All is dead

Chapitre 11 : Un endroit sûr

2939 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 9 ans

PDV Daryl

 

L'hiver nous avait quittés, il y avait une semaine et nous étions en chemin pour trouver une nouvelle demeure. Nous étions finalement tomber sur une autre maison, on y entra sans réfléchir et T-dog suivis de Rick tuèrent les deux rôdeurs devant nous. J'étais allé vérifier d’autres pièces, quand j'entendis du bruit derrière une porte. Je m'en approchai et la vis s'ouvrir me mettant face à Rick.

 

Je pris les devants pour monter au deuxième et T-dog me suivis. On se sépara rendu en haut et en entrant dans une chambre, je tombai face à un hibou. Sans vraiment réfléchir, je tirai une flèche et redescendis en bas arrachant les plumes de s'pauvre oiseau.

 

On était tous au salon et je plumais toujours mon hibou, quand je vis Rick s'avancer vers Carl et balancer sa canne de bouffe à chien dans un coin de la pièce. Je levai ma tête et vis une horde de rôdeurs par la fenêtre. On rembarqua toute nos choses et on reprit la route. On s'arrêta un moment et Maggie sortit une carte. Rick parla un bon moment et plusieurs partirent en direction de la rivière.

 

-Pendant qu'ils sont partis laver leurs caleçons, allons chasser. Ce hibou m'a laissé sur ma faim. Lançai-je à Rick

 

Il jeta un coup d'œil à Lori et Carl, puis me suivis. On suivit un chemin de fer, jusqu'à ce que ça débouche et qu'il y ait un lac à côté. On regarda la forêt et je vis un bâtiment.

 

-C'est quoi ça?

 

Rick ne me répondit rien et fonçai retrouver les autres. On avança jusqu'aux grilles et Rick se mit à la couper. Mon arbalète bien haute on entra dans l'enclos. J'aidai Rick à fermer le trou rapidement et je me mis à courir devant. J'ouvris une porte et on se retrouva devant d'immense porte.

 

-C'est parfait, si on arrive à fermer ce portail, cela empêchera d'autres rôdeurs de s'approcher. On a qu'à dégommer ceux-là et le terrain sera à nous. Lança Rick

-Et comment on va faire le portail? Lui demanda Hershel

-J'y vais! Lança Glenn alors que Maggie refusait derrière lui.

-Non, toi, Maggie et Beth, vous en attirez le plus vers là et vous les abattez au travers du grillage. Daryl, tu grimpes en haut de l'autre tour. Carol tu vas avec lui, t'es devenue une bonne tireuse et prends ton temps pour tirer, on a un stock de munition limité. Hershel, toi et Carl prenez cette tour et moi je cours jusqu'au portail. Termina Rick alors qu'on s'affairait tous à prendre nos positions.

 

Je montai en haut de la tour avec Carol et on commença  à tirer sur les rôdeurs, je fis échapper de peu Rick à une morsure. Je regardai tout le monde et fis de grand signe de la main.

 

-On les a eus! M'exclamai-je

 

Puis quand le dernier fut abattu on se rejoignit et on put soupirer d'aise, à ce nouvel endroit à l'abri du danger.

 

-On les a tous eu! Lança Carol

-C'était du gâteau. Dis-je derrière elle.

-Toi ça va?

- Je ne me suis jamais senti aussi bien. Lui répondit Lori.

 

Dans ma tête, ma seule réaction était; tu vas enfin arrêter de nous casser les pieds. On rejoignit Rick qui sortait de sa tour. Je regardais autour de moi et  pus souffler un coup, mais le fait de ne pas avoir Sarah à mes côtés me fit  soupirer.

 

Le soir venu, on avait allumé un feu au milieu du parc et on discutait. Tout le monde proposait des idées, dont faire un jardin. Hershel regardait Rick qui faisait son troisième tour de la grille. Je vis Carol avancer vers moi.

 

-C'est pas grand-chose, mais si je t'apporte rien, tu vas oublier de manger.

-Faut croire que Shane junior à un bon appétit.

 

Carol rit un peu et reporta son regard, sur le groupe.

 

-Soit pas méchant envers lui. Il nous a fait survivre plus longtemps que j'aurais cru le reconnaître.

-T'as mal au cou.

-Ça doit être les coups par le fusil, je ne suis pas habituée. Dit-elle tout en se frottant le cou

-Attend.

 

Je déposai mes choses au sol et vint me placer derrière elle. Je me mis à masser son épaule pour délier les muscles et je la vis sourire.

 

-Vaux mieux que tu y ailles.

-C'est plutôt romantique, tu veux faire des folies?

-Pff... Je saute d'abord.

-Encore mieux.

-Non ça va arrêtes.

 

On descendit d'où on était et on rejoignit les autres et j'entendis la voix de Beth s'élever dans la noirceur.

 

-Oh all the money that e'er I spent

I spent it in good company

And all the harm that e'er I've done

Alas, it was to none but me

 

And all I've done for want of wit

To memory now I can't recall

So fill to me the parting glass

Good night and joy be with you all

 

On vint s'installer autour du feu et mon regard se posa sur Beth. Sa voix, me faisait énormément de bien, mais ça ne me rappelait que plus, que Sarah n'était pas parmi nous. Alors qu'elle entamait la suite de la chanson Maggie se joignit à elle.

 

-Oh all the comrades that e'er I've had

Are sorry for my going away

And all the sweethearts that e'er I've had

Would wish me one more day to stay

 

But since it falls unto my lot

That I should rise and you should not

I'll gently rise and I'll softly call

Good night and joy be with you all. Terminèrent-elles d'une même voix.

 

-C'était magnifique. Lança Hershel

-Vous devriez tous aller vous coucher, je vais monter la garde là-bas. On a une grosse journée demain.

-Comment ça? Lui demanda Glenn

-Je sais que vous êtes épuisé et moi aussi. On a remporté une grande victoire, mais on va devoir faire un dernier petit effort. La plupart des rôdeurs portent des vêtements de gardiens et d'autres de prisonnier. ON dirait que cet endroit est tombé assez tôt et ça veut p'têtre dire que leurs provisions sont intacts. Il doit y avoir une cantine, une infirmerie...

-Une armurerie? Proposai-je

-Pas dans l'enceinte de la prison, y'en a sûrement une pas loin. Il suffira de fouiller le bureau des gardiens pour savoir où elle est. Des armes, des vivres, des médicaments, ça peut être une mine d'or là-dedans.

-Notre stock de munitions est extrêmement bas, on sera à cours même avant d'être entrée.

-C'est pour ça qu'il faut le faire...Au corps à corps. Après tout ce qu'on a traversé, on peut y arriver j'en suis certain. Ces enfoirés n'ont aucune chance contre nous. Termina Rick avant de se lever.

 

Je jetai un dernier coup d'œil au groupe et me retournai. J'allai m'installer à l'écart des autres, étendit mon poncho au sol et me couchai dessus. J'essayai de trouver le sommeil, mais rien n'y marchait. Sarah occupait toutes mes pensées. Je regardai autour de moi et tout le monde semblait dormir. Je me levai doucement, pris mon arbalète et sortis de la prison.

 

Je m'enfonçai dans la forêt espérant aboutir quelque part et y trouver Sarah. Cela faisait une vingtaine de minutes que j'avançai, quand j'entendis des branches craquer. Je me collai contre un arbre et vis une forme courir vers la prison. Je suivis cette forme et plongeai sur elle. Je sortis mon couteau et la retourna vers moi.

 

-J'vous en supplie tuez-moi pas.

-Putain, mais qu'est-ce que tu fous à cette heure en pleine forêt?

-Vous...vous êtes qui?

-Daryl et toi?

-Alex....Alexandra...

-Attends, mais t'es pas la fille, que j''ai vu il y a quelque mois dans la forêt en pleure?

 

Elle ne me répondit pas, mais je l'entendais sangloter. Je la pris dans mes bras et la sentie se figer. Je me retournai dans la direction qu'elle fixait et ne vis rien.

 

-Il revient...

 

Sans attendre je me mis à courir et rentrai dans la prison. Je nous plaquai au sol et attendis un moment. Une dizaine de minutes après, je la recouvris de mon poncho et veillai sur elle toute la nuit.

 

 

PDV Sarah

 

La neige nous avait quittés pour de bon et j'en étais bien heureuse. Par contre ma relation avec Jean-Philippe battait de l'aile et Philip dans tout ça. Je ne savais plus où mettre de la tête. Il était comme une bombe à retardement, parfois il agissait en père doux et aimant et l'heure suivante, il me battait et parfois même me violait.

 

Moi, qui lui avait fait confiance, qui lui avais permis de me prendre comme fille et surtout qui lui avait donné de l'amour, comme une fille en donne à son père. Voilà maintenant une semaine, que le père doux et aimant qu'il y avait en lui était disparu. Désormais, il n'était que l'ombre de lui-même, je devais tout faire dans la maison du dîner, à laver les planchers. J'avais vraiment l'impression d'être Cendrillon et je voulais partir...Maintenant...

 

Je venais de terminer le souper, quand Philip rentra dans la maison. Il s'approcha du chaudron et goutta ma sauce. Sans rien dire ou penser il me gifla brutalement et je me reculai. Depuis qu'il avait commencé à me battre les larmes ne cessaient jamais de couler contre mon visage, mais le pire c'était si lui les voyait. Si Philip me voyait pleurer, j'avais le droit au total. J'essayais de retenir mes larmes, mais ne pus tenir très longtemps.

-Tu pleures gamine?

 

Je ne répondis rien et voulu partir dans ma chambre, quand il serra sa main autour de mon poignet. Il me retourna violemment vers lui et glissa la lame de son couteau contre mon cou. Puis je sentis le sang s'écouler lentement. Il me poussa au sol et alla s'enfermer dans son bureau.

 

Comme à mon habitude, je ne mangeai qu'un minuscule bol de céréales et allai me coucher. Cependant, Philip entra dans ma chambre et me poussa dans la salle de bien. J'y vis une boite de colorant à cheveux noirs jais. Il fit le mélange et me mit le colorant dans les cheveux. Il laissa agir le produit et me poussa ensuite sous la douche tout habillée.

 

Quelques minutes plus tard, alors qu'il me brossait mes cheveux, je retins mes larmes. Je ne me reconnaissais plus, j'étais couturé de plaies et d’ecchymoses, j'avais le teint pâle, j'avais l'air morte et maintenant il m'avait teint les cheveux noir de jais. Je n'étais plus rien, je n'étais plus moi. Il m'envoya me coucher et une heure après ce fut son tour. Je pleurais le visage dans mon oreiller, quand j'entendis des coups à ma fenêtre. Je me retournai et vis Jean-Philippe me faisant de grand signe de la main.

 

Je m'approchai de la fenêtre et l'ouvrit dans le plus grand silence possible.

 

-Qu'est-ce que tu fous là?

-On est venu te sortir de là. Me chuchota-t-il

-On..?

-Merle est en bas, il tient l'échelle. Dépêche-toi!

 

Il descendit de l'échelle et je ne pris même pas le temps de prendre quelque chose. Je posai mon premier pied contre l'échelle et descendis en vitesse. Merle nous fit signe de le suivre et on se rendit à l'arène.

 

-Va falloir que tu te fasses toute molle.

-Pourquoi?

-On va dire à Stephan, qu'un des rôdeurs avait commencé à n'en bouffer un et qu'on a dut l'abattre.

-Donc en gros je fais le corps du rôdeur...?

-Oui, mais on doit se grouiller.

 

Merle m'attrapa tel un sac de patate sur ses épaules et on se dirigea vers le portail. Jean-Philippe parla un peu avec Stephan et on put sortir. Merle marcha environ une trentaine de minutes avant de me poser sur mes pieds. Jean-Philippe me prit dans ses bras et posa ses lèvres sur les miennes. Je me retournai vers Merle et il me prit un instant dans ses bras. Je me sentis quelque peu déstabilisé par son geste, mais me laisser aller à son contact.

 

-Tu mérites de survivre, ce n’est pas pour rien que mon frangin m'avait obligé à arrêter te chercher à cet hôpital.

-Merci Merle.

-Prends soins de toi et honneur les Dixon!

 

Il me reprit dans ses bras et je partis en course, quand j'entendis la voix de Philip crier après Merle. À ce moment, mon sang ne fit qu'un tour et je me mis à courir de plus belle. Ça faisait une trentaine de minutes que je courais, quand mon pied se prit dans une racine, je trébuchai et m'effondrai en larmes. Je me posai contre un arbre et laissai mes larmes sortir.

Je sentis alors quelqu'un m'agripper, me retourner et pointant son couteau dans mon visage.

 

-J'vous en supplie tuez-moi pas.

-Putain, mais qu'est-ce que tu fous à cette heure en pleine forêt?

-Vous...vous êtes qui?

-Daryl et toi?

 

Daryl...jamais je n'aurais cru retomber sur lui de nouveau. J'étais indéchiffrable, même moi je ne me reconnaissais plus, je n'eus d'autre choix que de lui citer mon faux nom.

 

-Alex....Alexandra...

-Attends, mais t'es pas la fille, que j''ai vu il y a quelque mois dans la forêt en pleure?

 

Je ne lui répondis pas et me mis à sangloter. Il me prit dans ses bras et je me figeai d'un coup. Je croyais avoir vu une forme bouger derrière lui. Il se retourna pour voir ce que je regardais et lui soufflai;

 

-Il revient...

 

Sans attendre il se mit à courir et nous fit entrer dans une section d'une cours de prison. Il nous plaqua au sol et on attendit un moment. Une dizaine de minutes après, il me recouvrit de son poncho, je le regardai d'un œil et j'avais l'indescriptible envie de me jeter sur lui. De poser mes lèvres sur les siennes et de lui dire; je suis là, je t'aime, jamais plus je partirais. Je sentis des sanglots me reprendre et le senti me bercer longuement entre ses bras.

 

-Dé...désolé...

-Désolé pour quoi? Me souffla-t-il au creux de mon cou

-De pleurer.

-C'est normal avec tout ce que tu as dut sûrement endurer.

-Non, pleurer c'est pour les faibles. Dis-je d'un souffle.

-Tout va bien aller maintenant, t'es avec nous.

 

Tu n’aurais jamais pu si bien dire Daryl Dixon, tout va bien aller maintenant que je t'aie retrouvé. Je me collai contre son torse et me laissai bercer par le doux réconfort de sa respiration. C'était fou comme ce dur à cuire m'avait manqué.

 

 

 

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