Sous le feux des projecteurs (Première Partie, Premier jet)
Je suis invitée à la maison le surlendemain pour le dîner. Une réunion de famille qui arrive bien trop tard pour nous tous. J’ai pris de quoi dormir pour commencer le week-end. Roberto a joué le taxi car je n’ai toujours pas le droit de reprendre le volant.
Une fois rentrée, je m’attends à être accueilli et j’en suis déçue. Je décide de poser mon sac dans ma chambre et je m’en vais dehors. Ils sont sous le sol pleureur à préparer la table. Voir mon père rire à Adela, me fait chaud au cœur. Cependant, je sens qu’ils sont chacun à faire un peu d’efforts.
— Salut !
— A mais qui voilà ! Notre petite miraculée !
— Papa ! Tu n’exagères pas un peu ?
— Mais non mon ange. Ton père a raison.
— Maman...
Après une étreinte pleine d’amour, je m’en vais la montrer à ma sœur.
— Tu m’as terriblement manqué sœurette ! J’ai eu peur comme les parents pour toi !
— Je suis en vie, c’est ça le principal. Non, en fait, l’important c’est que j’ai rêvé de ces grandes retrouvailles comme dans le bon vieux temps !
— Ho, ne pleure pas, petite sœur.
— Toi aussi, tu pleures.
— Bon, mes princesses et si on se met à table ?
— Oui maman.
Je m’installe à côté de ma sœur et les parents en face. Durant le repas, ils me questionnent sur mes cours et mon concours puis j’interroge ma sœur :
— Alors, que compte tu faire ? Tu vas chercher du travail ? Il paraît qu’Alicia s’en va à la fin du mois.
— A oui ? Pour quelle raison ?
— Je ne sais pas trop, je n’ai pas tout suivi mais je crois que c’est encore son histoire d’amour avec Horacio qui préfère Silvia. En tout cas, elle donne moins de cours et quand on la voit, elle est morose.
— Etrange mais effectivement, si elle s’en va, je pense fortement récupérer sa place. Carmen sera heureuse.
— Tu vas la voir quand ? demande mon père
— Je ne sais mais sans doute que j’irais demain à l’école mais sans la prévenir. Au fait Marta ?
— Oui ?
— Ça te dit d’aller voir les chevaux ?
— Pourquoi pas.
— Penser à les nourrir, on va ranger nous recommande notre mère
— Tu es sûr ?
— Oui Marta, vous avez grand besoin de vous retrouver.
On s’en va au fond du grand jardin, près de l’écurie. On a trois équidés, deux pour nous et un pour ma mère. Mon père n’a jamais voulu faire de l’équitation. Une fois nourris, je reste caresser Eclair, à la robe noire pendant de longues minutes jusqu’à que ma sœur me rejoigne en le caressant aussi assez préoccuper. J’attends de savoir sur quoi je vais être torturer.