Le Cristal Chantant
Le Cristal Chantant
Chapitre 57 - La Fureur de la Nuit
Kraggen: J'en ai marre de ce stupide jeu.
Nataara: Mais alors à quoi pourrait-on jouer le temps que ce bon vieux chaman arrive?
Kraggen: Je ne sais pas.
Le visage de la druidesse s'illumine soudain.
Nataara: Moi je sais ! *adresse un petit sourire vicieux au paladin*
Kraggen: Je ne suis pas sur que...
Nataara: On peut jouer à la marelle?!
Kraggen: Ah ! *soupire de soulagement*
Nataara: Qu'y a t-il? Tu t'attendais à quoi?
Kraggen: Rien, allons-y.
A peine avaient-ils franchi la porte qu'apparut devant eux un worgen, Kraggen n'eut pas de mal à le reconnaitre.
Kraggen: Fenrez?
Fenrez: Alors le voila.
Nataara: Pas besoin de converser plus longtemps, les présentations sont déjà faites.
Fenrez: Oui. Suivez-moi dans mon laboratoire souterrain.
Il souleva une petite trappe non loin avant de s'engouffrer dans une sorte de passage étroit, du style canalisation d'égout. Kraggen descendit et, après une chute de quelques secondes, tomba dans un bien étrange lieu où étaient posé des bouts de bois un peu partout.
Kraggen: C'est quoi tout ça?
Fenrez: *examine une sorte de rituel devant lui* Mes totems porte-bonheur.
Kraggen: *remarque un poignard sur le sol* Ah...*se relève discrètement et prenant l'arme* Alors il n'y en a pas assez...
Fenrez: Pour le moment j'ai besoin de place.
Kraggen: Oui...la place c'est important...*se rapproche du worgen de dos* Sans la place, on serait comme prisonniers...*lève le poignard*
Fenrez: *se retourne* Ouh ouh ! *arrose Kraggen avec un pistolet à eau*
Kraggen: Hey ! *se jette sur le worgen et tentant de planter l'arme, mais celle-ci ne fait rien*
Fenrez: Je t'ai eu avant !
Kraggen: *regarde le poignard* Du plastique?!
Fenrez: Oui, je le laisse toujours ici quand un prisonnier est amené. C'est toujours marrant et ça les diverti un peu.
Kraggen: *serre les poings*
Fenrez: Pas d'inquiétude, tu auras ta chance une prochaine fois. *tapote l'épaule du paladin*
Nataara: *descend le tunnel* Stoppez vos jeux idiots tous les deux !
Kraggen: *lâche le faux poignard* Ridicule...
Nataara: Alors donc, Fenrez va invoquer les esprits des éléments pour voir ce qui cloche.
Kraggen: Ce qui cloche?
Nataara: Oui, apparemment quelque chose n'est pas normal chez toi, outre le fait que tu sois un elfe de sang paladin.
Kraggen: Quel genre?
Fenrez: Tout est prêt, installes-toi devant moi.
Kraggen: Bon d'accord.
Fenrez: *incante dans une langue très étrange en agitant un bâton devant lui*
Kraggen: Qu'est-il censé se passer?
Nataara: Chut ! Il est en pleine communication avec les esprits élémentaires.
Fenrez: Je perçois une altération dans la matière. Paladin, tu n'es pas complet.
Kraggen: De quoi?!
Fenrez: Il y a une part de vide en toi, une absence.
Kraggen: Je ne comprend rien.
Fenrez: T'as un truc qui merde.
Kraggen: Oh seigneur ! Mais c'est quoi?!
Nataara: La dernière fois, Fenrez a vu double, j'ai d'abord mis ça sur le dos des vapeurs qu'il respire à longueur de journée. Mais il faut bien croire que ce n'est pas le cas.
Kraggen: C'est pour ça que vous aviez besoin de moi?
Nataara: Et tu as besoin de nous.
Kraggen: Mais pourquoi m'aider?
Nataara: *ricane* Qu'il est naïf ! C'est pas la peine de jouer à l'idiot à longueur de temps, il n'y a que nous ici.
Kraggen: Comment?!
Nataara: *passe sa main sur la figure* Il est vraiment idiot ou quoi?!
Kraggen: Mais je ne "joue" pas.
Nataara: Tu te souviens plus de tout tes petits passages ici pour prendre cette chère mixture que prépare Fenrez?
Kraggen: Je...non. Je n'ai jamais quitté les autres, sauf quelques fois...
Nataara: Quelques fois?
Kraggen: C'est personnel.
Nataara: Y'a rien de personnel à savoir ce que tu fais quand tu t'éloignes des gens.
Fenrez: *ricane comme un glandu*
Kraggen: J'ai des douleurs dans la poitrine.
Nataara: Ca t'arrives souvent?
Kraggen: Seulement deux fois depuis que...
Nataara: Depuis que quoi?
Kraggen: Je suis mort...
Nataara: Oui tu es mort lors de la bataille au temple troll. Et un nécromancien sous mes ordres t'as redonné une vie en tant que serviteur du Roi-Liche.
Kraggen: Mais je suis vivant, je peux sentir mon cœur battre et je peux souffrir.
Fenrez: Ce doit être ça l'anomalie.
Nataara: Et que fais-tu quand tu as cette douleur?
Kraggen: Je m'isole, et j'attends que ça passe.
Nataara: Pourtant, tu es venu ici plusieurs fois pour réclamer un élixir.
Kraggen: C'est impossible.
Nataara: Amnésie?
Fenrez: Je n'en sais rien, ça me parait bien plus que ça. Je vais faire des recherches...*met un terme au rituel*
Pendant ce temps, au caveau des ombres, la petite troupe dormait paisiblement, jusqu'à ce que Lykaan fasse un terrible cauchemar qui le fit pousser un cri strident.
Lykaan: Aaah ! *se réveille en sursaut* Volhkar !
Volhkar: Hm hm...*change de coté*
Lykaan: Volhkar !!!
Volhkar: *sursaute* Que quoi?! Ils sont où ces saloperies de nains?!
Lykaan: *murmure* Volhkar, tu es réveillé?
Volhkar: Maintenant oui, t'es content de toi?!
Lykaan: Je vois des choses, là, dehors...
Volhkar: Et moi je vois des gens morts.
Lykaan: Je suis sur qu'il y a quelque chose, ça me fait très peur. *se cache sous ses draps*
Volhkar: Bon écoutes gros lourdeau, ici nous sommes en sécurité. Ici c'est le caveau des ombres, trou pommé que revendique la lame d'ébène qui est composée d'elfes et d'humains en majeure partie,. Tu vois, rien à craindre !
Lykaan: Quelque chose respire très fort dehors, il n'y a que des morts dans leur organisation !
Ludwin: *ronfle*
Volhkar: Hum...*balance sa botte dans la tête a Ludwin*
Ludwin: Quel est le petit enfoiré qui m'a fait ça?!!
Volhkar: Debout Ludwin !
Ludwin: Oh messire Volhkar, navré d'avoir mis tant de temps à revenir à moi.
Volhkar: La ferme et écoute.
. . .
Quelques grognements se firent entendre, suivis d'une respiration rauque. Plusieurs secondes passèrent dans un silence rendant l'atmosphère encore plus pesante, jusqu'à ce que des bruits de pas retentissent dans tout le lieu. Un hurlement bestial perça le mutisme et fit trembler les murs.
Volhkar: Tous à terre ! *balance un paquet d'explosifs au centre du caveau*
L'explosion scintilla en plusieurs fusées colorées.
Volhkar: Mince, pas le bon sac. *se relève en dépoussiérant dignement sa veste* Messieurs les worgens...
Plusieurs worgens du groupe montraient leurs crocs au réprouvé, ils les avaient encerclés et aucune issue était envisageable à présent...