Touhou Side story : a traveller in gensokyo
Chapitre 8 : Chapitre 8 : La petite fille emprisonnée
3778 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 25/10/2019 23:47
Le reste de la journée se déroula sans événements particuliers. Toute l'après-midi était consacrée à l'aménagement de ma demeure ainsi qu'à l'élaboration d'un programme d'entraînement intensif pour les prochains mois. Le soir venu, peu après avoir mangé des lamproies grillé au stand de nourriture que m'avait indiquée Reimu juste avant de quitter son sanctuaire, la fatigue prit le dessus sur moi. Il était déjà, tard et je devais aller me coucher afin de bien me concentrer demain à cet entraînement pour le moins spécial. Sans plus tarder, je m'allongeais sur ce vieux lit en bois...
Tiens ! il est très confortable pour un lit abandonné depuis une dizaine d'années. Enfin bref, fermons les yeux et vidons notre esprit ! Qu'est ce que-.
J'étais dans le noir complet, mais une voix se fit retentir. La même voix féminine qui allait très probablement me dire la même chose sans me dire qui était elle :
"Prends garde ! Un nouvel ennemi apparaîtra prochainement et essayera de te tuer afin que ta destinée ne s'accomplisse pas.
-Pouvez-vous m'expliquer en quoi cette destinée consiste au lieu de me faire des prédictions ?
-Patience ! Tu le sauras bien vite !
J'ouvris les yeux, le soleil s'était déjà levé sur le Gensokyo.
Qui était ce ? Pourquoi m'a-t-elle pas dit plutôt qui elle était et en quoi consistait ma fameuse "destinée" ?
Il me fallait à présent me préparer pour mon premier jour d'entraînement. Après m'être habillé et sorti, je me dirigeais vers le manoir du démon écarlate avec une légère boule au ventre. Arrivé au portail (qui était fermé), je repensais à mon approche envers cette fameuse Flandre Scarlet. Cependant, je ne savais pas comment m'y prendre du fait qu'on ne m'avait jamais chargé de m'occuper d'enfants auparavant lorsque je vivais encore sur Terre.
Ces pensées furent interrompues lorsque je vis le portail s'ouvrir entièrement en un quart de seconde.
Que s'est-il passé ? Qui l'a bien pu l'ouvrir en un quart de seconde ?
J'entendais une voix derrière moi, une voix que j'avais déjà entendue hier :
"Soyez le bienvenu Monsieur ! Ma maîtresse vous attend dans le manoir."
Instinctivement, je me retournais et vis cette personne a à peine deux mètres de moi. Le sursaut qui en a suivit me fit tomber à terre. Cette personne n'était d'autre que Sakuya, la personne que je supposais être la majordome de Remilia.
Flippante... Apparaître dans le dos des gens, ça me rappelle un jeu d'horreur dans lequel il fallait s'échapper d'un monstre en costume noir et cravate rouge qui avait les mêmes pratiques. Bref...
En me voyant tomber, Sakuya s'avança légèrement :
"Pardonnez-moi si je vous ai fait peur, je n'ai pas l'habitude d'accueillir des invités. Dame Remilia n'en accueille point habituellement.
-Ce n'est pas grave, ne vous en faites pas ! Lui répondis-je en reprenant mon souffle
Elle passa devant moi :
-Veuillez me suivre à présent !"
Après être passé par les immenses jardins dans lesquels j'avais repoussé Goki la veille, Sakuya me mena jusqu'à la porte d'entrée du manoir. Je n'avais pas fait attention à cet immense bâtiment précédemment. Cela ressemblait légèrement à un château de la Renaissance du fait de son immense hauteur. Un détail attira mon attention, un détail qui était inhabituel, un énorme clocher me rappelant le Big Ben de Londres.
Comment cela a-t-il été construit ? Bon concentre-toi, Adrian ! Tu te préoccupes trop de petit détails ! N'oublie pas ce pourquoi tu es là...
Une fois entrée dans le manoir, Sakuya me mena à travers de long et haut couloirs vers une immense porte qui semblait aussi blindé que celle d'un Bunker. Remilia m'attendait devant cet accès :
"Ah ! Te voilà !"
Elle se tourna vers Sakuya :
"Sakuya ! Va me chercher le sac !
-Oui Madame. Dit elle en la saluant avant de partir.
Remilia reprit :
-Combien de temps compte, tu rester auprès de ma sœur ?
-Je vais essayer de rester le plus longtemps possible en fonction de ce qui se passera : je sortirais en fin d'après-midi voire début de soirée.
-Très bien ! Quand tu voudras sortir, reviens à cette porte et frappe du plus fort que tu puisses. Je laisserais du personnel à côté pour te l'ouvrir. Reviens vers moi quand tu seras sorti. Ah et j'oubliais : si la personnalité destructrice de Flandre prend le dessus, envole-toi du mieux que tu puisses et garde toujours le sac que Sakuya va t'apporter, il contient de la viande fraîche que tu devras donner à ma sœur au cas où cela ne se passerait pas comme prévu.
-De la viande fraîche ?
-Oui : tous les jours, une servante est envoyée pour lui servir de la viande pour la journée en déposant cette ration à l'entrée. Pour rencontrer Flandre directement, tu devras aller dans sa chambre se situant derrière une porte au bout du premier long couloir à gauche. Fait attention également à ne pas te perdre dans ces corridors, car cette infrastructure est un vrai dédale."
De mieux en mieux... Je n'aurais définitivement pas intérêt à me perdre si je veux me garder en vie.
Quelques minutes plus tard, la majordome arriva avec ce fameux sac en main qui ressemblait plus à un sac de randonnée qu'autre chose. Elle me la posa doucement à terre. Lorsque je pris le sac en main afin de le porter, je sentis instantanément son poid énorme de 30 kg.
La vache ! Il y a vraiment que de la viande là-dedans ? On dirait une ration faite pour tout un camping pour au moins une semaine ! Comment Sakuya a-t-elle fait pour porter tout cela en une seule main sérieusement ?
Voyant ma difficulté à porter le sac sur mon dos, Remilia me conseilla en riant de manière discrète :
"Si tu as des difficultés à porter cela, traîne le sac jusqu'à la chambre de Flandre. Bien ! Nous allons à présent t'ouvrir la porte.
Elle fit signe à Sakuya qui commença à ouvrir cet immense accès en la poussant de ses deux mains.
Quel genre d'entraînement a-t-elle suivi pour en arriver là ? Pour pouvoir porter 30 kg et pousser une énorme porte blindé, elle a dû suivre un entraînement du plus strict !
Bonne Chance !" Me souhaita Remilia.
Une fois entré, la porte se referma derrière moi.
Aucun moyen de l'ouvrir de l'intérieur, on dirait.
Je me retrouvais donc dans un escalier descendant menant à un couloir éclairé seulement avec des torches accrochées sur les côtés. Malgré cette ambiance des plus sinistre, je m'avançais, traînant avec moi l'énorme sac contenant la viande de la petite sœur de Remilia.
Une porte au bout du premier long couloir à gauche... Ça doit être ici !
Après avoir laissé le sac de nourriture à cette porte, j'ouvris cette dernière prudemment.
Qui sait ce qui se cache derrière.
Une fois la porte ouverte, je vis une grande chambre d'enfant (éclairé également par des torches), ressemblant légèrement à d'autres chambres que j'avais pu voir sur Terre lors d'un voyage scolaire au Château de Chambord quand je n'avais que 10 ans.
Cependant quelques détails rendaient cette chambre des plus insolites : en effet, sur les côtés, il y avait des peluches explosés et transpercés de part en part par des couteaux. Je n'étais pas au bout de mes surprises : en regardant plus loin, je remarquais qu'il y avait également un cercueil sur le lit.
Si ça se trouve, cette fameuse Flandre Scarlet dort dedans vu qu'il s'agit probablement d'une vampire tout comme sa soeur. Mais si je découvrais autre chose en l'ouvrant, quelque chose de bien plus maléfique ?
Prenant mon courage à deux mains, je m'avançais, tremblotant légèrement des jambes et commençant à respirer profondément. Je posais mes mains sur ce cercueil et commençais à l'ouvrir.
Il y a ... Rien ? Comment cela se fait-ce ? Au moins cette peur était juste le fruit de mon imagination...
Reprenant progressivement mon souffle à un rythme normal, je commençais à fermer le cercueil, quand soudain, je sentis une main glaciale se poser sur mon épaule droite.
Qu'est-ce que !!? M'aurait-on trouvé ? Vais-je mourir ?
La peur me paralysait, je n'osais en aucun cas me retourner pour voir la créature se trouvant derrière moi...
"Je ne rêve pas ! C'est un nouvel ami ! "
La voix qui venait de retentir était celle d'une enfant. À ces paroles : la peur en moi s'effondra comme un château de cartes. Lorsque je me retournais, je vis une petite fille ayant, je dirais 8 ans en apparence. Elle avait des yeux de couleurs rouge écarlate, tout comme Remilia. Ses courts cheveux blonds étaient attachés en une queue-de-cheval sur son côté gauche. Elle portait une robe rouge par-dessus une sorte de chemise blanche. Elle avait pour couvre-chef un petit bonnet rose avec un ruban rouge. Le plus insolite dans tout cela était ses ailes : ce n'était pas vraiment des ailes organiques, mais bien des cristaux de plusieurs couleurs différentes.
Plus de doutes à présent, je suis bel et bien devant la petite sœur de Remilia, Flandre.
D'un ton rassurant, je lui répondis en souriant :
"En effet, je suis venu ici pour jouer avec toi, je m'appelle Adrian ! Content de faire ta connaissance !
Elle me répondit avec enthousiasme avec une petite larme à l'œil :
"C'est vrai ?!! Tu- Tu n'a pas peur de moi ? Ma sœur a peur de moi, mais je ne comprends pas pourquoi... Je m'appelle Flandre ! Et j'ai été enfermée ici depuis plus de 500 ans. Dit : on peut jouer à cache-cache ?
-Avec grand plaisir !
Elle me souriait en séchant le peu de larme qui coulait :
-Je commence à me cacher et tu comptes jusqu'à 100 d'accord ?
-Comme tu veux !
Elle partit se cacher.
Son envie de jouer me rappelle moi quand j'avais 7 ans. En tout cas, cette petite fille est très enthousiaste et très ouverte ! La sociabiliser ne sera peut-être pas une tâche si difficile à faire après tout !
En fermant les yeux, je commençais le décompte. Une fois arrivé à 100, je hurlais :
"ATTENTION, J'ARRIVE !"
En sortant de la chambre, l'avertissement de Remilia me prévenant que ces couloirs étaient de véritables dédales me revint à l'esprit.
J'aurais sûrement dû proposer un autre jeu... Mais bon ce qui est fait est fait.
En tournant à gauche au bout du couloir où se trouvait la chambre de Flandre, je marchais près de 5 minutes dans ces longs corridors avant de me retrouver dans une énorme salle qui était apparemment une bibliothèque bizarrement sans livre.
Un endroit parfait pour se cacher, on dirait !
En commençant mes recherches, j'entendis un bruit discret provenant du sommet d'une des hautes bibliothèques. En montant un peu plus haut, je vis une partie d'une des ailes cristallisés de Flandre dépasser de son sommet.
Afin de la faire sortir de sa cachette, je grattais son aile dépassant afin de la chatouiller. En une seule seconde, je l'entendais rigoler bruyamment et gesticuler de partout.
"Trouvé ! Lui dis-je
-Comment as-tu fait pour me trouver ! Me répondait elle en sortant de sa cachette.
-Ton aile dépassait légèrement depuis la bibliothèque."
Elle avait un air légèrement déçue. Je lui dis alors :
"À ton tour de compter jusqu'à 100 ! Je suis sûr que tu peux me trouver en moins de temps que moi !"
Sa déception se dissipa en partie. Elle commença à compter à partir de l'endroit où je l'avais trouvé.
Afin de trouver rapidement une cachette, j'eus l'idée d'utiliser le vol. En me déplaçant rapidement à travers les couloirs, j'arrivais finalement au bout d'une trentaine de secondes à ce qui semblait être une salle à manger. Il y avait une immense table ronde remplie de viande partiellement consommée. Ça doit être ici que Flandre mange...
En face de cette table, il y avait une cheminée qui paraissait éteinte. Le tout était accompagné de divers meubles. Je ne peux pas rêver de meilleur endroit où me cacher. Il y avait un placard dans un coin de la pièce. Je décidais donc de m'y faufiler en prenant garde de bien fermer la porte.
Une minute après m'être caché, je remarquais depuis la petite ouverture du placard où j'étais abrité, quelque chose d'irrationnel : je vis au niveau de la table une sorte de portail dimensionnel s'ouvrir. Un bras sortit de ce portail et commença à prendre toute la nourriture qu'il y avait dessus.
Qui est cet individu ? Le "nouvel ennemi" dont m'avait parlé la mystérieuse voix dans mes rêves ? Dans tous les cas, je dois arrêter ce voleur quitte à mettre ce petit jeu de côté !
Sans hésiter, je sortis rapidement de ma cachette et fonçai pour attraper le bras qui prenait le reste du repas. Cependant, il était trop tard : ce bras prit toute la viande encore consommable d'une manière extrêmement rapide et disparut dans le portail d'où il venait aussi rapidement qu'il était apparu. Je n'eus pas le temps de plonger ma main dans ce portail qui se referma aussitôt.
Il s'est enfuit ! Restons sur nos gardes.
Quelques secondes après, Flandre ouvrit la porte de la salle à manger :
"Trouvé !
Mince ! J'ai oublié de me recacher ! Tant pis ! Il va falloir admettre que j'ai perdu cette manche, on dirait !
-Bravo ! Tu m'as trouvé ! Tu veux continuer ou jouer à autre chose ?
-Et bien je-" Elle entendit son ventre gargouiller...
Apparemment son ventre cri famine. Et il n'y a plus de viande dans cette pièce. Bon ! Direction le sac de viandes à l'entrée !
-Si tu as faim, suis moi ! Je connais un endroit où tu seras rassasiée."
Flandre me suivit, mais quelque chose d'inhabituelle se produisit : plus nous marchions vers le sac, plus je sentis une sorte de mauvaise aura provenant de Flandre. Elle était anormalement silencieuse. En plein milieu de la marche, elle sortit de son silence et me demanda soudainement :
"Adrian : tu peux me donner tes intestins ? J'ai faim.
Elle a disjoncté totalement là ! Il faut prendre quelques distances.
-Désolé Flandre, mais je tiens à mes intestins ! Lui dis-je en commençant à voler
Je la vis ricaner d'un air plus que malsain et dire d'une voix sinistre :
-Dans ce cas, la 3ème partie de cache-cache peut commencer !
Elle commença à se dédoubler en 3.
QUOI ?!! IMPOSSIBLE ! Comment peut-elle faire ça !!
J'en restais stupéfait.
Commençons maintenant ! Tu as intérêt à être plus endurant que mes peluches !"
Cette fois c'est confirmé ! Sa personnalité alternative avait pris le dessus ! Je dois fuir du mieux que je puisse vers le sac si je veux que personne ne soit blessé !
Je volais donc à travers les corridors en essayant de me souvenir du chemin que j'ai pris malgré le stress et la peur étant revenus de plus bel. Quatre Flandre étaient en vol à ma poursuite me tirant chacune des salves de projectiles magiques extrêmement explosives. Évitant de peu les projectiles, les 4 Flandres me hurlèrent d'un rire sadique :
"CE N'EST PAS DRÔLE SI TU NE FAIS QUE T'ENFUIR ADRIAN !! VIENS ICI QUE JE PUISSE MANGER TES INTESTINS !!"
Calme toi ! Calme toi et réfléchis un peu ! Par où es tu passé à l'origine ! BON SANG, JE NE M'EN SOUVIENS PLUS !
N'écoutant que mes instincts, je pris le premier chemin qui me passait par la tête, il y avait un chemin à droite et un autre continuant tout droit. Sans réfléchir, je pris immédiatement le virage où me suivirent les Flandres.
Si ça se trouve, je vais dans une direction totalement aléatoire ! Tant pis ! Il faut échapper à tout prix aux Flandres si je voulais retrouver le sac !
Finalement, j'arrivais à distancer légèrement mes poursuivantes avant d'arriver à un autre virage qui tournait à droite. En tournant : le sac était devant la porte.
J'ignore comment j'ai fait, mais j'ai dû trouver par chance un raccourci me menant au point de départ ! Remilia ne mentait pas par rapport à la complexité de ces corridors...
En me précipitant sur le sac pour l'ouvrir : Flandre et ses clones avaient retrouvé ma trace.
"TROUVÉ ! Tu penses vraiment pouvoir m'échapper en te cachant derrière ce sac !!? C'est inutile ! Tu n'as plus d'endroits où courir à présent ! Tes intestins vont maintenant me servir de repas."
Elle fit disparaître ses clones et fonça sur moi à une vitesse supérieur à celle de Sakuya. VITE ! OUVRE CE FICHU SAC NOM D'UN CHIEN !
Je n'eu même pas le temps de poser mes mains sur ce dernier que Flandre le perça afin d'enfoncer sa main dans mon ventre tel un poignard. Je n'avais jamais eu mal auparavant (du moins depuis les couteaux de Sakuya). Cependant, elle ne m'avait pas transpercé grâce à mon "bouclier" se situant entre nous deux. Elle avait créé un large trou dans ce colis.
Il ne me reste maintenant plus qu'une seule chose à faire...
Je pris une viande de ce bagage et le tendis à Flandre en lui rappelant :
"Si tu prends mes intestins qui jouera avec toi après ? Combien de temps resteras-tu encore à gambader seule dans ces couloirs ? Tu ne veux plus de cela pas vrai ?"
À mes mots, l'atmosphère maléfique que je sentais autour de Flandre disparu en un instant comme si cela s'était volatilisé. Son rire maléfique se remplaçait progressivement par larmes et regrets. Elle retira rapidement sa main qui était toujours plantée dans mon abdomen :
"Pardon Adrian ! Pardon ! Tu vas mourir à cause de moi ! Et je vais encore me retrouver seule comme avant...
-Qu'est-ce qui te fait donc dire que j'allais mourir ? Lui répondis-je en lui montrant ma plaie qui se régénérait.
En voyant cela, Flandre ne pleurait plus... Du moins de tristesse. Je continuais :
"Mange ce qu'il y a dans ce sac, je l'ai amené pour toi !
-C-C'est vrai ?
-Oui ! Et je suis prêt à rejouer à un autre jeu à condition que tu n'essayes plus de me tuer compris ?
-O-Oui !"
Bien ! Me voilà sain et sauf pour le moment. J'espère juste qu'elle réussira à se contrôler la prochaine fois.
Le reste de la journée se passa paisiblement. Je faisais découvrir à Flandre quelques jeux dont les parties se passèrent sans le moindre incident majeur. Quelques heures plus tard, je devais sortir des sous-sol pour faire mon rapport à Remilia. Après avoir fini une série de parties de "1,2,3 soleil", il me fallait expliquer à Flandre que je devais partir. Comment devrais-je m'y prendre ?
Flandre me dit d'un air joyeux :
"Dis, on fait une autre partie ?
-Plus pour aujourd'hui malheureusement, je dois partir."
Flandre commença à avoir les larmes aux yeux.
C'était à prévoir... Elle doit me considérer comme son seul ami dans les parages ! J'ai peut-être été trop direct...
Flandre me demanda en sanglotant :
"Est ce que tu reviendras un jour ?
Je me baissais pour lui frotter légèrement la tête :
-Bien sûr ! Il faudra juste que tu sois patiente. Je te promets de revenir au moins une fois par semaine pour jouer avec toi à condition que tu n'essayes plus de me tuer. Promis ?
-Promis ! Me réponda-t-elle souriante et en séchant ses larmes.
J'aurais aimé avoir une sœur ayant le même comportement qu'elle du moment où je vivais sur Terre ! Elle a dû avoir beaucoup souffert de la solitude durant 500 ans, ce qui avait laissé place à cette personnalité instable. En tout cas, je ne regrette pas d'être venu ici !
Après avoir quitté Flandre, je me dirigeais vers la porte blindée en montant les marches. En frappant du plus fort que je pouvais la porte, j'attendis à peine 30 secondes avant que cette dernière ne s'ouvre. En sortant, je vis les deux servantes s'occupant de la porte me regarder avec un air plus qu'abasourdi. Sakuya m'attendait à l'entrée :
"Il semblerait que vous ayez survécu à votre rencontre avec la sœur de Dame Remilia. Je vais vous conduire à ma maîtresse ! Veuillez me suivre."
Quelques minutes plus tard, Sakuya me mena à la jeune vampire buvant une tasse de thé dans les jardins du manoir : le soleil était déjà couché.
"Alors ? Comment s'est déroulé la rencontre avec Flandre ?
-Au départ, tout allait bien jusqu'au moment où un intrus à indirectement éveillé la personnalité destructrice de Flandre.
Le visage de Remilia se transforma en étonnement :
-Un autre intrus dit tu ? Comment est-il parvenu à passer la porte ?
-Cet intrus n'était pas comme celui d'hier, il semblait utiliser des portails dimensionnels pour se déplacer. Il a pris de ce qui restait du repas de Flandre et est parti aussi vite qu'il était venu, Flandre à commencer à vouloir me manger car elle avait faim... J'ai pu finalement la calmer en lui donnant une partie du contenu du sac que vous m'aviez fourni. Le reste de la journée s'est passé calmement sans autre incident de ce genre. Je suis prêt à continuer à la sociabiliser.
Remilia souriait d'une manière légèrement bizarre :
-Décidément, je ne vous comprendrais jamais vous les humains ! Tu as survécu à la personnalité destructrice de Flandre, mais tu es malgré tout prêt à recommencer ?
-Disons qu'il fallait faire quelque chose et vite ! De toute façon, la sociabiliser ne sera probablement qu'une question de temps maintenant.
Remilia commença à rire légèrement :
-On dirait que le destin va devenir réalité."
Qu'est-ce qu'elle me raconte tout d'un coup ? Un destin ?
Je la regardais d'une manière plus que perplexe ce à quoi elle me répondit :
"Oublie ce que je viens de dire... C'est juste une pensée m'ayant traversé l'esprit."
Mouais...
Il était à présent l'heure de rentrer chez moi : après avoir salué Remilia et sa majordome, je repris le chemin vers ma demeure. Sur le retour, je repensais à l'entraînement que j'avais élaboré hier ainsi que le temps que cela prendrait avant de porter ses fruits. Dans tous les cas, j'avais hâte de commencer.
L'heure est venue de mettre à profit cet entraînement intensif afin d'avoir des réponses ! Tout ce voyage ne fait que commencer !