Sous le feux des projecteurs (Première Partie, Premier jet)

—               Et toi ma belle ? Cette petite sortie ? Tu t’es acheté une belle tenue pour le concours ?

Il sert ma main et son sourire me fera toujours fondre. Il sait me percer à jour et ma carapace ne va pas bien tenir longtemps.

—               Hey bien, je dois t’avouer quelque chose.

—               A oui ? Tu m’as acheté un cadeau ? Si c’est ça, attends laisse moi deviner ! C’est la montre sur laquelle j’ai flashé la semaine dernière ?!

—               Roberto…

—               Quoi ? Pourquoi tu ris ? Tu n’as pas encore mon cadeau ?

—               Mais si, depuis trois jours.

—               Alors c’est quoi ?

—               Curieux va ! Tu le sauras la semaine prochaine.

—               Bien, tout façon avec toi, je ne suis jamais déçu !

—               Oui

—               Et sinon, tu devais m’avouer quelque chose je crois non ?

—               Oui…

—               Et c’est ?

—               Tu sais le concours qu’il aura lieu dans deux semaines ?

—               Tu as donc appelé pour t’inscrire ?

—               Pas tout à fait.

—               Je ne te suis pas.

—               En fait, cela va te paraître dingue mais le groupe se sont de vieux amis.

—               Hein ?!

—             Pour faire court, on se connaît depuis le primaire et j’avais coupé les ponts avec eux, il y a deux ans pour diverses raisons qui sont régler… Mais le plus important c’est que …

—               C’est ? Pourquoi tu ris ?

—               Non mais tu ne vas jamais me croire …

—               Alors laisse moi deviner. Tu as fait parti du groupe ?

—          J’en suis à l’origine. En primaire, le guitariste Max, celui qui a l’initiative de l’annonce, avait déjà l’idée avec ses potes, de fonder son groupe dès le collège. De vrais prodiges mais ils cherchaient encore leurs styles.

—               Et donc tu es venue à la rescousse ?

—               Oui. Ils cherchaient aussi une chanteuse et danseuse.

—               J’ai toujours sus que tu avais plusieurs cordes à ton arc !

—               Le talent ça ne s’invente pas !

—               Et c’est quoi le style ?

—               Du rap principalement. Cette fois, c’est toi qui se moque là !

—               Non, je trouve cela surprenant de ta part ! J’ai hâte de t’écouter ! Sinon, vous ne vous êtes jamais produit ?

—               C’était compliquer. Tu sais, chacun ses études et ses projets.

—               Je comprends. Donc, s’ils y cherchent une chanteuse alors pourquoi, enfin, je ne sais pas comment expliquer…

—               Je te comprends. Si tu as bien suivi, on ne s’est jamais produit et j’avais disons aussi disparu…Bref, hier, j’ai donné rendez-vous à Max pour des nouvelles et leur concours était en fait, le seul moyen pour me faire revenir chez eux. En vérité, je vais quand même gagner même en passant les auditions. Leur jeu a donc réussi. Ils avaient peur que je continue à leurs tourner le dos si jamais ils m’écrivaient.

—               A ouai ! Sacrée histoire ! Tu en as d’autres comme ça ?

—               Non !

—               Au fait, tu vas en parler à César et Tania de tout ça ?

—               Je ne sais pas. Fait comme tu veux. Bien, je dois te laisser, je vais m’entrainer pour l’examen d’Irène.

—               Marta ?

—               Quoi ?

Il sert mon poignet inquiet et prend son temps pour me répondre :

—               Ma belle. Ne te mets pas la pression pour cet exercice. Depuis ton retour, tu travailles trop à mon sens.

—               Je sais ! Je sais ce que je fais ! Même si j’ai décidé de pas forcément réussir à atteindre ma quatrième année, je tiens encore à prouver que je n’ai rien perdu de mon talent ! Et la place de l’une des meilleurs élèves !

Je retire sa poigne agacée pour reprendre mes esprits dans les vestiaires. Une fois en tenue de danse moderne, je lance la musique et donne tout ce que j’ai.