The quest of the Atlantis

Chapitre 10 : Recherches, Protéger.

L'aéroport d'Héraklion était loin d'être aussi important que celui d'Athènes ou encore celui de Washington, les deux derniers aéroports qu'avaient visités Drake. En fait il n'y avait que leur avion sur la piste quand ils atterrirent, vers le début de la matinée. Nate sortit le premier de l'avion, soulagé qu'ils n'aient pas été attaqués et heureux d'avoir caché ce souci à Elena. La journaliste le rejoignit sur la piste d'atterrissage quelques minutes plus tard. Loin de s'être doutée des craintes de son ami, elle interpréta le sourire de Nate comme un soulagement d'être enfin arrivé et s'en voulut de devoir si vite le quitter. Elle venait de recevoir un message d'un correspondant local de sa chaîne de télé : elle devait arriver le plus vite à la place de l'hôtel de ville d'Héraklion où une manifestation se préparait. Elena tenait sa caméra dans la main pour commencer à filmer avant que son cameraman ne la retrouve devant l'hôtel de ville puisqu'il était déjà sur place comme leur correspondant, elle alla vers Nate et lui dit :
"Désolée de devoir te laisser là, Nate mais je viens de recevoir un texto assez urgent. Mon reportage doit commencer immédiatement...
- Ce n'est rien. Merci du voyage, j'ai des choses à faire ici de toute façon. J'ai entendu parler d'un musée très intéressant, ici, à Héraklion. Je vais aller y faire un tour.
- Fais attention Nate, les manifestations ont été violentes, c'est pour ça que je suis ici...
- Ce ne sont pas les manifestants que je crains... Murmura Drake."
Elena ne l'entendit pas murmurer, elle était retournée dans l'avion pour prévenir leur pilote des derniers événements et lui demander de veiller sur leurs affaires. Nate vérifia qu'il avait bien tous ses papiers - ainsi que son arme à feu - puis il avança vers la sortie de l'aéroport. Dans sa sacoche, Nate avait encore la pierre qu'il avait trouvée dans le puits iranien, il se demanda s'il trouverait d'autres indices, ici en Crête, qui lui permettrait de comprendre ce qui motivait le successeur de Marlowe, ce qu'il pouvait bien espérer trouver grâce à la pierre de Drake. La visite dans le musée archéologique crétois lui ouvrira peut-être les yeux sur sa nouvelle quête...


Les objets exposés dans la pièce étaient tous enfermés dans des vitrines mais malgré cela, Nate était persuadé que la roche qu'il observait depuis près de cinq minutes était la même que celle qu'il gardait dans sa sacoche contrairement à ce que disait la note explicative qui racontait l'origine et le rôle de ce vestige d'un soit disant temple crétois. Nate, qui était maintenant seul dans la petite pièce, commençait à envisager de désactiver les alarmes visibles dans la pièce pour voler la pierre quand il entendit une voix familière derrière lui. Drake se retourna et vit sans grande surprise des armes à feu pointées sur lui. Ses ennemis bloquaient la porte, son seul accès vers la sortie du musée.

" Drake? Vous ne semblez pas surpris de me voir.
- Pas vraiment, non. Vous vous intéressez encore à l'archéologie à moins que ce ne soit à la géologie plutôt?
- Très drôle. Je vois que vous avez survécu... Au moins vous pourrez encore m'aider...
- Si je le veux bien, dit Nate en sortant de son étui le pistolet qu'il avait accroché à sa ceinture.
- Je ne m'en servirai pas contre nous si j'étais vous, lui répondit le britannique en désignant l'unique fenêtre de la pièce."

Voyant que ni le chef ni ses sbires n'avaient l'intention de tirer, Nate avança vers la fenêtre. Depuis celle-ci, une grande rue était visible. Trop occupé à réfléchir sur cette pierre et comment la voler, Nathan Drake n'avait pas remarqué les cris des manifestants. Dans la rue, les manifestations devenaient violentes et Nate vit qu'au sein de la foule, Elena et son cameraman filmaient les événements. Nate vit ensuite que parmi les manifestants, les crétois, il y avait aussi des turcs, rien d'étonnant d'après le peu de ce que lui avait dit Elena. Mais il remarqua ensuite d'autres personnes bien plus dangereuses que les manifestants en colère. Des anglais, très certainement armés, s'étaient mêlés à la foule en colère. Et ils se rapprochaient dangereusement des deux journalistes.
Nate n'hésita pas longtemps et jeta son arme à terre puis il roula à terre vers la porte menant à la salle voisine consacrée aux mosaïques crétoises. Il donna ensuite un coup de pied dans la porte qu'il venait de franchir puis ouvrit la fenêtre de cette pièce. Il sauta ensuite par-dessus le rebord de la fenêtre et atterrit sur le balcon de l'étage inférieur. Nate désescalada la façade du musée pour se retrouver à son tour au milieu des manifestants. Elena ne le vit pas, trop occupée à filmer. Nate la rejoignit très vite et se mit devant la caméra de la jeune femme.

" Nate? Qu'est-ce que tu fiches là? Je croyais que tu visitais un musée.
- Désolé j'ai changé mes plans. Viens avec moi! Et vite.
- Tu choisis mal ton moment, je suis en plein reportage, là.
- Oui et bien plus maintenant. Suis-moi.
- Dis-moi au moins pourquoi!
- Pas le temps. Tu as une arme sur toi? J'ai dû me séparer de la mienne...
- J'ai un pistolet mais seulement paralysant. Qu'est-ce qui t'es arrivé?
- J'ai retrouvé... hum, de vieux amis.
- Quoi? Ici? Qu'est-ce qu'ils foutent là?
- Ils doivent nous avoir suivis. Et devancés.
- Comment ont-ils pu nous suivre? Demanda Elena.
- Ce n'est pas important. Il faut d'abord leur échapper!
- Nous? Tu vas les conduire ici, ça c'est certain!
- Ils savent que tu es avec moi. Et puis au fait : ils sont déjà là. Au milieu des manifestants.
- Quoi?
- Ils voulaient te menacer, expliqua Nate en lui prenant le bras pour l'entrainer loin de là."
Elena ne répondit pas et suivit son compagnon, abandonnant son cameraman qui s'était, plus tôt, éloigné.

Les hommes de mains anglais suivirent le couple qui s'éloignait loin de la menace qu'ils représentaient. Nate remarqua vite leur présence et se mit à courir. Elena comprenant alors à son tour le danger, sortit son pistolet et décida de le donner à Nate plutôt que de s'en servir. L'aventurier prit l'arme qu'elle lui tendait et sans se retourner complètement et en continuant de courir, il ouvrit le feu sur leurs poursuivants. Il avait à présent lâché la main de la jeune femme et Elena courait devant lui. Sans connaître mieux Héraklion que son compagnon, elle arriva jusqu'à des petites rues étroites et mena les anglais dans une impasse. Dès qu'elle le comprit, elle se jeta au sol derrière des poubelles. Nate arriva très vite après. Elena lui fit un discret signe de la main pour lui signaler sa présence et lui conseiller de la rejoindre. Nate se glissa à ses côtés et lui rendit son arme à feu:
" Couvre moi, lui-dit-il.
- Quoi? Qu'est-ce que tu vas encore tenter?
- On ne s'en sortira pas avec une seule arme, Elena. Et cette impasse est parfaite pour tendre une embuscade.
- Ils sont trop nombreux pour nous, Nate.
- Raison de plus, lui répondit le chasseur de trésors avant de se lancer à l'assaut du premier soldat de leur nouvel ennemi."
Se jetant sur lui avec force et grâce à l'effet de surprise dont il disposait, Nate parvint à faire tomber et assommer le premier ennemi qui s'était approché de lui. Il lui vola ensuite son arme, un autre pistolet. Nate vérifia qu'il était bien chargé puis visa le second ennemi qui venait d'entrer dans l'impasse. Il tira et l'homme s'écroula.
"D'autres arrivent, le prévint Elena en le rejoignant.
- Je l'aurai parié... T'es prête?
- Il le faut bien, soupira-t-elle. J'espère pour toi que ça en vaut la peine.
- Quoi donc? La questionna Nate.
- La raison quelconque pour laquelle ils te, non nous poursuivent.
- Cette raison c'est moi tu veux que je me laisse faire?
- Non, pas plus que toi. Allons-y..."
Leurs poursuivants les avaient rattrapés et leur tirèrent dessus, Nate et Elena ripostèrent immédiatement. Ils se mirent à couvert à nouveau puis continuent de tirer sur leurs assaillants. Très vite, ils se retrouvèrent à nouveau seuls dans l'impasse.
"Je ne sais pas s'ils ont des renforts. Mais rien ne sert de traîner ici. Tu sais où aller? Demanda Nate après avoir vérifié que plus personne ne se dirigeaient vers eux, du moins armés.
- Mon caméraman m'a donné la clé d'une chambre d'hôtel. Mais je ne sais pas lequel. Nos affaires ont normalement dues y être transférées. Du moins les miennes.
- Allons ailleurs pour en discuter, tu veux? Rien ne prouve qu'on est hors de danger...
- Pour aller où? Demanda la journaliste.
- Mieux vaut s'éloigner du centre-ville je pense. Déjà sortons de cette impasse. On verra le reste après. Par contre on devrait aller vers l'aéroport plutôt que vers le musée.
- S'ils nous suivent, ils pourraient croire qu'on fuit. Bonne idée. Dépêchons-nous!"
Nate et Elena sortirent de l'impasse tout en discutant et marchèrent le plus lentement possible pour ne pas attirer l'attention des autres passants - encore intéressés par la manifestation qui n'avait pas cessé. Elena hésita à avancer en se rendant compte qu’elle abandonnait son reportage mais elle ne voulait pas abandonner Nate non plus et choisit de continuer au moins pour qu'il soit à l'abri. Une fois loin de la foule, Drake demanda à la jeune femme de lui montrer la clé pour voir si le nom de l'hôtel y serait noté. Sur le devant il ne vit rien mais en retournant la clé, il remarqua un symbole qu'il interpréta comme celui de leur nouvel hôtel. Il sortit alors de sa poche une carte de la ville qu'il avait prise au musée. Dessus, il y avait inscrits de nombreux lieux touristiques d'Héraklion ainsi que les hôtels principaux de la ville.
" C'est bon on a notre hôtel, dit-il.
- Et où est-il? Demanda Elena en se penchant au-dessus de l'épaule de Drake.
- Pas très loin de l'aéroport. On n'aura pas à faire demi-tour au moins. Mais j'aurai préféré qu'il soit en centre-ville...
- Pourquoi?
- On aurait moins attiré l'attention. Et surtout des anglais. Tu crois qu'ils sont descendus où, hein?
- Ils ont peut-être aussi eu ton idée, surtout s'ils ne veulent pas non plus attirer l'attention.
- Ouais c'est possible... Allons à notre hôtel, on verra bien."
Elena sourit et prit la clé que Nate avait gardée. Après tout c'était pour elle que son indic - et sûrement la chaîne qui l'employait - avaient pris cette chambre. Elle songea qu'elle ignorait si la chambre était pour deux personnes puis elle repensa au Liban et au désert ainsi qu'aux "hôtels" où ils avaient passé la nuit et décida que n'importe quelle chambre leur irait. Surtout s'ils étaient encore en danger. Et puis c'était sûrement un hôtel de vacances et peut-être de luxe au vu de sa propre renommée. De toute façon, ils y seraient bientôt d'après la carte.

L'hôtel où ils arrivèrent en suivant les indications de la carte était bien un hôtel de vacanciers, sûrement de luxe pour les Grecs mais pas autant que le craignaient Nate et Elena. Il possédait une seule piscine et peu d'étages. Quand ils entrèrent dans le hall, ils furent plongés dans une foule comme lors de la manifestation. Mais ils passèrent au moins facilement inaperçus. Craignant de voir des visages familiers mais hostiles, Nate se mit à observer et même examiner les autres vacanciers. L'hôtel devait pourtant être américain ou alors Elena avait eu raison en supposant qu'ils aient choisis un hôtel en centre-ville. Ce devait être plus simple pour eux... Surtout pour mettre en place leur plan consistant à les piéger. Pendant que Nate s'inquiétait de savoir s'ils étaient ou non en sécurité, Elena s'était faufilée vers le bureau de la réception. Après avoir discuté avec une réceptionniste et montré la clé qu'elle possédait, elle revint vers Drake en souriant :
"J'ai demandé s'ils avaient des anglais comme clients, lui dit-elle.
- Je suppose que c'est non vu ton sourire, répondit-il, je crois que tu avais raison. Et cet hôtel est parfait, on y sera tranquilles.
- Je le pense aussi. On peut aller voir la chambre tout de suite si tu veux. Ou aller manger un truc vu l'heure. Il y a un resto dans l'hôtel. Après la course ça pourrait être une bonne idée...
- Non. On ira peut-être après mais allons d'abord nous reposer.
- D'accord mais je suis sûre que ce ne sera pas pour se reposer.
- Pas seulement, admit-il, j'ai quelque chose à vérifier. Tu crois qu'il y a le wifi ici?
- Sûrement. Je vais me renseigner. Attends-moi une seconde."
Elena retourna vers les réceptionnistes tandis que l'attention de Nate se reportait sur l'écran de télévision fixé au mur. Les nouvelles ne parlaient plus de la manifestation comme c'était le cas depuis qu'ils étaient arrivés mais d'un casse dans un musée, celui que Nate venait de visiter.
"Tu n'y es pour rien, dis-moi? Demanda Elena d'une voix pleine de soupçons.
- Pourquoi cette question?
- A cause de l'heure et le fait que tu aies visité ce musée justement.
- Je n'ai rien volé, se défendit-il.
- Donc tu y es pour quelque chose?
- Je ne sais pas, répondit Drake prudemment, peut-être...
- Peut-être? C'est la meilleure, ça! Ils m'ont menacés pour t'empêcher de voler ce... truc! Quoi que ce soit. Ça vaut combien au fait?
- Si c'est ce que je crois : rien. Rien du tout. Mais ça n'a peut-être rien à voir avec moi. C'est peut-être une coïnci..."
Nate n'acheva pas son mot pour une bonne raison. Il savait à présent que c'était faux. C'était bien sa faute. A la télé, Nate vit la salle où il avait vu la pierre, la fenêtre d'où il avait vu qu'Elena était en danger. Mais dans la vitrine, il n'y avait plus rien et le verré était cassé. Cela rappela à Nate la première fois qu'il avait vu Marlow et qu'il avait volé l'anneau de Sir Francis Drake. Le successeur de Marlow devait aimer les mêmes techniques. Et ils étaient doués... Les enquêteurs privilégiaient la piste de voleurs d'antiquités, des petits maraudeurs locaux. Elena ne prêta aucune foi aux suppositions des policiers que Nate et ce avant tout à cause de l'expression de son compagnon.
" Alors? Une coïncidence, hein? Lâcha-t-elle comme un reproche.
- Je ne crois pas non. Ou alors c'en est vraiment une très grande.
- Ça m'étonnerait, dit-elle en secouant la tête.
- Moi aussi. Oublions-ça pour l'instant. On peut avoir la Wifi, alors? Demanda-t-il plus pour changer de sujet que pour en connaître la réponse.
- Oui et elle est comprise dans le prix. Et j'ai un ordinateur portable dans mes bagages.
- Ça sera utile, dit Drake, allons-y. Je dois absolument vérifier le truc dont je te parlai tout à l'heure..."

L'hôtel était une grande tour qui dominait la ville d'Héraklion comme de nombreuses autres, toutes alignées sur la plage crétoise. La chambre d'Elena Fisher était située au troisième étage de leur hôtel, ce qui avait des avantages et des inconvénients selon Nathan Drake. Cela leur permettrait en cas de danger de désescalader plus aisément l'immeuble mais ne leur offrirait pas une vue panoramique sur la ville comme il l'avait espéré. Drake se rappela ensuite que ce n'était pas si grave puisque leurs ennemis ignoraient où ils se trouvaient et que la réception avait assuré qu'il n'y avait que des clients américains descendant à cet car hôtel. Enfin ce n'était pas là pourtant une assurance de leur sécurité... Heureusement, durant les deux heures où ils s'étaient permis de se reposer un peu après leur course dans le centre-ville d'Héraklion, les britanniques n'avaient rien tentés contre eux. Nate espérait même possible qu'ils aient plutôt suivis le caméraman d'Elena ou qu'ils aient quittés l'île. Après tout, ils avaient obtenus ce qu'ils voulaient. Enfin presque. Dès son arrivée dans la chambre deux heures plus tôt, Nate avait vérifié le "truc" qui l'avait poussé à demander la Wifi. Il avait tout de suite fait la recherche sur Internet et il avait compris qu'il avait eu raison au sujet de son intuition au musée. Elena s'était endormie et puisqu'il aimerait avoir besoin de son aide, Nate avait choisi de faire de même. A présent qu'il était réveillé, il ne s'inquiétait plus autant et commença alors à réfléchir à un plan pour ce qui allait suivre.
Elena se réveilla peu de temps après lui, elle vit tout de suite qu'il était encore à l'ordinateur et crut d'abord qu''il était resté assis sur le lit avec son ordinateur sur ses genoux puis elle remarqua qu'il venait de l'allumer et elle comprit qu'il l'avait rejoint et qu'il -venait sûrement de se lever lui-aussi.
" Ça va? Demanda-t-il sans quitter l'écran des yeux.
- Oui. Tu as trouvé ce que tu cherchais?
- Ouais. En partie.
- En partie, et tu as trouvé quoi exactement?
- Que j'avais raison au sujet d'une intuition que j'ai eue au musée : c'était une copie.
- Pardon? Qu'est-ce qui était une copie?
- Ce qu'ils ont volés au musée. C'est une copie.
- Attends tu veux dire que tu ne l'as pas volé pour cette raison? Pas pour me sauver la vie?
- Si, aussi. Mais je ne leur ai rien dit et si je ne m'étais pas enfui ils t'auraient sûrement tués que la pierre soit vraie ou pas. Si je l'avais volé avant ils nous auraient pourchassés. Au moins maintenant, ils croient avoir la pierre qu'ils recherchaient.
- Ok, oublions-ça. Mais de quelle pierre tu parles, au fait?
- C'est pas important. J'ai juste découvert que les anglais s'y intéressaient beaucoup. Et tu en as la preuve.
- Si ce sont bien eux qui l'ont volé. Je n'ai que ta parole après tout.
- Et tu vas devoir me croire. S'ils surveillent ton caméraman, il ne vaudrait mieux pas qu'il reste en Crête. Au moins les anglais le suivront peut-être. Et on aura le champ libre.
- Le champ libre pour quoi? Demanda Elena presque autant soupçonneuse que lorsqu'elle était prête à accuser Drake de voleur. Et ça voudrait dire que je devais renoncer à mon reportage.
- Je croyais que tu l'avais déjà compris, répondit Nate peiné.
- Bon d'accord. Je vais appeler mon Indic. Mais j'espère que tu sais ce que tu fais...
- Ne crains rien pour ça, lui murmura-t-il alors qu'elle sortait son téléphone portable, résignée."
Nate retourna à ses recherches en se demandant comment elle allait accepter son projet...

Elena raccrocha quelques minutes plus tard. Elle s'assit sur le bord du lit à sa droite.
" Alors, on fait quoi maintenant? C'est quoi la suite?
- Ça va pas te plaire... Il faut que je récupère la pierre, la vraie.
- Tu veux cambrioler ce musée? S'étrangla la journaliste. Qu'est-ce qu'elle a de si important cette pierre? Ne me dis rien : ça a à voir avec Drake?
- C'est ce que je crois. J'essaie d'en trouver la preuve sur le Web, en vain.
- Et tu veux mon aide? Demanda-t-elle bien qu'elle en sache déjà la réponse.
- Oui, j'aimerai que tu ailles fureter en ville, voir tes indics.
- Pour trouver quoi? La preuve que Drake a un lien avec tout ça?
- Oui mais pas seulement. Je voudrais que tu découvres où ils cachent les vraies pièces de collection. Et Sri tu pouvais avoir des plans du musée. Des plans de la sécurité pas pour les touristes.
- Tu comptes vraiment le cambrioler? Et tu veux que je sois ta complice en plus?
- Je n'y arriverai près seul Elena! Et oui j'ai besoin de toi. Et puis si jamais Drake n'est pas concerné et que nous n'avons pas à cambrioler ce musée, tu auras un reportage en remplacement de celui que tu as du arrêter à cause de moi. Tout le monde est gagnant...
- Sauf le musée, et les anglais. Mais attends une seconde, tu veux te servir de moi, c'est ça? Tu me demandes d'enquêter en tant que journaliste.
- C'est une bonne couverture, admet-le.
- Mouais, fit dubitativement Elena.
- Alors vas-y. Je reste ici pour continuer mes recherches. Fais quand même attention à toi. Ils peuvent encore être là.
- Je vais garder ce pistolet sur moi. Ça ira. A tout à l'heure."
Elle se pencha pour l'embrasser puis prit l'arme paralysante dont elle venait de parler et sortit de la chambre. Nate la regarda partir en se demandant une fois encore s'il savait vraiment ce qu'il faisait...

Elena était partie depuis plusieurs heures et Nate avait de nouveau tendance à s'inquiéter pour la jeune femme. Il se demandait surtout ce qu'elle avait trouvé et si ça leur servirait mais il n'en doutait pourtant pas. Et il ne dirait en même temps plus de la nécessité de ce cambriolage. Après des heures de recherche, il avait enfin la preuve que c'était bien Sir Francis Drake qui avait donné la pierre qu’avait volé son nouvel ennemi dont il ignorait toujours le nom. Enfin Drake avait donné l'original. Et si ce musée fonctionnait comme les autres, il y avait des chances qu'ils doivent descendre dans les archives du musée. Enfin ça n'était peut-être pas une chance pour autant... En fouillant plus profond, Nate avait ensuite appris que Drake avait trouvé la riche en Crête. Celle qu'il avait trouvé en Iran aussi sûrement mais alors pourquoi l'avoir donné au musée et jeté l'autre dans un puis dans le désert? Peut-être avait-il voulu s'en débarrasser. Mais pourquoi? Tant qu'il ne saurait pas pourquoi il continuerait de chercher. Mais il allait avoir besoin d'Elena et même s'il avait déjà effectué plusieurs fois des vols dans des musées, il ne l'avait jamais fait avec elle ou pire en solo... Il continua ses recherches jusqu'à l'arrivée d'Elena.

La jeune journaliste avait pensé à acheter des sacs à dos noirs. Elle en lança un à Nate puis posa celui qu'elle avait sur les épaules sur le lit. Elle en sortit alors des cartes, des armes et munitions qu'elle avait pu dénicher en ville ainsi que le carnet où elle avait noté les informations qu'elle avait obtenues. Elle le lui tendit. Nate lut ses notes et remarqua vite qu'elles étaient identiques aux siennes si pas incomplètes. Il sourit et ne le lui dit pas que ça n'avait servi à rien. Le chasseur de trésors examina ensuite les objets qu'avaient collectés Elena et se dit que ça n'avait pas servi à rien. Les cartes étaient très détaillées. Il y avait les alarmes ainsi que les rondes des gardes et même les positions et les directions des caméras de sécurité. De plus, elle avait déniché des pistolets silencieux et non-mortels. Cela lui rappela son dernier cambriolage de musée. A l'époque il faisait équipe avec Chloé et Harry Flynn. Et ils l'avaient trahi... Ici, ils ne pouvaient pas compter sur eux : des professionnels. Mais pour ce coup-là, il avait confiance en son équipière. Nate sourit à la jeune femme qui commençait à craindre qu'elle avait fait du mauvais boulot.

" Ça nous sera bien utile, merci.
- Et si on allait manger, maintenant? Proposa Elena."

Nate regarda l'heure sur l'ordinateur et vit qu'avec la sieste qu'ils s'étaient permis et les recherches qu'ils avaient effectuées, le temps avait beaucoup passé. La nuit allait tomber alors qu'ils arrivés à l'hôtel vers le début d'après-midi. Nate savait que ce serait du suicide s'ils allaient cambrioler le musée fatigués et faibles mais ce serait aussi du suicide s'ils y allaient sans un excellent plan. Et il leur fallait les deux. Pour ce soir. Ils n'avaient pas de temps à perdre...

" On n'a qu'à faire monter quelque chose, répondit-il, appelle le room service. On a encore beaucoup à faire et la nuit va être bien longue. On partira dès qu'on sera fin prêts et bien reposés."