La complainte d\'une volturi
J’essuyais le sang qui me restait sur mes lèvres avant de m’asseoir négligemment sur le corps de ma victime vidée de toute son hémoglobine.
Croisant une jambe sur l’autre je lisait l’ordre de mission que Aro m’avait fait parvenir, dessus y était noté un nom et une adresse, elle stipulait aussi que j’avais environs deux jours avant de m’y rendre et d’avoir accomplis ma tache. L’adresse me fit sourire, plus précisément le pays ou ma cible se trouvait, je lis plusieurs fois les petits lettres imprimés et m’en exulta de joie, c’était écrit « France ». Aro connaissait mon adoration pour la France mais il s’y passait tellement peu de chose qui pouvaient accaparer notre attention que cela faisait près de soixante ans que je n’y avait pas mis les pieds !
Maintenant que cette opportunité se présentait Aro avait penser à moi, sans m’assigner de garde comme a son habitude, trop sûr de mes talents. Des talents qui avait valut mon intégration dans le clan le plus puissant du monde, les Volturis. Aro jugeait ce talent si puissant et utile qui m’avait prit sous son aile, en effet mon don était exceptionnel (tels étaient les mots qu’il utilisait pour les définir), j’avais la possibilité d’apprendre tout ce que ma victime savait avant que mes croc n’entament sa chair, mais cela n’était pas le plus important, Aro, mon maître savait le faire sans même tuer et ce misérable Edward du clan des Cullen qui valait tant d’admiration et de propos louangeurs de notre maître, pouvait en faire de même sans même devoir toucher ses victimes, c’est ce qui se racontait chez les Volturis.
Mais mon talent implique que je tue des vampire pour être vraiment extraordinaire, lorsqu’un d’eux tombait sous mes crocs ses dons s’ajoutaient aux miens.
Grâce a cela j’avait désormais la capacité de contrôler pleinement ma soif de sang et de voir dans un avenir très proche (quelques secondes) assez clairement, un pouvoir d’anticipation qui palliait ma seule grande faiblesse par rapport a mes confrères. J’avait en contre partie perdu la facilité qu’avaient les vampire a sprinter, mes jambes étaient aussi agiles et rapides que les leurs au combat mais lors d’une fuite ou d’une course j’était incapable de dépasser la vingtaines de kilomètres par heures.
Je m’enquis alors de savoir quelle était l’identité de celui qui avait mis notre secret tellement en danger qu’il en méritait de mourir, je lis d’abord son nom, Vector, puis les actes qui l’avait mener a sa future destruction. Il était écrit qu’il avait mis a feu et a sang quatre villes françaises. Je m’étonnait du nombre, quatre pour un seul et même vampire semblait être un nombre affreusement énorme ! Alors je lis les quelques caractères qui expliquaient la véhémence de l’homme, toujours avec ce détachement propre aux ordres de mission et aux miens lorsqu’il s’agissait de décrire un ordre de mission il était noté « force supérieur a la moyenne », autant dire qu’il avait le pouvoir de détruire une maison d’un simple coups de poing.
Je me levais une fois l’ordre de mission lus, dans les toilettes du bar dont le gérant gisait a mes pieds j’observait mon reflet dans un des grand miroirs aux dessus desquels clignotaient quelques néons en mauvais état. J’aimais me contempler dans un miroir, me détailler point par point, mon nez aquilain, mes pommettes dures soutenues par mes yeux sévères et stricts. Seuls mes cheveux sortaient du style de femme d’affaire que je portais avec allure, il étaient d’un blond d’or et des boucles soyeuse dansait jusqu’au creux de mes reins.
Je réajustais ma chemise légère et décolletée ainsi que mon tailleur avant de m’échapper du bar lugubre où je venais de me restaurer avec impatience tant je voulais revoir la France.
Je rejoignis en vitesse le terminal qui se trouvait a quelques kilomètres du bar grâce a la voiture flambant neuve de son gérant, voiture que j’eus du mal a quitter, jamais je n’avait vu un tel bolide ! La peinture rouge flashait et se gentes chromées étaient irrésistibles, mais ce n’était pas tant l’aspect extérieur de l’engins qui me plaisait que le ronronnement du moteur a chaque accélérations.
Une fois séparée de la voiture j’achetais un billet en première classe –évidemment – pour la France, lequel partait dans une vingtaine de minutes, le temps d’arriver a ma cible et de m’en défaire le jour se lèvera a peine sur le pays.
J’avait déjà l’attention de passer quelques jours dans la capitale du chic et de l’élégance pour profiter au maximum de mon ordre de mission en achetant miles choses dans les boutiques de luxe.
Comme prévu lorsque l’avion atterrissait il faisait encore nuit, j’arrivais dans un aéroport minable dont le nom m’échappa et m’engouffra très vite dans le premier taxi qui se gara devant le terminal.
J’arrivais enfin au dernier endroit qu’il m’était obligé de visiter avant de prendre du bon temps. La ville était tellement en piteux état que mon chauffeur ne désira pas m’emmener plus loin que le bout d’un petit chemin de terre exiguë. Ma faim se faisant évidente et le combat s’approchant j’ôtais la vie du malheureux et pris possession de son véhicule.
J’approchait du village, il sentait le sang a plein nez, dans chacune des maisons percés ça et la, comme la colère de ma victime l’avait décidée, le sang y était présent, je comprenait maintenant. Il ne tuait pas pour la soif mais simplement pour le plaisir de chasser, la sensation de puissance qu’il devait en tirer l’avait fait oublier de cacher notre secret, ce que j’allais me faire un plaisir de lui rappeler. Je pistais alors une odeur différentes que celles maculés de sang que je percevait, celle d’un vampire sans aucuns doutes. Je descendis de l’habitacle pour sentir plus aisément les traces olfactives qui s’imposaient a moi afin de traquer celui qui devait l’être. Mais quelque chose m’arrêta net, une deuxième odeur suivait celle qui je traquais, celle d’une autre vampire, cela était sur qu’il en était un lui aussi, impossible que mon odorat se trompe.
J’avançais sous la lune avec précaution maintenant que les traces se faisaient plus fraîches, je me demandais ce que j’avais a affronter maintenant, deux vampires tombés sous la folie de leurs puissance ? Mais plus je me rapprochais plus un détail me titillait, la deuxième odeur que je flairais se rapprochait tellement de celle de Démétri, le meilleur pisteur des Volturi, mais sa présence ici était inexplicable. Aro aurait-il perdu confiance en moi ? Démétri serait-il en train de prendre le parti de celui que je devait tuer ? Cette dernière suggestion en était presque effrayante, Démétri est plus vieux et aussi fort que moi, si je devais l’éliminer il m’en coûterais beaucoup et j’étais sûre de perdre de l’estime auprès d’Aro.
J’entendis au loin un cris de désespoir, nullement impressionnée par celui ci, du au nombre astronomiques de fois où les humains m’avaient suppliés, je ralentis le pas, histoire de vérifier mes positions, de m’assurer du nombre de mes ennemis. Alors la voix familière de Démétri me parvins, elle était rieuse, presque moqueuse, il s’esclaffait :
C’est bon Aline tu peux amener tes fesse ici !
Démétri ? M’étonnai-je malgré les traces que j’avais suivies en m’approchant de lui
Lui même ! Et je doit bien avouer que je suis ravie mais surpris d’être arrivé avant toi !
J’observais la scène, entre ses mains gisait la tête de l’homme que je devait éliminer –je le reconnus grâce a une photo de l’individu mise avec l’ordre de mission- et son corps était ligoté en un gros tas de chair, je sentais qu’il était imbibé d’alcool. Il jeta une allumette sur le tas funéraire qui s’enflamma amenant avec le feu une fumée violacée et y jeta la tête décapitée avant de me lancer un coups d’œil :
Voilà mission terminée on rentre a la maison ! ajouta t’il triomphant
Démétri ! que fait tu ici ? Cette mission était a moi ! Ce vampire et ses dons m’étaient destinée ! criai-je excédée, furieuse qu’il m’ai volé ma proie
Désolé ma jolie ordre du grand patron !
Aro ? Demandais-je stupéfaire
Lui même !
Mais…Pourquoi ? Bredouillais-je incapable de comprendre sa décision
La semaine dernière il a rencontré l’extralucide des Cullen et s’est débrouillé pour… soumettre son don a ses exigence et il a découvert que cette mission te ferais te retourner contre nous, j’en sais pas plus !
J’étais hallucinée par ses affirmations, qu’Aro pense que je puisse me retourner contre lui et le clan des Volturi était inconcevable ! Jamais je n’aurais pus les trahir. Je le regardais, il souriait, me narguant de son regard vermeil.
Il pris enfin la parole et me demanda :
Tu viens on y vas ? C’est fini on a plus rien a faire ici et Aro a besoin de nous sur une autre mission .
Que Aro aille se faire… Répondis-je sous le coups de la colère
Ma chère Aline ! Même après ce siècle et demi d’existence tu est restée la plus humaine ! Toujours aussi susceptible et narcissique ! Toujours en quête du « réel amour » alors que tu est devenue monstrueuse !
La ferme Démétri ! hurlais-je en me retenant de me pas le tuer
Susceptible… murmura t’il narquois
Je faillis lui répondre de manière cinglante avant que de petits gémissement se fassent entendre dans la pièce voisine aux ruine de celle sans mur ou nous nous trouvions.
Je l’interrogea du regard :
-Le garde-manger, répondit-il indifférent, il n’avait pas encore englouti toute la ville . Ho ! S’il te plait Line occupe t’en pour moi ! Ici je me fait vraiment chier et le goût du sang des gens de cette ville est infecte, si tu le fait je renonce a te ramener avec moi.
Okay pas de problèmes, acquiesçais-je soulagée de pouvoir profiter de la France encore quelques jours, a plus.
Salut !
Sur ce il déguerpit en un éclair, encore une fois je trouvais en raison de plus de le détester, j’aurais voulut moi aussi pouvoir courir aussi vite. Je me retournais maintenant devant la porte d’où venait les sons qui m’avaient permis de rester en France encore quelques jours. Bizarrement c’était la seule pièce qui restait intacte, ce vampire avait vraiment pris soin de ses future victimes pour que leurs sang soit assez frais quand il en avait besoin.
J’ouvrais la porte a la volée, elle s’écrasa alors sur le mur qui la soutenait en se cassant en deux parties, deux hommes se trouvaient la, allongés par terre, ligotés et pleurant que je termine leurs souffrance. Sous la braise du corps de leurs agresseur qui illuminait la scène je compris vite pourquoi ils me demandaient que je les achèves plutôt que je leurs laisse la vie sauve. Contrairement a ce que je pensais Vector ne prenait pas soin de ses victime pour leurs sucer leur sang ensuite, ce devait être de simple victimes qu’il avait oublié distrait par d’autres cris, d’autres pleurs plus alléchants.
Je détestais voir les hommes souffrir de la sorte, bien sûr je les tuaient depuis un siècle et demi mais jamais je ne m’étais amusée a les faire souffrir, je trouvais assez odieux que l’on leurs enlève la vie mais la soif contre laquelle nous n’arrivions a lutter ne devait pas nous laisser faire de telles choses.
Je me baissais vers le cou de la première victime a qui il manquait une jambe, je chuchotais a son oreille d’une voix douce :
désolée qu’il vous ai fait sa, dormez maintenant.
Je mordis son coups, comme Démétri me l’avait dit son sang était rendu infect par les différents corps étrangers qui flottaient dans le sang des malheureux, bactéries, gangrènes…
Je fit de même avec le dernier homme a qui manquait un œil et son avant bras gauche.
Une fois terminé, je me relevais et regardais les deux hommes au visage gravés dans la souffrance et la violence de leurs sorts.
Jamais –même dans mes débuts de nouvelle-née- je ne m’avais abaissée a de tels destruction sur le corps de mes victimes avant de leurs offrir la mort que réclamais ma soif.
Je ne pouvais détacher mes yeux des corps détruits, même après tout ce temps, comme Démétri me l’avait fait remarquer, j’étais touchée par le malheur des hommes tués si violemment, je croyais que tuer plus rapidement comme je le faisait était plus « humain », plus acceptable, que je n’étais pas un monstre comme tous le prétendaient, mais devant cette scène je tous mes arguments volèrent en éclats, des larmes coulèrent sur mes joue et je me mis a chuchoter :
Tous des monstre…Je suis monstrueuse… Cents cinquante ans pour me rendre compte que je suis monstrueuse…
Madame vampire… Murmura une voix fluette et angoissée dans un recoin sombre de la pièce