X-men Impulse

Chapitre 1

Catégorie: B

Dernière mise à jour 09/11/2016 10:43

X-men Impulse

Chapitre 1

19 janvier 2009, 07h33 – Rémy Lebeau, Nouvelle-Orléans

Les premiers rayons du soleil commençaient à percer à travers les stores de l’imposante chambre d’hôtel. Les stries de lumière zébraient un corps de femme dénudé, seulement couvert par un drap blanc enroulé sur lui-même. La femme dormait toujours, sa respiration était lente et profonde, son repos paisible. Son visage était caché, enfoui dans l’oreiller qu’elle serrait entre ses deux bras, seuls ses longs cheveux blonds étaient visibles par celui qui s’était assis dans un fauteuil au pied du lit pour la regarder dormir. L’homme torse nu ne portait qu’un bas de pyjama. Il semblait se délecter du spectacle offert par sa compagne plongée dans les bras de Morphée, laissant un faible sourire transparaitre sur ses lèvres.  Mais, il sorti de sa contemplation en voyant l’heure sur le radio réveil se trouvant sur la petite table de chevet. Il était temps pour lui de se préparer à partir. En essayant de faire le moins de bruit possible, il se dirigea vers la salle de bain et attendit d’avoir fermé la porte avec précaution avant d’en allumer la lumière. D’un geste de la main qui était devenu machinal pour lui, il rabattit ses longs cheveux châtains en arrière, afin de dégager un peu son visage et visualiser les dégâts d’une nuit blanche sur son teint. 

De l’autre côté de la porte, dans la chambre, la jeune femme commençait à émerger de son profond sommeil.  Elle était bien décidé à y aller à son rythme, la chambre étant réservée jusqu’en milieu de journée. Mais un cri provenant de la salle de bain la ramena cruellement dans le monde réel. D’un bond, elle se leva et couru vers la porte fermée de la salle d’eau. Elle avait reconnu la voix de son amant malgré la déformation de celle-ci. Au moment où elle allait se saisir de la poignée, elle entendit le verrou qui se fermait.

-Rémy ! Rémy, qu’est ce qui se passe ! cria-t-elle en tambourinant la porte.

Le dit Rémy avait fait un bond en arrière en voyant son visage dans le miroir et n’avait pu contenir ce hurlement d’effroi. Son premier réflexe avait été de s’enfermer à clé afin que sa compagne ne puisse voir les mêmes choses qu’il contemplait à ce moment précis. Lentement, il revint devant la glace et essaya de garder son calme. Il porta une main à son visage et écarta avec exagération ses paupières pour être sur de ne pas se tromper. Mais c’était bien cela…le blanc de son œil avait entièrement viré au noir, et son iris au rouge brillant, et ce pour ses deux globes oculaires.

-Mais qu’est ce qui se passe…prononça-t-il pour lui-même en clignant des yeux, espérant peut être faire revenir ses yeux à leurs couleurs d’origines.  D’une main tâtonnante,  car le regard toujours rivé sur le miroir, il ouvrit le robinet d’eau froide pour faire couler un jet puissant dont il se servit pour s’asperger le visage. Totalement sous le choc de cette déformation physique, il lui fallut plusieurs secondes pour entendre un drôle de crépitement.  La poignée d’eau froide du robinet était en train de virer à l’orange fluorescent. Sans réfléchir Rémy se jeta en arrière juste au moment où le système d’eau explosa littéralement, arrachant tout un pan de la faïence du lavabo. Le jeune homme était assis contre la porte, les yeux grands ouverts, incapable de bouger, l’esprit totalement éteint alors que derrière la porte la jeune femme continuait de crier son nom en tapant frénétiquement contre la porte.

-Mais…mais… fut les seuls mots qu’il put prononcer.

 

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19 janvier 2009, 11h43 – Katherine Pryde, Virginia Beach

Midi s’approchait à grand pas et cela se ressentait dans la salle de classe. Les enfants devenaient de plus en plus intenables, bougeant en tout sens, courant, se pourchassant tout en hurlant à gorge déployée. Au milieu de tout se tumulte se trouvait celle qui devait, en temps normal, incarner l’autorité et réguler tout ce bruyant petit monde. Mais la petite brunette, habituellement instructrice aimante et attentionnée de ces petits démons, était plongée dans la lecture de message sur le téléphone portable qu’elle avait dérobée le matin même à son compagnon.

Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’elle vivait une histoire passionnée avec celui qui avait été son professeur lors de sa dernière année de faculté. Elle n’avait d’yeux que pour lui, lui vouait un véritable culte, mais de toute évidence cela n’avait pas été suffisant pour le combler. Les messages qu’il envoyait à une certaine Amy indiquaient que la jeune Katherine Pryde s’était lourdement fourvoyée sur la monogamie de son bien aimé. A ce moment précis, elle se maudissait pour un tas de raisons. Que ce soit pour avoir fermé les yeux sur ce qu’il était depuis tout ce temps, pour avoir été prise pour une étudiante sans jugeote, pour ne pas avoir écoutée ses amis sur cette relation, et surtout pour avoir lu le contenu de ce téléphone mobile en pleins cours, devant ses jeunes élèves.

Elle devait lutter pour réprimer les larmes qui montaient en elle, mais plus elle les contenait plus s’était la rage qui s’emparait du petit bout de femme. Elle ne fut sortie de la lecture des messages graveleux que quand l’ensemble de ses élèves se mirent à hurler en cœur. Revenant brutalement à la réalité, elle leva la tête prestement  elle découvrit les enfants effrayés, regardant tous vers elle, mais sans comprendre pourquoi. C’est alors qu’elle remarqua une autre chose assez étrange, les enfants semblaient s’élever au dessus d’elle…non, réflexion faite, c’était elle qui s’enfonçait. Elle baissa immédiatement la tête et hurla de terreur en voyant que ses jambes disparaissaient dans le sol sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Elle commença à se débattre mais inexorablement elle glissait dans le sol dallé de la salle de classe. Dans sa main le téléphone lui échappa. Pas qu’il lui glissa des doigts, non, il passa à travers eux. Implorant à l’aide, la jeune femme ne savait que faire, elle se débattait, devant ses élèves qui pleuraient quasiment tous.

Alertée par les cris, une maitresse de la classe attenante arriva en trombe dans la pièce, mais sitôt qu’elle vit le spectacle de sa collègue disparaître dans le sol tel que dans des sables mouvants elle tourna de l’œil et s’effondra lourdement. Un second arriva alors que Katherine n’avait plus que la tête et le cou qui étaient encore apparents. Légèrement plus courageux que la première intervenante, il réprima un cri et fit évacuer les enfants de la classe. La malheureuse, elle, continuait de se débattre mais au bout d’une minute de descente dans les enfers elle disparut.

Dans l’école s’était l’état d’alerte. L’alarme avait été tirée, toutes les personnes présentes évacuées. Le proviseur arriva sur les lieux du crime et constata que le sol n’avait rien à se reprocher, il était en un seul morceau et parfaitement solide, aucune personne n’aurait pu passer à travers, s’était ridicule. Ne pouvant mettre en cause la santé mentale de deux adultes et d’une vingtaine d’enfants il pria tout le personnel de rester à l’écart, les parents furent appelés pour récupérer leurs marmots. Les pompiers venaient d’arriver sur place, l’éventualité d’une fuite de gaz ayant provoqué des hallucinations collectives était envisagée. Mais où était Katherine Pryde ? Cela restait un mystère. Alors que tout le monde s’activait autour du bâtiment qui avait été mis en quarantaine, une petite fenêtre sur l’arrière venait de s’ouvrir. Couverte de saleté, de suie et d’autres substances répugnantes, la disparue tentait de s’échapper sans se faire remarquer. Elle ne comprenait rien à ce qui venait de lui arriver, mais elle s’était retrouvée à faire le chemin entre sa salle de classe et les archives par le tracé le plus rapide qu’il puisse exister…tout droit par les murs, original. Toujours aussi paniquée, la seule chose qu’elle avait en tête était de s’éloigner le plus possible de cet endroit.

 

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19 janvier 2009, 12h18 – Julian Keller, Pasadena

C’était l’heure de pointe dans la ville périphérie de Los Angeles. Les travailleurs sortaient de leurs bureaux et cherchaient à rejoindre leurs domiciles ou des lieux pour se restaurer avant de faire inexorablement le chemin en sens inverse. Les trottoirs étaient parcourus par des milliers de paires de jambes, et les routes prises d’assauts par de monstrueux engins motorisés typiques de l’américain moyen. C’est au milieu de cette cohue grouillante qu’un jeune homme tentait de se frayer un chemin pour rejoindre la sandwicherie la plus proche.

Agrippant son sac bandoulière, Julian Keller voyait le temps défiler de plus en plus sur sa montre et se décida à presser encore le pas. Ce matin, il avait oublié que la cuisinière de sa maisonnée était en repos, et que sa gamelle habituelle ne serait pas prête. Et comme de bien entendu, il ne s’était pas souciait de cela avant le gong fatidique de midi. Il aurait pu, bien sûr, déjeuner à la cantine du campus, mais il ne se sentait pas à l’aise en compagnie des étudiants et préférait les fuir. Il ne fallait pas entendre par cela qu’il était asocial, c’était loin d’être le cas, mais il était issu d’une riche famille d’industriels de la région qui avaient fait de généreux dons à sa faculté pour qu’il puisse y entrer. En un mot c’était le mouton noir au milieu du troupeau. Il ne se sentait pas à sa place et n’était heureux que quand il retrouvait ses amis, ceux qui utilisaient des mots qu’il pouvait comprendre.

Slalomant entre les passants, il ne voyait pas très loin devant lui, la vue étant bouchée par une marée humaine ne s’interrompant jamais.  Et bien sûr, pour en rajouter à son calvaire, il sentait monter en lui une violente migraine. Commençant à étouffer grandement, il vit enfin le bout du tunnel, sous la forme de la devanture du fastfood tant convoité. Obliquant violement par la gauche, il se heurta à quelques passants qui eux ne déviaient pas de leurs rails. Au moment où son épaule entra en contact avec celle d’un autre passant, il senti une vrille lui perforer la tête. L’espace d’une seconde sa vue se troubla, mais il continua sur sa lancée, persuadé que c’était l’appel de l’estomac qui provoquait cela en lui.

Sauf que la faim ne provoquait pas une sensation telle que l’on se retrouvait à genoux au milieu de la rue, en train de se tenir le crâne en pensant qu’il allait imploser. Il s’était effondré alors qu’il était en plein milieu de la voie, avec  un bon gros 4x4 des familles lui arrivant en plein dessus, et lancé à telle vitesse que le coup de frein brusque n’avait pour effet que de bloquer les roues et de faire glisser en biais le lourd véhicule. Malgré son regard flouté par la douleur, Jullian vit la masse rougeâtre lui foncer dessus, et mit ses mains devant lui dans un geste inutile de protection.  Mais au vu de la scène qui se produisit, cela ne semblait pas être si inutile. Alors qu’il s’attendait, yeux clos, mâchoires crispées, à se faire réduire en bouillie par le bolide, rien n’arriva à part les exclamations de la foule. Le véhicule s’était soulevé du sol à son approche et lui était passé par-dessus comme si il avait été soulevé par une grue.

Quand il rouvrit les yeux, il se rendit compte que la voiture n’était plus devant lui, il se retourna prestement et la vit faire des tonneaux, écraser d’autres véhicules dans un bruit de métal froissé parfaitement ignoble. Et alors que lui restait totalement hébété, se demandant ce qui s’était passé entre deux douleurs dans ses tympans, il percevait la panique générale dans la foule. Toute la circulation s’était arrêtée, des personnes tentaient de venir en aide aux occupants de la voiture qui ne ressemblait plus à grand-chose, au loin la sirène d’un gyrophare d’ambulance se faisait déjà entendre. Les gens commençaient à se masser autour de lui pour voir comment il allait, s’il savait ce qui venait de se passer. D’autres l’accusaient carrément d’être responsable du soulèvement du véhicule, d’être un terroriste.

Toujours déboussolé, le cerveau en vrac, mais à la douleur moins persistante, Julian n’avait qu’une idée en tête; sortir de ce guêpier. Il n’avait aucune idée de ce qui venait de se passer, mais la foule persistante commençait à l’indisposer bien fortement. L’arrivée sur place des secours fut pour lui une porte de sortie. Pour forcer le passage les véhicules de soins faisaient bouger les badauds et le jeune homme profita du mouvement de foule pour se fondre dans la masse et s’engager dans une ruelle loin de tout avec la seule idée de rejoindre son domicile.

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19 janvier 2009, 14h47 – Amara Aquila, Interstate 10

L’hélicoptère survolait la zone sinistrée. Il avait été appelé après qu’un séisme se fut produit à la périphérie de Riverside en Californie. A son bord se trouvait le journaliste de la chaine locale en charge de couvrir la catastrophe. Grâce à l’altitude, il avait un point de vue imprenable sur la situation et plus il tournait autour de la zone de crise, moins il pensait à la thèse d’un simple séisme. Alors que l’appareil décrivait des cercles, le caméraman faisait signe qu’ils allaient être à l’antenne d’un instant à l’autre. Prenant son micro en main, le journaliste attendit le top départ pour commencer à décrire ce qu’il voyait sous lui.

-Gary, c’est un spectacle d’horreur que j’ai sous les yeux. L’autoroute 10 est totalement éventrée, le bitume semble avoir fondu avant de se déchirer en une multitude de blocs. Le séisme a été de très forte intensité au vu des dégâts mais a aussi été incroyable centré sur un point, je n’ai jamais rien vu de tel dans ma carrière. 

Et les spectateurs devant leurs écrans de télévision devaient sensiblement se dire la même chose. La terre semblait avoir absorbée la route dans ce qui prenait la forme d’un cercle quasi parfait. On percevait aisément le point d’origine qui était fumant d’une coulée de lave en train de refroidir au contact de l’air. Tout autour de la zone les voitures étaient arrêtées, certaines étaient en train de bruler, d’autres n’étaient plus que des carcasses sombres. L’hélicoptère se posa à proximité de la route, et l’équipe de journalistes couru pour recueillir les témoignages de ceux qui étaient présents sur place. Le journaliste perçu une femme d’un âge certain qui avait l’air totalement affolée.

-Madame, madame, pouvez nous raconter comment s’est déroulé le séisme? questionna le journaliste en élevant le voix pour tenter de se faire entendre au milieu du bruit des moteurs et autres klaxons.

-C’était affreux! hurla pour tout préambule la femme recouverte par ce qui semblait être de la cendre volcanique. On roulait et tout d’un coup on a vu une voiture devant nous prendre feu, comme ça, pour rien! Elle s’est arrêtée et une jeune femme en est descendu, elle était en feu, elle hurlait, c’était abominable!

-Vous voulez dire que la voiture est passée pile au moment où le séisme a débuté et que le magma est remonté à la surface ?

-Je…je crois…la pauvre fille…le sol a commencé à se fendre sous ses pieds, pendant près de deux minutes elle est restée là, à crier, en feu…

-Madame…vous êtes surs que…deux minutes ? demanda le journaliste dubitatif.

-Je sais pas, je sais plus…ça a été tellement choquant…en plus quand le sol s’est totalement effondré elle a disparue, elle a été ensevelie la pauvre fille…et puis tout s’est arrêté.

Une fois le témoignage recueilli le journaliste fit signe de couper l’enregistrement, et il rendit l’antenne. Il resta quelques minutes à errer près du point d’origine pendant que le caméraman remettait leurs affaires dans l’hélicoptère pour pouvoir repartir. Le journaliste s’approcha de ce qui semblait être la voiture de la victime et vit, dans les restes le restant d’un portefeuille. En voulant le saisir, il se brula copieusement les doigts, et le fit pivoter avec le bout de son stylo pour voir les restants d’une carte d’identité, la dernière chose qui restait de la pauvre malheureuse. Il pouvait lire son nom dessus : Amara Aquila.

 

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20 janvier 2009, 00h21 – Pentagone

Tous les participants attendus étaient assis autour de la table ovale. En tout ils étaient douze à se préparer pour cette réunion qui s’était décidée en l’espace de quelques heures et qui avait été convoquée par le Secrétaire d’Etat à la Défense. On retrouvait autour de la table de hauts gradés militaires, des sous-directeurs d’agences gouvernementales ainsi qu’une jeune femme blonde qui tentait tant bien que mal de se coiffer et d’avoir l’air réveillée.

-Quand Mme Cooper aura fini peut-être pourrons nous commencer, tonna le dit Secrétaire qui commençait à s’impatienter.

Tous les regards convergèrent donc vers la jeune femme qui ne savait plus où se mettre et qui plongea son nez dans ses dossiers.

-Sans plus tarder je vais laisser le Général Ross vous exposer les motifs de cette réunion précipitée, général…continua le vieil homme bourru, laissant la parole au plus haut gradé militaire de la salle qui se leva et fit signe à un assistant dans le fond de la pièce d’allumer un rétroprojecteur. Une carte des Etats-Unis apparut avec des marquages rouges disséminés un peu partout.

-Durant la journée du dix-neuf janvier seize incidents ont été signalés sur tout le territoire des États-Unis. Seize accidents à priori isolés mais dont les témoignages de civils ont tous été pour le moins troublant. A Chicago, une vague de glace à déferlée dans un café, à Virginia Beach une institutrice du cours élémentaire a été aspirée dans le sol, à Los Angeles une voiture s’est soulevée dans les airs pour éviter d’écraser un adolescent, à Portland un feu d’artifice a été tiré durant près d’un quart d’heure en plein jour, à Riverside l’autoroute a été coupé sous l’effet du séisme le plus localisé jamais vu et j’en passe.

-Que vous voulez vous dire? le coupa un des hommes en uniforme noir et aux cheveux impeccables se trouvant autour de la table. Nous avons à faire à une série d’attaques terroristes?

-C’est notre hypothèse première mais nous ne pouvons encore rien prouver. Des rapports de la CIA nous indiquent que d’autres pays ont eu le même genre de phénomènes durant les dernières 24h. Le seul point de corrélation pour l’instant fut que les témoins ont dans la plupart des cas vu un individu, se tenir au centre des différents évènements.

-Un individu typé du moyen orient ? insista un autre homme en noir.

-Non, toutes les descriptions sont contradictoires, nous ne pouvons établir un profil type. Et la nature même des différents phénomènes ne nous permets pas de nous projeter sur la piste d’un réseau terroriste en particulier, continua le Général en faisant apparaitre un diagramme indiquant les heures des seize accidents et leurs signes distinctifs.

-Que cela voudrait-il dire alors, demanda le Secrétaire d’Etat. J’ai du mal à croire que des terroristes se décident à nous attaquer en gelant un…Starbucks Café ? C’est ridicule. Et comment feraient-ils cela en plus ?

-Peut être qu’ils sont dans une phase d’expérimentation, tenta de proposer un homme qui n’avait parlé jusqu’ici mais qui avait la même morphologie que tous les autres autour de lui.

-Quelqu’un aurait une idée moins stupide que celle-ci ? demanda le responsable du département de la défense avec un air dédaigneux.  C’est alors que le représentant du FBI demanda à prendre la parole.

-Monsieur, c’est pour explorer d’autres voies que celles convenues du terrorisme par bombes glacées et feux d’artifices que j’ai fait venir le docteur Cooper. Elle est rattachée à mon bureau…

-Oui, je lis la Section des Recherches Spéciales…où comment dépenser l’argent du contribuable à ne rien faire, coupa de nouveau le Secrétaire en lisant la fiche de la dite doctoresse.

-Monsieur le Secrétaire, avec tout le respect que je vous dois si cette section a été ouverte ce n’est pas pour rien et…commença Cooper.

-Oui, un jour un hippie a dit avoir vu un petit homme vert à Roswell et le Nouveau Mexique est devenu le territoire des allumés en tout genre. Il fallait bien leur faire croire qu’à défaut d’avoir Alf dans nos frigos on enquêtait sur la possibilité qu’il puisse être sur terre, mais continuez.

La colère commençait à monter chez la chercheuse mais elle savait qu’elle devait se contenir, ce qui était loin d’être aisé au vu de la bande de Neandertal qui siégeaient à ses côtés.

-Pour ces seize accidents nous avons des témoins, mais pour aucun d’entre eux nous n’avons les individus que ces témoins ont dit avoir vus au centre de ce qui s’est passé. Regardez cela.

D’un signe de tête elle indiqua de charger sur le vidéoprojecteur une vidéo. Tous furent bouches bée dès les premières images. On pouvait voir, en noir et blanc, un jeune homme attablé dans un café, en train de boire quelque chose quand soudainement de la fumée commença  à s’échapper de lui. Il se leva brusquement alors que de la glace se répandait tout autour de lui jusqu’à atteindre la caméra qui se coupa alors.

-Ceci est la vidéo de sécurité du…Starbucks Café attaqué par vos terroristes adeptes des bombes au sorbet. Ce que je vois là-dessus, c’est un gamin terrorisé qui…émet de la glace, fit-elle avec aplomb.

Très lentement tous les regards convergèrent vers elle et ce fut un fou rire général qui s’empara de l’assemblée, pour la plus grande honte et le plus grand désarroi de la jeune femme.

-C’était bien essayé docteur Cooper, vraiment…mais soyons sérieux, vous croyez vraiment que notre pays abrite un homme de glace ?

-Je n’en sais rien, hébergeons nous un garçon pouvant soulever une voiture sans la toucher, une maitresse d’école qui passe à travers le sol ? Nous n’en savons rien, mais vous ne pouvez nier que ces accidents, et ceux dans le monde durant cette seule journée nous laissent perplexes.

-Alors que suggérez-vous docteur Cooper ?

-Je pense qu’il faut identifier et retrouver ces personnes, ainsi nous saurons ce qui s’est vraiment passé, répondit-elle avec conviction, postant ses yeux bleus dans ceux difficilement discernables du vieux politicien.

D’un geste de la main celui-ci demanda au Général de se rapprocher de lui. A voix basse, ils s’échangèrent quelques mots avant que le militaire ne regagne sa place.

-Bien docteur Cooper, nous vous autorisons à mener votre chasse aux sorcières, et vous aurez même le droit à l’assistance de l’armée. Le Général Ross met à votre disposition le Major Scott Summers…il vous faudra être protégée si vous retrouvez un elfe pouvant lancer des feux du Bengale par les mains.

Malgré la remarque acerbe, la jeune femme était heureuse d’avoir réussi à porter son projet jusqu’au bout, mais elle savait que c’était maintenant que le plus dur débutait.

 

A suivre…

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