Les deux soeurs

Episode 15 : Les règles du tournoi.

Cela fait maintenant plusieurs mois qu’il ait fiancé avec Aimy, Seto la trouvait… il pouvait lui donner tout un tas de qualificatifs plus ou moins péjoratifs. Le jeune homme, dans son bureau, reçu un fax de la part de son futur beau-père. Il avait noté les termes d’un nouveau contrat. Le jeune Kaiba lut plusieurs fois le document. En gros, il l’invitait à participer à un tournoi de duel de monstres. S’il gagnait, il n’y aurait pas de mariage et il récupérait toutes les parts de sa société que le père d’Aimy avait en main. Mais s’il perdait, il devra quitter définitivement la KaibaCorp. Avec le fax, Seto reçoit aussi les règles de ce tournoi, un règlement à signer, et quelques feuilles d’inscriptions pour … des partenaires de jeux. C’était un tournoi par équipe.

Seto décrocha son téléphone, et appela la seule personne au monde avec qui il accepterait de faire équipe pour un enjeu aussi colossale.

-         Oui !

-         Yugi ! C’est Kaiba. Viens demain dans mon bureau, c’est urgent.

-         Kai…

Mais Seto avait déjà raccroché. Il se leva de son bureau et descendit rejoindre Makuba. Il trouva son frère endormi contre Aimy, sa jeune fiancée. Il soupira et déposa une couverture sur eux.

Le lendemain matin, Aimy ouvrit un œil, elle était seule dans une pièce qu’elle mit un peu de temps à reconnaitre. Elle se redressa et vit les capsules de Makuba. Elle soupira de soulagement. Elle se leva et partit en exploration de la société. Elle prit l’ascenseur pour monter dans le bureau de Seto. Elle entra dans le couloir, le bureau de Seto était ouvert, elle s’avança. Le jeune PDG n’était pas seul dans le bureau. Yami était avec lui. Le cœur d’Aimy fit un bond dans sa poitrine. Elle ne voulait pas le voir, pas maintenant, pas ici. Elle fit demi-tour pour appeler l’ascenseur. Cela faisait des mois qu’ils s’évitaient l’un l’autre, elle n’avait pas envie de lui parler et pour lui dire quoi de toute façon.

-         Vite, Vite, s’il te plait ! Supplia-t-elle.

Yami sortit du bureau et referma la porte derrière lui. Il soupira et se tourna vers l’ascenseur. Aimy était là.

-         Aimy ! fit-il.

Aimy baissa la tête et se tourna timidement vers lui. L’ascenseur s’ouvrit, elle s’engouffra dedans, mais Yami parvint à la suivre avant que les portes se refermèrent. Ils se retrouvèrent tous les deux.

-         Je suis…

-         Yami, ce n’est pas la peine de dire quelque chose, tu sais.

Le Pharaon soupira et tendit la main pour prendre celle de la jeune fille mais il s’arrêta. Il ne pouvait pas sortir avec elle. Yugi observait lui aussi Aimy, sous sa forme fantomatique. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, elle en sortit sans même savoir à quel étage, elle était. L’engin repartit. Elle se glissa contre le mur et se mit à pleurer. Elle l’aimait toujours et encore pourtant… elle ne pouvait pas être avec lui.

Yami posa un bras sur le mur de l’ascenseur, il ne supportait pas de voir sa « petite sœur » dans cet état. Et il savait qu’il en était responsable. Yugi regardait Yami, tout aussi désolé que lui. Il ne s’était pas rendu compte des sentiments qu’il avait, avant de découvrir sa lettre et ses fiançailles. Il avait eu l’impression qu’un monstre venait de lui manger les entrailles et lui broyer le cœur. Pourtant ces derniers mois, les choses ne s’étaient pas arrangés entre eux, comment en avaient-ils pu en arriver là ?

Quelques minutes plus tôt, Yami entra dans le bureau de Seto. Les deux hommes se regardèrent. Le pharaon n’aimait pas que son destin soit attaché à celui d’Aimy, mais il faisait confiance à Kaiba, il ne laisserait rien arriver à Aimy, il le savait. Seto n’appréciait pas vraiment de demander de l’aide à Yugi, mais il était obligé.

-         Tu es au courant…

-         Pour tes fiançailles, ouais, dit Yam.  Qui ne l’est pas, pensa le jeune homme

-         Je t’ai fait venir à ce sujet, enfin pas directement. Aimy est… mignonne.

-         Mignonne, répéta Yami, c’était bien la première fois qu’il entendait un compliment dans la bouche de Kaiba.

-         C’est à défaut d’autres termes… moins péjoratifs. Bref, son père m’a envoyé ceci.

-         Son père ?

-         Yugi, tu crois vraiment qu’Aimy et moi on s’est fiancé de gaieté de cœur, dit-il en lui tendant le papier.

Yami lut les règles du tournoi. Il demandait une équipe de 5 duellistes dans un jeu pour déterminer l’avenir de la KaibaCorp. Seto se leva et regardant par la fenêtre, il expliqua ce qui se cachait derrière ses fiançailles. Sans doute ce qu’Aimy lui aurait expliqué s’il avait pu se rendre à ce rendez-vous. Il aimait à croire qu’il y serait allé pour l’écouter, mais il n’était même pas certain. Son sourire … si lumineux, et son air si triste quand il avait refusé de sortir avec elle. Il avait peur de croiser son regard triste et en même temps la voir heureuse avec un autre.

-         Tu me demandes de faire partie de ton équipe ? demanda Yami.

-         Je ne connais pas d’autres duellistes que toi, pour être à la hauteur.

-         Il y a Joey aussi.

-         Si on pouvait éviter de le mettre dans le coup, fit-il en se tournant vers Yugi.

-         Tu as besoin de trois autres duellistes, tu en connais d’autres ?

Seto devait bien admettre qu’il était dans l’impasse. Il avait la liste de tous les derniers duellistes en tête dans les autres pays, mais … aucun d’eux ne l’avait inspiré.

-         Je me porte garant pour Joey, décida Yami.

Kaiba soupira et haussa les épaules, dépité par cette situation. Il se retrouvait dans cette situation à cause de son cher beau-père, qui n’était même plus de ce monde. Devoir confier son avenir, celui de sa société et par ricochet celui de Makuba et d’Aimy à Joey Wheeler.

-         Je préfère trouver quelqu’un d’autre. As-tu des suggestions ?

-         Maï Valentine, peut-être, elle est très douée.

-         C’est une idée, qui d’autre ?

-         Marik ?

-         Celui que tu as vaincu ?

-         Je pense que les 4 finalistes de ton dernier tournoi, qui sont étrangement plus ou moins les mêmes que l’île des duellistes, me semble une bonne base, tu ne penses pas ?

-         Si ! Je me charge de Maï Valentine, fit Seto.

-         Je demanderais à Joey et Marik.

Yami prit trois fiches d’inscription pour le tournoi, les glissa dans sa poche et quitta le bureau de Seto en soupirant.

Le père de la jeune fille n’avait toujours pas donné de date pour son tournoi. Mais quel que soit la façon dont il se termine, qu’il gagne ou qu’il perde, les fiançailles seront annulées à ce moment-là. Il ne pourrait que s’en sentir soulagé. Aimy était … mignonne, mais il n’avait pas envie de lier sa vie avec une femme, ou un homme d’ailleurs. Il avait d’autres projets. Il comptait sur Makuba pour avoir des enfants et perpétuer la dynastie des Kaiba. Lui n’est pas fait pour être père.

Quelques jours plus tard, Miya était devant les bureaux de son père, ils s’étaient tous les cinq donnés rendez-vous pour rejoindre le siège de la KaibaCorp. C’était aujourd’hui, que le tournoi pour l’avenir de sa sœur et de la KaibaCorp allait se jouer. Tout le monde était à l’heure, même certains étaient en avance. Ils étaient tous impatients d’en découdre avec Kaiba, ou Seto l’orphelin comme l’appeler Zora. Ils n’avaient pas eu l’occasion de beaucoup discuté depuis leur première rencontre dans les sièges de la société de son père. Mais ils étaient tous d’accord sur l’objectif à attendre. Détruire Seto Kaiba.

Une fois réunis, ils mirent en route pour rejoindre le siège de la KaibaCorp, comme ils allaient jouer à Duel de monstres, c’était la seule société offrant des arènes de duel ou des lieux vastes assez grand pour pouvoir y jouer.

Miya et son équipe arrivèrent au siège de la KaibaCorp. Ils se retrouvent face à Kaiba et son équipe. Les duels vont commencer. La jeune fille a hâte de clouer le bec à ce maudit Seto. Elle a longtemps travaillé avec Bakura pour parfaire son jeu.

-         Miya ! s’écria Aimy en venant vers elle avec le sourire.

-         Tu vas bien ? demanda-t-elle.

Cela faisait des jours qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se voir. Il semblerait que Seto la séquestre dans son manoir, tout comme l’avait supposé à juste titre, Zora. Mais ce ne serait guère étonnant, il y a 5 000 ans, il avait aidé le pharaon en enfermant Merewt dans le palais en acceptant de se fiancer à elle, à la jeune princesse. Les choses semblent se reproduire encore et encore.

-         Le tournoi va commencer ! annonça la jeune fille avec le sourire en croisant les bras, fixant Yami et Seto.

Elle allait les vaincre et libérer sa sœur de l’emprise de ces deux hommes sur sa vie. Elle serait libre et pourrait faire ce qu’elle veut de sa vie. Elle jeta un coup d’œil vers Bakura, lui avait d’autres idées. Mais il avait aussi à cœur les intérêts de Merewt, c’était plus sa sœur que celle du Pharaon.