Les deux soeurs

Episode 2 : Le baiser de Ryô

Après la fête, tout le monde sortit de la salle de réception, un grand stade avait été réquisitionné pour l’occasion. Le groupe d’amis se trouvait devant la porte. Kaiba et son frère furent les premiers à partir pour rejoindre la KaibaCorp.

-         Seto, cria Aimy.

Le jeune homme se tourna et reçut une jeune fille dans ses bras. Il grogna avant de la soulever par les épaules pour la poser sur le sol.

-         Je t’ai déjà dit de…

-         Ne pas te sauter dessus, je sais.

-         Mais tu le fais quand même.

-         J’aime trop les câlins.

-         Je pense que Yugi n’apprécierait pas que tu me sautes dessus.

-         Je n’y avais pas pensé.

-         Tête de Nœud.

-         Grognon !

-         Linotte.

Aimy leva le nez vers Seto pour essayer de trouver une insulte, mais en fait, elle ne savait pas très bien jouer à ce jeu-là. Elle était vite à court d’insultes et d’idées.

-         Asperge !

-         Asperge, c’est tout ce que tu trouves à dire, rigola Seto.

-         Te moque pas, j’essaye de faire des efforts. N’oublie pas de manger et de bien dormir. Ne va pas t’installer sur ton ordinateur, hein ?

-         Oui !

Il posa sa main sur sa tête pour lui ébouriffer les cheveux, elle était … agaçante, mais aussi attachante. Il leva son regard vers Yugi qui le fixait du regard.

-         Tu devrais aller rejoindre Yugi !

Aimy se retourna vers le jeune homme qui fixait Seto d’une drôle de manière. Il était en rage ? Non jaloux, c’est ça que Seto avait dit la dernière fois. Elle se tourna à nouveau vers lui, mais ce dernier était déjà loin avec son petit frère. Aimy fit un sourire avant de revenir vers Yugi et ses amis.

-         Je disais bonne nuit à Seto, dit-elle avec le sourire.

-         Aimy… est-ce que … Non rien !

-         Dis-moi ? fit la jeune fille avec le sourire aux lèvres et le regard brillant.

-         Non c’est rien.

-         Aimy, nous y allons ? fit Miya.

-         Oui, j’arrive. On se voit demain au tournoi. Je serais là pour t’encourager. Je sais que tu vas gagner, Yugi. Dors bien, il faut te reposer.

Aimy déposa un baiser sur la joue de Yugi avant de partir en courant pour rejoindre sa sœur. Elle salua tout le monde avant de disparaitre.

Arrivées devant leur maison, les deux sœurs trouvèrent un invité. Ryô était assis sur le perron. Il se leva en les attendant arriver. Il sourit, c’était vrai qu’Aimy était bruyante, comme sa sœur l’avait dit. Le jeune homme s’avança vers elle, il croisa le regard de Miya qui le fusilla.

-         Oh Bonsoir Ryô. Tu…, commença Aimy avant de se tourner vers sa sœur.

Les deux jeunes gens se regardaient fixement. La sœur de Miya fit un Oh avec sa bouche avant de glisser aussi doucement que possible vers la porte de sa maison. Elle ouvrit la porte et laissa Ryô et Miya en tête à tête. Curieuse, elle se mit tout de même devant la fenêtre de la salle à manger pour les observer discrètement.

-         Que fais-tu ici ? demanda Miya.

-         J’ai réfléchi… et je ne crois pas que tu te serves de moi.

-         Ce n’est pas… Attend !

La jeune fille s’avança vers le jeune homme posa sa main sur l’anneau et lui enleva autour du cou, elle n’avait pas vraiment envie que Bakura, l’esprit de l’objet, entende ce qu’elle allait dire, ni qu’il coupe la conversation en intervenant. Elle posa l’anneau sur les escaliers devant la porte.

-         Voilà on sera tranquille. Ecoute Ryô…

-         Non c’est toi qui vas m’écouter.

Ryô leva la main pour prendre celle de Miya, il avait rassemblé tout son courage pour venir jusque-là, il ne pouvait pas flancher maintenant.

-         Je n’ai jamais ressenti ce genre de sentiments pour une fille. Quand tu es arrivée au lycée, j’ai cru que tu étais avec l’anneau, tu l’as embrassé.

-         Non, c’est …

-         Laisse-moi finir ! A chaque fois que je redevenais moi-même, tu étais là. J’ai commencé à te regarder, à t’observer. Je voulais te parler bien plus tôt mais…

-         L’esprit ?

-         Oui, il n’arrangeait pas les choses. Et puis tu m’as demandé de te prendre dans mes bras, tu as dit que c’était à moi que tu t’intéressais.

-         J’ai dit ça…mais…

-         Tu ne le pensais pas ?

-         Non… enfin si… peut-être, je sais pas. Ryô, je ne peux pas demander à l’esprit de faire certaines choses en se servant de toi. Et sortir avec toi en même temps, ce n’est pas …

-         Pas quoi ? Et si je suis d’accord.

-         D’accord ? Allons, réfléchis Ryô, tu vas me faire croire que tu approuves ce que l’esprit de l’anneau fait ?

-         Et bien, non….

-         Donc tu vois, tu ne peux pas cautionner ce que je lui ai demandé.

-         Que lui as-tu demandé ?

-         Des tas de choses : S’occuper de la journaliste qui a enquiquiné ma sœur.

-         Celle qui s’est retrouvé à l’hôpital pour hystérie ?

-         Oui. Tu vois, je vois dans tes yeux que tu n’approuves pas.

-         Tu l’as fait pour veiller sur ta sœur.

Miya soupira et hocha la tête, tout ça était vraiment trop dur, elle avait besoin de forces pour affronter tout ça. Sa sœur et le pharaon étaient à nouveau amis et elle doutait que cela reste comme ça encore très longtemps. Il allait poser ses sales pates sur Aimy et elle agirait encore pour la protéger.

-         Je veux t’aider, décida Ryô. Je t’apprécie beaucoup, je ... t’aime et je peux pas te laisser.

-         Je…

Ryô prit le visage de la jeune fille dans ses mains et l’embrassa. Il ne savait pas très bien ce qui lui avait pris, mais elle avait l’air d’être au bout du rouleau et il préférait qu’elle vienne chercher du réconfort avec lui plutôt qu’auprès de l’esprit de l’anneau.

Aimy qui observait la scène depuis l’extérieur, vit Bakura se jeter sur sa sœur. Elle fit une grimace, persuadée que sa sœur allait lui mettre une baffe. Mais non, Miya se laissa faire. La jeune fille en fut plus que surprise. Elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Miya tenait la main de Ryô et le tirait vers sa chambre. Aimy se cacha derrière le canapé et les regarda passer.

Miya poussa Ryô dans sa chambre. Elle posa l’anneau sur une commode et se tourna vers son petit ami, on pouvait dire cela. La jeune fille le fit asseoir sur son lit et elle se glissa dans ses bras.

-         Je vais te raconter une histoire. Ensuite tu décideras si tu veux m’aider ou non.

La jeune fille prit donc le temps de lui parler de ce qu’elle avait vu grâce au collier du millenium, ce que Merewt avait fait et surtout le pharaon. Qui était l’esprit de l’anneau et pourquoi il en avait après Yugi, et l’esprit du Puzzle. Elle lui révéla aussi ce qu’elle avait dit à Yugi, que seul l’esprit de l’anneau avait entendu. Miya lui confia donc tous ses secrets ou presque.

-         Maintenant, c’est à toi de savoir, termina-t-elle.

Ryô la serra dans ses bras et se pencha pour l’embrasser. Ils échangèrent un long baiser.

-         Tu n’es pas toute seule, je suis avec toi, maintenant.

Elle se leva pour préparer ses affaires. La jeune fille se tourna vers lui et lui fit un maigre sourire. Elle ne pouvait pas s’ôter de la tête qu’elle était en train de se servir de Ryô, de la pire manière.

-         Tu veux bien rester avec moi, cette nuit ?

Il hocha la tête. Miya se rendit dans la salle de bain pour se mettre en pyjama, puis revint dans la pièce. Ryô était assis sur son lit et fixait l’anneau du regard toujours sur la commode.

-         Laisse-le là où il est pour cette nuit.

Elle poussa Ryô sur le lit et se mit au-dessus de lui, elle se pencha pour l’embrasser. Il était tard maintenant, elle se glissa dans les draps et les bras de son petit ami. Elle s’endormit rapidement, c’était la première fois qu’elle dormait aussi vite et aussi bien.

Aimy, de son côté, n’était pas encore endormi. Elle n’en revenait pas que sa sœur puisse avoir un petit ami. La jeune fille se demandait si elle sortait avec Bakura, l’esprit de l’anneau, ou bien Ryô. Il fallait quelqu’un de gentil, de patient et de chaleureux avec sa sœur, c’était tout à fait Ryô. Mais si elle avait choisi l’esprit de l’anneau, alors cela allait faire des étincelles. Puis elle pensa aux autres objets du millénium dont l’un autour du cou d’un certain Yugi. La jeune fille serra son cousin sur son visage en imaginant que c’était Yugi, qu’il la serrait dans ses bras. Elle avait hâte d’être à demain pour l’encourager dans ses duels et le voir gagner.

La jeune fille se trouvait dans un immense palais égyptien, devant elle se dressait Yugi, non Yami. Il portait une tenue de l’ancienne époque. Il avait un pagne autour de la taille, une veste sur le haut, une étrange couronne sur la tête et de nombreux bracelets.

-         Ah oui, c’est vrai, tu étais un grand pharaon autrefois.

Il se tourna vers elle. La jeune fille lui fit un sourire et s’avança vers lui en courant. Il tendit les bras devant lui, mais au lieu de l’y accueillir, il la stoppa en posant ses mains sur ses épaules.

-         Je n’ai pas le droit, c’est ça ? demanda la jeune fille. Je dois demander l’autorisation.

En effet elle n’avait pas encore demandé s’il voulait bien sortir avec elle, donc elle n’avait sans doute pas le droit d’avoir de câlins.

-         Crois-tu qu’il veuille sortir avec toi ? fit une fille, c’était cette Vivian.

Elle prit le bras de Yugi, il avait maintenant son uniforme scolaire. Aimy ne comprenait pas tout à fait ce qui se passait. Elle était dans un rêve ? Yami avait laissé place à Yugi qui tenait le bras de Vivian. Ils s’éloignèrent et la jeune chinoise fit un sourire mesquin à Aimy.

-         Yugi ? s’écria Aimy.

La jeune fille se redressa sur le lit, les rayons du soleil perçait les volets de sa chambre. Il était l’heure de se lever pour rejoindre le stade où sa sœur va faire son premier duel de la journée. Le tournoi allait durer toute une semaine, la finale était dimanche soir lors d’une grande soirée. Aimy se leva et descendit précipitamment les escaliers. Sa sœur était assise en train de prendre le petit déjeuner.

-         Bonjour. Où est Bakura ?

-         Ryô, rectifia sa sœur.

Aimy afficha un grand sourire, elle avait choisi le « bon » pour elle. Sa sœur le savait. Après le petit déjeuner, les deux sœurs main dans la main se rendirent au stade. Elles arrivèrent, la jeune fille repéra tout de suite Yugi et le salua en souriant. Mais elle se retint juste à temps de sauter dans ses bras. Tant qu’elle ne lui aurait pas demandé s’il veut sortir avec elle, elle garderait ses distances. Elle ne voulait pas non plus le perturber donc elle attendrait la fin du tournoi pour lui poser la question.

Yugi salua la jeune fille, il s’attendait à un câlin, en fait, il avait passé la nuit à rêver de ce câlin, mais ce matin. Rien !

-         Que se passe-t-il, Yugi ? demanda Joey.

-         Je croyais… rien ! fit le jeune garçon en souriant à son ami.

Joey entraina son ami vers le stade, suivit des autres concurrents. Le tournoi commence.