Journal d'un Vampire (version Nikitha)

Le soir venu, je retourne au manoir des Salvatore.  En entrant, je vois Stefan, devant le foyer avec un verre en main. Je laisse ma veste de cuir sur la patère. Je monte à l’étage pour aller porter mes chaussures, puis je redescends.  Au coin du mur, j’observe Stefan. Debout à admirer les flammes, alcool dans la main gauche, tisonnier dans la droite. Il porte une camisole blanche qui lui moule le corps, ses muscles se tendent et se détendent à chaque mouvement du tisonnier. Je remarque la bague dans son majeur droit.

       - Tu sais que tu peux te joindre à moi, Nikitha.

Merde, il m’a remarqué. Je deviens rouge tomate.

       - Si je ne te dérange pas, je peux bien.

       - Je te verse un verre ?

       - Avec joie, dis-je timidement.

Il me tend un verre semi plein. On s’assoit sur le même sofa. Un long moment se passe dans le silence. Puis le lui dis :

       - La bague que tu portes, elle est jolie.

       - Oui, elle est de famille, il me la montre de plus près, tu peux même voir un «S» gravé.

       - Pour Stefan (mais quelle réponse nulle !).

       - Wow, tu sembles perspicace, me dit-il en ricanant.

       - Ouais, un de mes nombreux talents, dis-je ironiquement. Pour changer de sujet, que sais-tu sur Mason Lockwood ?

       - Bah, pas grand-chose. Sa famille est l’une des familles fondatrice de la ville, mais à part ça, je ne sais rien, monsieur l’agent.

       - Oh, je vois que tu as le sens de l’humour, petit comique.

       - Oui, franchement, oui, dit-il en riant. Et je peux te demander pourquoi tu cherches des informations sur Mason Lockwood ?

       - Car je l’ai rencontré cette après-midi et Damon semblait très réticent, tu sais peut-être pourquoi.

       - Non, je l’ignore, désoler.

Puis, le téléphone cellulaire à Stefan se met à sonner. Je perçois le nom du contact qui tente de le rejoindre, «Elena».

       - Désoler, mais je dois prendre cet appel, dit-il.

       - Pas de problème.

Il quitte la pièce en me laissant seul dans le gigantesque salon. Puis, j’entends la porte ouvrir, Damon entre. Il traverse la pièce en me jetant un regard de menace. Je sens que ça concerne Mason. Je fixe l’horloge, elle indique minuit moins quart. Je crois que c’est l’heure d’aller dormir. En me levant je regarde à Stefan, toujours au téléphone. Je monte, passant devant la chambre de Damon, je le regarde. Mouillé et torse nu, il me claque la porte. Je cours vers ma chambre. Je ferme la porte, puis entre dans la chambre de bain. Une bonne douche chaude me remettrait les idées en place. C’est en peignoir que je m’étends dans mon lit. Je m’endors aussi tôt.

Je me réveille, les cheveux en bataille. Je m’assoie devant le miroir pour me refaire une beauté. Ce matin je me frise les cheveux. Je m’habille comme d’habitude, jeans, camisole blanche, veste de cuir et bottes à talons hauts. Je descends à la cuisine pour manger, mais le manoir est vide. Stefan et Damon ne sont pas là. C’est dans un silence long et profond que je prends mon petit déjeuner, seule. En réfléchissant à ma soirée d’hier, une idée vient à mon esprit : il me faut un téléphone.

En quittant le manoir, je tombe nez à nez avec Stefan. Il semble, heureux. Je vois qu’il a des clés de voiture en main.

       - Que comptais-tu faire aujourd’hui ? me demande-t-il.

       - Je veux aller faire un peu de shopping.

       - Besoin d’un chauffeur ?

Toi et Damon êtes frères, n’est-ce pas ? Alors pourquoi pas.

Je monte dans la voiture, petite, rouge et charmante. On quitte la demeure pour aller en ville. Arrivé au centre commercial, il m’amène à la boutique de téléphone. Le choix est difficile. Une trop grande variété de téléphone. Stefan me pointe du doigt un «iPhone» :

       - Comme le mien, il le sort de sa poche.

Après l’avoir payé, Stefan le prend pour entrer son numéro dans mes contacts. Pour vérifier si ça fonctionne, il m’envoie un message, «Salut». Maintenant, je suis joignable partout. Je peux même demander le téléphone à Mason. Puis Stefan me dit :

       - Je t’amène au lycée, je dois te présenter quelqu’un.

       - D’accord.

En dix minutes, nous arrivons au lycée. Nous entrons dans l’établissement, c’est vide. En trois secondes, la cloche sonne. Nous sommes devant une classe. De celle-ci, une jeune femme sort puis saute dans les  bras de Stefan. Elle est suivie d’un professeur, il a un regard méfiant sur nous. Puis, Stefan dit :

       - Nikitha, voici ma copine, et…

       - Tu dois être Elena, dis-je en coupant Stefan.

       - Oui, c’est ça comment le savais-tu ? demande Stefan.

       - Je l’ai remarqué sur ton téléphone hier soir.

       - Enchantée de te rencontrer, Nikitha, dit Elena.

       - Enchantée également, dis-je.

       - Alors, Stefan m’a dit que tu restais au manoir des Salvatore ?

       - Oui, je suis arrivée il y a trois jours et Damon m’a invité. Je dois vous laisser, j’ai rendez- vous avec quelqu’un se soir, à la prochaine, Elena.

       - À la prochaine Nikitha, me répond-t-elle.

Je quitte le lycée pour aller au Mystic Grill. Même si nous sommes en plaine après-midi, je préfère ne pas avoir de retard. C’est vers quinze heures trente que j’arrive au bar. En entrant, je vois le même garçon de de la fête foraine, Tyler. Je m’assois au bar puis commande un martini.

16h00 : Mason n’est pas. Peut-être qu’il est retenu quelque part.

17h30 : Toujours rien, il est surement en retard.

18h37 : Aucune nouvelles.

19h13 : Je commande un deuxième verre.

20h27 : Je surf sur mon téléphone.

21h56 : les gens commencent à quitter.

22h00 : Je me sens ridicule de rester ici.

22h30 : je quitte.