Les Volturi.

Chapitre 2 : Découverte.

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:13

J'avais économisé durement pour pouvoir venir à Volterra. Cette ville était un lieu d'art et de plaisirs. Beaucoup de touriste y venait pour observer ses merveilles, écouter son histoire, goûter à son soleil et sa chaleur.

Moi, j'y venais pour l'art. L'art pur, l'art qui vous faisait monter les larmes au yeux tant tout était beau. Je traînais avec mon sac rempli de feuilles, de crayons, de fusains... et de mon appareil photo numérique. J'aimais cet endroit, alors que je ne m'y trouvais que depuis deux jours. En débardeur-baggy, je laissais ma peau se gorger de lumière chaleureuse, mon visage souriant... les yeux ne sachant où regarder.

Ils s'arrêtèrent sur un groupe de touriste. Ils étaient guidés par une superbe créature, tout en jambe et en forme.

Ma nature d'artiste admira la perfection de la femme, sa grâce presque animale, dangereuse, ses traits d'une finesse que je n'avais jamais vu sur une autre. Ils se dirigeaient vers une immense bâtisse, au mur orné de sculpture fabuleuse. Intriguée, je les suivis.

Je baissais le son de mon Ipod où vibrait la basse et la batterie, cherchant à écouter les paroles de la merveilleuse guide. Mes doigts s'agitaient fébrilement, se demandant encore pourquoi je ne la dessinais pas sur le champs.

Mais j'étais trop polie pour faire le portrait d'une personne sans son autorisation.

Nous arrivâmes devant deux lourdes portes magnifiquement gravées. Je restais en retrait, mémorisant chaque gravure, chaque dessins magnifiquement apposé sur cette porte en bois. Les deux gardes me regardèrent avec agacement. Je glissais mes mains dans mes poches en les ignorant, puis pénétra dans le bâtiment.

Les murs étaient en pierre, comme un château médiéval. D'ici delà, on pouvait voir des tableaux de maîtres, des teintures de la plus grande qualité. Cet endroit serait il mon paradis ?

Toujours à la traîne, je ne cessais d'observer, de gouter du bout des doigts, de m'émerveiller. Quand je sortis de ma transe, je me rendis compte que j'avais perdu le groupe. J'ôtais les écouteurs et tandis l'oreille.

J'avais l'habitude, quand mes yeux ne voyait plus, de me servir de mes autres sens. Pourtant, j'avais une vue excellente, au delà de la normale, à ce que disait mon médecin. Et je l'améliorais chaque jours, avec patience, la ménageant certaines fois, pour qu'elle soit toujours aussi bonne.

J'entendis une porte se refermer. Une lourde porte, surement presque aussi grande et fabuleuse que la porte d'entrée. Il n'y avait personne autour de moi. Je décidais donc de rester dans ce couloir et remis mes écouteurs. Un tableau m'avait tout particulièrement attiré, plus tôt dans la visite. Mes pas me menèrent à lui inconsciemment. Je ne luttais pas contre la curiosité et l'impolitesse de mon comportement.

Le tableau représentait un paysage.

Je ne connais pas le jargon artistique, n'étant jamais allé dans une école d'art. Je dessinais et peignait pour mon plaisir, inspirée par la pureté des choses, leur beauté extérieure et caché. Je ne me rappelais plus la première fois que j'avais gribouillé quelque chose sur une feuille. Mais en dix neufs ans d'existence, j'avais acquiert une certaine dextérité, et, sans vouloir m'en vanter, parvenait sans peine à percer les gens et les objets que je dessinais. Une amie, la seule que je n'eus jamais eu, restait sans voix et me poussait à faire quelque chose de bien plus fabuleux avec mes mains. Elle me répétait sans cesse que ma sensibilité devrait toucher un plus large public. Mes parents, avant leur décès il y a quatre ans, voulait me mettre dans une école d'art réputé.

Je secouais la tête pour chasser ces pensées malheureuse et me concentra sur le tableau.

Mon Ipod passa d'une chanson rock à une musique douce et basse, m'aidant dans ma contemplation. Je dus rester là un moment, envoûtée, quand une main me fit sursauter. Je me tournais vivement, le cœur battant à la chamade contre mes côtes. J'ôtais mes écouteurs.

L'homme devant moi était très grand et large d'épaule. Son visage olivâtre s'accordait à la noirceur de ses cheveux court qui partait en pointe dans tous les sens. Il était bizarre qu'une peau mâte soit aussi pâle, et qu'un homme soit vêtit d'un long et lourd manteau par cette chaleur. Je ne pouvais voir ses yeux, mais la beauté dangereuse de cet homme me choqua. Plus que celle de la femme. Je faillis tendre la main vers sa joue imberbe, comme pour vérifier qu'il était bien réel et non pas l'une des nombreuses hallucinations que j'avais quand j'étais en transe. Je distinguais un autre homme, plus petit, dont les cheveux noirs tombaient sur ses épaules, la peau d'un mât aussi pâle que la montagne face à moi.

« Que fais tu ici, gamine ? Grogna l'homme. »

Sur le coup, je ne pus répondre. Sa voix était grave, mais pas trop, avec un accent italien qui m'aurait semblé charmant sans l'agressivité de ses paroles. Je déglutis.

« Je me suis perdue, monsieur...

  • Vous auriez du suivre le groupe, mademoiselle, fit l'autre homme avec calme et politesse. »

Je voulais le regarder lui, m'adresser à une personne plus gentille et compréhensive. Mais mes yeux ne voulaient pas quitter le visage de l'autre. Brusquement, je fermais les yeux et recula d'un pas.

« Je sais. Je suis désolée. Je ne voulais pas visiter sans guide, mais j'ai été distraite par... (Je balayais la main en direction du couloir.) Et comme j'écoutais la musique, je ne me suis pas aperçu que j'étais seule. Pourriez vous m'indiquer où se trouve le groupe, à présent ?

  • J'ai bien peur que la visite soient terminé pour eux, ma jolie... ricana la montagne, attirant immédiatement mon regard.

  • J'en suis désolée... marmonnais je, sincèrement peinée. J'aurais désiré observer toutes les merveille de cet endroit. (Je souris.) Même si une vie ne me suffirait pas si je reste des heures entières devant un seul tableau. »

La montagne ne répondit pas. L'autre homme s'avança vers moi.

« Si vous le désirez, nous pouvons vous présenter aux maitres des lieux. Ils vous accorderont peut être une visite spéciale. »

L'homme aux cheveux courts sourit d'une manière que je ne parvenais à interpréter. Prenant peur, je reculait d'un autre pas.

« Ce ne sera pas nécessaire, mais merci quand même. Je ne voudrais pas déranger plus, pouvez vous m'indiquer...

  • Vous ne dérangerez aucunement. Les maitres apprécient les personnes à la fibre artistique tel que vous semblez l'être. »

Je me mis à réfléchir à toute vitesse. La peur gagnait mes entrailles. Ne trouvant pas d'échappatoire, je finis par hocher docilement le menton. L'homme au cheveux longs me fit signe de le suivre, l'autre se mettant derrière moi. Je me sentais prise au piège, comme une souris entre les pattes d'un chat. Et je sentais aussi une certaine frustration. Je voulais encore dévisager l'autre, l'impoli. Bien que l'homme devant moi soit tout aussi beau, c'était lui qui me fascinait. Je n'étais pourtant pas attirée par les hommes dangereux. A dire vrai, je n'avais jamais été attiré par un homme, quel qui fut. Sauf par intérêt artistique. Mes mains tremblaient de peur et d'envie. Peur d'eux, envie de les dessiner, envie de toucher l'homme. Voir si sa peau, malgré la rudesse de son comportement, était aussi douce et sans défaut qu'elle semblait m'être. Je les enfouis dans ma poche en grognant doucement. C'était ridicule ! Je baissais les yeux sur mes converses, déterminée à calmer les battements irréguliers et frénétiques de mon cœur. On arriva devant la lourde porte que j'avais deviné tout à l'heure. J'ouvris la bouche de saisissement, m'arrêtant brusquement. Je restais un moment à la contempler avant de sentir le regard dans ma nuque. Je ressentais un grand froid dans mon dos, comme s'il n'y avait que le couloir et non un homme à un mètre de moi. J'avançais d'un pas, la main tendu. Quand elle se posa sur le bois gravé magnifiquement par des serpents entrelacés, je ne pus retenir un gémissement. Sans hâte, je caressais la porte comme s'il s'agissait d'un amant, presque avec tendresse.

« Est ce que tout ici est beau ? Murmurais je pour moi même. Les personnes, les portes, les tableaux, et même les murs... »

Le type aux cheveux longs me lança un regard surpris qui me fit remettre les mains dans les poches.

« Désolée. »

Il secoua la main pour dire que ce n'était pas grave.

La porte s'ouvrir sur une large pièce circulaire. Elle était magnifique, peuplé de gens magnifique. Émerveillée, je laissais mes yeux se poser où bon leur semblait, ne les contrôlant plus, ne me contrôlant plus. Je faillis trébucher sur une des énormes pierres qui faisait le sol. Quand je fis un pas dans la salle, le regard fixé sur les trois hommes assis dans trois sortes de trône, une odeur me monta aussitôt à la gorge.

L'odeur du sang, de la peur, et de la mort.

Je m'immobilisais sur le champs, puis me tourna vivement vers la sortie.

Je croisais le regard du type au cheveux court.

Rouge.

Rouge sang.

Je hoquetais de peur et sauta en arrière. Je cherchais une autre sortie. Mais il n'y en avait qu'une seule, à l'autre bout de la pièce peuplé de créature aux yeux sanglants.

À présent terrifiée, je sortis les mains des poches, pliant lentement les genoux.

Si je parvenais à le bousculer suffisamment pour qu'il tombe, et à courir assez vite pour fuir cet endroit, peut être que...

« Démétri ! S'exclama une voix mélodieuse dans mon dos. Que me ramènes tu donc ?

  • Une touriste perdue, répondit le dénommé Démétri, l'homme aux cheveux longs.

  • Perdue ? Tiens donc ! »

Je me tournais prudemment, la peur au ventre, la voix coupé de terreur. Quand je vis cet homme à la peau translucide, les cheveux noirs tombant dans son dos, ce visage d'une beauté sans égale, cette peur fut aussitôt balayé par l'envie, le besoin de mettre cet homme sur une toile, de façon quasi éternelle. Je cessais de me tenir en position d'attaque, pour me redressait face à lui, les mains sur mon sac. Son sourire se fit interrogateur.

Je contrôlais aussitôt mon corps et remis le sac sur mon épaule.

« Une arme ? Plaisanta il.

  • Non, monsieur.

  • Quoi donc ?

  • Des feuilles et des crayons, monsieur.

  • Oh ! Une artiste parmi nous !

  • Je suis bien jeune pour mériter une telle appellation, monsieur.

  • Aro. Appellez moi Aro.

  • Monsieur Aro, fis je en baissant légèrement le buste. »

Bon sang ! Que m'arrivait il ?

« Tu t'es donc perdu, mademoiselle... ?

  • Elena. El, si vous préférez, monsieur.

  • Elena ! Quel prénom charmant ! Tout comme semble l'être votre personne ! Vous avez eu de la chance que Félix et Démétri vous retrouve, continua t il avec une voix soulagée. Cet endroit est un véritable labyrinthe pour qui n'y vit pas... »

Félix. Il s'apellait donc Félix. Je jetais un coup d'oeil vers lui. Félix... Je revenais sur Aro.

« Je serais revenue en arrière... Je suis sincèrement désolée du désagrément de ma présence. Je suis de nature dissipé et j'ai eu du mal à me détacher de quelque merveilles qui orne les murs des couloirs.

  • Comme je vous comprend ! Vous voyez, Marcus, Caïus ! Bien des gens sont en accord avec nous ! »

Je me dressais sur la pointe des pieds pour dévisager les deux autres hommes sur des trônes. Ils ressemblais à s'y méprendre à Aro, sauf que l'un abordait un air ennuyé et l'autre une chevelure d'un blanc de neige. Leur regard étaient aussi rouge que les autres, quoique légèrement voilé, comme atteint d'une certaine cécité. Je revins vers Aro. Décidément, mon attention était bien mise à l'épreuve...

« Êtes vous étudiante en art, Elena ?

  • Non, monsieur. Je ne vais plus en cours depuis quatre ans, précisais je.

  • Quatre ans ? Ciel ! Quel âge avez vous donc ?

  • Dix neufs ans, monsieur.

  • Quitter les cours à quinze ans ?

  • Oui, monsieur.

  • Vous êtes une bien curieuse personne...

  • Je vous retourne le compliment, répondis je bien malgré moi. »

Je sentis un silence choqué, puis le rire cristallin d'Aro.

« De plus en plus curieuse ! (Il fronça les sourcils.) étiez vous venu avec de la famille ?

  • Je n'ai pas de famille, monsieur.

  • Ceci est bien triste. (Il fit un geste pour me demander de le suivre.) Je suppose que vous seriez heureuse de visiter plus en détail notre bâtiment...

  • Puis je être sincère ?

  • Allez y donc, m'encouragea t il en frôlant le sol avec grâce.

  • Je préfèrerais retourner à mon hôtel, pour l'heure. Mes yeux sont fatigués d'avoir observer vos murs à faible lueur. J'avais pourtant dit à vos... gardes qu'il n'était pas nécessaire de vous ennuyer, mais...

  • Oh ! C'est bien dommage !

  • En effet, monsieur.

  • Revenez donc demain ! Vous restez à Volterra pour combien de temps ?

  • Indéterminé encore, monsieur. Personne ne m'attend chez moi, et je dois avoir assez d'argent pour tenir un mois facilement. Peut être vais je trouver du travail et rester plus longtemps...

  • Et bien, et bien... Revenez donc demain ! Nous avons une salle qui regorge de mille et une merveilles qui vous fascinerons autant que j'en ai été fasciné ! »

Je le regardais en coin, cherchant en vain la peur qui m'avait pris tout à l'heure.

Des yeux rouges ? Pourquoi pas. Chacun sa manie. Des lentilles seraient probable. Tout devait être orchestré pour les touristes et les éventuels visiteurs, voulu ou non. Après un tour de la pièce, nous nous retrouvâmes devant la porte – et Félix.

Aro se tourna vers moi, en me tendant la main.

« Revenez à l'heure qui vous convient, proposa t il joyeusement.

  • Avec grand plaisirs. »

Je lui serrais doucement la main. Son visage exprimant furtivement de la surprise avant qu'il ne se reprenne.

En revanche, je ne cachais la mienne.

Sa main était glacée. Elle semblait si fragile dans la mienne, bien que plus grande, que j'osais à peine bouger le poignet. Sa peau était douce comme de la soie. J'avais presque honte du bronzage de la mienne, de sa force et de mes ongles coupés courts. Quand on se relâcha, je sentais encore le froid de la sienne empreinte dans ma paume.

Un sourire étira malgré tout mes lèvres.

« A demain, monsieur Aro. Ce sera avec une grande joie que je viendrais vous rendre visite. »

Il sourit à son tour puis se tourna vers Félix.

« Mon ami, raccompagnez donc cette délicieuse demoiselle jusqu'à la sortie.

  • Oui, maître Aro. »

Il s'inclina légèrement. Je le suivis docilement. Une fois Aro derrière la porte, la peur me repris. Je fixais sans un mot le dos du sublime spécimen mâle devant moi. Je retins un soupir de frustration pour ce long manteau qui devait cacher un corps magnifique.

Félix.

En temps normal, j'aurais rit devant ce prénom qui me rappelait celui d'une marque de nourriture pour chat. Mais sur lui, il ne me faisait pas rire.

J'avançais plus vite pour me mettre à sa hauteur, prise d'une envie indescriptible de le regarder, de lui parler, de voir encore son regard sanglant. Il me jeta un coup d'oeil. Tout en lui respirait l'agressivité et la suffisance. Ce qui aurait du suffire à m'énerver. Mais non. Fascinée par lui, obnubilé par son visage, désireuse de le toucher, je le défiais d'en faire de même.

Regarde moi, allez, regarde. Trouve moi belle, désirable. Allez, touche moi... Ralentis, laisse le temps passer, regarde moi, je t'en prie...

Mes prières furent en partie entendues. Il stoppa brusquement, se tournant vers moi. Je m'immobilisais immédiatement, cherchant à capter ses yeux, à engloutir le maximum de détail de son visage.

« Arrête de me regarder, gronda t il. »

Je baissais immédiatement le menton.

« Désolée.

  • Et il serait mieux pour toi que tu ne reviennes pas. »

Je relevais la tête, surprise.

« Pourquoi ?

  • Je n'ai pas à te donner de raison. Ne reviens pas. C'est tout.

  • Vous vous inquiétez pour moi ? Demandais je timidement.

  • Tu te trompes, gamine ! Grogna t il en serrant les poings. Tu ne m'intéresses pas. Je ne veux juste plus te voir ici !! »

Je me recroquevillais en reculant d'un pas, terrifié et triste.

« Mais, monsieur Aro veut que je revienne...

  • Si tu poses un pied ici, demain, tu ne repartiras pas. Je t'aurais prévenue.

  • Je n'ai pas peur.

  • Tu l'es, je le sens.

  • Je n'ai pas peur de revenir.

  • Si. Ton corps le dit. Tu sens la terreur.

  • Et alors ? Je suis courageuse.

  • Ou suicidaire. (Il avança vers moi, me bloquant contre le mur, les mains de par et autre de ma tête.) Tu pars et ne reviens plus, compris ?

  • Non.

  • Bon sang ! »

Sa main trouva mon menton et le serra douloureusement. Je tentais de me libérer, mais sa force était peu commune. Il baissa la tête vers moi, le regard menaçant.

« Je ne me répèterais plus, gamine.

  • Tant mieux, moi non plus, espèce de brute. »

Je choppais son poignet pour le faire lâcher. Vainement. Il ricana. Son haleine balayant mon visage. Dieu, qu'il sentait bon ! Je n'aurais pas été immobilisé par sa main, j'aurais approché mes lèvres des siennes pour les goûter. Je me repris à temps pour répliquer à sa moquerie.

« D'abord, grinçais je, tu vas me lâcher. Ensuite, je vais rentrer chez moi. Demain, je reviendrais et j'écouterais monsieur Aro, je regarderais avec avidité toutes les merveilles de cet endroit. Quand je serais trop fatiguée, je repartirais. Et je reviendrais surement le jour suivant. Même si cela devrait me coûter la vie, je le ferai.

  • Pourquoi ? Marmonna t il, momentanément surpris.

  • Parce que je peux voir. Je peux m'émerveiller. Je veux dessiner, percer à jours chaque œuvre, imaginer ce qu'à bien pu ressentir l'artiste. Je veux comprendre la technique, l'apprendre. Je suis curieuse de savoir qui vous êtes, tous, pourquoi vous ressemblez à des création de Michel Ange, vous peindre, vous reproduire éternellement pour que jamais des gens comme vous ne soient oublié. Cela suffit ?

  • Tu serais prête à mourir juste par curiosité ?

  • Je suis déjà morte à deux reprises. Pourquoi avoir peur d'une troisième ? »

Il me relâcha, le regard confus.

« Morte ? À deux reprise ?

  • La première fois, mon coeur à cesser de battre deux bonnes minutes. La deuxième, au delà de tous ce qu'avais vu les médecins. Et je suis restée dans le coma trois mois. Alors n'essaye pas de me faire peur avec tes menaces. J'ai peur, oui, mais une peur qui n'a aucune raison d'être. Et, même si je fuis pour aujourd'hui, je reviendrais. C'est tout. »

Il resta silencieux un moment, le regard sanglant impassible.

Je n'avouais pas que j'avais faillit mentir à Aro quand je disais me présenter demain. Mais Félix m'avait déterminer, bien malgré lui, a tenir ma promesse. Je lui passais devant, et marcha vivement vers la sortie. Arrivée au hall d'entrée, je me tournais vers mon « guide ».

« A demain, lâchais je avec défi. »

Il haussa les épaules et me regarda partir.

 

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