Une vie sans toi (Troisième Partie), Premier Jet, [En pause]
— Salut…
— Bonjour Marta
Seul le père me répond et on se contemple dans ce malaise insupportable. D’un coup d’œil, ma mère attend quelque chose de ma part. Faut que je réussisse à le dire et je me sens soulagé, une fois sortie.
— Toute mes condoléances. Je…
— Moi de même Marta répond doucement la femme. Je sais que tu tiens à t’excuser mais tu n’as pas à être désolé. Le deuil va être difficile à encaisser, c’est certain. En tout cas, merci de votre invitation, on va en profiter pour discuter un peu plus…
— On est là pour ça, venez dans le salon.
Ils suivent mon père et ma mère embrasse ma joue pleine de tendresse. Je lui offre un maigre premier sourire. On attend d’avoir tous quelque chose à boire et manger avant que la femme reprenne son sujet. De mon côté, je serre mon coca angoisser. Eva doit être éviter sous peine que je craque à nouveau ou pire…que je pète les plombs. Manque de pot, elle y aborde même s’ils me reprochent rien. C’est à n’y rien comprendre…
— On va reprendre le fils des choses. Notre fille a eu sans doute ses raisons…
— Elle ne m’a rien dit…je suis désolé de n’avoir rien vu…
— Je te le répète mais on ne te reproche rien me rassure l’homme
— Et l’école ? Ils ont étaient auditionner non ?
— Non ma puce.
— Pourquoi maman ? La police a sans doute pensé à du harcèlement ? En tout cas, je n’ai rien dit de particulier… Tout allait bien…Sinon, les gens ont sans doute couru des rumeurs sur mon absence ce matin, non ?
— Ils ont compris que tu es en état de choc.
— Hum …réponse facile papa…
— Donc, Eva vous a rien dit. Et comme personne ne sait rien, qu’allez-vous faire maintenant ? reprend en douceur ma mère
— La semaine est dur à supporter. On a pris dix ans …et on va …on va partir.
Le père s’effondre dans les bras de son épouse à la fin de ses mots. Fatigué déjà physiquement depuis un accident (il se déplace avec une canne) je me demande s’il va pas partir lui aussi plus tôt que prévu. Ils sont comme moi, le teint blafarde, le corps froid, pas loin de la tombe…
Partir loin de la pression aussi, peut-être bénéfique. Car passé et repassé sur le pont n’est pas une idée saine. Mes parents le comprennent aussi.
— On vous comprend.
— Merci Madame.
— Vous allez donc vendre la maison ?
— On va vivre le temps de la vente, chez mon cousin éloigné au nord se ressaisi le père pour répondre au mien.
— Et qui va voir sa tombe ?
— On ira lui rendre visite Marta, soit en sûr. En attendant, on compte sur toi, enfin tes parents aussi pour la fleurir. Et aussi, avant de partir, on se demandais si, tu voulais récupérer quelques affaires. Elle aurait aimé je pense, que tu les gardes.
Je fixe mes pieds avant elle. Je me lève puis j’acquiesce légèrement avant de lui répondre en murmure :
— Je vais réfléchir…appelez moi quand on mange, j’aviserais.
Je file sans retour, pose ma boisson sur la table de chevet avant de la reprendre et la boire doucement en fixant la maison voisine de ma chambre. Le voisin comme le village à côté, avait aussi était interroger sur des éventuelles anomalies qu’il aurait remarqué ces derniers jours car il vit aussi sur le chemin menant au pont, mais la presse à indiquer qu’il avait un alibi sur tout le mois avant le drame.
Ma rétine devient noire et j’ai envie de vengeance. Je sais qu’il était pas sur le lieu mais il en est pas moins responsable. Je me torture l’esprit pour imaginer ma vengeance.