Le nouveau role de TK
Chapitre 10 : Tout est bien qui fini bien
1058 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
Le lendemain matin, la lumière douce filtrait à travers les stores entrouverts. T.K. avait enfin reçu son congé de l’hôpital. Il enfila lentement les vêtements que son père lui avait apportés la veille — un t-shirt ample, un jean usé et ses vieilles baskets,
Il s’assit sur le rebord du lit, ses jambes pendantes, la tête encore lourde, les vertiges le tenaillant doucement.
Alors qu’il s’apprêtait à se lever complètement, la porte de la chambre s’ouvrit doucement. Les membres de la caserne 126 entrèrent en groupe, leurs visages fatigués mais soulagés illuminés par un sourire chaleureux.
— On est passé vous voir, lança Marjan en entrant avec le reste de l’équipe. Tu nous as foutu une sacré frousse.
— Comment va Carlos ? demanda Nancy en s’approchant doucement.
— Je ne suis pas retourné le voir depuis hier, répondit T.K., la voix un peu rauque.
Puis, des petits pas résonnèrent dans le couloir.
La porte s’entrouvrit doucement, et Jonah apparut, accompagné de Grace et Judd, tenant Charlie dans ses bras. Ses grands yeux cherchaient T.K. avec une innocence touchante.
— Papá ! s’exclama-t-il en courant vers lui, tendant les bras.
T.K. sourit, malgré la fatigue, et ouvrit grand les bras pour le serrer contre lui.
- OH, mon cœur. Tu m’as manqué, lui dit-il.
T.K. se redressa doucement, soutenant encore un peu sa tête qui tournait.
— Viens, mon grand, on va aller voir ton papa Carlos, dit-il en prenant la main de Jonah avec douceur.
Ils traversèrent le couloir ensemble, T.K. guidant le petit pas à pas, jusqu’à la chambre où Carlos reposait encore.
Jonah regarda son père endormi avec un mélange d’inquiétude et d’admiration.
— Papa, chuchota-t-il, tu vas guérir, hein ?
Carlos ouvrit lentement les yeux à leur approche, un faible sourire éclairant son visage fatigué.
— Mon champion… murmura-t-il en serrant doucement la main de Jonah.
T.K. posa une main rassurante sur l’épaule de Carlos.
— On est tous là, ensemble. On va s’en sortir.
Jonah glissa ses petits doigts dans ceux de son père, comme pour lui transmettre toute sa force.
— Je vous aime, dit-il d’une voix douce, un éclat d’espoir dans les yeux.
Puis, on toqua à la porte de la chambre. Le Commandant de Carlos entra.
Carlos, malgré la douleur et la fatigue regarda l’homme cherchant à avoir des réponse.
- C’est fini, dit-il. Vous n’avez plus à avoir peur.
- Et le mec que j’ai tirer ? demanda TK.
- IL est mort
TK blêmi sur le coup.
Le commandant s’approcha lentement, posant une main ferme sur l’épaule de T.K.
— Ce que vous avez fait, c’est sauver une vie. Celle de Carlos. La vôtre. Et peut-être celles de beaucoup d’autres, ajouta-t-il avec sérieux.
T.K. hocha la tête, mais son regard restait embué. Il s’assit doucement au bord du lit, tenant toujours la main de Jonah comme une ancre dans la tempête.
— Il était déterminé à vous faire du mal. On a retrouvé une lettre dans sa voiture. Il vous tenait responsables de la mort de sa sœur… mais vous n’y étiez pour rien.
Carlos serra un peu plus la main de T.K.
— C’est fini, souffla-t-il. Tu m’as sauvé.
Le commandant acquiesça.
— Et toute l’unité vous soutient. Reposez-vous maintenant. Le reste, on s’en occupe.
Il leur adressa un dernier regard respectueux, puis sortit,
- Mais… mais, j’ai…. Paniqua TK. Et si… et si.. on perde la garde ?
Il éclata en sanglot.
Jonah fronca les soucils, ne comprenant pas ce qu’il arrivait. Andréa s’approcha de lui.
- Viens mi amor, on va aller chercher de quoi grignoté
Andréa tendit la main à Jonah, qui la prit à contrecœur, son regard encore fixé sur T.K. Il se laissa toutefois guider vers la sortie.
Une fois la porte refermée, Carlos leva faiblement la main pour attirer T.K. vers lui. Sa voix était rauque, mais pleine d’une tendresse solide.
— Hé… regarde-moi.
T.K. obéit à contrecœur, les larmes continuant de couler librement.
— On ne va pas perdre la garde de Jonah. Pas après tout ce qu’on a traversé. On à tous fait pour le protégé. Y’a pas un seul juge au monde qui verrait pas ça.
— Mais j’ai tué quelqu’un, sanglota T.K. en baissant la tête. J’ai tiré… et il est mort.
Carlos serra doucement ses doigts, aussi fort qu’il le pouvait.
— Ce que tu ressens… c’est normal. C’est humain. Mais tu n’as pas choisi cette violence. Tu as répondu à une menace. Tu as fait ce que tu devais. Et je suis là. Je suis vivant grâce à toi.
Un silence épais s’installa. Puis Carlos ajouta, plus doucement :
— On va affronter ça ensemble. Comme toujours.
T.K. hocha lentement la tête, submergé, mais un peu moins seul dans sa tempête.
T.K. resta un instant penché sur la main de Carlos, leurs doigts enlacés. Le cœur encore lourd, mais plus apaisé. Il releva doucement les yeux et croisa le regard de l’homme qu’il aimait. Et dans ce regard-là, il trouva tout ce dont il avait besoin pour tenir debout : la certitude qu’ils s’en sortiraient. Ensemble.
Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit doucement. Jonah entra, tenant un biscuit dans une main, un jus de pomme dans l’autre. Andréa l’observait depuis le seuil, un sourire attendri sur les lèvres.
- Viens là mon cœur, dit Carlos.
Jonah grimpa doucement sur le lit, se glissant entre ses deux papas, comme si c’était l’endroit le plus naturel au monde. Et c’était vrai : c’était là sa place, leur place à tous les trois.
T.K. passa un bras autour de son fils et de son mari, les attirant contre lui, le cœur serré de reconnaissance.
Et dans cette chambre d’hôpital, baignée d’une lumière tranquille, leur petite famille, cabossée mais soudée, pouvait enfin souffler.
Ils étaient vivants. Ils étaient ensemble.