De l'autre côté (Deuxième Partie, en cours, premier jet)
— Quelque chose de grave Adela ?
Elle hésite à me répondre et va remettre son téléphone dans son sac à main. Quatre mois, que j’ai plaisir à me remettre en forme en dansant avec elle. Il me faudra du temps encore pour me réadapter à la vie dehors, pourtant, je me sens la volonté de réussir à remonter sur les planches. Montrer que rien ne me jamais stopper et que mourir était un moyen de fuir ma folie.
— Tu ne veux pas me dire ?
— Il a été interpellé.
— Dans la grotte ?
— Non.
— C’est une bonne nouvelle en tout cas !
Elle s’avance vers moi, me prend par mes épaules pensive et ma bonne humeur se transforme en une angoisse vérité.
— Je vais devoir l’affronter ?!
— Oui.
— Il a été retrouvé où ? Et comment il a pu fuir ?!
— Les enquêteurs ont refouiller le bunker, ils ont trouvé une cache sous un tapis de son bureau. Un tunnel menant à un autre côté de la forêt.
— Il s’est terré où ?
— On a aucune idée. Mais…
— Mais ?!
— Il surveillé l’école où il y a Elias. Pensant à un pédophile, vu comment il était habillé, l’école a contacté la police. Trop concentrer en prenant des photos, il a pu être appréhender.
Je la repousse agitée, en colère et elle ne s’est quoi pas me dire.
— Depuis quand il surveillait mon fils ?! Pourquoi faire ?! L’enlever ?! Pour que j’aille le chercher ?!
— Aucune idée Marta, aucune idée. Il va être interroger, mis en cellule et il ne te fera plus de mal.
— Il peut me parler tu sais ?!
— Je le sais bien.
— Alors on fait quoi ?!
— Tu n’as plus de lien, tu revis petit à petit.
— Seul sa mort, permet de ne plus me nuire.
— Laisse-faire la justice.
— Elias est un bon, il n’est pas comme moi. Mais moi, je peux le tuer mentalement.
— Marta ! Non ! Surtout pas, il n’attend que ça.
— Elias m’avait dit la même chose, je vais lui faire retourner la cervelle ! Mais avant, je vais au toilette, je reviens.
….
Une fois partie, je patiente plusieurs minutes. Que fait-elle ? Et quelque part, elle a raison, cette connexion est du poison. Il faut l’euthanasier. Angoissée, comme elle, je file la voir. Elle est assise sur le banc des vestiaires, les yeux fermés, concentrée. Je n’ose la déranger, préférant rester à ses côtés, on ne sait jamais.
— Rien, un vide.
— Tant mieux Marta. Tant mieux.
Elle me regarde silencieuse, prend mes mains puis se lève pour se rafraichir. Je la suis, ne sachant toujours pas comment réagir.
— Tu te sens bien ?
— Hum, Elias est la clé.
— La clé de quoi ?
— De la fin de la malédiction, de ma résurrection.
— Laisse le tranquille, ne le mêle pas à ces choses-là.
— Quand j’ai commencé à tirer, pour apprendre, il est venu à moi. Jamais tenté Roberto ou même toi, mais, il est comme moi. Je le sens, c’est un bon garçon, sérieux, discret. Il m’a avoué de rien voir ni entendre, mais le fait que ce fou, aille le traquer à l’école, suppose qu’il a déjà réussi à entrer en contact avec lui.
— Marta, calme-toi, Elias ne ment jamais tu sais.
— Il a peur surtout de mes réactions, surtout que je lui ai demandé son aide. Notre frère m’est venu pendant l’accouchement, envoyé par lui, enfin, ce type, donc…Donc, je ne veux pas encourager ce lien-là, au contraire ! Je veux le protéger !
— Imaginons, qu’Elias est manipulé, comment penses-tu éradiquer cette connexion ? Sachant qu’il sera en prison encore de longues années et que tu ou Elias, le force à se tuer, est improbable. Hein ?
— Mon fils est la clé. Je pense qu’il faut bluffer.
— Comment ça ?
— En prison, il ne fera plus rien. Et si, Elias acceptait de reprendre le flambeau de son projet, quitte à faire semblant de….
— Stop !
— Mais !
Je la force à revenir vers moi.
— Stop ! Je me souviens que la seule manière de faire si cela se produit, ce sont les antipsychotiques.
— Non ! Plus de médocs ! S’il te plait ! Ni à Elias !
— Ton fils, n’en aura pas besoin.
— Je veux qu’il crève ! Ce n’est pas compliquer !
— Je le sais bien.
— Bon, bon, je me calme. Tu as raison pour le traitement mais j’ai tellement peur !
— On est là, tous là, plus personne ne te feras du mal.
Elle se colle à moi en larme et je continue mes paroles rassurantes.
……
— Maman ?
— Oui mon grand ?
— Je peux venir ?
— Je ne voudrais pas que tu sois perturbé par les expériences horribles qu’ils m’ont fait subir.
— Je suis solide maman.
— Je le vois au quotidien. Comme tu m’es aussi précieux que ton père, tu es le bienvenu.
— Merci ! Je vais me préparer !
Mes inquiétudes deviennent minimes quand mes proches sont là. Chacun leur tour, il me permette de me sentir mieux. Pourtant, mes dernières heures de paix se transforment en paralysie. Bien que je sais que j’ai pris la meilleure avocate et qu’il sera bien sous les barreaux. Bien que finalement, plus rien ne transpirer de quelque conque Zokium, j’ai peur du face à face, de la provocation, du manque de courage, protéger par mon avocat.
Le procès a lieu, assez rapidement, en huit-clos pour éviter que des journalistes ne couvrent trop l’affaire dû fait que mon avis de recherche ainsi que le passé du fou ont été relayer à l’international. Des théories diverses ont aussi émergés et heureusement, je ne suis coupable dans toutes ces situations. Heureusement aussi, ont m’a laissé tranquille, personne nous a harceler pour savoir la vérité.
— Comment vous sentez-vous Madame Ramos ?
— J’ai le droit de refuser de répondre ?
— Bien sûr, si vous ne le sentez pas, faite le moi savoir.
— Il va forcément me tester, un conseil ?
Dans la salle, le reste de ma famille s’installe et Carmen ainsi qu’Eva est de la partie. J’ai même revu mes anciens amis, de mon groupe. J’ai un projet que je lancerais, une fois tout cet Enfer, régler.
— Avant d’émettre le jugement final, vous voulez dire quelque chose Monsieur Gonzales ?
— Oui Monsieur le juge.
— On vous écoute.
Je lève enfin mes yeux pour le regarder. Il n’a pas changé et je ne détourne rien de notre face à face. L’agneau face au loup. Pas de colère, ni tristesse…je suis moi-même.
— Si mon projet, secte semblait flou et illusoire, j’avais pourtant tout fait pour attirer Marta dans la renaissance des Zokias. Tout ses tests, permettait de savoir à quel point, elle est résistante. La liberté allait vraiment s’offrir et il fallait qu’elle réussis, le dernier examen. Comprendre que les deux violeurs étaient parmi nous. J’ai tout fait volontairement, sans rien exprimer. Je vais finir derrière les murs et je tiens à demander pardon de tout le chao engendré chez les Ramos. Je ne viendrais plus embêter qui que ce soit. Et si par malheur, je divagues, je me tuerais. Enfin, pardonne-moi si je suis allé voir ton fils. Je tenais à voir de mes propres yeux, une liberté, une adolescence que je n’ai pas eu. Trop cloitré avec mon père, dictant une conduite immoral envers les femmes, surtout de notre famille. J’ai quand même essayé d’user de mon génie, en le forçant à me payer de belles études de médecines. Une balance qui a payer pour ma mort. Enfin, tout les documents de recherche sur le cœur, sera à toi. Si tu l’acceptes.
Je me lève et m’avance vers la vitre. Son sourire flippant laisse place à des vrais remords.
— Je connais ce masque, ces masques que j’ai tant aussi portés. Je te sais sincère et j’ai bien vu que même en essayant de te contacter pour te tuer, tu as tout coupé. Pour dire vrai, ces tests ont été violents et pourtant, m’ont encore plus renforcés. Et si j’étais à ta place, je pensais que j’aurais menti pour mieux servir des autres. Tu es une pièce malade, empoissonner comme moi, dans cette connexion Zokium. Une chose qu’il faut taire. Les morts, ils m’arrivent de les voir mais mon fils, est le bien sauveur. L’humain face à la bête. Tu m’as arraché le cœur pour donner corps à un nouveau monde. Elias a coupé la malédiction. Merci pour tes archives, j’en ferais bon usage. Chacun de nous est une balance, on essaye de se donner une bonne couleur hors souvent, chez nous, on vire au gris de désespoir ou rouge de colère. Zok, un Dieu, un humain foutu, un miroir de ce qui j’étais vraiment face au monde. Merci de tout, quand-même. Bonne prison, seul et pense à prier le vrai Zok.
Je retourne à ma place dans le silence et regarde mes ongles. C’est qu’après une courte pause, qu’il est condamné à la prison à vie avec ses autres accusations d’Argentine. De mon côté, une fois à la maison, c’est au dîner que j’annonce que je souhaite faire un concert au collège d’Elias pour la fin d’année. Une discussion s’impose avec nos arguments.