Rendez-moi ma famille !

Chapitre 1 : Rendez-moi ma famille !

Chapitre final

1420 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 02:03

Note : Bonjour, voici un court one-shot sur ce qu'aurait pu être la fin de Hinami. Plus triste, plus abrupte, plus gore. Bref, ce n'est pas très joyeux mais adapté à cet univers si noir et torturé. J'ai inclu dans ce One-Shot les paroles de la chanson "Unravel" (l'opening génialissime de cet anime) traduit par Vulkain. Ce cover est juste fantastique, alors allez donc consulter sa chaîne Youtube et écouter ses reprises. Voilà, pas plus de blabla et bonne lecture. AngelicMomoko

 

Explique-moi, je t'en prie dis-moi ce qu'il nous en adviendra

Il y aurait pu y avoir plusieurs jours semblables à celui-là. Cependant ce ne fut pas le cas... Le soleil était à son zénith et inondait les rues de Tokyo, il devait être proche de midi dans la capitale. Chacun vaquait à ses occupations, et personne ne semblait prêter attention à la silhouette vacillante qui titubait en avançant contre un mur. Enfin "personne ne semblait prêter attention" était dérisoire dans cette situation. Bien sur, tout le monde l'avait vue, mais à son approche, les gens s'écartaient, modifiaient leur trajectoire, détournaient les yeux... Elle n'évoquait qu'un profond dégoût et un mépris presque viscérale à qui l'a croisé. Tout droit sorti d'un film d'horreur, une frange trop longue et mal coiffé, les yeux masqués, le dos courbé, s'appuyant de ses bras fins contre un bâtiment sali par des tags. Et marquant son cou et ses jambes, de douloureux bleus ressortant sur sa peau blanche. N'importe qui serait intervenu en voyant une jeune fille blessée et semblant égarée, cependant depuis les rumeurs courantes, personne n'était près à tendre la main à son prochain. Les humains se suspectaient, chaque mouvement étrange, décalé était susceptible de crée une méfiance, la tolérance avait presque disparu. Pour seul responsable, car il fallait un responsable, les humains avaient pointé du doigts les "ghoules". Ces créatures jusqu'à là imaginaires, avaient commencé à semer le trouble à Tokyo. Elles dévoraient des habitants, massacraient des familles pour le plaisir, chassaient pour se nourrir... Des créatures du diable, immondes et intolérables.

Je suis rongée, je suis déchirée dans cette réalité. Tu semble t'émerveiller de ce monde insensé

Heureusement, une patrouille veillait dorénavant. Elle avait sensibilisé la population, informé les médias, formé de nouveaux scientifiques spécialisés dans la dissection de corps et d'autres bonnes actions. Enfin, pour la bonne partie de la médaille... De l'autre, ces "policiers" étaient cruels, sans pitié, sanguinaires et, pour la plupart, fous. Pourtant l'humanité avait confié leur sécurité à cette organisation. Mais maintenant elle, elle le savait. Certes, personne ne la croirait faute de preuves, ses bleus ne pourraient rien témoigner. "La brigade anti-ghoule m'a violenté, prise pour une ghoule et pourchassé dans une bonne partie de la ville." Elle ne mentirait que pour la moitié, rien de bien grave pour sa survie. L'adolescente continua sa longue et difficile avancée vers sa maison. La nuit aller bientôt tomber, le froid commençait à mordre son corps, elle resserra son étreinte contre ses épaules. Puis soudainement, elle sentit un frisson parcourir son échine.

Avancer dans ce monde est devenu irrespirable. Je deviens transparent et indiscernable

Elle se retourna et scruta de manière frénétique l'horizon, les immeubles gris, la route déserte, la ruelle sombre où elle se situait maintenant. Rien. Pourtant cette impression d'être surveillé persistait et ses blessures n'arrangeait pas les choses. Elle décida de continuer son chemin tout en ignorant sa peur. Elle n'aurait peut-être pas dût. A peine eut-elle tourner le dos à la ruelle qu'elle reçut un coup violent à nuque. Tous ses sens s'éveillèrent, son sang ne fit  qu'un tour. Elle fit courageusement face aux deux inspecteurs à l'allure menaçante et clairement pas là pour prendre le thé.Le membre le plus jeune du CCG, prit la parole rudement en s'adressant à sa "cible" : "Tu nous auras donné du fil à retordre ! Heureusement que tu n'as pas fait de grabuge et blesser des gens innocents."Il planta son regard dans celui de la jeune ghoule tout en prononçant avec mépris ses mots."Allons, Amon-kun, nous n'avons pas toute la journée. Il faut s'en débarrasser au plus vite pour faire disparaître de la vermine de cette ville."Son corps tremblait, elle écoutait distraitement les paroles de l'inspecteur et de son subordonné tout en élaborant un plan pour se venger des sévices subit par elle et sa mère. Elle voulait leur hurler, leur hurler que ni elle ni sa famille n'avait rien fait. Elles ne mangeaient que des désespérés, ceux qui ne supportaient plus leur propre vie, ceux qui se suicidaient au bord de la route, par-dessus un pont, prenaient leur dernier envol. Mais sa voix restait bloquée, rien ne sortait. Une colère sourde la saisie, elle activa son kagune, si elle avait pu leur échapper une fois, pourquoi pas une seconde ?

La froideur de cette solitude se propage indéfiniment. Rappelant la chaleur de ces souvenirs me traversant...

Ainsi, son corps se déforma et des longues extensions semblables à des os apparurent dans son dos, des "ailes de papillons", sa mère, des "fouets d'os", son père. Une famille réunie pour la dernière fois sur terre, car cette fois, Kaneki-kun ne pourra pas venir et la sauver... Et elle me savait très bien, deux utilisation de kagune en une seule et même journée n'était même pas envisageable, surtout qu'aujourd'hui avait été sa première fois. Qu'importe, elle lutterais. Perdue dans sa réflexion, elle n'aperçut pas le poing se rapprochant de son corps. Dans un réflexe elle envoya ses membres squelettiques sur le l'agent du CCG, qui ne touchèrent jamais sa cible. Tout s'enchaîna trop vite, tandis que le plus jeune abattait encore une fois son poing, qu'elle reçut en plein visage, se défendant avec peine, à courte distance ses "fouets" ne lui servait et elle ne maîtrisait aucunement ses ailes. Derrière eux, l'inspecteur sortait ses "armes". Et tout continua, un autre coup, une défense mal exécuté, un nouveau bleu, une nouvelle entaille. Les "chirurgiens" prenaient leurs temps, pour une fois ils appréciaient le spectacle...

Avancer dans ce monde est devenu insupportable.

Cependant, tout à une fin, et celle de la jeune fille arrivait trop vite... Une arme s'abattit, une tête tomba, une monde était libéré de l'une des pires vermines de la ville, l'autre venait de voir une famille se reconstruire éternellement. Qu'importe... Le monde est tel et je me plait à l'observer au final. Regarder celui qui lutte contre les monstres mais qui doit en même temps veiller à ne pas le devenir lui-même est passionnant ! Alors Kaneki, vas-tu donc sombrer dans la folie ?

Dans ce paradis immuable que je ne peux changer. Alors promets-moi de ne pas m'oublier...

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