Les deux soeurs
Chapitre 33 : Souvenirs d’enfance et le Pharaon
2643 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 17/08/2021 13:54
- Noah, fit Aimy en se redressant. La jeune fille se trouvait dans une pièce, étrangement familière, c’était la maison de Noah, l’un des nombreux salons de la demeure des Kaiba, où la jeune fille aimait bien jouer à cache-cache avec le jeune garçon. Bien, que le père de Noah s’était toujours montré très sévère avec elle, et qu’il ne la laissait pas souvent jouer avec son fils. Il devait toujours travailler, lire, compter, écrire…
- - Noah ! Noah ! cria la jeune fille.
- - Aimy, fit le jeune garçon en apparaissant les mains dans les poches.
Il n’avait pas l’air de sourire du tout. Est-ce qu’il était en colère après elle. Pourquoi tout le monde est toujours en colère après elle, Miya, Joey, Seto et maintenant Noah.
- - Que se passe-t-il ? demanda Aimy.
- - C’est moi qui vais poser les questions, veux-tu ! rétorqua Noah. Pour commencer, enlève cette veste ! ordonna Noah.
Il fit apparaitre une autre veste blanche comme la sienne. La jeune fille enleva la veste de Seto qui disparut, et mit celle que Noah lui tendait.
- - C’est l’uniforme de notre ancienne école ! dit Aimy.
- - Mmmh, répondit Noah.
- - Qu’est-ce que je fais « ici » ? demanda la jeune fille avec le sourire.
Il s’avança vers elle, et posa sa main sur son front, elle le regarda étrangement pendant un instant. Elle cligna des yeux, une seconde, et en les rouvrant, elle se trouait dans une ruelle de son ancienne ville. Son point de vue était étrangement plus bas, elle réalisa qu’elle avait l’air d’avoir sept ou huit, elle était dans le corps d’une petite fille.
- - Aimy, je te parle, l’interpella un jeune garçon à ses côtés, qui avait les traits de Noah, mais plus doux.
- - Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda la fillette perdue dans ses souvenirs. Est-ce qu’elle avait tout imaginé… Avait-elle vraiment seize ans ou huit ans ?
- - Euh…. Nous revenons de l’école. Mon père devait envoyer la limousine, mais... peu importe ! dit Noah avec une étrange rougeur sur les joues.
- - Non, je parlais de … commença la fillette, mais elle ne savait plus ce qu’elle était en train de dire.
Tut ! Tut ! fit un klaxon faisant sursauter les deux enfants. La limousine de la KaibaCorp se trouvait derrière eux. Le chauffeur appela Noah pour le ramener chez lui. Aimy regarda son ami partir, avec un étrange sentiment.
- - Noah, murmura-t-elle.
Noah, de la réalité virtuelle, observait la jeune fille empêtrait dans ses souvenirs sur l’écran de son super-ordinateur.
- - Je vais te trouver ! fit Aimy en fouillant sous le canapé du salon du manoir de Kaiba.
Elle était en train de jouer à cache-cache avec Noah. Elle courrait dans les couloirs quand elle remarqua une porte ouverte, et de la lumière. Elle s’avança et vit trop hommes assis autour d’une table, en train de discuter.
- - Pile ou Face alors, fit l’homme à lunettes.
- - Oui, Johnson, répondit un second homme.
- - Pile, c’est Miya, Face, c’est Aimy.
L’homme nommé Johnson lança une pièce, et elle tomba côté face. Il l’annonça aux deux hommes, tous les deux se levèrent pour se serrer la main.
- - Noah et Aimy formeront un joli couple.
- - Oui, monsieur Kaiba, répondit l’autre.
Aimy s’éloigna de la pièce, sans avoir compris ce qui venait de se passer, et sans savoir que le petit Noah, était caché dans le placard, et avait lui aussi entendu la conversation. Les deux hommes avaient décidé de marier leurs deux enfants, afin de faire fusionner leurs deux entreprises. La société du père d’Aimy, fabriquait des composants électriques et électroniques indispensables aux armes et véhicules de la KaibaCorp.
///
La fillette avait bien grandi. Elle devait avoir douze ou treize ans, c’était une belle et jeune adolescente. Elle était installée sur le dos d’un chameau, et suivait son frère dans le désert. Elle allait voir pour la première la tombe d’un pharaon. Dans son éducation, pillé une tombe, n'était pas du tout « mal », mais « nécessaire » pour survivre, pas seulement elle d’ailleurs. Bakura galopait devant elle, c’était la première fois qui l’amenait avec lui. Merewt était curieuse de savoir à quoi, ça pouvait ressembler.
- - Est-ce que c’est vrai qu’ils laissent aussi de la … nourriture ? demanda la jeune fille.
- - Oui !
- - Mais… et le… alors qu’il y a plein de gens qui meurent de faim !
Bakura leva les yeux au ciel, c’était une petite voleuse très douée, mais elle …. Distribuait son butin (tel un robin des bois, même si la référence n’existe pas encore).
- - Il y a des pièges, donc tu feras exactement ce que je te dis, la prévint Bakura !
- - Oui, chef ! fit la jeune fille en descendant de son chameau.
Les deux adolescents entrèrent dans un tunnel, ils marchèrent un moment dans le noir. Merewt parlait, et parlait. Elle posait de nombreuses questions, mais Bakura n’était pas très bavard, concentré pour ne pas se faire prendre au piège. Ils arrivèrent dans une salle, assez vaste, sur les murs, il y avait de nombreux hiéroglyphes, racontant l’histoire du personnage enterré ici. La pièce contenait aussi des statues de soldats.
- - Elles vont nous attaquer ? demanda Merewt en sautillant devant les statues.
- - Booh ! fit Bakura derrière elle.
La jeune fille cria, et le son sembla se perdre dans les couloirs. Elle se retourna et se mit à lui taper dessus en le traitant de crétin, mais il se contenta de rire.
Ils franchirent un premier passage, et un bloc de pierre tomba au sol, condamnant l’entrée de la tombe
- - Oops ! fit Merewt.
Les adolescents avancèrent vers un étrange labyrinthe. Il y avait des soldats le long du chemin, avec des épées et des piques, ou des lances.
- - Euh … commença Merewt.
Bakura fit apparaitre son « ka », un monstre étrange, avec une tête masquée, et au bout, se trouvait un serpent qui lui servait de queue. Ce n’était pas la première fois que Merewt le voyait, mais elle était toujours aussi impressionnée.
Bakura ordonna à son ka de détruire les statues, la créature souffla et les statues tombèrent en morceau dans l’abîme sous leurs pieds.
- - On dirait que ça fait Dia-bang, fit la fillette, en imitant le ka de son grand frère.
- - Pff ! fit Bakura en soupirant
Ils marchèrent le long du labyrinthe, et arrivèrent dans une troisième salle, où se trouvait le trésor. Merewt vit des bijoux, des bateaux en kit, et tout un tas d’objets divers. Elle resta figée devant un tas de jarre, et de pots remplis de fruits, de graines et de céréales en décomposition. Il y avait de quoi nourrir tout un village, pendant des jours, et c’était là à pourrir pour un bonhomme qui en avait plus besoin.
- - Comment s’appelait ce pharaon ? demanda Merewt.
- - Aucune idée, répondit Bakura en posant une tiare sur la tête de la jeune fille.
La jeune fille sauta dans les bras de son grand frère en riant, ils commencèrent à mettre tout ce qu’ils pouvaient emporter dans des sacs.
///
- - Ouhou ! Noah, fit Aimy en touchant la joue du jeune garçon du bout de son doigt. Le jeune garçon sursauté et s’écarta de la fillette surprise par cette réaction. Qu’est-ce qui se passe ?
- - Rien, répondit Noah.
Aimy fronça les sourcils, et pencha la tête pour observer son amie, sans vraiment comprendre ce qui lui pouvait lui arriver. Noah, lui avait bien compris le projet de leurs deux pères.
- - Il est là, dit Aimy toute joyeuse.
Elle avança sous le pilier d’un pot, et découvrit un petit chat, ça faisait plusieurs jours qu’elle venait pour le voir, et elle était contente de le présenter à Noah.
- - Il s’appelle Chinato, fit Aimy avec le sourire.
Elle s’assit dans l’herbe, près de la rivière. Elle sourit à Noah, qui vint prendre place à côté, il regarda fixement la rivière sans rien dire, pendant qu’elle raconte mille et une aventure de Chinato.
Le soir venir, alors qu’il pleuvait vraiment fort, la petite fille pensa à son petit chat. Elle sortit malgré l’interdiction de sa mère, pour aller secourir son petit Chinato. Elle arriva au pilier, et prit le chat dans ses bras. Mais elle n’arrivait pas à remonter la pente boueuse et glissante. Elle se recroquevilla sous le pilier, tenant le chat dans ses bras. L’eau de la rivière commença à monter. Elle resta là de longues et interminables minutes quand une voix… qu’elle connaissait bien, celle de Noah, criait son nom.
- - Je suis là ! cria-t-elle à son tour.
La tête de Noah apparut depuis le pont. Elle lui sourit malgré les larmes, la boue et autres saletés sur elle. Quelques minutes plus tard, elle était sauvée et recouverte dans un plaid. Réconfortée, en sécurité dans les bras de Noah, pleurant de soulagement. Ce soir-là, Noah fit un baiser sur la joue de la jeune fille aux coins de ses lèvres.
Soudain, Aimy avait de nouveau seize ans, et s’observait elle-même, enfant avec Noah.
- - Que… commença Aimy, avant de se retrouver face à Noah, plus âgé, celui du monde virtuel.
- - Aimy, pourquoi es-tu partie ? Après cette soirée, tu n’as plus donné de signe de vie. Ta maison était vide…
- - Je suis pas sûre ! fit Aimy. Ma mère a dit que … elle ne pouvait pas… Je sais pas !
Un long silence s’installa entre eux, alors que la pluie virtuelle continuait de tomber sur eux. Aimy ne savait pas très bien quoi faire, ni quoi dire. Mais elle avait envie de comprendre ce qui était arrivé à Noah.
- - Ma mère m’a dit que tu …. Étais mort ! Que tu avais eu un accident.
- - C’est vrai, mon corps est mort, et mon esprit a été digitalisé dans cette réalité virtuelle.
- - Oh, mon dieu ! fit Aimy en prenant le jeune garçon dans ses bras, mais ce dernier la repoussa.
- - Je ne suis plus le petit garçon d’autrefois, ajouta Noah.
Le jeune garçon disparu, laissant la jeune fille dans la rue sous la pluie. Elle se mit à courir, en criant le nom de Noah. Quand soudain, une porte venant de nulle part, se matérialisa devant elle. La jeune fille l’ouvrit et franchit le passage.
///
Merewt et Bakura remplissaient leurs sacs, quand soudain un groupe de soldat fit éruption dans la tombe. Merewt ne savait pas très bien ce qui lui prit, mais elle poussa son frère dans un coin sombre, et se mit à courir pour attirer l’attention des gardes, ailleurs. Malheureusement, un garde la saisit par le bras, et la jeune fille se débâtit dans tous les sens, comme une petite diablesse, elle essaya de le mordre, et de le griffer.
- - C’est une sale voleuse sauvageonne, fit le garde.
- - Regarde, s’il y en a d’autres, ordonna le chef.
- - Je suis venue toute seule, s’écria-t-elle en furie.
- - Avec deux chameaux ?
- - C’était pour prendre plus de trucs !
- - Je n’ai vu personne d’autre, confirma un second garde.
- - Que faisons-nous d’elle ? demanda le garde.
- - Nous allons la conduire au jugement de Pharaon, répondit le chef.
- - Ça tombe bien, j’en ai des trucs à dire à Pharaon, fit Merewt.
Les deux gardes se mirent à rire, et tout le monde sortit de la tombe. La jeune fille était soulagée qu’ils n’aient pas trouvé Bakura. Ils la mirent dans une cage, et prirent la route de Thèbes. La jeune fille n’était pas la seule prisonnière, il y avait aussi trois hommes dans une autre cage. Ils voyagèrent pendant des jours, et ils furent à peine nourrit, mais Merewt ruminait sa colère. Elle allait faire entendre son point de vue à ce Pharaon.