Madame

Chapitre 1 : Un mariage non consenti

2581 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:59

 Le roi convoque son frère de bonne heure dans ses appartements. Il va encore lui parler de mariage ce que Philippe duc d’Orléans dit Monsieur, refuse, il ne souhaite qu’une chose, le retour de son amant, l’amour de sa vie, le chevalier de Lorraine.

 - Pourquoi suis-je convoqué de si bonne heure dans ta chambre mon frère.

 - Tu ne dis pas bonjour à ton roi ? dit Louis en se faisant habiller.

 - Passons les détails, venons-en directement au fait mon frère.

 - Je t’ai trouvé une épouse, tu vas la rencontrer demain. 

 - Ce n’est pas vrai, tu ne pas t’en empêcher de t’immiscer dans ma vie privée. Je suppose que c’est la princesse de Palatine, celle dont tu n’arrêtes pas de me parler, dit Philippe exaspéré. 

 - Non, dit-il avec un sourire que Philippe connaît si bien. Le même qu’il avait en compagnie de sa défunte femme Henriette, elle était sa maitresse. C’est une femme pure dite-il fièrement.

 Le duc s’emporte, rentre dans une colère noire, agite ses bras en l’air.

 - Oh bien sûr, avoue, tu l’as pris juste pour pouvoir la rejoindre la nuit dans ses appartements ou les tiens ! c’est toujours comme ça avec toi, faut toujours que tu fasses tout dans le but de satisfaire tes désirs ! de moi tu t’en fiche !

 - Je fais ça pour toi, quand vas-tu grandir un peu Philippe ? Tu dois avoir une femme, une descendance crie Louis.

 - Une descendance de qui ? de toi ou de moi ? dit calmement le duc. Fait libéré le chevalier de Lorraine et je l’épouse sur-le-champ.

 

Point de vue d’Ambre.

 Je n’arrive toujours pas à y croire, comment mère a-t-elle pu me faire ça. Renoncer à mes fiançailles avec Antoine l’homme que j’ai toujours rêvé d’épouser pour devenir la femme du frère du roi. Pourquoi moi, je ne suis qu’une fille de famille modeste. Ma mère était l’ancienne dame de compagnie de leur mère, mon frère jouait avec eux petit et moi je les regardais ou embêtais ma mère en disparaissant dans les forêts de Versailles, courir dans ses sentiers perdus. Mon père est mort en combattant pour Louis XIII, nous sommes quatre enfants deux sont décédés en bas âge. J’ai pleuré toute la nuit en suppliant maman d’annuler le mariage, elle n’arrête pas de dire que c’est une chance inouïe d’être choisie par le roi pour être sa belle-sœur.

  - Debout ma chérie, il faut que tu te prépares pour la rencontre. Il y a du travail, tu dois être sur ton plus beau jour. 

 Je me remets à pleurer, elle vient de remuer le couteau dans la plaie.

 - Je fais cela pour ton bien, le duc d’Orléans est un bon parti, tu ne peux espérer mieux. Regarde tes jolis yeux marrons, sont tout rouges et gonflées. Tu sais Antoine n’aurait jamais pu te donner tout cela.

 - Et l’amour vous en faites quoi dedans ?

 - Tu es une femme, nos choix sont difficiles, nous n’avons pas tout ce que nous voulons, tu auras des enfants et c’est la seule chose qui te remplira de joie. 

 Maman et ma tante et une autre femme me préparent, me lave à m’en arracher la peau, me coiffe d’une coiffure haute et laisse tomber quelques Anglaises. Je porte ma plus jolie robe, un joli bordeaux. Mon frère nous rejoint. Une diligence envoyée par le roi vient nous chercher, le lieu du rendez-vous est resté secret par sécurité. 

 Une fois arrivée à Paris dans un endroit secret pour rencontrer le roi et son frère, je commence à stresser, j’ai chaud, les mains moites, ma respiration est irrégulière. Mon frère Alexandre est venu avec moi et ma mère, il prend ma main et la tapote pour me dire que tout ira bien, je lui souris en guise de réponse. Ils sont déjà arrivés, deux hommes en uniforme, sont devant les portes pour les garder fermer, ils les ouvrent à notre arrivés. Bonjours nous dit la main droite du roi, veuillez me suivre.

 - Ma chérie, ne fait aucun faux pas et souris.

 Je lui fais un sourire faux et forcé en clignotant vite des yeux, d'un aire j’ai une tête à sourire . Mère me pince pour mon insolence et Alexandre rit ce qui exaspère maman. Deux hommes discutent au loin. Je reconnais Louis, il est toujours aussi beau et bien habillé et plus petit que son frère. Philippe est là, mon dieu il est toujours aussi beau, un visage de poupée de porcelaine des yeux bleus clair magnifique, des cheveux longs, ondulés à faire envier toutes les femmes et une grande taille. Je dois avouer que mon futur mari est sublime.Ambre tu es magnifique, tu as bien grandi et tu t’es bien épanouie un vrai petit rayon de soleil.

 Je rougis et le remercie. Philippe arrive vers nous et nous salut.

 - Comment trouves-tu ta future épouse mon frère ? n’est-elle pas sublime et fraiche ?

 Philippe acquiesce de la tête. La rencontre dure trente minutes. Je ne parle pas juste le roi ma mère et mon frère discute, Philippe parle rarement et ne me regarde même pas contrairement à son frère qui me dévisage et me complimente pour un rien. J’en suis sûr, mes joues sont assorties à ma robe. On a au moins un point en commun, on ne veut pas se marier mais y est contraint. La rencontre s’achève, le mariage est prévu dans trois jours à la chapelle de l’évêché. Avec ma mère et mon frère nous restons sur paris, loger dans un appartement par le roi. Une fois arrivés à nos appartements, nous avons juste le temps de le découvrir que le couturier du roi vient prendre mes mesures. Plusieurs autres personnes, je suppose des serviteurs du roi nous apportent des choses : vêtements, bijoux, chaussures, parfum, nourriture… ses deux jours semble interminable, ma mère n’arrête pas de parler de la façon dont je dois me comporter avec mon futur mari, à la cour que je dois être une femme irréprochable … je n’écoute pas la moitié de ce qu’elle dit, comme à mon habitude mes pensées son pour Antoine, pendant un court instant, j’envisage de m’enfuir et vais le retrouver, on pourrait s’enfuir loin et vivre ensemble comme on l’entend, cette idée est stupide ma mère avec son flaire nous retrouveraient tout de suite ou pire la garde royale et là aucune chance de s’en sortir sans problème. La vieille du mariage tous les derniers préparatifs sont prêts. Ma robe le couturier nous l’a apporté ce soir avec un corset, la cape, les chaussures et la parure de bijoux. Je n’arrive pas à dormir cette nuit-là. Je tourne cent fois dans le lit, quand je commence à m’en dormir je fais des cauchemars. Le matin des femmes viennent me préparer. Elles sont à deux pour serrer et attacher le corset, je n’arrive pas à respirer tellement c’est serré, je souffre en silence pour pas entendre ma mère me dire encore des sermons. N’empêche si je connaissais l’idiot qui a inventé ça je lui dirais bien deux mots. La robe est magnifique en dentelles crème et jaunes avec une longue cape qui me recouvre les épaules de couleur bleue, pour l’emblème de la royauté. On me tire la tignasse dans tous les sens pour avoir une coiffure magnifique mais mes cheveux étant très long et lisse ne tiennent pas facilement. Le maquillage, les parures de bijoux mis et une fois chaussés on part à la chapelle. Tout le monde est là, je fais mon entrée au bras de Louis jusqu’à l’hôtel. Philippe se tient devant moi de dos. Il se retourne woooh, il est magnifique dans une tenue resplendissante qui met en valeur son visage de porcelaine. Le mariage est célébré à la chapelle, le prêtre fait son sermon, énonce les règles du mariage une fois le moment fatidique dû voulez-vous prendre pour époux est arrivé :

 - Monsieur Philippe de France, duc d’Orléans voulez-vous prendre pour épouse ici même, mademoiselle Layère Ambre, Louise ici présente ?

 - Oui je le veux dit-il en me regardant sans aucune expression de bonheur.

 - Mademoiselle Layère Ambre Louise, voulez-vous prendre pour époux ici même, Monsieur Philippe de France, duc d’Orléans ici présent ?

Oui dis-je sens même prendre la peine de le regarder. Ma gorge se noue.

 - Je vous déclare mari et femme, par les liens sacrés du mariage. 

 Une fois fini, On part en direction de Versailles où un grand banquet nous attend. Je monte dans la voiture avec mon époux, le roi et ma mère. Louis n’arrête pas de parler à ma mère et me compliment encore, il me regarde avec un sourire charmeur qui en ferait tomber plus d’une amoureuse de lui. Philippe et moi restons silencieux tout au long du trajet.Une foule de personnes nous attendent a l’arrivée. Le roi sort suivi de Philippe qui me tient la main. On monte les marches sur un tapis rouge jusqu’à l’intérieur sous les applaudissements. Je n’ai jamais été aussi mal à l’aise de toute ma vie. En arrivent en haut des marches le roi Louis me présente à la foule. Il fait son dialogue et invite tout le monde à la fête organisée en autre honneur dans les jardins. On prend place, il y a des musiciens, des danseuses, des jongleurs, des nains pour divertir … Je ne me sens pas à ma place ici tout le monde a le regard sur nous parle de nous. On reste assis des heures, des quantités hallucinantes de nourritures sont sur les tables, les verres sont toujours remplis de vin ou d’eau, des personnes viennent à notre rencontre avec des présents Philippe et moi ne nous parlent pas, ne nous regardons même pas. Le banquet dure longtemps, le roi interrompt le bruit.

 - Il est l’heure maintenant pour nos jeunes mariés de rejoindre leurs appartements.

 - N’oublie pas ce que tu m’as promis, dit le duc d’Orléans en passent devant son frère.

 Le moment où je redoute le plus est arrivé. Me retrouver seule avec Philippe.  Le roi et la reine ainsi que certaines personnes nous accompagnent jusqu'à l’entrée de nos appartements. Vu la joie de Philippe, je risque peut-être, d’être tranquille ce soir. Il referme les portes je ne me retourne pas et regard le grand salon, en fait je ne regarde pas vraiment, juste histoire de ne pas à avoir à le regarder. Il passe en marchant vite dans la seconde pièce, sans me prêter de l’attention. Je suis obligée de continuer d’aller dans l’autre pièce, je ne peux pas rester ici pendant une éternité à regarder. Je trouve Philippe entrain à se servir à boire, je vais à la fenêtre, regarder dehors la fête qui continue sans nous, ils tirent des feux d’artifice. Philippe brise le silence:

 - Déshabilles-toi. Dit-il calmement.

 Je ferme les yeux, en inspirant fort et me retourne pour le regarder. Il ne perd pas de temps celui-là. Il ne me dit rien de la soirée ni même pendant le mariage et là Monsieur me parle, pour me dire ça.

 - Déshabilles-toi, répète-t-il.

 - Je ne me sens pas très bien dis-je dans un murmure. On ne sait jamais si cela peut marcher comme excuse.

Il enlève sa veste et s’approche de moi, je fais un pas de recul machinalement. Il continue de s’approcher et me tire par le bras et me jette sur le lit. 

 - Pure ? c’est ce que l’ont nous allons voir tout de suite. Dis avec un petit sourire.

 Je ne bouge pas, il me tire par les jambes, arrache le devant de ma robe. J’ai un moment de recul, il m’attrape les mains les mets au-dessus de ma tête et les tiens avec une de ses mains et tout se fait en un éclair de temps. Je crie de douleur, il est en moi, il me pénètre sans ménagement, une fois fini il se retire, m’embrasse sur le front et me dit :

 - tu es une femme à présent. 

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