Le premier humain tombé

Chapitre 16 : Geek otaku

3993 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/07/2017 20:20

Frisk sauvegarda une fois à Hotland et se tourna vers une direction au hasard, c'est-à-dire droit devant lui. Il dut faire une dizaine de pas avant d'apercevoir un immense bâtiment gris avec écrit "LABO" au-dessus de la porte automatique.

"Je crois que c'est un laboratoire. Mais je sais pas qui habite là-dedans. Tu le sais ? demanda Frisk à Chara.

— Avant, il y avait Gaster. C'était... le scientifique du roi, et aussi... le frère de Sans et Papyrus.

— Leur frère ??? Et qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Bah... je sais pas trop. Je crois qu'il est tombé dans le Core, ou un truc comme ça.

— C'est quoi le Core ?

— Tu verras plus tard."

Frisk entra dans le LABO, mais l'atmosphère le rebutait quelque peu. Peut-être parce que lorsqu'il voulait voir quelque chose, Chara lui répétait qu'il faisait trop sombre pour voir quoi que ce soit, alors que l'enfant voyait très bien ce qu'il y avait autour de lui ; un bureau, des figurines, un sachet de nourriture pour chien, un réfrigérateur, un écran télévisé qui suivait les mouvements et déplacements de l'humain... Ce dernier ne réagit pas plus que ça en le remarquant, et il fallut une intervention de Chara pour le faire réagir.

"C'est toi, ça. C'est une caméra sur toi.

— Et elle est où, cette caméra ? demanda Frisk en palpant son corps de toutes parts. Elle est cachée, posée quelque part...? Et puis elle est là depuis combien de temps ? C'est quoi ce bord(censuré) !

— Je sais pas, moi ! J'ai rien vu de ce genre-là, je sais pas plus que toi ! Enfin, par sur ça.

— Qui est là ?"

Frisk se figea, et Chara se fit tout petit. Une porte s'ouvrit, et... un dinosaure jaune habillé d'une blouse blanche et avec des lunettes entra dans la pièce. Et pile au moment où elle se trouvait à la hauteur de Frisk, la lumière fut et tout devint clair.

"Oh, bonjour humain ! dit... il ? ou elle ? en apercevant celui-c, qui croisa les bras.

— Qu'est-ce qui te fait penser que je suis un humain ?

— Je t'ai observé tout ce temps, fit-elle (c'est une fille) d'une voix tremblante.

— Pedobear ? Tu es vachement suspecte, fit Chara, ce qui lui valut un regard énervé de la par de Frisk.

— Pas du tout, répondit la monstre sans se soucier du fait qu'une voix vienne de parler de nulle part. Je trouvais, et je trouve cela intéressant, puisque j'ai pu observer le comportement d'un humain, ce que je n'avais pas pu faire avec les autres. Et ça valait le coup, j'ai constaté que les humains pouvaient être pacifiques, et crois-moi ça résout bien des problèmes.

— D'accord, mais... ça veut dire que tu sais... tout ce que j'ai fait ?" fit Frisk en pâlissant à vue d'oeil en pensant à tout ce qu'il avait fait, toutes ses bêtises, tous ses expressions, toutes ces âneries qu'il avait faites en pensant que personne d'autre ne saurait qu'il avait fait des choses pareilles.

Et ben si.

"Tout. Absolument tout. D'ailleurs, tu as parfois un comportement vraiment... étrange. Serais-tu bipolaire ou schizophrène, ou quelque chose comme ça ?

— Ça va pas de demander des trucs comme ça ? s'énerva Frisk, outré.

— Ah... excuse-moi... Je manque parfois de tact...

— Tant pis."

Un bruit sourd se fit entendre, et la lumière s'éteignit. Chara voleta à l'aveuglette et heurta un mur, tandis que l'enfant essayait désespérément de bouger. Le mur que le fantôme heurta se brisa sous l'impact.

"Il est fait en carton, le mur ou quoi ? bougonna-t-il.

— Mettaton ? Qu'est-ce que c'est que cette voix ?

— DARLING, ENFIN ! NE DÉTRUIS PAS AINSI MON SHOW !

— Darling ? Mais qui est-ce qui vient de parler, à la fin ! Qu'est-ce qui se passe ?

— C'EST L'HEURE DU QUIZZ !!

— Quoi ?"

Frisk fut projeté hors du faux mur et un robot en forme de télévision très basse qualité sur une roulette apparut devant lui. Des confettis venus de nulle part tombèrent sur l'humain et des lumières colorées l'entourèrent lui et Alphys, qui tremblait nerveusement. Chara de son côté n'avait aucune idée de ce qui allait se passer, puisqu'il n'était jamais allé à Hotland depuis longtemps, ne comprenait pas plus que Frisk.

"What the hell, marmonna-t-il. J'ai l'impression que plus rien n'est normal depuis que tu es venu...

— Les choses n'ont jamais été normales. Simplement tu ne l'as jamais remarqué.

— BIEN, DARLING ! POUR T'ACCUEILLIR DANS L'UNDERGROUND, IL N'Y A QU'UNE SEULE SOLUTION : TU DOIS PASSER CE TEST ! LES RÈGLES SONT SIMPLES : NE PAS...

— Tu me laisses me relever, merci ! rétorqua Frisk en enlevant les confettis tombés sur lui.

— NE PAS M'INTERROMPRE, DÉJÀ ! ENSUITE, NE PAS CRIER, NE PAS SE DONNER EN SPECTACLE SANS MON AUTORISATION ET SURVIVRE !

— Cette dernière partie, c'est ce que je fais depuis que je suis arrivé, bougonna l'humain. Après les autres, je promets rien.

— COMMENÇONS !

— Hé attends, je suis pas..."

Le décor habituel apparut, avec Alphys aux côtés de Mettaton qui bougeait un doigt de façon stressante. Frisk fixait ce doigt et la première chose qu'il dit fut :

"Arrête de bouger ce doigt.

— ON NE DONNE PAS DES ORDRES.

— Arrête.

— BIEN, PREMIÈRE QUESTION : QUELLE EST TA RÉCOMPENSE POUR AVOIR RÉPONDU CORRECTEMENT ?"

Frisk considéra les réponses qu'il avait devant lui. Il porta ensuite son regard sur Alphys qui mimait les réponses qu'il devait choisir, du moins Chara l'avait compris comme cela. Cependant l'enfant semblait avoir décidé de jouer à sa façon.

"Je vais me donner en spectacle.

— TU AS MA PERMISSION, DARLING !"

Frisk esquissa un sourire narquois et commença par se mettre assis. Il se tourna ensuite face au mur et se releva pour exécuter un poirier splendide. Mettaton commença par applaudir, même si personne ne pouvait vraiment savoir s'il était vraiment impressionné ou pas.

"BIEN JOUÉ, HUMAIN ! RETOUR..."

Mais Frisk n'avait pas fini. En effet, il s'était tenu éloigné du mur et apparemment, c'était pour une bonne raison. Il fléchit ses genoux, posa précautionneusement ses pieds sur le mur sans tomber et fit un twerk.

Le robot continuait d'applaudir, même si on pouvait se demander s'il se rendait compte de ce que Frisk faisait. Alphys était terriblement mal à l'aise, rougissait et tentait vainement de regarder ailleurs. Chara ne savait plus où se mettre, il était bouche bée, mais au bout d'un moment il se cacha les yeux. Frisk finit enfin par se remettre debout et salua un public et une caméra qui n'existaient pas vraiment, où alors qui étaient invisibles. Il se remit devant son "ennemi" et se mit en tailleur avant de refaire une bêtise de ce genre.

"J'ai fini, tu peux poser une autre question.

— DARLING, TU AS LE FLOW ! MAIS QUE PENSES-TU DE CETTE QUESTION ?

— Commence déjà par la poser.

— QUEL EST LE NOM DU ROI DES MONTRES ?

— Je vais te poser une question aussi, Mettaton.

— TU N'EN A PAS LE DROIT, HUMAIN. JE TE L'INTERDIS, C'EST MOI QUI POSE DES QUESTIONS ICI !

— Est-ce que ça veut dire que si on va ailleurs je pourrais t'en poser une ?"

L'humain avait presque gagné. Restait à savoir comment Mettaton allait réagir, et ça pouvait tout faire basculer.

"BIEN SÛR HUMAIN ! OÙ VEUX-TU ALLER ?"

Chara éclata de rire, surpris de la franchise du robot. Frisk sembla quelque peu interloqué, mais il reprit très vite ses esprits et fit un sourire satisfait. Alphys recula jusqu'à sa chaise de bureau et s'affala dessus, épuisée par la tournure des évènements.

"Bien ! Où allons-nous, dans ce cas ?

— NOUS IRONS LÀ OÙ TU IRAS, HUMAIN ! JE TE REJOINDRAI PLUS TARD ! DARLING, C'ÉTAIT LE PREMIER ÉPISODE DE CETTE ÉMISSION QUI VA CONSISTER À ESSAYER DE TUER L'HUMAIN !

— Tu veux me tuer ?

— ÉVIDEMMENT !

— Essaie pour voir.

— PERMETS-MOI DE TE POSER UNE QUESTION TOUT DE MÊME SPÉCIAL DRAMA ! TIENS-TOI PRÊT, HUMAIN !"

L'intéressé voulut demander l'intérêt de poser un question à ce moment précis, mais il n'en eut pas le temps. La question apparut, et Frisk se retint à grand-peine de laisser éclater un fou rire. Chara se relâcha totalement, incapable de résister. Il riait tellement fort que cela aurait pu provoquer un séisme, et même l'humain voulait qu'il la ferme.

Sur qui le docteur Alphys a-t-elle un crash ?

"Pourquoi impliquer Alphys ?

— PARCE QUE CELA REVIENT À IMPLIQUER DE LA ROMANCE, MON JEUNE AMI !"

L'enfant marqua une pause pour réfléchir, ou du moins faire mine de réfléchir, sans dissimuler son sourire amusé. Il y avait le roi Asgore, lui-même, Undyne et Je ne sais pas.

"Qui est Je ne sais pas ?

— C'EST L'ÉQUIVALENT DE L'INCONNU X EN MATHÉMATIQUES !

— Dans ce cas je vais répondre Undyne."

La pauvre scientifique rougit, à tel point que de la vapeur sortait de sa tête. Elle devait être horriblement gênée, si bien que Frisk eut un peu de peine pour elle, qui était humiliée devant peut-être des milliers de téléspectateurs.

"BONNE RÉPONSE, HUMAIN ! UNDYNE L'IMMORTELLE EST LE MODÈLE D'ALPHYS ! ELLE EST TOUT CE QU'ELLE N'EST PAS, SI BIEN QUE NOTRE SCIENTIFIQUE A DÉVELOPPÉ DES SENTIMENTS À SON ÉGARD !

— Très bien ! Je te propose de me rejoindre plus tard comme prévu.

— AU REVOIR, HUMAIN ! AU REVOIR MES DARLING POUR UN NOUVEL ÉPISODE TRÈS BIENTÔT !"

Le robot se transforma en fusée et décolla du sol sans la moindre trace de fumée. Chara était plié en deux, essayant de rire, mais son rire restait bloqué dans sa gorge. Frisk se tourna vers Alphys et vint vers elle avec la démarche d'un conquérant.

"H-hey ! Désolé si... cette question t'a embarrassé... Jamais je n'aurais pensé que...

— T'inquiètes, c'est rien.

— J'aimerais te demander quelque chose... Tu as un téléphone portable sur toi ?

— Oui, et je ne te le donnerai pas. Il y a des fonctions géniales dessus, comme l'option JETPACK et aussi le bouton jaune là, mais j'ai pas compris ce que c'est."

Chara n'avait plus qu'une envie : mettre une droite à Frisk pour avoir montré SON téléphone fait par Gaster pendant sa période de convalescence. Et le bouton jaune servait au cas où il croiserait des monstres spécifiques pour transformer son âme en celle de la justice. C'est ce qui distinguait Gaster d'Alphys selon Chara ; il était vraiment impliqué et avait découvert les différents types d'âmes, ou du moins quelques-uns.

Alpys saisit le téléphone de la main de Frisk et le regarda de tous les côtés, a tel point que c'en devint agaçant.

"Où l'as-tu trouvé ?

— Dans ma poche. Je ne sais pas ce qu'il faisait là, j'ai mis la main et je l'ai trouvé."

Chara se mordit la lèvre inférieure. Frisk venait de faire une énorme bêtise, et il n'en était peut-être même pas conscient.

"Pourquoi t'as fait ça ? lui demanda-t-il d'un ton paniqué.

— Parce que ce sera utile pour plus tard.

— Avec qui tu parles ? demanda Alphys.

— À personne.

— Tu vois des fantômes ? Je ne t'en tiendrai pas rigueur, tu sais.

— Vraiment ?"

La scientifique secoua la tête et contempla l'enfant avec un visage compréhensif.

"Voir des fantômes tout le monde peut le faire s'il le souhaite. Pour certains, c'est inné et pour d'autres il faut s'entrainer, mais ça n'a rien d'étrange, c'est juste... méconnu. Alors je te repose la question : tu parles à des fantômes ?"

Frisk et Chara échangèrent une oeillade inquiète. Alphys était certainement quelqu'un de maladroit, mais qui pouvait accepter n'importe qui, mais cette histoire d'âme reformée... La dépassaient. Elle ne pourrait jamais comprendre. Personne ne pourrait le comprendre.

L'enfant baissa la tête, et Alphys sembla soudain honteuse. Elle redevint toute rouge et cacha son visage dans ses mains.

"Dé-désolée ! C'était... trop personnel comme question ! Ex-cuse-moi !

— T'en fais pas, c'est rien. Mais je vais devoir y aller bientôt.

— A-attends ! Tu t'es inscrit sur... UnderTube ? Le réseau social de l'Underground ? Passe, je vais le faire si tu veux-

— En fait, j'ai déjà un compte depuis... longtemps, répondit Frisk en regardant l'écran avec un air légèrement surpris.

— Et... c'est quoi ton pseudo ?

— Heu... Chara Dreemurr... Et toi ?"

Alphys haussa les sourcils de façon suspicieuse, ce qui fit trembler imperceptiblement l'enfant, tandis que Chara se cachait le visage en pestant. Cependant la dinosaure n'émit aucun commentaire et hocha la tête.

"Geek otaku ! Je t'ajoute à mes amis, c'est fait !

— Génial ! Mais là, je dois vraiment y aller... À plus tard !"

Frisk se détourna le plus vite possible et courut presque jusqu'à la sortie, suivi du fantôme qui voulait s'éloigner le plus vite possible. Lorsqu'ils sortirent du bâtiment, tous deux émirent un soupir de soulagement.

"J'ai cru qu'elle t'avait remarqué !

— Qu'est-ce qui t'as pris de sortir ce foutu portable ! s'exclama Chara en se rapprochant de Frisk. Je te pensais pas aussi débile !

— De toute façon, elle connaissait peut-être déjà ton compte ! Personne ne l'a désactivé ?

— Apparemment pas... Ce portable traine dans ta - dans MA -poche depuis que... voilà... Et personne n'y a jamais touché, ni à mon compte, puisque personne ne connaissait le mot de passe."

Un silence pesant s'installa suite à cette phrase. Frisk détourna les yeux, et le fantôme perçut sa culpabilité.

"Allez, fais pas cette tête.

— J'ai tout fichu en l'air, pas vrai ?

— Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui te fait dire ça ?"

L'enfant s'assit par terre en gardant obstinément la tête baissée, et le défunt croisa les bras, embarrassé.

"Tu penses que tu n'aurais pas dû me faire revivre ? En quelque sorte ?

— Tu lis dans les pensées, maintenant ? répliqua Frisk d'un ton cynique. Pas étonnant de la part d'un fantôme.

— Allez, pourquoi tu penses à des choses comme ça ?

— Tu ne comprends pas pourquoi je suis là ? Tu vis à travers moi, et tu ne sais pas pourquoi ?"

Chara fronça les sourcils, de plus en plus confus. Les dires de l'humain le mettaient mal à l'aise. En fin de compte, Frisk n'était que l'ombre de Chara, son cadavre réanimé, et il ne s''était jamais demandé pourquoi. Pris au dépourvu, il ne répondit pas, et l'enfant le prit mal.

"Moi je sais pourquoi. Et crois-moi, je préférerais ne pas exister plutôt que de vivre pour une raison pareille.

— Et ça t'embêterait de me l'expliquer ? où juste de me la dire ? Parce que tu commences sérieusement à m'inquiéter, là.

— Oui, ça m'embêterait énormément. C'est mieux que je sois le seul à le savoir, crois-moi.

— Mais...

— N'en parlons plus. S'il te plait."

Chara hocha la tête en signe de résignation, et Frisk se remit debout en prenant un air enjoué.

"Bon, on devrait peut-être avancer, ça serait pas mal.

— Je te suis."

L'enfant et le défunt se retient en route, traversant les allées volcaniques, les Escalators version Underground, les quatre monstres qu'ils rencontrèrent, se faisant interrompre sans cesse par Alphys qui s'amusait à poster tout et n'importe quoi, mais qui aidait Frisk à avancer face aux lasers, même si il savait déjà comment les éviter sur les conseils de Chara. Cependant ils n'eurent pas beaucoup le temps de sortir de la zone qu'une nouvelle menace planait sur eux, et finit par se matérialiser sous la forme d'une émission de cuisine. D'abord une pièce toute noire, puis Alphys qui intervint.

"Une pièce dans la pénombre, hein ? Je vais hacker le système d'électricité pour y voir plus clair !

— Ça serait pas de refus, merci."

La pièce s'éclaira, et Frisk se rendit compte qu'il se trouvait dans une fausse cuisine aménagée avec des projecteurs, des caméras et Mettaton déguisé en cuisinier en face de lui. Lorsque l'enfant voulut s'échapper, des lasers bleus apparurent de façon automatique, lui barrant le passage.

"BIENVENUES, MES BEAUTÉS DANS CE SHOW TÉLÉVISÉ ! AUJOURD'HUI, UN ÉPISODE SPÉCIAL CUISINE, EN COMPAGNIE DE MON FIDÈLE ASSSITANT ICI PRÉSENT QUE VOUS POUVEZ APPLAUDIR !!

De nouveau, des confettis tombèrent sur Frisk, qui se décala de quelques pas... sauf que la pluies de papiers colorées le suivait, peu importe où il allait.

"Des confettis venant de nulle part à tête chercheuse ? Mais où va le monde ?

— NOUS ALLONS FAIRE UNE RECETTE TRÈS SPÉCIALE : UN GÂTEAU ! POUR CELA NOUS AURONS BESOIN DE LAIT, DE SUCRE ET D'OEUFS ! VA DONC LES CHERCHER, DARLING !

— Si je peux me permettre, il y a un léger problème, voire deux, Mettaton, fit Frisk en prenant sa voix plan plus innocente possible.

— EXPLIQUE-MOI, MON CHOU, JE NE COMPRENDS PAS !

— Euh... En fait il y en a juste un : les ingrédients sont juste derrière toit ! Comment tu peux ne pas les voir, même en faisant exprès ? Tu n'as pas besoin de moi pour aller es chercher, si ?

— NE DISCUTE PAS, DARLING, ET FAIS CE QUE JE TE DIS ! LES ENFANTS, VOUS ÊTES SI DESOBEISSANTS !

— Ah oui, voilà le deuxième problème : tu exploites des enfants, et qu'est-ce qui me dis que tu vas me payer ? Cela va à l'encontre de...

— VA CHERCHER LES INGREDIENTS !"

L'enfant esquissa un sourire narquois et s'assit contre le frigo résolument.

"Je ne bougerai pas. Si tu veux les ingrédients, va les chercher.

— O-OH, UN ASSISTANT REBELLE ! J'AIME ÇA !"

Frisk feinta une réaction outrée par les trois mots prononcés par le robot. Chara rigolait bien, lui en constatant le talent d'acteur incroyable de l'humain.

"Mettaton, tu dis des choses très sales."

Finalement, l'intéressé s'assit en face de Frisk, et un duel de... regard commença alors. La tension était palpable, et la situation était improbable. ON aurait pu entendre une mouche voler, si les mouches existaient dans l'Underground. La caméra flottante tournait autour des concurrents, puis Mettaton finit par abandonner en choisissant de se lever.

"BIEN ! RETROUVEZ-NOUS JUSTE APRÈS CETTE PAGE DE PUB POUR CONNAITRE LA SUITE DE CETTE ÉMISSION PALPITANTE !"

Frisk ne bougea pas. Chara, perché sur les placards du haut, commençait à s'ennuyer ferme.

"HÉ, TOI LÀ, EN HAUT ! héla Mettaton.

Le fantôme regarda en haut, mais il n'y avait personne ; après, c'était surtout pour éviter de croiser le regard du robot.

"CELUI QUI REGARDE EN HAUT ! TU NE PEUX PAS CONVAINCRE L'HUMAIN DE JOUER LE JEU ?

— Tu... tu peux me voir ? s'étrangla Chara en basculant vers l'arrière. Mettaton le voyait donc depuis le début !

— BIEN SÛR !"

Mettaton se transforma en fusée pour atterrir à côté du fantôme mal à l'aise devant une telle situation.

"JE ME NOMME HAPSTABLOK, ET JE SUIS UN COUSIN DE NAPSTABLOOK ! IL M'A DÉJÀ PARLÉ DE TOI ! dit-il en tendant une main robotique avec un gant.

— Attends, tu... Tu es un fantôme dans un robot ?

— TU ES VRAIMENT LONG À LA DÉTENTE, DARLING ! ÉVIDEMMENT, ENFIN ! J'AI RENCONTRÉ LE DOCTEUR ALPHYS AVANT QU'ELLE NE SOIT NOMMÉE SCIENTIFIQUE ROYALE, ET C'EST GRÂCE À MOI QU'ELLE L'EST ! J'AI PU IMPRESSIONNER LE ROI ASGORE, ET C'ETS AINSI QU'ELLE A ÉTÉ NOMMÉE À CE POSTE !

— Je... je...

— LA VIE NE T'A PAS FAIT DE CADEAU, JE ME TROMPE ?

—... Non."

Mettaton leva... la tête... et Chara le regarda, fasciné par ce fantôme. Il descendit finalement de son perchoir et rejoignit Frisk qui ne s'était toujours pas levé.

"Allez Frisk, lève-toi. Ça devient lourd, tu sais."

L'enfant ne répondit pas, et Chara dut canaliser son énergie pour pouvoir lui secouer le bras, qui retomba mollement.

Il s'était endormi.

Il ne restait plus qu'une seule solution.

Chara dut faire un immense effort pour prendre un seau rempli d'eau qui était apparu comme par magie, et en tremblant, réussit à vider l'intégralité du contenu sur l'humain, qui s'étira normalement et se leva.

"Tu te rends compte que tu es trempé de la tête aux pieds ?

— Oui oui je sais. Je m'en fous"

Frisk rebroussa chemin avec son Jetpack intégré et revint ensuite quelques secondes plus tard, parfaitement sec.

"Il fait tellement chaud, ici.

— DARLING TU ES DEBOUT ! NOUS ALLONS POUVOIR CONTINUER !"

Aussitôt la caméra revint à la charge et Frisk finit enfin par aller chercher les oeufs, le sucre et le lait, avant de les poser sur le buffet. Mettaton applaudit, mais soudain sembla réaliser quelque chose.

"OH, SUIS-JE BÊTE ! IL NOUS MANQUE QUELQUE CHOSE À METTRE DANS CE GÂTEAU ! ET C'EST...

— De la farine, de la levure, du chocolat, affirma Frisk en hochant la tête. Sinon, on va galéjer pour ce gâteau. Je vais en chercher."

Avant que Mettaton ait le temps de dire quoi que ce soit, l'enfant se tourna vers le buffet et voulut ouvrir les placards, mais ils restèrent bloqués.

"Pourquoi je peux rien ouvrir ?" geignit-il en s'y mettant à deux mains. Finalement il se propulsa tout seul de l'autre côté de la scène, la poignée dans la main. Il se releva et Mettaton se détourna.

"CE QU'IL NOUS MANQUE, C'EST... UNE ÂME HUMAINE !

— Bah, je peux pas vraiment aller la chercher, les placards sont bloqués."

Le robot se retourna vers l'humain avec une tronçonneuse dans la main. Il l'alluma et se dirigea vers Frisk, qui courut très vite là où il le pouvait, jusqu'à ce qu'une idée lui traverse la tête. Il lança son portable en l'air, et celui-ci se transforma en Jetpack. L'enfant l'enfila et vola hors de portée de Mettaton, mas celui-ci redevint une fusée et une course aérienne eut lieu, Frisk qui fermait les yeux (ça ne changeait pas grand-chose) en espérant avoir assez de carburant et Mettaton qui le suivait avec sa fichue tronçonneuse dans la main. Finalement, Frisk partit très loin dans Hotland et le robot cessa de le courser.

"Mettaton, attends ! Pourquoi tu pars ? C'était amusant !

— ON SE REVERRA, DARLING, NE T'INQUIÈTES PAS ! AU REVOIR, HUMAIN ! AU REVOIR, FANTÔME !"

Le robot fit un signe de la main et disparut dans un nuage de poussière noire.

Chara le rejoignit sans peine, pleurant de rire.

"C'était magnifique ! C'est comme si vous faisiez les montagnes russes ! Sans les trains ni les rails ni la sécurité, mais pareil !

— Tu as parlé avec Mettaton ?

— Ah ? Euh... oui... un peu. Il peut me voir...

— Et m**** ! Attends! J'ai un appel d'Alphys !"

Frisk décrocha et la voix de la scientifique se fit entendre.

"Hey ! J'ai vu... ce qui s'était passé avec M-Mettaton, et tu te débrouilles très bien ! On... on va y arriver !

— Oui, j'espère aussi. À plus tard !"

L'enfant raccrocha le plus vite possible et se remit en route.


HEY !!!!!! Comment ça va les gens ??

Je sais, ça fait super longtemps que je n'ai pas posté de chapitre sur cette fanfiction, mais j'ai dû aussi m'occuper de mon one-hot qui m'a pris pas mal de temps (en même temps, 5407 mots c'est beaucoup), mais j'espère quand même que ça vous a plu.

Hum hum... 1,1 K vues ?? EN MÊME PAS DEUX MOIS ???? Je savais pas que c'était possible, un nombre comme ça en si peu de temps !

Je me répète, mais je vous adore tous, franchement vous êtes les meilleurs... C'est un truc de fou !

Salut salut !!!


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