Teenage Dream : Le rêve d'une adolescente
Cher Journal, après la réunion, tout le monde retourne dans sa chambre, et nous nous couchons immédiatement pour être en forme pour le premier jour.
Non, en fait, c’est complètement faux ! On sort de là, on est trop heureux, et du coup, on décide de faire une fête, et d’inviter tout le monde, même ceux qui ne sont pas en pré-1ère année. Eh ouais, on est fous !
Evidemment, avant de faire n’importe quoi et de risquer de se faire renvoyer avant même d’avoir commencé les cours, on décide de demander la permission à M. Jil. Et bien sûr, tout le monde m’a désignée pour effectuer cette tâche qui s’avérerait peut-être difficile.
Vu qu’on s’était mis d’accord pendant la réunion (quelqu’un a eu la bonne idée de faire passer un papier à toute la classe discrètement. Ne me demandez pas qui et surtout pas pourquoi il avait une feuille et un stylo sur lui, je ne saurai pas répondre.), après celle-ci j’ai fait signe à M. Jil de descendre de la scène.
- Qu’est-ce qu’il y a, Lucie ?
- Euh, monsieur, enfin… Kevin… la classe et moi on aimerait savoir… si on pouvait faire une fête ?
- Tu sais qu’on est dimanche, et que vous commencez dès demain ?
- Oui, oui, je sais, mais vu qu’on a été pris, on aurait voulu marquer le coup… Et aussi on aimerait que tous les élèves puissent venir, pas seulement nous.
- Je vais en parler à Carmen.
Il s’éloigne et je le vois parler pendant quelques minutes avec elle, puis il revient.
- C’est d’accord, apparemment c’est une coutume ici de faire une fête avant les premiers cours.
- Merci beaucoup, je vais prévenir les autres.
Je rejoins les autres devant les portes de la salle. Je trouve une table calée contre un mur et décide de monter dessus pour pouvoir attirer l’attention et être entendue de tous.
Cérémonieusement, j’annonce :
- Mes chers amis et camarades, j’ai l’honneur de vous annoncer que... (là je m’arrête pour faire durer le suspense, et aussi pour les faire stresser un peu) nous allons faire la fête !!!!
Tout le monde commence à crier, mais j’essaie d’organiser les choses, vu que j’ai la parole :
- Bon, il est encore tôt, il faut qu’on s’organise. Il nous faut à manger et de la boisson. Qui s’en charge ?
Une dizaine de mains se lèvent.
- Ok, répondis-je. Est-ce qu’il y en a qui ont des allergies alimentaires ?
Personne ne leva la main.
- Ok, vous voulez que la fête commence à quelle heure ?
Et là, tout le monde se met à parler en même temps.
- STOP ! criai-je. Un à la fois.
- Moi je propose 18h, dit un garçon.
- Non, c’est trop tôt, protesta une fille.
- Ça vous convient 20h ? demandai-je.
Apparemment, ça a l’air de leur convenir vu la tête qu’ils font.
- Parfait, maintenant le lieu. Où se passera la fête ?
- A la cafétéria, proposa Joyce.
- Ça convient à tout le monde ?
Vu l’absence de réponse, ça devait leur convenir. Je redescendis de la table, et chaque groupe partit de son côté.
Cher Journal, au bout d’une heure, la fête était préparée et n’attendait plus que nous pour commencer. Après avoir laissée la cafétéria aux soins de mes camarades, je marche dans le couloir qui mène jusqu’à ma chambre. J’ouvre à peine la porte de ma chambre que la porte juste en face s’ouvre sur Lola.
Lorsqu’elle me voit, elle me dit :
- Oh, salut… Lucie, c’est ça ?
- Oui, c’est bien ça.
- Alors, apparemment vous allez organiser une fête ? demanda-t-elle.
- Oui, d’ailleurs, nous invitons tout le monde, donc tu peux venir.
- Ok, je viendrai, je te présenterai mes amies.
- Très bien, je pourrai aussi te présenter mes amis. En fait, j’ai entendu dire que c’était habituel dans cette école, de faire une fête au début de l’année…
- Oui, c’est vrai, m’interrompit Lola, si c’est ce que tu allais me demander.
- Non, ce que je voulais savoir, c’était… comment il faut s’habiller.
- Reste habillée comme tu es, c’est très bien, répondit Lola. Il faut rester habillé normal, pas besoin d’en faire des tonnes, on est entre nous.
- Merci, bon, à tout à l’heure pour la fête.
- Oui, à plus.
Elle ferme la porte de sa chambre à clé avant de partir, tandis que moi, je rentre dans ma chambre retrouver Sandra et Joyce.
- Eh, c’était qui la fille à qui tu as parlé ? demanda Sandra.
- Oh, je l’ai rencontrée dans les couloirs de l’école. Pourquoi ?
- Non, pour rien, s’empressa de dire Sandra.
- Bon, qu’est-ce qui se passe ? m’impatientai-je en croisant les bras.
- Il vaut mieux qu’on soit honnête, conseilla Joyce à Sandra avant d’ajouter : voilà, on a peur que tu nous oublies et que tu passes plus de temps avec cette fille.
J’ai envie de rire tellement cela me semblait absurde, mais je me retiens.
- Pourquoi je ferai une chose pareille ? Je la connais à peine, et puis vous, vous êtes mes amies. D’ailleurs, si vous avez entendu la conversation, et je ne doute pas que vous ayez écouté, Lola a aussi des amies. Donc vous n’avez aucune inquiétude à avoir, compris ?
Elles hochent la tête, et lorsque l’heure arrive, nous partons pour la cafétéria.
Lorsque nous arrivons, je me rends compte que mes camarades ont fait du très bon travail ! La cafétéria est à peine reconnaissable, la musique est à fond, et tout le monde danse déjà, et il y a beaucoup de monde. Beaucoup trop de monde, même ! Rapidement, j’ai perdu Joyce et Sandra, et impossible de les téléphoner, avec le bruit elles ne l’entendraient même pas sonner.
Alors je décide de me servir à boire, et après m’être servie, je me retourne pour tenter de retrouver mes amies dans la foule, mais quelqu’un me rentre dedans et me fait renverser mon verre.
- Je suis désolé, s’excuse-t-il avant que je me rende compte que c’est encore Marc.
- Non, non c’est rien…
- Encore toi ? Décidément, on est fait pour se rentrer dedans.
Soudain, je vois que tout le contenu de mon verre s’est échoué sur sa chemise.
- Oh, je… je suis désolée pour votre chemise, je… j’ai pas fait attention, et puis, c’est vrai que j’ai pas l’habitude de ces fêtes-là, il y a vraiment beaucoup de monde.
Mais qu’est-ce que j’étais en train de faire, là ? Quand je paniquais, en général, je me mettais à parler beaucoup, et surtout, à dire tout ce qui me passait par la tête, c’est-à-dire n’importe quoi.
- Je… dis-je en soupirant, tentant de me calmer. Je suis désolée.
- Ca, tu l’as déjà dit, répondit-il.
- Je sais. Je m’appelle Lucie, dis-je finalement. Vous devez être Marc, le nouveau prof de chant.
- En fait, je vais être secondé, ou plutôt je vais seconder Micha. Mais c’est bizarre, non, de seconder quelqu’un de plus jeune ?
- Je sais, mais il est plus connu que vous. Oh non, ce n’est pas ce que je voulais dire, mais…
- Si, si, tu as raison. Je suis chanteur depuis moins longtemps, forcément… Sans vouloir être indiscret, j’ai vu Micha sortir de ta chambre tout à l’heure, vous vous connaissez, ou…
- Oui, enfin… c’est compliqué. Mais n’en parlez à personne, d’accord ? Je n’ai pas vraiment envie que ça s’ébruite.
- Pas de souci.
Il s’est éloigné, et moi j’étais bonne pour me servir un autr verre de jus. Pendant que je me servais, j’ai entendu quelqu’un me dire :
- Alors, tu as fait la connaissance de Marc ?
Je me suis retournée, et un garçon sûrement plus âgé que moi, assez beau je dois l’admettre me faisait face.
- Euh… oui, j’ai renversé du jus d’orange sur sa chemise.
- C’était fait exprès ?
- Non, bien sûr que non ! Pourquoi j’aurai fait une chose pareille ?
- Pour attirer son attention peut-être.
- Je n’aime pas attirer l’attention des gens, sauf quand je suis sur scène bien sûr.
- T’es en pré-1ère année ?
- Oui, et toi ?
- Moi aussi. Je… je suis plus jeune aussi, alors ils m’ont intégrés à votre classe.
- Je vois… Mais toi, t’as pas 17 ans.
- Si, pourquoi ?
- Parce que tu es… trop arrogant et sûr de toi, ça se voit, et à 17 ans, on n’a pas autant d’assurance.
Soudain, fait très étrange, il m’a regardé droit dans les yeux et a dit :
- J’ai 17 ans, et maintenant tu ne vas plus me poser de questions sur mon âge.
Pendant qu’il disait cela, ses pupilles se dilataient et se rétractaient d’une manière vraiment étrange. Mais pourquoi avait-il fait ça ?
- Pas la peine d’insister, dis-je, commençant à me poser des questions, mais c’était quoi ce truc avec tes yeux ? Comment tu peux faire ça ?
- Ca n’a pas marché, murmura-t-il comme pour lui-même.
Tout à coup, il saisit mon bras et me fait sortir de la cafétéria.
- Où tu m’emmènes ?
- Il faut qu’on ait une petite discussion.