Amalys Mikaelson
À l'ombre d'un arbre, une petite fille pleurait. De gros sanglots s'échappaient de son corps frêle, les joues mouillées de ses larmes. Elle regardait avec de grands yeux écarquillés, ses mains tendues devant elle. Plus elle les regardait et plus ces larmes s'intensifiaient Elle entendit un bruit derrière elle, aussi vite elle se cacha derrière ses mains. Espérant sans trop y croire qu’on ne la verrait plus.
- Va-t’en ! Laisse-moi tranquille ! Cria l'enfant.
Le jeune garçon qui sortit des buissons, loin d'être repoussé couru jusqu'à elle. Il l'attira contre lui après s'être agenouillé à ses côtés. Pressé contre la poitrine du garçon, les pleurs de la jeune fille redoublèrent.
- Je n'ai pas fait exprès... Je ne voulais pas..., murmure-t-elle entre deux sanglots.
- Je sais Lys, murmura le jeune garçon d'une voix apaisante tout en caressant d'une main ses jolies boucles blondes.
Ils restèrent ainsi de longues minutes, attendant que les pleurs de la jeune fille cessent. Une fois celle-ci calmée, il releva son visage vers lui d'une main.
- Ça va aller, Lys.
Elle secoua la tête avec force en essuyant ses joues.
- Non, ça n'ira pas, Nik. Je ne contrôle rien ! Ce n'est pas normal. Je suis un monstre !
Il retient un peu plus fort son visage quand elle essaya de s'échapper de sa poigne.
- Tu n'es pas un monstre ! Je suis là. Ensemble on contrôlera ça.
Elle plongea son intense regard dans le siens.
- Tu feras comme les autres ! Tout le monde a peur de moi. Tu me laisseras à un moment ou un autre.
Le regard du garçon brilla.
- Non. Je serais toujours là, Lys, quoi qu'il arrive.
- Promis ? Répondit-elle d'une petite voix.
- Promis.
L'ombre d'un sourire effleura les lèvres de la jeune fille.
Amalys se réveilla en sursaut. Le souffle coupé, elle passa une main dans ses boucles ébouriffées. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas rêvé de ce moment. C'était tellement déroutant. Elle chassa d'un geste rageur les larmes qui menaçaient de couler. Même dans son sommeil, il parvenait à envahir son esprit ! Elle se leva et descendit, sachant avec certitude qu'elle ne fermerait plus l’œil de la nuit de peur que d'autres souvenirs ne lui reviennent. Elle s'installa confortablement dans le salon, et se servit un verre de whisky.
- Je ne savais pas que notre marché incluait mon whisky, sinon, j'aurais réfléchis à deux fois avant d'accepter.
Elle continua de boire le précieux nectar sans faire attention à Damon qui venait d'entrer dans la pièce. Il se servit également un verre avant de s'installer dans l'un des nombreux fauteuils.
- Je suis pas d'humeur, Damon, le prévient-elle alors qu'il allait de nouveau ouvrir la bouche.
- Une véritable sorcière. Vous n'êtes jamais d'humeur.
Elle se tourna vers lui pour lui jeter un regard noir mais ne répondit pas.
- Bon, et si on parlait de choses sérieuses. Pourquoi avoir été chez Klaus ?
- Ça te regarde pas.
Le ton d'Amalys était sans appel. Il lui invitait à la boucler avant qu'elle l’aide à le faire. Malheureusement, il n'avait pas l'air d'être très intelligent, car il ouvrit la bouche de nouveau. Sauf qu'au lieu de questionner Amalys, se fut un juron qui s'échappa de ses lèvres quand son verre explosa.
- C'était un whisky de 1967 !
- Clairement, Damon, je m'en contrefous. Sois un gentil vampire et ferme là. La prochaine fois je serais beaucoup moins sympa.
Un instant plus tard, le visage de Damon entra dans son champ de vision. Accroupis devant elle, il la fusillait du regard.
- Qu'est-ce que tu caches, petite sorcière ?
Elle ferma les yeux un instant.
- Je viens de dormir à peine deux heures, je suis complètement crevée. Je suis vraiment pas d'humeur à supporter un vampire suicidaire, ok ?
Mais Damon l'ignora de plus belle.
- Tu caches quelque chose c'est certain. Je n’ai qu'une seule question : amie ou ennemi de Klaus ?
Amalys explosa. Elle se releva en poussant le vampire d'un simple mouvement de la main.
- C'est quoi ton problème ? Tu cherches à mourir ou quoi ?
Les meubles se mirent à trembler. Inspirant calmement, Amalys se calma, sa magie avec. Il en profita. Avant qu'elle n'ait pu cligner des yeux, Damon avait la main sur sa gorge.
- Si tu essayes de prononcer la moindre incantation, ta tête va se trouver à l'autre bout de la pièce.
Il lui assena une telle pression qu'il lui était impossible d'ouvrir la bouche. Un sourire se dessinait sur ses lèvres.
- Bien revenons-en aux choses sérieuses. Réponds à ma question.
Malheureusement pour Damon il ignorait qu'elle n'avait pas besoin de murmurer d'incantation pour exercer sa magie. D'un mouvement du poignet ce dernier se retrouva à genoux devant elle.
- Stupide vampire !
Damon se tordait de douleur.
- Vous êtes tous les mêmes !
La porte d'entrée claqua. Amalys se retourna pour tomber nez à nez avec le sosie de Tatia.
- Sérieusement ? Il faut vraiment que je rencontre un double Petrova, pensa tout haut Amalys. Mystic Falls est vraiment une ville à problème.
- On se connaît ? Demanda le sosie de Tatia en jetant un coup d'oeil à Damon qui était toujours à terre.
- Bonsoir Katherine. Je te connais, malheureusement tu n'as pas ce plaisir.
Le regard froid de Katherine la fixait.
- Et tu es ?
- Amalys.
La voix venait de la porte d'entrée. D'un mouvement du poignet Amalys maîtrisa Damon qui essayait de s'échapper.
- Klaus ! S'exclama Katherine avant de s'éclipser.
Aucun des deux n'essaya de la rattraper.
- Tu es venue finalement.
- Oui.
Le regard de Klaus se posa sur Damon.
- Tu es en charmante compagnie, Amalys.
Elle libéra Damon. Ce dernier se releva et jeta un coup d’œil à Amalys et Klaus.
- Quelqu'un peut m'expliquer ?
- Pardonne mon impolitesse Damon. Je te présente ma sœur, Amalys.
La surprise se peignit sur son visage.
- Votre famille ne cesse jamais de s'agrandir ! S'exclama-t-il. Tu en as encore beaucoup de frères et sœurs cachés dans le placard ? Questionna-t-il Klaus.
- … Enfin plutôt, continua Damon en ignorant les regards glaciales d'Amalys et Klaus, dans le cercueil, je devrais dire !
Content de sa blague, qui ne fit rire aucun des deux Mikaelson, il leur adressa un sourire en coin. Ignorant Damon, Klaus reporta son regard sur sa sœur. Ils se fixèrent, se défiant des yeux sans se lâchaient du regard.
- Es-tu prêt, Niklaus ? Demanda-t-elle simplement.
Il était venu, pour elle. Elle ne le ferait pas attendre. Il était grand temps que toute cette histoire se termine, elle en avait besoin.
- Tu ferais mieux de sortir, Damon, répondit-il simplement Klaus ne répondant pas directement à Amalys.
- Je suis bien là, moi. Puis je vous rappelle que c'est ma mais...
Avant que Damon ne puisse finir sa phrase, l'enfer se déchaîna dans la pièce.