Pour ta femme, quand tu te marieras

Ils passèrent plusieurs heures à manger et rire, se racontant tout et rien. Ils parlèrent d'eux, de la Police, de leur rencontre. Le temps défilant, sachant qu'ils devraient se lever le lendemain à la première heure, Nick se releva et pris congé. Judy, dans l'entrebâillure de la porte souriait.

" Merci Nick. Pour la pizza et tout le reste. J'avais bien besoin de penser à autre chose. "

" T'en fait pas Carotte, le plaisir est pour moi ! "

Le renard plaça sa main sur son front, lui faisant un au revoir peu formel, toujours avec ce même sourire moqueur. Il s'en alla et put entendre sa coéquipière refermer la porte derrière lui.

Il soupira alors qu'il prenait la route de chez lui. Il avait passé la soirée à scruter le visage de son amie intensément sans ne rien oser laisser paraître.

Il passa une patte sur ses oreilles qui se plaquèrent en arrière. Il était contrarié. Cela faisait trois ans désormais qu'il était constamment dans l'ombre de Judy, l'inspectant sous tous les angles sans rien dire, hormis quelques blagues et discussions autour de leur travail.

Il l'aimait. Il le savait depuis bien longtemps maintenant. Il avait mit du temps à l'accepter, mais désormais il en avait pleinement conscience.

Il arqua les sourcils avec peine. Une lapine et un renard. Une folie. Certaines hybridations entre des familles proches de prédateurs entre eux ou de proies entre elles étaient communes et acceptés. Mais une telle chose…

Cela avait fait la Une, bien avant l'arrivée de Judy à Zootopie et les bouleversements qui avaient opérés dans la vie de Nick. Il n'était alors qu'un enfant.

Une panthère avec un buffle. Un couple improbable avait été aperçu et photographié en train de s'embrasser. La presse s'était embrasée et la pression avait été telle de la part de l'opposition que les deux individus s'étaient séparés.

Nick arriva chez lui, se demandant pourquoi il songeait à cette triste histoire puisque jamais Judy ne connaîtrait le fond de ses sentiments. Il poussa sa porte. Il avait la chance d'avoir une petite maison plutôt spacieuse, celle de sa mère. Il retira sa veste, ouvrant le placard de l'entrée afin de l'y ranger. Une boîte dégringola à ses pieds.

Elle resta fermée malgré la chute. Nick la prit et la dépoussiéra. Il sourit à moitié lorsqu'il la reconnut, l'ouvrant alors. Une petite lettre était posée sur le dessus d'une robe de mariée. " Pour ta femme, quand tu te marieras ". Son sourire devint vite amer quand il reprit le fil de ses pensées, balançant la boîte au fin fond du placard.

D'aucuns diraient qu'il s'agissait là d'une coïncidence. Nick se disait surtout qu'il faisait face à l'ironie du sort.

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Le lendemain matin, les deux partenaires se retrouvèrent à la première heure dans la salle d'appel. Ils ruminèrent en attendant le chef Bogo, impatients d'avoir les suites de l'enquête. Quand tout le monde fut arrivé, et enfin, que tous les effectifs furent assignés à une tâche bien précise, le chef se tourna vers le duo.

" Bien. Je ne vais pas en passer par quatre chemins. On m'a cassé les cornes toute la matinée pour me transmettre la totalité du dossier. Inutile donc de passer par Clawhauser. "

Bogo balança un énorme dossier devant Judy et Nick, qui s'empressèrent de l'ouvrir, tout en continuant de l'écouter.

" Les poils retrouvés sur les lieux correspondaient pour certains à ceux d'un loup gris commun, l'espèce de la jeune disparue. Les analyses ADN arriveront d'ici quelques temps afin de confirmer qu'il s'agit bien des siens. "

" Pour certains..? D'autres poils n'étaient pas de cette espèce ? " s'inquiéta Judy.

" En effet, agent Hopps. De l'ours polaire au lynx en passant par le lapin. Toutes sortes d'animaux, prédateurs ou proies, ont séjournés là-bas. Et ce n'est pas tout… Les experts ont retrouvé quelque chose de tout particulier dans le sous sol de la bâtisse. "

Bogo prit un air grave et marqua un silence.

" Allez-y chef, ne tournez pas autour du pot. "

Nick commençait à s'impatienter, Judy aussi. Ils levèrent des regard inquiets et interrogateurs vers leur responsable. Ce dernier souffla et reprit.

" Des sacs, contenant chacun des fourrures différentes. "