Undermadness

Petite note pour Mimicook : Aw, c’est y pas adorable ^^ Enfin, nous verrons bien si les conseils de Dydyne ont marché ! Et si la voix va venir ! J’aime bien voir ta supposition sur la voix… Mwehehe ^^ Allez, je n’en dis pas plus, je te laisse avec le chapitre !

Bonne lecture à tous !

******************************************************************************************************************************************************************************************************************************************************************

Un rêve… Un autre rêve…

Et de quoi je vais rêver, cette fois ci… Hum… Hier, j’ai vu Ink et Grand Frère… Qu’est ce que je vais voir, aujourd’hui ? Bon sang, je suis tellement… Blasée… C’est triste.

Je suis dans ma chambre… Pas ma chambre d’UnderWorld, mais ma chambre chez Ink, dans le void. Tout est… Comme dans mes souvenirs.

Je crois que je suis accroupie sur mon lit. Non, agenouillée. Mes jambes sont contre ma poitrine.

Je ne me souviens plus de ça… Qu’est ce que c’est, ce souvenir ? Quand est ce que je suis ?

« Il l’a traité de monstre… »

… Tiens, je m’entends penser.

Oh… Je crois que j’ai compris quand est ce que j’étais. Je m’en souviens.

C’était après l’accident à UnderWorld. Ink m’avait ramené à la maison, mais je ne lui avais pas parlé. Je ne voulais même plus le voir.

« Pourquoi il l’a traité de monstre ? »

Je me posais tellement de questions, à cette époque. Pendant quoi, une pauvre semaine ?

« Pourquoi il n’a pas vu la tristesse dans ses yeux ? »

Je ne me souviens même pas avoir vu le visage d’Ink durant cette période. Je me souviens l’avoir entendu. Avoir entendu une porte qui s’ouvre, un objet qui se pose, des mots, flous dans mon esprit…

Mais je me ne souviens pas de son visage. Je ne l’ai même pas regardé.

« Mais… Papink est un héros… Pourquoi il… Il… Il fait tant de mal à son semblable ? »

Il devait être… Quoi, triste ? Peut-être. Mais même 15 ans après, il n’a pas réalisé son erreur. Alors franchement ?

Je m’en fiche toujours de sa tristesse.

« Il devrait l’aider… C’est un Sans comme lui, il doit l’aider ! »

Il ne l’a jamais fait, jeune moi. Et tu le savais déjà, qu’il ne l’aiderait jamais.

« Il a besoin d’aide, il a juste besoin d’aide… »

Je n’aime pas entendre à nouveau ça… J’en ai assez, assez ! Je ne veux plus revoir ces rêves !

« Papink, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Pourquoi est-ce que tu… l’a abandonné ? »

Je veux juste être tranquille, je sais très bien ce qui va m’arriver ! Je ne veux pas revivre ça, je sais ce qu’il va se passer, je sais quelle sera ma réaction !

« Ils ont besoin d’aide, et pourtant, tu… Tu… »

Ferme-la. Ferme-la. Ferme la…

« Ils ont besoin d’aide… Est-ce que… »

Non, non, non, ferme la…

« Peut-être que moi… »

Arrête, arrête un peu, espèce d’idiote ! Arrête de te tarauder l’esprit ! Je ne veux plus t’entendre !

« Non, je ne peux pas, je… Je ne sais pas… »

Je sens-là moi plus jeune bouger. Ça y est ? Tu vas la fermer ?

« Je dois dormir. Je dois me reposer. Le sommeil porte conseil. »

Oui, c’est une bonne idée… C’est vraiment une bonne idée…

Je la vois fermer les yeux. Tout devient noir. Progressivement.

Je me réveille, plutôt doucement. Bien, au moins, je ne me réveille pas en sueur, ou en sursaut, ou n’importe quoi…

Enfin. Presque.

Mon cœur bat à toute vitesse. Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Très spécial.

J’inspire, expire… Allez, mon cœur. Arrête de battre aussi vite. Avant de lui dire, il faudrait que je chasse un peu.

Oui. Ça devrait me détendre. Je peux pas lui parler dans cet état.

Je me lève, attrape mon arc, et sort de ma cellule. Je marche très, très vite. J’aimerais vraiment sortir d’ici, le plus tôt possible… Je dois me calmer un peu.

J’arrive dans la salle du trône, personne. Heureusement. Je sors. Et d’un coup de batte, me voilà dans Little Jammy Hood.

Je prends mon arc, et marche un peu dans la forêt. C’est calme, ici. Ça fait un bien fou. J’inspire profondément.

…

Aujourd’hui, je vais lui dire.

Je secoue la tête. Il faut que j’arrête d’y penser, ça va me perturber plus qu’autre chose.

J’entends soudain un bruissement de feuille. Je me retourne lentement, pour faire le moins de bruit possible. Je souris. Un cerf.

Je commence à bander mon arc. Très, très lentement. Je vise son cœur…

Est-ce qu’elle en voudra, elle ?

Mince, je ne devrais pas me déconcen…

…

Trer ?

La flèche part toute seule. Se logeant dans la poitrine du cerf. Il commence à s’enfuir, non sans avoir poussé un brame déchirant, et disparait presque de mon champ de vision.

-Et m****.

J’attrape mon arc, et court vers le cerf. Je le bande rapidement. M’arrête. Tire une flèche. Le cerf meurt enfin.

Je soupire de soulagement. Je ne voulais pas le laisser s’enfuir, lui.

-J’ai eu chaud… Sale bête.

Je m’approche du cerf, et attrape mon…

Mon… Mon…

…

Ou est mon sac ?

Je tapote ma ceinture, mon dos, mes côtes… Mais non, je l’ai complètement oublié !

Oh c’est pas vrai, mais quelle cruche ! Oh, mais attendez, je sais pourquoi ! Je voulais absolument sortir de chez moi avant que Cookies ne se réveille !

…

Oh bon sang que je suis débile…

Enfin, je vais pas laisser ce brave cerf ici ! Je l’ai chassé, il est mort, c’est pas pour le laisser trainer ici et l’offrir à Jean Jacques le chasseur du coin.

J’attrape le cerf, et le dépose sur mon épaule. Bien, je vais le ramener à la maison, et en profiter pour prendre mon sac. J’espère juste que je ne croiserais pas Cookies…

C’est pas vrai, mon cœur bat si vite sous l’appréhension… Je sais que je dois le faire, et je sais que je vais devoir le faire aujourd’hui, mais…

Je ne peux m’empêcher d’avoir mal au ventre, des difficultés pour respirer, mon cœur qui me serre… C’est comme si je ne voulais pas le faire, mais je voulais aussi le faire pour en être débarrasser. C’est horrible, je déteste ce sentiment.

Et sans même m’en rendre compte, me revoilà chez moi. J’ouvre l’immense porte.

-Ah, te voilà enfin !

Je me fige en reconnaissant la voix, ainsi que la personne qui fonce vers moi.

-Hey ! Salut Cookies ! Je fais

-Je te cherchais partout ! Tu étais partie chasser ? Demande Cookies

Je hoche sobrement la tête.

-Mais pourquoi tu me cherchais ? Je lance

-Undyne a dit que tu voulais me parler.

…

…

…

Oh la sale…

-Kin ! Ben tiens !

Je tourne la tête. Heureusement que mes yeux sont fermés, sinon, Dydyne verrait la rage pure que je lui envoie au visage.

-Grande sœur. Je lance sèchement

-Tu étais partie chasser, vraiment ? Demande Dydyne

-Oui, mais j’ai oublié mon sac. Je passais juste ici pour…

-Je m’occupe de la bête. Toi, va parler à Cookies.

Mon cœur bat à nouveau à toute vitesse, sous l’appréhension. Dydyne approche, et prend le cerf entre ses lances. Elle me fait un clin d’œil -aussi bien qu’elle peut faire un clin d’œil- et part plus loin. Je me retrouve face à Cookies.

-Bien, alors, que veux-tu me dire ?

-Euuuuh… Suis moi.

Je sors immédiatement du château. J’entend Cookies me suivre. D’un coup de batte, j’invoque un portail vers le Undertale de base.

-Mais… Pourquoi tu m’amènes ici ? Demande Cookies

-Réfléchis pas, juste, entre. Je coupe

Elle me lance un regard dubitatif, et entre dans le portail. Je la suis immédiatement.

Nous arrivons à Snowdin. Il n’y a personne, la température est agréable, et… Et c’est l’endroit ou on s’est rencontrée toute les deux, après tout.

-Pourquoi ici, Kin ? Insiste Cookies

Elle se retourne vers moi.

-Qu’est ce que tu veux me dire, exactement ?

Je regarde la neige, fuyant son regard. C’est pas vrai, mais quelle idiote, mais quelle idiote, avoir peur pour ça franchement, pourquoi je réagis comme ça, pourquoi je suis dans un tel état, je devrais pas être aussi confuse, j’ai participée à une guerre, j’ai tuer des tonnes de gens…

Alors POURQUOI je peux pas OUVRIR MA BOUCHE pour dire JE T’AIME ???

-Kin, tu m’inquiètes là ! Continue Cookies

Elle attrape ma main.

-Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On a essayé de te faire du mal ?

-Non, enfin ! Je sais me défendre, pour qui tu me prend !

-Alors est ce que tu peux m’expliquer pourquoi tu fuis mon regard ! Insiste Cookies

J’inspire profondément, et expire.

Elle aime la sincérité. L’honnêteté.

…

Elle veut que je sois honnête ?

Alors je le serais.

Je recule d’un pas, et dépose ma main sur mon torse.

-Qu’est-ce que tu fais ?

-… Une seconde. Je réponds

Une lueur rouge apparait sur mon torse. Je tends ma main devant moi. Un cœur rouge et noir, le noir semblant dévorer le rouge du dessous.

-K… Kin… Ton âme… Murmure Cookies

-Prend la. J’ordonne

-Quoi ?

Elle me regarde, confuse, et légèrement effrayée devant le sale état de mon âme. J’insiste d’un coup de main.

-Prend la, elle est à toi. Je continue

-Tu… Quoi ?

-Elle est à toi, Cookies.

J’inspire. Mon cœur me serre horriblement, mais…

Et puis m****.

J’ouvre les yeux, regardant de deux orbes rouges et déterminées cette jeune femme magnifique.

-Je t’offre mon âme. Je t’offre mon être. Je t’offre ma vie. Je fais

-K… Kin… Elle murmure

-Tu as toujours été là pour moi, dans les plus profonds ténèbres ou j’étais. Tu as été mon ange, d’ailes brillantes, me tirant hors de la misère.

-J…

-Tu as toujours été là pour moi, et c’est uniquement grâce à toi que je suis ce que je suis aujourd’hui. Alors c’est uniquement dans la logique des choses que je te rends ce que tu as mis tant de temps à construire.

-K…

Elle dépose ses mains contre sa bouche, lâchant une larme.

-Euh… Ça va ? Je demande

-…

-Dit quelque chose enfin !  Je sais que je suis pas douée avec les sentiments, je suis restée pendant 13 ans sans te connaitre, alors forcément j’y connais rien en…

-J’accepte. Coupe Cookies

-Hein ?

Je relève la tête. Et rougit. Le sourire qu’elle aborde… Est si lumineux…

-J’accepte, mais à une seule condition.

Elle pose sa main sur son torse. Une lueur rouge en jaillit. Je me fige, mon âme toujours au-dessus de ma paume.

Je crois que mon cœur rate plusieurs battements en voyant son âme divisée au-dessus de sa paume.

-Prend la mienne en échange.

-Quoi ?

-Tu m’as protégée, tu m’as aidée à ne plus être recluse, dans cet endroit empli de désespoir. Je n’avais que Lucky, et tu es venue…

Elle sourit, lâchant encore quelques larmes.

-Tu m’as aidée à me battre. Me défendre. Tu as chassé pour moi. Tu as sauvé Lucky des milliers et des milliers de fois… Et tu m’as sauvée moi, encore plus.

-Je n’ai rien fait de tel… Je tente

-Si tu l’as fait ! Et tu l’as même fait bien plus de fois que tu ne le crois ! Elle lance

Des milliers d’émotions passent sur son visage. Tant que je ne sais même pas laquelle préside les autres.

-Je t’aime, Kin. En ce jour, et pour toujours.

Je rougis furieusement, et les larmes sur les joues de Cookies m’empêche de voir son rougissement.

-Cookies…

Je ferme les yeux.

-Je t’aime… Je murmure

Je sens sa main attraper la mienne, nos âmes restant au-dessus des autres mains.

-Prend la. Elle demande

-… En même temps. Je fais

-D’accord. En même temps. Elle réplique

Elle me tend son âme, je lui tends la mienne. Je lève la main, elle lève la sienne. J’attrape doucement son âme qui vole autour de ma main, elle attrape doucement mon âme qui vole autour de sa main.

J’ai son âme… Dans la main… Je me sens soudainement… Si émue… Si bien…

-J’en prendrais grand soin, Kin… Je te le jure. Elle promet

Je relève la tête, et souris.

-Et moi donc.

Je rapproche son âme de moi. Elle fait de même… Avant de faire un pas, dans ma direction.

-Cookies ? Je demande

-Je t’aime.

Elle se hausse sur la pointe des pieds, ferme les yeux, se rapproche dangereusement de moi…

Et dépose délicatement ses lèvres sur les miennes.

Je crois.

Que.

Je brule.

Mes joues me brulent, mon âme, qui n’est même plus en moi, me brule, mon corps me brule…

Et elle est contre moi.

Je reste immobile de longues secondes. Qui me paraissent une éternité. Puis, toujours tenant son âme d’une main, je dépose l’autre main dans son dos. La rapprochant doucement.

C’est si chaste et pourtant…

C’est si doux…

Elle me rapproche d’elle elle aussi. D’une main au niveau de ma nuque. Et nous restons ainsi, collée l’une contre l’autre, pendant…

Je ne sais même pas combien de temps. Et je pense que je ne le saurais jamais.

Finalement, elle recule. J’ouvre les yeux. Elle est rouge. Je dois être aussi rouge qu’elle. Nous sourions toutes les deux.

-Si je m’y attendais à celle-là… Je murmure

-Hehe… Je n’allais pas te laisser partir comme ça après ta déclaration ! Elle affirme

-Oh, enfin…

-Tu étais si adorable, si tu avais vu ta tête !

-Arrête de me taquiner comme ça !

Elle se met à rire. Un rire si beau, si… Si touchant…

Je commence à trembler. Je baisse les yeux. L’âme… Est toujours dans ma main… Je…

Je commence à pleurer, à chaudes, chaudes larmes. Je tremble. Manque de m’étouffer. Plaque une main contre ma bouche.

-Kin ? Kin ! S’écrie Cookies

-Cookies, je… Je…

Elle se serre contre moi, une étreinte si chaleureuse… Qui me fait pleurer encore plus fort.

-Je suis désolée… Je suis désolée…

-Désolée ? Mais pourquoi Kin !

Elle murmure à mon oreille.

-Chut… Tout va bien se passer, à partir de maintenant… Je suis là, nous somme là l’une pour l’autre… Je te jure… Que tout se passera bien…

-Cookies… Cookies…

Je place mon bras dans son dos.

-Mon ange… Pardonne moi… Je suis désolée…

Je suis désolée… Je suis désolée…

Je ne connaitrais plus jamais cette douceur… Cet amour… Je t’aime, Cookies, je t’aime, mon ange…

Pardonne-moi, pardonne-moi, pardonne-moi !

Je dois le faire, je dois… Je… Je ne veux pas te tuer, mais je dois le faire, je dois t’aider, aider ma famille, pardonne moi…

J’aurai tant aimé… T’embrasser, encore et encore, jusqu’à la fin des temps, jusqu’à être vieille et sénile… Mais je ne peux pas, pas ici, pas dans cette Timeline…

Je n’ai pas le droit…

Tu n’as pas le droit.

Je n’ai pas le droit… Je t’aime, Cookies… Je t’aime…

Pour elle. Pour tous les autres.

Je dois mourir…

Je t’aime…

J’espère… J’espère que nous rencontrerons à nouveau… Dans une meilleure vie…