immense. Il fini par s’arrêter devant un portail, sortit une clef de sa poche et me conduisit devant une maison gigantesque.
-Nous sommes chez mon oncle….
J’ignorais si je devais dire quelque chose mais rien ne sortait de ma bouche. J’avais la vague impression que je ne devais pas être là mais j’étais encore sous le choc de ma rencontre avec Castiel. Il me prit de nouveau la main, et me guida dans cette maison jusqu’à une pièce qui semblait être une chambre. Des trophées sur les étagères, un poster avec un archer en position, une photo dans un cadre sur la table de chevet. Je ne m’étais même pas rendue compte qu’il m’avait laissée là toute seule. Je prenais la photo dans mes mains et croisais le regard d’une famille heureuse, tous était blond comme les blés… Je reposais le cadre puis m’asseyait à même le sol, les yeux dans le vague.
Lorsque Nathaniel revint, il tenait d’une main un plateau où deux tasses fumaient et de l’autre une petite trousse à pharmacie. Je le laissais appliquer un baume à l’arnica sur mes poignets et désinfecter les égratignures de mes paumes. Puis il me tendait la tasse que je bus sans trop faire attention à ce qu’elle contenait, une sorte de grog probablement, un légers parfum de rhum et d’orange emplissaient la pièce. Je la reposais sur le plateau en silence.
- Al, parle-moi, je t’en prie….
Je tournais la tête vers lui, plongeais mon regard dans deux lacs d’or en fusion, puis je me remettais à pleurer. Il me prit dans ses bras en me serrant tendrement.
-Je … snif…ne sais plus …. Snif…comment faire….
-Commence par le début Al, je suis là, ça vas aller…
Je lui débitais tout, comment Castiel m’avait forcée à faire ses devoirs, comment Ambre m’avait giflée puis mon humiliation suivie de ma crise de claustrophobie dans les toilettes, le plan élaboré avec Violette pour me débarrasser de Castiel…
-Quand il m’a embrassée la première fois j’étais tétanisée, c’était mon premier baiser, ça aurait pût être n’importe qui d’autre ça m’aurait été égale, mais pourquoi lui ? Je le déteste, il me fait tellement peur….
Mon récit était haché, noyé dans mes larmes et mes reniflements à répétitions.
-et après ça, je ne savais plus comment te parler… snif…tu m’as tellement manqué….snif….
J’avais l’impression que je n’allais jamais arrêter de pleurer…
-Al, regarde-moi...Oublie tout ça, oublie ces baisers volés, ils ne comptent pas.
-Mais…
Il tenait mon visage entre ses mains, une chaleur qui n’avait rien à voir avec le grog se propageait dans tout mon corps.
-La seule chose qui compte c’est ça…
Je fermais les yeux et laissais ses lèvres boire mes larmes à la source, picorer mes joues pour enfin se joindre aux miennes dans un baiser si tendre que je me sentais fondre. Je ne verrais plus jamais le sel de la même manière désormais… Un peu gênée par cette proximité toute nouvelle pour moi, je fouillais dans mon sac à la recherche d’un mouchoir. J’essuyais mes larmes et mon nez coulant, essayant de retrouver quelque contenance sous le regard amusé de Nathaniel. Je sentais le rouge me monter aux joues.
-Maintenant dis-moi, ces marques que j’ai vu sur ton bras, c’est Castiel qui te les as faites ? Tu comprends qu’il faut le dénoncer si c’est le cas…
-Non, Castiel n’a rien à voir là dedans, ce sont de vieilles cicatrices.
-Tu veux m’en parler ?
Je revois dans ma tête le psy, les coudes appuyés sur les bras de son fauteuil, les mains jointes « tant que vous ne partagerez pas se secret qui vous hante, vous ne pourrez pas vraiment guérir Alézia… Si vous ne vous confiez pas à moi, alors trouvez la personne à qui vous pourrez le faire… »
-Je… c’est trop tôt…Nath…. Je n’y arriverais pas…
-Je comprends…
Quelqu’un frappe doucement à la porte puis parle à travers la porte.
-Monsieur ? Il est 13h30 Monsieur…Vous risquez d’être en retard pour vos leçon de l’après midi…
Je le regarde en haussant un sourcil interrogateur.
-Tu te sens prête à retourner en cours ? Je te promets de ne pas te lâcher d’une semelle…
Je hoche la tête, me disant que de toute façon, ce ne serait pas la première fois que je me taperais la honte dans ce lycée…
-Merci Michelle. Nous partons tout de suite.
-S’il plait à Monsieur, j’ai laissé de quoi déjeuner en chemin sur le guéridon d’entrée, Bonne fin de journée Monsieur.
-Merci Michelle, vous êtes une vraie perle !
Des bruits de pas s’éloignent dans le couloir….
-Monsieur ?
-Tu as tes petits secrets et j’ai les miens.
Je le vois se relever puis il me tend une main pour m’aider à me relever à mon tour. Il me conduit de nouveau, ne lâchant pas ma main une seconde. Je reste ébahie par l’ampleur de cette maison. Le couloir, assez large, est décoré avec beaucoup de goût. Des tableaux ancien, des armures, des masques de guerre, on se croirait presque dans un musée. Près de l’entrée, sur un meuble bas, sont déposés deux sandwichs et deux pommes. Nathaniel me tends les pommes que je glisse dans mon sac puis nous partons sur le chemin du lycée. Grignotant en route le repas improvisé par la mystérieuse Michelle.
Nous arrivions pile à temps pour le premier cours de l’après midi. Comme promis, il ne m’a pas lâché d’une semelle de toute la journée, à tel point que je n’eu même pas l’occasion de demander à Violette si c’était elle qui l’avait envoyé me sortir des griffes du diable rouge. Le lendemain, je me levais de bonne heure, un peu courbaturée, mais d’excellente humeur. Puis vint le moment d’ouvrir la garde-robe… Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre ! Si je m’habille trop bien, il va croire que c’est pour lui plaire, si je ne le fais pas, qu’est-ce qu’il va penser de moi !
Après moult réflexions, je me décidais pour du simple bon sens. Il fait trop froid pour s’habiller sexy de toute façon ! Jean, basket et pull tunique feront très bien l’affaire ! Non mais ! Pour la peine, je sortais même mon écharpe, mon bonnet et mes gants ! Comme d’habitude, il m’attendait au coin de la rue. J’eu la désagréable surprise de constater qu’il n’était pas tout seul. Sa sœur, Ambre, attendait à côté de lui.
Il faut dire que côte à côte, ils faisaient tout les deux gravures de modes. Ambre avait les joues rosies par le froid. Elle dépassait légèrement Nathaniel, perchée sur ses talons. Plus je m’approchais d’eux, et plus je me sentais minuscule.
-Te fais pas d’illusions Minus ! Je ne vais pas te ménager, même si tu sors avec mon frère.
-Bonjour Ambre …
-Je suis juste venue m’excuser pour la dernière fois. Je ne savais pas que t’était claustro, je suis allée trop loin. Mais je te préviens, si tu t’approche encore de mon Castiel, ce que j’ai fait sera peanuts face à ce qui t’attends !
Et la belle de faire demi-tour aussi-sec et de monter dans une voiture hors de prix garée un peu plus loin… J’en restais bouche bée.
-Tu m’explique ce qu’il vient de se passer là ? Demandais-je en me tournant vers Nathaniel…
-Elle a voulu à tout pris m’accompagner ce matin, je trouvais ça bizarre. Je suppose qu’elle se sentait mal après t’avoir vue partir sur une civière… Elle n’est pas vraiment mauvaise tu sais… On y vas ?
Nous partions sur le chemin du lycée, mais l’ambiance était tendue, voire électrique. Nous marchions l’un à côté de l’autre, les mains dans les poches, à discuter de choses et d’autres comme deux personnes banales…
MAIS PUT**N DE BO*DEL DE MER*E !!! On n’est pas des personnes banales ! Il a oublié qu’il m’a embrassé hier ou quoi ! Quelqu’un pourrais me passer un put**n de manuel des relations amoureuses !
***************************************************************
Alors voilà, ça vas faire presque deux semaines. Je ne suis plus à côté de Castiel en classe, les professeurs ayant plus ou moins eu vent de ce qu’il s’est passé. Celui-ci porte encore les traces du coup que Nathaniel lui a donné au visage, le coquart met du temps à s’effacer et on en voit encore les contours jaunes verts… Je range mes feuilles de cours dans mon classeur et dévore du regard Nathaniel qui quitte la salle de classe pour faire ses paperasses de délégués. Iris pose ses fesses sur le coin de mon bureau.
-Alors, toujours pas réglé ton petit problème ?
Elle et Violette passent leur temps à se moquer de moi et de Nathaniel. Deux semaines sont passées et je n’ai pas eu le droit à un seul autre baiser, il ne m’a pas non-plus pris par la main. Rien. Nada. Aucun signe d’une quelconque affection. Juste ce copain/copain affligeant. Je me cogne le front de frustration contre la table de mon bureau et reste le visage plaqué sur celui-ci.
-Pourquoi c’est si compliqué… Marmonnais-je au comble de la frustration. J’ai quand même pas rêvée !
Iris se met à éclater de rire, me flanquant une grande claque dans le dos. Violette, elle, rit sous cape.
-Ce n’est pas compliqué, l’amour, c’est vous qui compliquez tout.
-Rhhho ! Tait-toi.
Depuis qu’elle sortait avec Jade, ils filaient tout les deux le parfait amour. C’en ai même presque flippant tellement ils s’entendent bien. De vrais symbiotes ! Bon j’avoue, je suis un peu jalouse… En plus, les examens de fin de trimestre approchant à grand pas, les profs nous noient sous les devoirs. Ayant appris depuis peu qu’un classement en fonction des notes serait affiché dans le couloir, je sue sang et eau pour ne pas trop me taper la honte, tout en continuant mes efforts au tir à l’arc. En bref, je me mets une pression dingue.Pour couronner le tout, mon père et mon frère ainé se sont installés à la maison. Ils sont tous à surveiller mes moindres fait et gestes.
-Raahhhh !! J’en peux plus ! Vivement les vacances !
Je m’étirais autant que possible puis balançais mon sac sur l’épaule.
-Allons manger, je meurs de faim !
Inutile de dire que je pouvais m’assoir sur les repas en amoureux, Nathaniel mangeait souvent sur le pouce le midi, trop occupé à gérer sa tonne de paperasses. Le week-end approchait à grand pas, les examens étant pour la semaine suivante, je proposais à tous mes amis une grande réunion de brand le bas de combat : les révisions infernales ! Obectif : La moyenne au minimum pour tout le monde.
La table de notre salon étant suffisamment grande à la maison, et l’autorisation préalable de mes parents ayant été obtenue pour une si noble cause, j’invitais tout mes amis à venir passer un après midi studieux ce samedi. Bien entendue, la montagne de crêpes fournie par ma Maman n’avait rien à voir avec le nombre grandissant des participants. Je demandais à tout le monde de venir vers 14h et d’apporter un jus de fruit ainsi que ses papiers et crayons.
Pour l’occasion, j’obtenais même de mes parents de nous laisser tout seul, ils iraient visiter ensemble la ville avec Mattew (mon grand frère), puisqu’ils n’en avaient pas encore eu l’occasion. Ma mère s’était pomponnée et elle irradiait littéralement le bonheur. Ils seraient de retour pour 19h avec des pizzas. Les premières arrivées furent Iris et Violette, suivie peu de temps après par Jade. Lysandre et Rosalya étaient en retard de 15 min. Mélody, Nathaniel et Peggy avaient refusé l’invitation, prétextant d’autres occupations ce week-end.
Je ne connaissais pas très bien Lysandre et Rosalya. Celle-ci, nous entendant discuter, demanda la permission de venir pour combler ses lacunes en français. Quand à Lysandre, elle l’avait trainée jusqu’ici, pour qu’il essaye d’avoir au moins la moyenne. Ce n’est pas qu’il soit stupide, au contraire, mais sa mémoire est… disons… sélective ! Quand il s’agit d’une partition ou des paroles d’une chanson, aucun problème, mais alors inutile d’essayer de lui faire retenir un théorème ou une formule de chimie…. Il est comme ça le beau Lysandre.
Un peu frustrée par l’absence de Nathaniel, je m’impliquais à fond dans les révisions. Nous nous sommes mis par petit groupes, en fonction de nos lacunes respectives. J’allais de l’un à l’autre en aidant de mon mieux et en répondant aux questions dont je connaissais la réponse. C’est ce qui me faisait retenir le plus de choses. L’ambiance était agréable, même si nous travaillions d’arrache pieds, les blagues fusaient de part et d’autre. J’appréciais l’entrain de Rosalya et l’humour cynique de Lysandre. Iris faisait rire tout le monde par ses blagues. Les crêpes disparaissaient rapidement.
Nous n’avons pas vus le temps passer. Quand ma famille rentra le soir, on était encore le nez plongé dans les livres. On poussa un hourra tonitruant pour les pizzas et leurs livreurs. Une fois celles-ci dévorées, chacun rentra chez soit, satisfait du travail accomplis et heureux de l’avoir fait en bonne compagnie.
**********************************************************
J’avançais vers le tableau d’affichage, bousculée, par la foule des élèves avides de connaitre leur résultat. Je cherchais mon nom sur la liste…. Charming Alézia… Zéro !
NNOOOOOOOOOOONNNNNNNNNN !!!!
Je me réveillais en hurlant. Ouf ce n’est qu’un rêve. Mon frère tape dans la cloison d’à côté :
- Non mais ça va pas ! Il est 5h du Mat ! Laisse les gens normaux dormir !
Je m’assoie dans mon lit et passe la main sur mon visage. Les résultats sont affichés aujourd’hui, lors de la pause de midi. Je me lève, incapable de me rendormir, puis me prépare rapidement. J’espère aller au lycée avec Nathaniel ce matin, je ne l’ai quasiment pas vue de la semaine. J’étais trop occupée par mes révisions le soir et je me réveillais tout les matins à la bourre pour m’être couché trop tard la tête dans mes bouquins. Je croisais mon père dans la cuisine, en train de lire le journal du matin son café à la main. Je l’embrassai sur la joue.
-Salut Pa !
-Bonjour ma fille ! Alors ? C’est le Jour J ?
- Ouais, les résultats seront affichés ce midi.
Je grignote vite fait une tartine et avale en speed ma tasse de chocolat chaud.
-J’y vais !
-Déjà ? Tu m’enverras un message ?
-Si je ne m’atomise pas la tête contre le mur de désespoirs, pas de soucis !
J’attrape mon sac et ouvre la porte puis reste saisie devant le spectacle. Il a neigé cette nuit ! Les rues sont recouvertes d’un voile blanc poudreux. J’avance de quelques pas et trépigne de plaisir au son du crissement de mes chaussures. Y’en a pas beaucoup, mais le peu qu’il y a me fait frétiller de bonheur. J’adore la neige ! J’avance à petits pas, non pas par peur de glisser, mais pour le plaisir d’entendre la neige craquer sous pieds. Lorsque je me retrouve au croisement où nous nous retrouvons d’ordinaire Nathaniel et moi, il est très tôt. Trop tôt, j’en ai pour ½ heure d’attente… Je sors mon lecteur Mp3, trouve les 4 saisons de Vivaldi et me laisse emporter par la musique, appuyé le long du mur.
Une sensation de froid piquant mon nez, j’ouvre les yeux. La neige recommence à tomber.
Je range mes gants, mon bonnet et mon écharpe dans mon sac. Ouvre grand les doigts pour saisir les flocons capricieux, ferme les yeux et lève mon visage pour sentir chacun d’eux picoter ma peau. Un sourire extatique aux lèvres, j’entame une valse folle sur le trottoir, personne ne passe par ici de toute façon.
**************************************************************
(Point de vue de Nathaniel)
Mince, il neige. Je referme le portail et part sur le chemin du lycée. Les résultats seront affichés aujourd’hui. Il était plus que temps que ces examens se terminent, je suis épuisé. Je me demande comment vas Al… Je remonte le col de ma veste, glisse mes mains au fond de mes poches. La neige commence à tomber. Je lève les yeux vers le ciel pour regarder les flocons paresseux se laisser porter par le vent. Je tournais à l’angle de la rue quand un mouvement attirait mon regard.
Je restais pétrifié sur place.
Alézia dansait sous la neige, pleine de grâce et de délicatesse. Ses cheveux noirs comme la nuit volaient dans le vent, ses joues rosées par la morsure du froid se détachaient de son teint blanc comme la neige qui virevoltait autour d’elle. Ses lèvres pulpeuses s’ouvraient dans un sourire que je ne lui avais encore jamais vu.Mon Dieu ! Qu’elle était belle !
*************************************************************************
(Point de vue d’Alézia)
Je finissais ma danse sur une pirouette, la tête levée vers le ciel et retirais mes écouteurs. Comme ça faisait du bien ! Clap Clap Clap ! Je me retourne sur ce bruit incongru. Nathaniel, tout proche, tape dans ses mains. Mais depuis quand est-il là ? Je ne l’ai pas entendue arriver !
-Je savais bien que tu aurais dû aller au club de danse. Tu étais superbe !
Je rougissais sous le compliment alors qu’il se rapprochait encore, son regard, intense, me tenait captive. Il enlevait ses gants tout en se rapprochant, et je ne quittais pas son regard, levant la tête alors que son corps frôlait le mien. Il prit mon visage en coupe dans ses mains brulantes.
-Je le savais, tu es gelée…
N’y tenant plus, je l’agrippai par le col de son manteau, me hissait sur la pointe des pieds, et l’embrassait.
-Alors réchauffe-moi !
Il me serra alors contre lui, un bras autour de ma taille pour me retenir, l’autre dans mon dos, sa main tenant ma nuque. Il m’embrassa alors passionnément. Je restais accrochée au col de son manteau. Plus rien d’autre ne comptais à ce moment précis que lui et ce baiser langoureux. Nous nous écartâmes doucement l’un de l’autre sans pour autant nous séparer complètement, encore soufflés de pouvoir éprouver tant de sentiments.
-Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
J’avais besoin de savoir…
-Tu avais l’air de tellement souffrir, je ne voulais rien précipiter. Puis une chose en entrainant une autre, je ne savais plus comment t’aborder sans paraitre grossier.
Il tournait légèrement la tête, fuyant mon regard inquisiteur. Ses joues tournaient vers un rouge dont le froid n’était pas le seul coupable. Trop mignon. Je posais ma main le long de sa joue et le forçait à me regarder de nouveau.
-Tu connais la solution. N’hésite plus jamais.
-A vos ordres Mademoiselle !
Il m’embrassa de nouveau, plus tendrement cette fois.
-Tu as le bout du nez glacé, allons nous mettre au chaud.
Je sortais mes gants, bonnet et écharpe et les enfilaient en tremblant. Effectivement, j’étais glacée jusqu’aux os. Tout au long du chemin, Nathaniel me tint serré contre lui, le bras passé autour de mes épaules. Je crois que rien au monde n’aurait pût mieux me réchauffer.