Les deux soeurs

Chapitre 157 : La tablette de l'amitié

2779 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/12/2023 14:23

Episode 8 : La tablette de l’amitié.


Le groupe se réveilla de bonne heure pour se rendre au sanctuaire où la tablette avait été déposée, là où elle avait toujours été avant l’exposition à Domino. Marik, Shizu et Odion accompagnèrent Yami, Téa, Tristan, Joey et Miya devant la porte d’entrée.

-         On va vous laisser descendre seuls, fit Shizu.

-         Merci pour votre aide, répondit Yami.

-         Je t’en prie, mon pharaon.

Yami et ses amis se mirent donc en route. Miya jeta un dernier regard vers la famille Ishtar. Shizu baissa les yeux et afficha un air un peu triste et Marik détourna le regard. Miya soupira et suivit le reste de la troupe vers … le destin. 

-         Ils pourraient penser à égayer cet endroit, dit Tristan.

-         Ce sanctuaire a plus de 5 000 ans, ça pourrait être pire, répondit Téa.

Yami se présenta devant la tablette, c’était toujours la même avec les dessins représentant les monstres de dieux égyptiens et surtout lui et … Kaiba dans ce qui ressemblait à un duel. Le jeune homme avait préféré rester chez les Ishtar pour travailler et retrouver le village de Kul-Elna avec les images de ses satellites.

-         Courir les tombeaux vieux de 5 000 ans, ce n’était pas pour moi, avait-il dit.

 

-         Nous voilà devant la tablette des souvenirs perdus.

-         C’est un poème à l’amitié, fit Miya en croisant les bras. Elle ouvre le passage vers les souvenirs perdus du pharaon. Tu dois présenter les cartes de dieux égyptiens à la stèle.

Yami sortit les trois cartes de sa poche, quand Téa lui dit d’attendre. Il se retourna vers elle et elle lui présenta un petit cartouche.

-         Le vendeur de la boutique m’a dit que le pharaon gravé leur nom dessus à l’époque.

-         Il n’y a aucun nom sur celui-ci, fit Yami en prenant le cartouche.

-         Je le sais, c’est pour ça que je l’ai acheté pour que tu puisses y grave le tien. Comme ça tu ne pourras plus l’oublier.

Miya soupira et leva les yeux au ciel, c’était bien une idée ridicule. Elle s’avança vers le mur pour observer les autres tablettes de la pièce, toute parler du pharaon sans nom de son combat contre les ténèbres, mais rien sur Merewt et son rôle dans cette histoire. Ni en mal, parce qu’elle avait quand même permit la libération de Zork, mais ni en bien non plus. Elle serra les poings et se tourna vers le quatuor qui continuait de se faire des mamours et des encouragements. 

 

Yami, décidé, se tourna enfin vers la tablette et présenta les trois cartes de dieux égyptiens. Il ne se passa rien pendant quelques secondes puis une grande lumière envahi la pièce. Miya ferma les yeux et attendit que ça passe. Quand elle les réouvrit, Yugi était à genoux à terre.

-         Yugi est-ce que ça va ? demanda Joey.

-         Yugi ? appela Téa

-         Ils ne sont plus là, fit le jeune homme en tenant son puzzle dans ses mains.

-         Comment ça, ils ne sont plus là ? répéta Miya.

-         Yami et Aimy, ils ne sont plus dans le puzzle.

-         Alors où sont-ils ? demanda Tristan

 

-         C’est la bonne question à se poser, fit Aimy derrière eux.

-         Zork ! fit Yugi en se redressant.

-         Oui, c’est moi. Le pauvre pharaon a quitté le puzzle pour aller à la recherche de ses souvenirs perdus. Tu vois cette stèle, c’est un peu comme... un disque dur externe. La mémoire du pharaon est contenue à l’intérieur de chaque granit. Un sort très puissant, protégé par les gardiens du tombeau pendant plus de 5 000 ans. Aimy va sans doute … vivre les souvenirs avec lui. C’est moi qui aurais dû y aller pour me libérer, mais ce n’était pas grave… Miya ? Il est temps !

Les quatre amis se tournèrent vers elle sans comprendre ce que Zork voulait dire. Miya soupira et continua de fixer Zork. Elle fit un pas vers Yugi et les autres. Elle prit le sac contenant les objets du millenium et se recula pour rejoindre Zork.  

-         Merci, tu ne le regretteras pas, Miya.

Miya tenant le sac avec les objets et Zork dans le corps d’Aimy quittèrent la tombe du pharaon. Bakura les attendait, appuyé contre une voiture. Marik, Shizu et Odion étaient allongés au sol, inconscients. Zork, Bakura et la sœur d’Aimy montèrent en voiture et quittèrent les lieux.

 

Yugi et ses amis remontèrent en courant vers le sommet du tombeau. Miya et Zork avaient disparu et la famille Ishtar était inconsciente sur le sol.

-         Je croyais qu’elle était avec nous… que… c’était sa sœur, fit Joey.

-         Il faut croire que ce n’est pas suffisant, commenta Tristan.

-         Je … n’arrive pas à le croire, qu’elle nous ait trahi comme ça.

-         Mmmh… Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Marik en se relevant doucement.

 

Yugi expliqua en quelques mots ce qui venait de se passer, la disparition d’Aimy et Yami de son puzzle et la trahison de Miya qui avait pris les objets du millenium.

-         Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Joey.

Yugi était perdu, il ne savait pas du tout ce qu’il convenait de faire. Est-ce qu’il fallait entendre que le pharaon et Aimy aient fait le tour des souvenirs de leurs vies passés, cela pourrait prendre des heures, voir des jours. Ou bien retourner à la maison et essayer de savoir où était ce village de Kul-Elna, c’était sans doute là-bas que Zork et Miya se rendaient.

-         De toute façon, Zork ne peut pas se « libérer » sans le puzzle, dit Marik. Et quand le pharaon va revenir, il aura besoin de savoir où se trouve le village de Kul-Elna pour affronter Zork. Je propose qu’on rentre à la maison, pour voir si Kaiba a pu découvrir quelque chose.

Tout le monde fut d’accord, Yugi jeta un dernier regard vers la porte d’entrée vers le sanctuaire. Il aurait préféré rester là et attendre, mais il valait mieux suivre la suggestion de Marik. Yami saura retrouver son chemin, il en était sûr.

 

-         Refaites un passage, aboya Kaiba dans son téléphone portable.

Il était plongé dans les images de ses satellites espérant découvrir le moindre indice, ça fait déjà deux fois qu’il demande un passage pour quadriller la zone. Le désert était vraiment très grand, même vu d’en haut. Il zooma, dézooma mais rien n’indiquer la présence d’un village dans les parages. Lorsqu’il reçut le troisième lot d’images. Il se leva d’un bond en criant.

-         Seto ? qu’est-ce qui se passe ? s’écria Makuba.

-         Je l’ai… trouvé.

-         Hein ?

-         Le village de Cool-Machin.

-         C’est Kul-Elna, rectifia Yugi en entrant dans la pièce.

Tout le monde suivit. Seto tourna l’écran vers Yugi, qui se pencha pour voir un point lumineux dans le désert.

-         Tu as bien dit que Miya était partie avec Zork, fit Kaiba.

-         Oui.

-         Elle nous a indiqué le chemin. Elle a utilisé un des localisateur de la Kaiba Corp dans les disques de duel.

Le trait noir sur l’écran s’arrêtait au milieu de nulle part. Ils n’auraient jamais pu le trouver si elle n’avait pas indiqué sur le satellite les lieux avec une grosse croix rouge virtuelle. Yugi posa son regard sur son puzzle, il ne restait plus qu’à attendre le retour de Yami, du pharaon avec ses souvenirs et le moyen de vaincre Zork. Il avait déjà fait par le passé, quand il se rappellerait comment, il pourra le refaire à nouveau.

 

Miya se trouvait à l’arrière de la camionnette que conduisait Bakura, Zork était assis à l’avant dans le corps d’Aimy, et elle chantait. La jeune fille avait fait ce qu’il fallait pour que Kaiba puisse les suivre depuis ses satellites. Elle n’avait plus qu’à espérer, qu’il serait assez inquiet pour Aimy pour faire plusieurs passages et pas se contenter d’en faire un pour faire plaisir à Makuba. Elle devait placer ses espoirs en … aux sentiments que Kaiba nourrissaient pour Aimy, même si elle n’arrivait pas à en identifier la nature. Il fallait aussi qu’elle fasse confiance au pharaon, qu’il serait assez fort et sage pour venir affronter Zork une nouvelle fois. Les deux personnes qu’elle détestait le plus au monde avait son destin et celui de sa sœur et du monde entre leurs mains. C’était sans doute ce qu’il y avait de pire et de plus rageant.

 

La voiture traversa le désert et s’arrêta au village de Kul-Elna. Très vite les fantômes furent réveillés et commencèrent à pousser des cris de lamentation. Combien de morts y avait-il eu dans ce village, commis par Akunadin au nom du pharaon. Miya soupira, elle tenait toujours les objets du millenium dans son sac. Elle suivit les deux autres dans le sous-sol du village. La tablette en pierre contenant les objets du millenium se tenait là en son centre.

-         Pose-les dans leurs emplacements ! fit Zork.

L’entité sombre regarda autour d’elle et s’assit sur un morceau de pilier, le reste étant tombé sans doute il y a fort longtemps. Bakura fit un pas vers Miya pour lui prendre le sac des mains.

-         Pardon, j’aurais dû préciser, Miya place les objets du millenium, rectifia Zork !

Bakura fit un sourire et se recula en lui faisant un geste vers la tablette. Miya soupira et monta sur la tablette pour déposer le collier du millenium puis l’œil, la baguette, la balance et la clé. Il manquait l’anneau toujours autour du cou de Bakura et le puzzle qui se trouvait entre les mains du Pharaon.

-         Maintenant, il nous reste qu’à attendre l’arrivée du Pharaon.

Zork s’assit en tailleur sur le pilier et ferma les yeux dans une position de méditation. Miya jeta un coup d’œil vers Bakura qui haussa les épaules. Il chercha à son tour un endroit pour s’asseoir et attendre. Miya soupira et s’assit par terre à son tour. Elle se recroquevilla en priant que tout finisse bien.

 

Au moment où Yami avait tendu les cartes devant lui, une lumière était apparue. Il se sentit comme aspirer en dehors du puzzle et entra dans la pierre. Il suivait un étrange couloir de lumière en flottant dans les airs. Il allait de plus en plus vite dans ce tube, il était assommé par les couleurs et les lumières. Puis soudain tout s’arrêta. Il se sentait … dans un corps. Il ouvrit les yeux et se retrouva dans une grande pièce, dans la salle du trône du pharaon.

-         Mon pharaon ! fit un homme à côté de lui.

-         Grand-Père !

-         Grand-père ? Je suis Shimon Muron votre conseiller, mon pharaon.

Yami passa la main sur son visage en essayant de comprendre ce qui lui arrivait. Il revivait son passé, il allait retrouver la mémoire. Les gens autour de lui avaient des visages familiers, comme Seto qui se tenait là avec sa baguette du millenium ou bien Shizu et son collier, Shadi et la clé. Son grand-père enfin le grand-père de Yugi qui était à ses côtés.

 

-         Nous allons ouvrir le tribunal, fit la voix d’un des prêtres, le plus vieux de tous.

Trois hommes et une femme entrèrent dans la salle du trône. Yami fronça les sourcils en les observant. Il essayait de croiser le regard de la jeune fille, mais un garde se plaça soudain devant eux pour expliquer de quoi ces quatre personnes étaient accusées. 

-         Ces trois hommes ont été pris en train d’attaquer une caravane royale, expliqua le garde.

-         Vous allez être jugé pour le crime que vous avez commis par les sept objets millénaires, dit le sosie de Kaiba.

Un premier prêtre, le sosie de Shadi, s’avança vers un des voleurs et tendit une clé devant lui. Il hocha la tête vers un seconde prêtre, celui qui portait l’œil, en fixant le voleur, un monstre sortit de son corps. Yami reconnut un des monstres de duel. Il ressemblait à un léopard féroce. Un troisième prêtre, le sosie de Seto, brandit à son tour, la baguette et enferma le monstre dans une stèle de pierre. Yami les observa partir, sans KA, les trois voleurs se montraient étrangement dociles.

 

Un garde poussa la jeune fille vers le devant de la scène à son tour. Yami posa son regard sur elle. Elle portait une robe déchirée et sale. Ses cheveux mi-longs étaient tous emmêlés. Son corps et son visage était recouvert d’une couche de crasse. Elle avait à ses pieds et à ses mains des menottes.

-         Les sept objets millénaires vont te juger, annonça Akunadin.

Le pharaon se leva de son trône et tout le monde se tut et retint son souffle. Il s’avança vers la jeune fille, qui continuait de regarder ses pieds. Il mit sa main sous son menton et l’obligea à lever la tête. Yami plongea son regard dans celui de la jeune fille.

-         Aimy, murmura-t-il.



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