Un nouveau monde

Quand Gahahli revint enfin à elle, l'aube était en train de pointer le bout de son nez. Une fois de plus, elle fut ébloui par la pourtant faible luminosité du ciel.

Elle sentit une langue râpeuse lui lécher le visage et reconnut son fidèle Sabre-de-nuit qui l'incitait à se relever.

— Doucement, mon amie ! lui dit une voix que la jeune elfe reconnut comme étant celle d'Anduin quand elle tenta de se lever. Vous vous êtes pas mal esquintée en sautant de la tour.

— Heureusement que notre jeune prince se révèle avoir des dons de guérisseur ! intervint une autre voix que l'elfe reconnut cette fois comme étant celle de Baelbo et dont elle pouvant sentir les mains minuscules la maintenir sous les aisselles.

Encore étourdie, les oreilles bourdonnantes, elle mit de l'ordre dans sa tête et tenta de se remémorer les événements qui avaient précédé son évanouissement tandis qu'elle se remettait doucement sur ses pieds. Elle se souvint alors de l'attaque du dragon ainsi que de son affrontement avec le soutien du gnome pour protéger le prince. Ainsi que son acrobatie qui l'avait amené à son évanouissement. Elle se massa les côtes puis la hanche, encore endolories mais au moins ils étaient réparés.

— Vous êtes tous là ? demanda-t-elle avec une petite voix. Vous allez bien ?

— On va bien, détendez-vous ! la rassura le gnome en lui massant les épaules. Il y a juste... votre arc qui s'est brisé dans sa chute.

— Et la dragonne ? redemanda l'elfe. Onyxia ? Est-elle... ?

— Morte ! lui répondit le jeune prince. Noyée dans la douve et ensevelie sous les rochers. Et ce grâce à vous. (elle entendit le gnome se racler la gorge) À vous deux, j'entends !

— Alors... on a gagné ? demanda à nouveau Gahahli abasourdie. On a sauvé Hurlevent ?

— Vous n'entendez pas la foule qui vous acclame ? la questionna le prince.

L'elfe incrédule se frotta nerveusement les oreilles et finit par réaliser que ce qu'elle prenait pour un bourdonnement s'avérait être les applaudissement et les acclamations de la foule en contrebas, emplissant l'Allée des Héros et scandant entre autres des "Les voilà !", des "Les tueurs de dragon !" et des "Nos sauveurs !".

Elle fut abasourdie par tant d'éloges, ne se souvenant pas en avoir autant reçue depuis la fois où elle et ses compagnons avaient vaincu les Défias.

Elle jeta un œil dans les douves en contrebas et devina Onyxia ensevelie sous un amas de rochers gros comme des maisons qui emplissait une bonne partie de la fosse. Seule une patte griffue et inerte, comme détachée du reste du corps, émanait de sous les rochers.

Ainsi donc, la dragonne était bel et bien morte. Celle-là même qui fut à l'origine de nombreux maux dont avait souffert Hurlevent ces dix dernières années. De ce fait, le royaume était non seulement sauvé mais également libéré de son emprise maléfique.

C'était un jour que Hurlevent n'était pas prêt d'oublier.

On amena des échelles pour faire descendre le trio du rempart et on se rassembla en masse autour d'eux, les remerciant et tentant même de les toucher. Des soldats durent encercler le trio pour maintenir la foule en pleine effervescence.

On entendit soudain une voix protester à travers la foule :

— Laissez-moi passer ! Mais laissez-moi passer, bon sang de bois ! Ceux sont mes frères d'armes !

C'était Batël qui s'extirpa de la foule et se précipita de but en blanc vers l'elfe et le gnome. Ainsi, il avait survécu.

— Vous deux, vous êtes les bras cassés les plus chanceux et les plus casse-cou que j'ai jamais rencontré, clama-t-il lorsqu'il arriva à leur portée. Venez dans mes bras !

Sur ses mots, il enlaça fortement l'elfe et le gnome contre lui. Ce fut la première fois qu'il se montrait aussi chaleureux à leur égard.

— Vous nous avez vu, alors ? demanda Gahahli timidement.

— On a tout vu ! lui rétorqua le nain.

Ce fut au tour du seigneur Fordragon, pour qui on ordonnait aux badauds de céder le passage, de se pointer, soutenu par Bartélo et Magni. Il semblait avoir une jambe fêlé. Anduin se précipita sur lui, tel enfant qui aurait retrouvé son père.

— C'est bon de vous voir sain et sauf, lui dit Fordragon. Et de ne plus avoir l'esprit par cette catin. J'ai du mal à croire que j'ai pu me laisser embobiner par cette démone.

Sa remarque provoqua un rire général auquel Gahahli ne put prendre part car elle venait de repérer son père se frayant un chemin parmi la foule, avançant machinalement dans sa direction, le regard fixe et dur comme à son habitude. La magicienne qui l'avait exhortait durant son périple la suivait à quelques mètres de lui.

Dès lors, la jeune elfe sentit que la présence de Fyrvas allait à nouveau lui gâcher la journée.

— An'da, laissez moi vous expliquer avant que vous ne criez ! s'empressa-t-elle de dire une fois son père sorti de la foule. Je sais, je vous ai encore désobéi, j'ai failli me tuer et ce que j'ai fait n'était pas très intelligent, mais je vous assure que...

Le druide l'interrompit en posant le bout de ses doigts sur ses lèvres... puis l'enlaça de ses bras de géant comme il ne l'avait jamais fait depuis le jour où ils avaient vu leur village détruit. La jeune elfe eut d'ailleurs le temps de voir l'air habituellement autoritaire de son père s'affaisser pour laisser la place à de l'extase.

— Si seulement ta min'da était là pour voir ça ! lui murmura-t-il à l'oreille d'une voix tremblante d'émotion. Elle aurait été fière... Ma courageuse petite fille !

Ses mots. L'évocation de sa défunte mère. Et le compliment qu'il venait de lui faire. Cela toucha la jeune elfe en plein cœur. Si bien qu'elle fendit en larmes et enlaça son père à son tour.

— A-alors... Vous... Vous n'êtes plus fâché ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.

— Non et pourtant Elune sait que je le devrais, lui répondit Fyrvas. Seulement, te voir venir à bout de cette dragonne...

— Je n'ai pas fait grand chose, pourtant, lui dit la jeune elfe. J'ai juste tirer là où il fallait et laisser faire le reste. Et puis, je n'ai pas été seul non plus. (elle tourna son regard vers Baelbo qui continuait de recevoir des félicitations de la part de ses camarades) Sans lui... Sans eux, je n'aurais pas accompli grand chose, je dois l'admettre.

— Et malgré ça, tu sais rester humble ! s'exclama le vieil elfe à nouveau au bord de l'extase et serrait à nouveau sa fille dans ses bras. Décidément, tu ne cesseras jamais de m'épater !

— Doucement-doucement, An'da ! lui dit-elle d'une voix étouffée. Je viens tout juste de me faire réparer une côté !

— Ha, je suis rassurée de voir que vos rapports se sont améliorés, mes chers amis, intervint la magicienne aux cheveux auburn qui s'était mêlé aux retrouvailles. Au fait, on n'a pas eu l'occasion de se faire connaissance. (elle lui tendit la main) Harrina Corbeau-Noir. Mais je t'en prie appelle-moi juste Harrina.

— Enchantée, répondit Gahahli d'une voix mal assurée en serrant la main de la magicienne, tout en dissimulant son malaise à l'idée que cette femme, pourtant charmante d'apparence, était la fille d'un mort-vivant.

Du mort-vivant démoniste auquel elle s'était frotté dans le Bois de la Pénombre, plus précisement.

— Bon, c'est pas tout mais c'est quoi la suite du programme ! demanda soudain Baelbo.

— Et bien, au vu des dégâts qu'a causé Onyxia, je pense que des réparations s'imposent, répondit Anduin. À commencer par les civils et leur habitations.

— Cela va de soi, majesté, lui répondit Fordragon. Mais pour l'instant, l'heure à la fête. Célébrons cette victoire !

— Bien parler ! approuva Batël d'une voix tonitruante. De la bière à volonté ! Roi Magni, vous serez des nôtres ?

— Ce serait avec plaisir mais je dois retrouver mon royaume, lui répondit le roi nain navré. Je me suis absenté trop longtemps et... après ce qui s'est passé à Ombreforge, je vais devoir me préparer à une contre-attaque des Sombrefers.

— Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à faire appel à nous ! s'empressa d'intervenir Fordragon. Sans cette catin de Prestor pour s'interposer, Hurlevent répondra présent. Et avec joie !

— Je n'y manquerai pas alors ! répondit Magni.

— Moi aussi il faut que je retourne à Theramore, déclara Harrina. Il faut impérativement que Jaina soit au courant de ce qu'il vient de se passer. Et puis... (il vint chuchoter à l'oreille de Fyrvas) Il y a toujours cette histoire de roi en cavale sur Kalimdor à régler.

Le druide répondit d'un hochement de la tête entendu.

— Est-ce que ça vous dérange que je rentre avec vous à Theramore ? demanda-t-il soudain. J'aimerai passer à Darnassus, récupérer un petit quelque chose pour ma fille.

— Oh mais ce serait avec plaisir ! lui répondit Harrina ravie.

— Quoi donc ? osa demander Gahahli intriguée. Qu'est-ce donc ce "petit quelque chose" ?...

— Et bien, il te faut un arc pour tes aventures, non ? la questionna son père. Et je vois que le tien s'est brisé. Or, celui que je t'ai confisqué avant ton départ, je l'ai toujours. À Darnassus.

— Vous... Vous ferez ça ? demanda la jeune elfe qui n'en revenait pas de ce qu'elle venait d'entendre. Mon vieil arc ?

— J'estime que tu l'as mérité, cette fois-ci, lui répondit le druide. Cela dit, tu peux toujours rentrer avec moi, si t'es si pressé de le retrouver.

La jeune elfe hésita. D'un côté, elle était impatiente de retrouver son vieil arc que son père lui avait confisqué et il était vrai qu'elle n'était plus capable de faire quoi que ce soit sans. Mais d'un autre côté, elle voyait ses pauvres gens qui suite aux exactions d'Onyxia de la veille, devaient se retrouver sans logements et auraient besoin d'assistance pour la réparation de leur maisons.

— Est-ce que... Est-ce que vous me laissez le choix ? osa-t-elle demander à son père.

— Tu assez grande pour prendre tes propres décisions, il me semble, répondit-il sobrement. Et puis, je comprendrais ta décision quelle qu'elle soit.

Gahahli en vint à se demander si la dragonne ne l'aurait pas assommer si fortement durant l'affrontement que ça aurait détint sur sa personnalité. Mais peu importe, elle était trop extasiée que son père lui laissât cette opportunité qu'elle s'empressa de répondre :

— Alors, sauf votre respect, je vais reste ! Ne serait-ce que pour m'assurer qu'il n'arrive rien à ses habitant pendant que leur maison soient réparés.

— Entendu, mais à condition que tu n'en profites pas pour jouer à nouveau les aventurières avant mon retour ! ajouta le druide, reprenant finalement son ton autoritaire habituelle. Que tu ne m'obliges pas à changer d'avis. (il se tourna vers ses compagnons) Vous autres, je compte sur vous pour garder un œil sur ma fille et veiller à ce qu'elle ne fasse pas de bêtise en mon absence.

— Comptez sur nous ! lui répondit Batël en se mettant au garde-à-vous.

Gahahli, se sentant légèrement prise au piège, en vint finalement à la conclusion que certaines choses ne changeront jamais. Même après avoir sauvé tout un royaume d'un dragon en l'espace d'une nuit.

Mais bon, c'était de de bonne guerre !

***

En drainant Néfarian, Morpsev avait espéré récolter un cristal d'âme assez revigorant pour compenser ce que lui avait coûté l'invocation de l'Infernal. Au lieu de ça, il avait dû se contenter d'un maigre éclat de cristal d'âme, comme s'il venait de drainer un gobelin crevé. Quel déception ! Surtout venant d'un dragon. Qui plus est descendant du puissant et non moins terrifiant Aile-de-Mort.

Pour ne rien arranger, les survivants au raid de la Horde Noire en colère étaient en train de rappliquer dans l'espoir de venger leur camarades tombés au combat. Et ses compagnons d'infortune étaient toujours à bout de forces, après ce qu'ils avaient dû donner pour parvenir jusqu'ici et survivre au dragon. Pire encore, l'orc privé de sa hache avait le bras brisé. Le massacre allait être imminent et pas du bon côté cette fois.

La seule option qui restait au mort-vivant pour échapper à ce massacre avait été la téléportation. Mais cela lui aurait coûté plus de la moitié son stock de cristaux d'âmes restants et le ramènerait à la case départ s'il s'en sortait.

Il avait dû donc se résigner à emmener avec lui tous ses compagnons d'infortune, lui qui comptait les abandonner à leur sort dès lors qu'ils n'auraient plus besoin d'eux. La magnanimité et la compassion n'étaient pas dans sa nature.

Ils échappèrent donc in extremis au massacre des rescapés de la Horde Noire et se retrouvèrent dans le Marais des Chagrin, au sud-est du royaume de Hurlevent. Plus précisément à Pierrêche, un ancien campement orc datant de l'Ancienne Horde et de la première guerre contre l'Alliance.

Là bas, installés dans le bastion, les mercenaires de la Horde purent faire le point sur le récent raid, tout en se recouvrant leur forces en toute sécurité.

Morpsev avait un nouveau sac emplie de cristaux d'âmes mais toutes avaient été épuisées de leur charge, le ramenant inexorablement à la case départ.

Quant aux autres, ce n'était guère plus glorieux.

— Une chose est sûr, c'est qu'on n'est pas près de les avoir de notre côté de sitôt, cette Horde Noire ! commenta le chasseur troll qui s'occupait de son raptor.

— À quoi tu t'attendais, après ce qu'on leur a mis ? rétorqua son frère sorcier qui se chargeait de soigner le bras brisé de l'orc. Ce serait comme nous demander de rejoindre l'Alliance.

— Mais au moins, on aura eu un peu d'action, tenta de relativiser l'orc. Ha, ça me manquait, de la bonne baston !

— Voilà qui est parlé en orc ! s'exclama soudain Morspev. J'admire cette positivité. D'ailleurs, notre raid n'aura pas été vain, en fin de compte !

— Comment ça ? lui demandèrent les mercenaires de la Horde en chœur.

— Cette Horde Noire représentait aussi bien une menace pour l'Alliance que pour nous, mes chers amis, leur expliqua le mort-vivant. Et je suis convaincu qu'ils projetaient d'écraser l'Alliance d'ici peu.

— Et après ? questionna le sorcier troll sceptique. Ça nous aurait fait un ennemi de moins à combattre !

— Ou un ennemi plus puissant et redoutable ! rectifia le mort-vivant. Donc plus dur à vaincre et surement plus mortel. Réfléchissez, une fois qu'ils auront ravagé et pillé le royaume de Hurlevent et Khaz Modan, qu'est-ce qui leur empêchera de prendre conquérir les Royaumes de l'Est, écrasant au passage les Réprouvés, les elfes de sang survivants de Quel'thalas et les quelques royaumes humains restant et dissidents comme Gilnéas ou Kul Tiras.

— Le macchabée marque un point ! vint confirmer l'orc. C'est exactement ce que l'Ancienne Horde a fait après avoir mis à sac Hurlevent. Même que ça aurait pu aboutir s'il n'y avait pas eu cette maudite Alliance.

— Et une fois qu'ils auront conquis tous les Royaumes de l'Est, qu'est-ce qui les empêchera de s'intéresser à un autre continent comme Kalimdor ? continua le mort-vivant. Avec la puissance qu'ils auront acquis entretemps, croirez vous qu'ils accepteront de partager le continent avec votre Horde ? Ou de se ranger sous votre bannière tels de vulgaires vassaux ?

— Mouais, peu de chance ! approuva une nouvelle fois l'orc. À leur place, j'aurais fait pareil !

— Alors, ça veut dire... que notre raid n'aura pas été vain ? demanda le tauren dubitatif. Qu'on aura sauvé la Horde ? Qu'on a gagné ?

— On peut voir les choses sous cet angle ! lui rétorqua sobrement Morpsev.

Le groupe resta sans voix quant à cette révélation.

— Et donc, c'est quoi la suite du programme ? redemanda timidement le tauren.

— À vous de voir ! répondit Morpsev toujours aussi sobrement. On peut doucement rentrer à Orgrimmar faire notre rapport au chef de guerre. Ou... on peut rendre visite à quelques uns qui seraient réticent de rejoindre notre Horde... et pourraient également nous poser problème s'ils leur venaient l'envie d'écraser l'Alliance avant nous. Et dans ce cas, j'ai pensé qu'on faire un détour à Zul'Gurub et ainsi rendre une "petite visite" aux trolls Gurubashi. Ils sont sur notre route en plus !

— Les... Les Gurubashi ? répéta le chasseur troll. Frèrot, ce ne serait pas ceux qui ont chassé notre peuple de notre patrie ?

— Ceux-là même qui nous ont exilés jusque dans les îles des mers du sud, confirma le sorcier troll d'un air grave et sombre. On nous avons dû nous frotter aux murlocs durant des lustres.

— Donc peu de chance qu'il nous réserveront un accueil chaleureux, commenta le chasseur troll.

— Ça va pour moi qu'on leur rende une "petite visite" ! déclara soudain le sorcier troll en faisant craquer ses doigts. J'ai envie de leur faire goûter à la colère des Sombrelances !

— Tu me plais de plus en plus, Baorekh ! s'exclama l'orc. C'est décidé, on partira pour Zul'Gurub !... Quand j'aurais retrouvé l'usage de mon bras. En attendons, célébrons notre victoire au mont Rochenoire.

Contemplant ces nouveaux compagnons occupés à festoyer, Morpsev se dit que même s'il n'appréciait qu'à moitié leur compagnie, leur aptitudes lui seraient utiles dans sa quête de puissance... En attendant de trouver un moyen à ce qu'il n'ait plus besoin de recharger ses cristaux d'âmes.

Durant leur ascension au mont Rochenoire, il les avait vu à l'œuvre et avait pu apprécier la dextérité de l'orc Brotar, de la force du tauren Walkyro, de la précision du chasseur troll Turakh ainsi que de la sauvagerie de son raptor de compagnie, Éventreuse. Il y avait la puissance du sorcier troll Baorekh qui le fascinait et l'effrayait en même temps. Et si un jour le troll voyait clair dans le jeu du mort-vivant et se servait de sa magie vaudou contre lui ?

Il fallait être prudent avec lui. Avec eux tous.

Il invoqua donc son diablotin en douce, le seul démon ne nécessitant de sacrifier un éclat d'âme, pour l'interroger :

— Aurait-tu vu chez eux des choses qui m'aurait échappé quand nous étions à Rochenoire !

— J'ai remarqué que le tauren ne nous aimait pas du tout, les copains démons et moi, lui susurra le diablotin. Ni ta magie démoniaque, d'ailleurs. J'te le dis, il ne te fait pas du tout confiance. Ah ! Et j'ai vu que le chasseur troll lançait les clés à ta fille vivante et au vieil elfe après qu'on soit sorti de la prison.

— Il a fait ça ? dit le mort-vivant. Et il espérait que je ne m'en rendrait pas compte. ... M'enfin, ça va juste rendre la partie plus intéressante. Et plus amusante.

Un sourire mauvais se dessina sur son visage squelettique.