L'héritage d'un destin

Chapitre 1 : Prologue - Journée normale, monde ordinaire

4078 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/06/2014 11:15

Le garçon avait des cheveux noirs, comme elle. Quand elle l'observait, elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il lui ressemblait beaucoup. Ils partageaient la même forme de visage, l'exacte même teinte de cheveux, et même dans la carrure des similitudes se retrouvaient. La différence tenait dans le fait qu'elle avait les yeux verts de sa mère et que lui, il les avaient marrons. Peut-être aussi avait-elle plus de formes. Normal, considérant qu'elle était une femme et lui un homme. Elle vait l'impression d'avoir un ou deux ans de moins que lui, mais elle ne l'aurait pas parié. Dans leur tranche d'âge, faire une différence n'était pas évident, alors Kanon ne s'imaginait pas spéculer sur le sujet. Il marchait d'un pas vif dans un couloir, dans un château que la jeune femme avait maintes fois visité dans ses rêves. Il semblait déterminé, quoi qu'un peu effrayé. Finalement il déboucha dans une grande pièce circulaire, décoré par des arabesques qui n'avaient aucun sens aux yeux de la jeune femme qui le suivait. Cette pièce aussi elle la connaissait. C'était la que se trouvaient la plus part du temps Van, le roi et père du jeune homme, et son Guymelef, figé depuis bien une vingtaine d'années. Comme à chaque fois, le roi regardait sa machine avec une certaine forme de mélancolie.

Cette attitude était récente, même Kanon pouvait en convenir. Elle avait souvent vu ces gens dans ses rêves, et depuis peu Van semblait de plus en plus mélancolique. Ah oui, parce-qu'il faut tout de même préciser quelque chose. Aucun des protagoniste n'avait conscience de la présence de la jeune femme en pyjama. Elle rêvait. A vrai dire, cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas rêvé d'autre chose que de ce monde étrange, où des machines géantes se battaient entre elles et où les dragons existaient. A force, la jeune femme connaissait ce monde comme si elle y avait vécu toute sa vie, sans pour autant y avoir jamais eu la moindre influence. Elle pensait parfois que c'était une projection de ses désirs... Un monde ou elle n'aurait pas à cacher ses particularités, ou elle pourrait vivre librement. Car son alter-ego onirique disposait de la même particularité qu'elle, et il lui ressemblait tant qu'elle ne pouvait imaginer qu'il soit autre chose qu'une autre vision d'elle-même.

Le garçon approcha de son père, la main sur la poignée de son arme, sortant Kanon de ses réflexions. Elle recommença à observer la scène, curieuse de savoir pourquoi son alter-ego allait trouver son père.

- Je viens vous dire que je pars à la chasse au dragon, père. C'est aujourd'hui.

- Ah...

Visiblement, le roi n'en avait pas grand chose à faire. Le prince se rembrunit, mais n'insista pas. Il savait que quelque chose manquait à son père, mais il n'avait jamais pu savoir quoi, et il n'était pas du genre à insister quand il savait que c'était perdu d'avance. Il laissa échapper un léger soupire résigné, puis tourna les talons.

- Une fois le dragon tué, je serais officiellement votre héritier. Priez pour moi, père...

Aucune réponse. A nouveau le jeune homme poussa un soupire et sortit de la pièce, se dirigeant à présent vers le râtelier d'armes pour y sélectionner son équipement pour son expédition.

Kanon en avait entendu parler dans ses rêves. Dans ce pays, Fanelia, la coutume voulait que le futur roi ait tué un dragon pour se procurer le combustible nécessaire au fonctionnement du Guymelef avec lequel Van passait autant de temps. Bien sur, le prince ne pourrait pas passer ce que l'on appelait un "pacte de sang" avec l'armure géante tant que son père serait encore en vie, mais il avait l'âge requis pour partir à la chasse, et il serait toujours temps plus tard de pactiser avec l'armure, même s'il ne savait pas encore ce que cela impliquait... Il avait lu la théorie, mais jamais pratiqué la chose. Et Kanon n'avait jamais été témoin de ses séances de lectures, aussi n'avait-elle aucune idée de ce que signifiait "pacte de sang" dans ce contexte.

Le prince opta pour une longue épée dentelée, une arbalète et... C'est tout. Il avait prit les armes avec lesquelles il se sentait le plus à l'aise, avait revêtit une armure légère et partait à présent à la chasse, dans le déni paternel le plus total. Non que ce dernier élément ne lui soit pas habituel... Comme dit, depuis peu, son père n'avait rien à faire de ce qu'il pouvait bien faire de sa vie.

Mais alors que le prince lançait son cheval au galop, Kanon se sentit lentement glisser hors du sommeil. Elle aurait aimé voir comment allait se terminer la chasse au dragon, mais un son strident vrillait ses oreilles, et elle n'eut d'autre choix que...

***

...L'étudiante se redressa d'un mouvement vif dans son lit pour abattre sa main sur le bouton "off" de son réveil, puis se laissa retomber avec un soupire. Ses yeux lui faisaient un peu mal, comme souvent au réveil, et elle avait besoin de se lever pour s'activer sous peine de se rendormir immédiatement. Et sa mère ne prendrait pas bien qu'elle rate encore ses cours.

Kanon avait généralement du mal à se réveiller quand elle sortait de ses rêves, qu'elle faisait de plus en plus. Toujours le même pays, les mêmes personnages, si bien qu'à force elle avait l'impression de suivre une série télévisée dont il lui aurait manqués des épisodes puisque parfois il se passait des choses entre un rêve et un autre. Parfois, elle ne rêvait pas pendant plusieurs jours, et elle se sentait un peu perdue quand elle "revenait" à Fanelia. Il lui arrivais parfois, tant elle avait du mal à sortir de ses rêves, de se rendormir pour s'y replonger, comme si c'était la chose à faire. Elle lutta contre cette pulsion et se leva, filant vers la salle de bain pour s'asperger la figure d'eau et se réveiller un peu. Elle examina un instant son reflet dans la glace, et une jeune femme aux yeux verts lui renvoya son regard. Des cheveux d'un noir profond, en bataille, elle les coiffa distraitement avec ses doigts, ramenant les mèches vers l'arrière, s'arrangeant pour que les quelques mèches teintes en bleu sombre soient visibles. Un petit sacrifice à son excentricité. Elle portait également trois anneaux à son oreille gauche, et un seul à la droite. Quand elle fut satisfaite de sa coiffure approximative, elle fila vers sa chambre pour enfiler son uniforme. Et comme d'habitude, elle laissa deux boutons ouverts sur le haut de sa chemise et se contenta de laisser pendre sa cravate autour de son cou, sans l'attacher. Plus confortable. Elle se dirigea ensuite d'un pas plus tranquille vers la cuisine pour prendre un petit déjeuné.

Sa mère était déjà levée, elle mangeait des toast dans la cuisine. grande, des jambes musclées par des années de course à pied, elle portait un pantalon et un simple tee-shirt de coton de sport. Hitomi Kanzaki examina la dégaine négligée de sa fille avec un air ennuyé. Quelque part, Kanon trouvait qu'elle ressemblait un peu à Van, dans ses rêves. Ils avaient parfois le même regard rêveur. En tout cas, elle n'avait pas hérité de la couleur de cheveux de sa mère, qui les avaient châtain clair. Elle lui désigna la seconde chaise à la table, devant laquelle se trouvaient deux toast et un verre de lait. L'étudiante s'y installa et mordit dans le pain grillé avant de faire glisser sa bouchée avec une gorgée de lait.

- Salut, maman. Bien dormi ?

- Oui, et toi ?

Et voila, on entamait les discussion classiques de la matinée? Ça va, et toi ? Ouais, j'ai encore fait des rêves bizarres cette nuit, mais je m'en souvient plus. Et tout le tointoin... Souriant à cette pensée, Kanon mordit à nouveau dans son toast.

- Ça va. Tu est prête pour ce soir ?

Il fallut quelques secondes à Kanon pour se rapeller de quoi parlait sa mère, puis elle finit par resituer. Ce soir-la, elle avait une compétition de gymnastique, et elle avait réussi à l'oublier complètement. Elle acquiesça tout de même avec confiance à l'adresse de sa mère.

- Ouais t'en fais pas.

Le silence s’installa, et seule furent audible les bruits de mastication pendant quelques minutes. Puis Kanon prit son sac de cours et son sac de sport et partit vers sa faculté pendant que sa mère se préparait pour partir travailler.

Elle arriva avec quelques minutes d'avances et se cala devant la porte de sa sale de cours, attendant patiemment l'arrivé de son meilleur ami, Haku.

Elle le connaissait depuis sa prime enfance, puisque c'était le fils des meilleurs amis de sa mère. ils avaient toujours habités dans le même coin, si bien qu'elle avait toujours été dans la même école que lui. Elle le connaissait tellement bien qu'elle aurait su ce qu'il aurait fait si la terre s'était soudain vu attaquée par des aliens, même si elle-même ne savait pas comment elle aurait réagit dans un cas de figure aussi improbable. Et comme d'habitude, il arriva juste avant le début du cours pour s'installer à côté d'elle.

- Salut, Haku. Encore des soucis avec ton réveil ? demanda-t-elle avec un air mi-amusé mi-blasé sur le visage. c'était son excuse favorite pour ses retards.

- Ouais, mais moi au moins je fais en sorte de venir à tous mes cours.

Il lui fit un clin d’œil, et la jeune femme accueillit la plaisanterie avec un court éclat de rire avant que le prof ne tape sur la table pour instaurer le silence sacro-saint d'une salle de classe.

La journée passa avec une monotonie digne des meilleurs série à l'eau de rose, et seul la perspective de son concours de gym de la soirée l'égayait quelque peu. Surtout ce qui allait se passer après en faite... Lorsque 17h arriva, elle quitta sa salle de classe dans la précipitation, suivi de Haku qui lui avait promis d'assister à la performance. Le gymnase n'était pas très loin, à peine trois stations de métro, qui furent rapidement pliées. Ils arrivèrent une demie-heure avant le début du spectacle, et Kanon abandonna son ami à l'entrée des spectateurs pour rejoindre les coulisses et se préparer.

Plus qu'une compétition, il s'agissait surtout d'un spectacle. De temps en temps, le club de gym en organisait, manière d'offrir un peu de spectacle aux gens et de faire de la gymnastique en s'y donnant à fond pour offrir le meilleur de soi-même aux yeux des autres. Une bonne motivation en somme. La jeune femme se changea avec les autres filles, les garçons étaient dans une autre pièce, et mit des barrettes dans ses cheveux pour les maintenir en place et ne pas avoir la vue gênée par des mèches de cheveux folles. Puis elle rejoignit les autres gymnastes, attendant le début du spectacle. Lors qu’enfin le silence s'abattit sur la salle, les sportifs firent leur entrée.

Kanon avait toujours été souple et agile, et des années de gymnastique avaient contribué à lui conférer une silhouette tout en muscles fins et dénoués. Elle enchaînait les mouvements, faisant tournoyer le ruban qui lui servait d'accessoire avec une certaine grâce et une sacrée maîtrise. Sauts, figures acrobatiques, roulades, sans jamais lâcher le ruban. Bientôt elle fut, comme les autres gymnastes, couverte de sueur, mais elle n'en avait cure. Elle souriait de toutes ses dents, heureuse de s'activer et de ne pas faire les faux pas qu'elle aurait pu craindre. La performance s'acheva sur une pyramide complexe mais esthétique, puis les gymnastes sautèrent au sol pour s'incliner devant les spectateurs, qui applaudirent.

***

Quand elle rentra chez elle ce soir-la, Kanon était bien fatiguée. L'immeuble dans lequel elle habitait avec sa mère comptait bien une vingtaine d'étages, et elle habitait au treizième, mais elle refusa comme d'habitude de prendre l'ascenseur. Ça avait commencé quand elle avait eu 6 ans et qu'elle avait décrété qu'elle était trop petite pour monter dans la cabine, et depuis elle n'avait jamais pris un ascenseur. Sa mère travaillait tard et elle n'était pas rentrée, comme d'habitude. L'étudiante se prépara un plat de riz tout simple et fit quelques étirements pendant que ca cuisait pour ne pas se réveiller le lendemain avec des courbatures dignes d'une mauvaise grippe, puis elle mangea en silence. Elle prit également le temps de prendre une douche, puis se vêtit d'un tee-shirt dos nu et d'un pantalon de sport. Sa mère n'avait jamais compris ce qui avait motivé l'achat de ce genre de hauts chez sa fille, et cette dernière n'avait jamais prit la peine de lui expliquer. Si bien qu'Hitomi avait mis cet achat sur le compte de l'excentricité de sa fille. Puis, en baskets, elle monta sur le toit. Enfin, elle en arrivait au passage de la journée qu'elle préférait.

Elle avait le monde à ses pieds. Des millions de lumières, celle des lampadaires, des voitures, des maisons, s'étendaient sous elle comme autant d'étoiles. Les bruits de la ville plongée dans la nuit étaient comme une une musique à ses oreilles tant ils étaient lointains - ou étais-ce les bruits de la télévision qui tournait dans l'appartement mal insonorisé sous ses pieds ? Peu importe, elle allait pouvoir surplomber tout cela d'encore plus haut. Elle marcha jusqu'au bord du toit, puis ferma les yeux et laissa la magie s'accomplir.

Ça faisait toujours un peu mal au dos... Mais c'était une douleur tout à fait supportable quand elle pensait à tout le bonheur qu'elle allait ressentir, la sensation de liberté qu'elle anticipait avec une joie sauvage. Lorsque les ailes percèrent son dos, elle laissa une légère grimace tendre ses lèvres puis se transformer en sourire. Et elle s’élança dans les cieux encres de la nuit.

Son secret. Sa liberté. Elle avait toujours eu ces ailes, d'aussi loin qu'elle se souvienne. Mais elle avait très vite compris que ce n'était pas naturel. Sa mère n'en avait jamais eu, ses amis non plus. Si les gens avaient eu des ailes, nul doute qu'ils s'en seraient servis plus souvent au lieux de prendre les avions, les voitures ou autre... Elle seule, à sa connaissance, disposait de tels appendices, et elle ne les avaient montrées à personne. Pas même à sa mère, pas même à son meilleur ami, à personne. C'était son secret, la part d'elle-même qui lui plaisait le plus. Elle laissa le vent nocturne lui fouetter le visage, s'engouffrer dans le plumage de ses ailes, elle plana sur les courants d'air chauds, poussant un cri de joie sauvage que personne à part elle ne put entendre. Elle accomplit des figures, tournant dans les cieux, se laissant porter parfois pour reposer les muscles de ses ailes, toujours trop haut pour être vue par quiconque en cette nuit sans étoiles. Puis elle finit par fatiguer un peu et décida de se poser près d'un temple en haut d'une colline, le temple de la ville, qui servait aussi de jardin public. En effet, la butte que Kanon appelait "colline" était vierge de toute maison en dehors de celle des esprits, et cette dernière était entourée par une forêt bien rangée et des chemins taillés avec soin. Le temple était accessible par une volée d'escaliers que Kanon n'avait jamais emprunté malgré toutes ses visites nocturnes.

Elle trouvait l'endroit reposant. Des prêtres y venaient en journée, mais le reste du temps l'escalier dissuadait les promeneurs nocturnes de venir en ce lieux, qui se retrouvait désert. Ça sentait l’encense. le bois et l'herbe fraîchement coupée. Elle laissa ses ailes réintégrer son dos et s'installa dans l'herbe, s'y allongeant pour observer les volutes des nuages éclairés par les lumière de la ville. Elle se sentait bien, comme toujours quand elle volait. C'était la chose la plus naturelle qui soit pour elle, et celle qui la faisait s'interroger sur ses origines. Si sa mère n'avait pas d'ailes, elles venaient forcément de son père. Mais qui était-il ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Étant petite, elle n'avait cessé de demander des explications à sa mère, mais elle ne lui avait jamais donné de réponse moins vague que "Il n'est pas d'ici", et avait toujours refusé d'ajouter quoi que ce soit, et elle en concevait une énorme frustration. Y repenser gâcha un peu le plaisir qu'elle avait pris à voler, mais elle était de trop bonne humeur pour s'en laisser prendre ombrage.

Alors qu'elle observait toujours le ciel, elle finit par apercevoir un point étrangement blanc au milieux des nuages. Fronçant les sourcils, elle observa cette tâche grandir, se rapprochant apparemment d'elle. Écarquillant les yeux, elle se leva, se demandant de quoi il s'agissait. Une étoile filante ? non, trop petit, et ça allait vers elle. Elle cru qu'un avion s'écrasait, mais aucune fumée n'était visible et de toute manière le point était à présent suffisamment proche pour qu'elle se rende compte que c'était de la lumière. Un projecteur..? Pas le temps d'y réfléchir plus avant, la lumière la frappait, l'aveuglant. Elle sentit ses pieds décoller du sol, paniquant quelque peu de n'y être pour rien. Elle plaqua une main sur ses yeux, dont la rétine était en train de fondre à cause de la lumière, et sortit ses ailes en hâte, mais alors qu'elle s’apprêtait à sortir du rayon lumineux, il commença à quitter le sol, disparaissant à une vitesse ahurissante vers les nuages, et la jeune femme se retrouva emportée.

***

Quand elle ouvrit les yeux, elle n'était plus près du temple. A vrai dire, elle avait carrément changée de forêt, celle-ci était sauvage. L'herbe était bien plus drue et indisciplinée que le gazon soigneusement tondu du jardin du temple, et il lui piquait les bras et le dos. Quand elle se leva, elle se rendit compte que ses ailes étaient encore sorties, et elle les rangea, prenant peur que quelqu'un les voie... Mais vu l'endroit où elle se trouvait, il y avait peu de risque. Elle entendit les bruits de millions de vies dans les bois, allant des grillons aux hiboux, des bruits nocturnes. Soudain, un grand craquement se fit entendre au loin, et le sol frémit légèrement. Un nouveau craquement, suivit d'un bruit de course se rapprochant d'elle. Elle regarda un garçon débouler devant elle, et la lumière de la lune lui révéla des cheveux noirs et mi-longs, une armure légère et une épée dentelée qu'elle reconnut sans mal. Elle était face au garçon de son rêve. Mais alors, elle s'était simplement endormi..? Un arbre s'écroula non loin, et une tête monstrueuse fit son apparition au dessus d'eux. Persuadée d'être dans son rêve habituel, la jeune femme s'écarta simplement de quelques pas, se disant que finalement elle allait pouvoir observer sa chasse au dragon... Jusqu'à-ce que le garçon lui adresse la parole, visiblement dans le feu de l'action.

- Bouges de la, tu comptes te faire tuer ou quoi !?

Le dragon tourna la tête vers elle, et c'est en voyant son reflet dans l’œil de l'animal qu'elle réalisa. Elle n'était pas dans son rêve. C'était la réalité. Et elle assistait à un vrai combat contre un dragon. Elle jura, puis déglutit, puis jura à nouveau avant de prendre ses jambes à son cou.

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