Teenage Dream : Le rêve d'une adolescente
Chapitre 12 : Episode 11 : Les Atemporels
1822 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 11/08/2018 14:31
Cher Journal, à ce moment-là, je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait. Tout ce que je parvins à dire, c’est :
- Euh… vous êtes qui ?
- Nous sommes les Atemporels.
- Alors c’est à vous que je dois… ça ? dis-je en désignant mes camarades figés.
- Oui, c’est toujours comme ça quand nous apparaissons. Tu sais maintenant que tu es une sorcière, et il fallait que nous nous présentions à toi, intervint l’un d’entre eux.
- Les sorcières sont à notre service. Nous leur donnons des missions, qu’elles accomplissent pour le bien de l’humanité et des différentes dimensions, continua une autre.
- Tu as 48 heures pour te décider.
- Me décider ? répétai-je, sans comprendre.
- Décider d’accepter ou non de travailler pour nous.
- Travailler pour vous ? répétai-je à nouveau, complètement perdue.
- Oui, répondit la troisième personne. Tu combattras les forces maléfiques.
- Les forces maléfiques ? répétai-je encore.
J’avais juste l’impression d’être un perroquet. Je n’étais capable de rien d’autre que de répéter bêtement ce que je ne comprenais pas.
- Oui, les démons, les vampires, tout ceux qui menacent de propager le Mal à travers les différentes dimensions.
- Nous te laissons, nous reviendrons dans 48h, dit celui qui avait parlé en premier.
Ils ont disparu, et le cours a repris. Encore choquée par ce que je venais d’apprendre, et de voir, j’ai à peine entendu la sonnerie retentir. J’ai rangé mes affaires machinalement, ne cessant de revoir en boucle dans ma tête cette scène avec les atemporels.
- Eh, Lucie, t’es sûre que ça va ? me demanda Sandra alors qu’on sortait de la salle de cours.
- Oui, oui, je vous raconterai après, quand on sera entre nous.
Il fallait que je pense à autre chose, sinon tout le monde commencerait à me poser des questions. En sortant du cours de chant, on passe devant la salle où dansent les 3èmes années.
C’est vrai que eux, ça rend meilleur que nous ! Ils finissent leur chorégraphie et terminent leur cours. On décide d’attendre Lola, Ingrid, Silvia, Pedro et Roberto devant la salle. Au bout d’une dizaine de minutes, ils sortent tous.
- Alors, vous avez pu admirer notre talent de danseurs ? demanda Ingrid.
- C’est vrai que ça en jette, admit Joyce, mais nous aussi, on arrivera à votre niveau, vous verrez !
- Oui, bon, en attendant que vous soyez des pros en danse, on devrait aller manger, non ? proposa Silvia.
Nous arrivons dans la cafétéria, et après s’être servis, nous nous installons à une table. On commence à manger, quand Ingrid dit :
- Alors, Lucie, apparemment tu as tapé dans l’œil de Cristobal.
- N’importe quoi ! On a juste un peu parlé, c’est tout ! répondis-je.
J’aurais dû m’attendre à ces réactions ! Maintenant, j’allais en entendre parler pendant un bon moment, à tous les coups…
- Un peu parlé… Il est venu à deux reprises te voir, c’est qu’il est intéressé ! Je suis bien placée pour le savoir, répondit Ingrid.
- Ah bon ? répondis-je.
- Ben oui, on a eu une aventure, lâcha Ingrid, comme si c’était normal.
J’en revenais pas de cette révélation ! Alors ici, les élèves sortaient avec des profs, comme ça, et ça ne faisait pas scandale ? A la tête que faisaient Joyce et Sandra, j’ai compris qu’elles étaient encore plus choquées que moi.
- Attends… t’es sortie avec un prof ? dit Sandra. Mais c’est pas interdit ?
Sa question fait sourire la jeune femme rousse. Elle répondit :
- Déjà d’une, je ne suis pas sortie avec lui, c’était une aventure, mais oui, je suis sortie avec un prof.
- Un autre prof ? demanda Joyce.
- Ouais, c’était avec Juan. Là, c’était du sérieux par contre.
- Et t’as pas été virée de l’école ?
- Non ! Je suis majeure et vaccinée, comme vous, les filles ! C’est dingue ce que les françaises peuvent être coincées…
- C’est juste que chez nous c’est puni, c’est tout, répondis-je.
- Même à la fac ? demanda Ingrid.
- J’en sais rien, je suis pas allée à la fac, je suis ici ! répondis-je.
- Et sinon, vous savez déjà ce qu’on va faire, en cours de théâtre ? demanda Joyce.
Silvia, Lola et Ingrid se regardent, puis éclatent de rire.
- Oh, vous vous souvenez du premier cours de Cristobal ?
- C’était un cours inoubliable ! répondit Lola.
- Ah bon ? Et pourquoi ? demandai-je.
- Si on vous le dit, vous ne voudrez pas y aller, dit Silvia.
- Vraiment ? C’est terrible à ce point ? demanda Joyce, paniquée.
- Moi je pense que tu vas apprécier, Lucie, me dit Roberto.
Il sortait enfin de son mutisme, alors que Pedro restait toujours silencieux.
- Et pourquoi ?
- Tu comprendras quand t’y seras, on va dire que c’est un cadeau de la maison.
Sa réponse me fait sourire, et je dois avouer que je suis assez intriguée, maintenant. J’ai presque hâte d’aller au cours de théâtre, maintenant ! Mais ça n’arrivera pas avant demain. Avant, il nous restait le cours d’activité diverses, puis celui d’histoire du théâtre et du cinéma avec M. Jil enfin, Kévin, quoi.
Après manger, les 3ème années reprenaient à 12h, alors il nous restait encore deux heures avant de reprendre les cours. On est retournées dans notre chambre, et presque immédiatement, les filles m’ont demandé ce que j’avais à leur raconter. J’ai dû leur expliquer l’histoire des atemporels, des 48 heures et tout.
- Et tu vas faire quoi ? demanda Joyce.
- J’en sais rien du tout. Ça a l’air risqué, quand même, et puis, imaginez que ça m’oblige à arrêter les études ! Ou que ça vous mette vous en danger !
- Mais tu empêcheras le mal d’envahir notre planète, tu seras une sorte de super-héros ! s’enthousiasma Joyce.
- J’y réfléchirai, répondis-je.
- Bon, vous pensez quoi de ce qu’a dit Ingrid ? demanda Joyce.
Je dois avouer que j’avais du mal à voir où elle voulait en venir.
- Quoi exactement ? demanda Sandra, m’enlevant les mots de la bouche.
- Ben… cette histoire avec Cristobal. Vous croyez qu’on devrait avoir peur ?
- Avoir peur ? De Cristobal ? Je ne pense pas, non, répondis-je.
- Ça tombe bien que tu cites son nom, parce que nous, on n’en a pas fini avec toi, dit Joyce, se rapprochant de moi.
- Oh, mais c’est vrai ça ! renchérit Sandra, s’approchant à son tour.
Ça, ça sentait la question qui tue ! Pourquoi moi ?
- Alors, est-ce que Cristobal te plait ? lâcha Joyce.
- La question ne se pose même pas, Joyce. C’est un prof, je suis une élève, on a déjà mis les choses au clair.
- Vraiment ? s’étonna Sandra.
- Et Marc ? Vous étiez en harmonie quand vous chantiez tous les deux ! continua Joyce.
- Coup de cœur musical. C’est bon, l’interrogatoire est fini ?