La vie n'est plus la même...
Rien à foutre, je lui saute dans les bras.
Moi : Putain, toi ici ? Qu’est-ce que tu fous là, vieux débris ?
Merle : Me suis retrouvé tout seul après la destruction de la prison, j’ai essayé de survivre tant bien que mal, et me voilà. J’en ai chié, mais me voilà.
Moi : Je veux bien te croire. Personne avec toi ?
Merle : T’es la première que je vois depuis l’attaque.
Moi : Eh, du con, je te signale que je suis contente de te voir.
Merle : -éloigné- Moi aussi, moi aussi. Mais j’aurais préféré voir ma petite copine brunette.
Moi : -soupir- Ta gueule. –lui montre le chemin- Allez viens, y’a du monde qui attend.
Merle : Qui ?
De retour vers les rails, Merle semblait complètement détaché. Mais arrivés au près des autres, le regard de Glenn, ainsi que celui de Tara, laissaient présager que bon nombre de couilles allaient arriver.
Moi : Regardez, j’ai trouvée une ordure !
Glenn : Merle ! –choqué-
Merle : Putain, t’es pas mort, le chinois ?
Glenn : Coréen.
Merle : On s’en branle.
Tara : Nom de Dieu... Merle... –estomaquée-
Merle retrouva le sourire en apercevant Tara, et il la gratifia de son petit regard vicieux que tout le monde ne lui connaissait que trop bien.
Merle : -à Tara- La voilà, ma petite chérie... Salut, toi...
Tara : -à Merle- Au cas où t’aurais oublié, je suis lesbienne.
Merle : -en colère- Putain de broute gazon !
Moi : -à Merle- Ferme la. –regarde les autres- Vous trois, je vous présente Merle Dixon. –regarde Merle- Merle, je te présente les trois pecnos qui se prennent pour des héros.
Merle fixa Abraham avant d’éclater de rire.
Merle : -au sergent- On t’a déjà dit que le roux, c’était has been ?
Abraham se mit à rire également.
Sgt. Ford : -regarde la main de Merle- Tu sors d’où, toi, du labo de Frankenstein ?
Merle : Au moins, moi, je ressemble à quelque chose. –regarde Eugène- Ah, désolé, j’ai parlé trop vite.
Eugène : -à Merle- La ferme.
Merle : Elle se rebelle, la frangine ?
Moi : -souffle- Merle, ta gueule !
Merle : Dommage, je m’amuse bien.
Moi : On est pas là pour se marrer, on a des gens à retrouver, je te ferai dire.
Merle arrêta, puis en regardant Glenn, quelque chose semblait le tracasser.
Merle : -à Glenn- Mais elle est où, la jolie fermière, mmh ? –me regarde- Et toi ? T’as pas ton flic véreux pour te remplir ton joli petit cul ?
Alors là, c’en était trop. D’un seul coup, je fracassais mon poing contre le visage de Merle qui recula de plusieurs pas.
Moi : -secoue ma main- Depuis un moment que ça me dérangeait, ça !
Sgt. Ford : Costaud, la gamine ! Je me retournais vers lui.
Moi : -au sergent- Une démo ?
Sgt. Ford : Sans façon.
Je tendais ma main à Merle pour l’aider à se relever, et reprenais le chemin, toujours accompagnée de Tara.
Tara : Comment tu l’as mis à terre, j’suis impressionnée !
Moi : Suffit de montrer que t’as autant de couilles qu’eux, c’est tout.
Tara : T’es solide, comme fille. Dommage que tu sois hétéro.
Moi : -nerveuse- Touchée par ton compliment, mais... je préfère de loin mon homme, non pas que tu sois pas mignonne, hein, mais je préfère les mecs.
Tara : -curieuse- Il est comment ton mec ?
Moi : -la regarde- Shane ? Grand, musclé mais pas trop, juste comme il faut, les yeux noirs, et le sourire ravageur. La dernière fois que je l’ai vu, il avait le crâne rasé.
Tara : Il a l’air d’un sacré mec.
Moi : Je peux te garantir que oui. J’espère qu’il va bien.
Tara : Si vous avez la même force mentale, je suis sûre que oui.
Souriant, et regagnant un peu espoir, je mettais mon bras sur l’épaule de Tara.
Moi : J’espère aussi.
Continuant notre chemin inlassablement, nous tombions tous de nouveau sur un message de Maggie écrit en lettres de sang. Et un rôdeur à terre, évidemment.
Glenn : Encore un message de Maggie.
Je souriais. Le voir aussi heureux me faisait plaisir pour lui, et me réchauffais le coeur aussi en même temps. Malgré le manque et la distance qui nous séparaient, Shane et moi, notre amour ne se briserait pas en si peu de temps. Tout comme Maggie et Glenn.
Rosita : Nom de Dieu...
Stoppant toute activité ou discussion, ce qui nous attendait en avant nous laissait tous fixes. Une horde gigantesque qui s’empressait d’essayer de nous atteindre.
Sgt. Ford : SUIVEZ MOI !
Sans chercher à comprendre, tout le monde le suivit, pour arriver enfin dans un hangar désaffecté, rempli de voitures toutes aussi vieilles les unes que les autres.
Eugène : C’était moins une.
Tara : -soulagée- On a eu chaud.
Sgt. Ford : Faut sortir par derrière.
Merle : Mais il est givré ! Y’en a trop, on va se faire bouffer à coup sûr !
Moi : Y’a pas le choix, faut les attirer par devant.
En fouillant minutieusement tous les recoins du hangar, j’avais fini par trouver une petite bouteille d’essence. GRACE AU CIEL. Chiffon, on trempe, on enflamme, et revoilà le cocktail Molotov !
Moi : Glenn ! La fenêtre !
Dans la foulée, ce dernier éclata la fenêtre avec un caillou, me laissant le champ libre pour balancer le cocktail, et l’entendre exploser dans un arbre proche.
Tara : C’est le moment !
Tous sortis par la petite porte qui donnait derrière le hangar, sprinter fut de rigueur pour échapper aux morts qui étaient derrière nous. En tuant plusieurs au passage, sans s’arrêter, chacun prit la direction du Nord, pour finir par retomber sur des rails, et un panneau qui indiquait encore et toujours la route du Terminus. De retour dans les bois, toujours sur les rails, Glenn et Merle se mirent à discuter ensemble, les deux étant calmes, pour une fois. Tara était toujours à mes côtés, et elle fut vite rejointe par Rosita qui laissa les hommes seuls derrière nous. Au fur et à mesure que nous parlions, nous en apprenions de plus en plus sur elle, et tout laissait paraître qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Quelques mètres plus loin, tandis que nous rigolions comme trois grandes amies, un trou béant se dessinait devant nous. Entouré de pierres...
Sgt. Ford : C’est trop risqué de passer à travers.
Sans attendre, et sans écouter nos avis, Merle s’engagea dans la pénombre du tunnel, lampe torche à la main.
Sgt. Ford : On va faire le tour. Ça doit être pourri de morts là dedans.
Glenn : Si Maggie a traversé, alors je traverse aussi.
Ma décision étant déjà prise, je lançais un regard vers Tara qui s’empressa d’acquiescer.
Moi : -aux autres- Alors, on se dit adieu ici.
Rosita : Ravie de vous avoir connus. Faites attention.
Tara et moi engagées dans le tunnel, nous prenions nos lampes torches pour éclairer le chemin. Glenn était devant nous, lui aussi lampe à la main, et plus encore devant, Merle qui semblait tâter le chemin.
Merle : Putain, mais c’est aussi noir que le cul de notre vieille voisine.
Moi : Bordel, Merle, épargne nous ta vie sexuelle !
Glenn : Déjà que ta vie nous intéresse pas !
Merle : -me regarde- Par contre, toi, je t’aurai pas loupée.
Dégoûtée par ce que je venais d’entendre, je courrais vers Merle pour me stopper à quelques centimètres de son visage.
Moi : -à Merle- Voilà ce que j’aurais fais si je t’avais connu avant.
Et un coup de pied bien centré, un.
Merle : Salope...
Je lui fis un baiser volant en guise de remerciement à ce petit mot d’amour. Glenn stoppa, quelques pas derrière moi, tandis que Tara continuait à avancer, plusieurs mètres derrière.
Glenn : Vous entendez rien ?
Cherchant une source de bruit, Glenn fit signe d’avancer, tandis que je partais en éclaireur devant.
Moi : Je vous couvre.
Tara : J’te suis.
Aussi affûtée qu’un flic en pleine enquête, j’avançais prudemment, tandis que Tara faisait de même. Au loin se dessinait un amas de roches aussi haut que... je serais pas vraiment dire.
Moi : Nom de dieu de merde.
Sous les roches étaient ensevelis des dizaines de rôdeurs prêts à sortir, mais heureusement pour nous, tous étaient dans l’incapacité de bouger.
Moi : Faut passer l’autre côté ! On rebrousse pas chemin !
Merle : Donne moi ça, toi !
Dixon prit la lampe torche de Tara brusquement, avant de passer à travers les décombres. Revenu aussitôt, il avait déjà la mine déconfite.
Merle : Bon dieu, mais c’est pourri de mordeurs l’autre côté, on pourra jamais passer !
Prenant les devants, et laissant ce vieux merdeux sans lumière dans les mains, je décidais de passer en première.
Moi : -à Merle- -ris- Lopette ! Maggie y est passée, alors pourquoi pas nous ?
Glenn se mit à me suivre, Tara sur ses talons. Merle se mit à avancer lui aussi, juste derrière moi.
Glenn : -à Tara- Attrape ma main !
Tara prit sa main, tandis que tout le monde escaladait les roches, en prenant soin d’éviter les rôdeurs présents.
Merle : -énervé- Et moi, on m’aide pas ?
Moi : -à Merle- -lui tend ma main- Un coup de main, Cendrillon ? Classe, ton carrosse en tout cas, fait à ton image. –ris-
Merle : Ta gueule.
Toujours perchés sur le géant de pierres, Glenn tuait les rôdeurs sur son passage, tandis que Tara le suivait de près.
Glenn : Dixon avait raison, y’a au moins une vingtaine de rôdeurs de l’autre côté.
Effectivement, les grognements se faisaient déjà entendre.
Moi : Merde... faut sortir...
Un seul mouvement, et Tara se retrouva coincée, le pied sous une pierre.
Tara : J'SUIS COINCÉE !
Aussitôt à son aide, nous étions tous les trois regroupés pour aider la pauvre jeune femme. Toujours rien, même à trois dessus... BORDEL !
Glenn : Les rôdeurs commencent à grimper...
Moi : MERLE ! DÉGOME LES !
Ce qu’il fit directement. Un... cinq... dix... les morts s’effondraient sous les balles de Dixon. Jusqu’au moment où Glenn et moi réussissions à dégager le pied de Tara, une lumière éblouissante rentrait vers nous, aveuglant tout le monde. Portières qui claquent, et rafales de balles. Tous les rôdeurs morts... MAIS C EST QUOI CETTE MERDE ? Tandis que Merle descendait, Glenn et moi aidions Tara à descendre également, la soutenant sur nos épaules, étant donné le choc que venait de subir son pied. En regardant devant nous, maintenant que les lumières de la voiture étaient baissées, six silhouettes firent leur apparition, courrant vers nous. L’une serra Glenn dans ses bras. Je n’eus pas le temps de réfléchir que j’avais déjà compris que Maggie était là, parmi nous. Deux autres personnes approchèrent. Bob et Sasha... Ces deux là aussi étaient en vie...
Moi : Shane ? SHANE ?
Le bonheur de l’instant ne m’avait pas fait oublier la douleur de la séparation. Sasha se rua vers moi, me serrant dans ses bras en m’aidant à me relever.
Sasha : Pas depuis l’attaque, Athena...
Pleurant toutes les larmes de mon corps, Bob tenta une approche, mais sans grand succès.
?? : Tu as l’air vraiment amoureuse de ce « Shane ».
Regardant derrière l’épaule de Sasha qui me soutenait toujours, les trois silhouettes restantes étaient celles de la troupe de Ford.
Moi : -en rage- Cet homme est l’homme de ma vie. Il est fou, grossier, brutal, méchant, pas aimable, mais je l’aime. Oui, je suis amoureuse. Comme une folle.
Sgt. Ford : On reste camper ici, cette nuit. Les rôdeurs sont partout dehors, c’est plus prudent.
Décidée à ne plus attendre, j’emboîtais le pas.
Moi : Je continue.
Maggie s’empressa de me rejoindre, me retenant de toutes ses forces.
Maggie : T’es folle, ça grouille de rôdeurs de l’autre côté...
Moi : J’aurais pas le sommeil tranquille tant que Shane sera pas là...
Glenn : -à Maggie- Elle a pas dormi depuis huit jours.
Maggie : -me regarde- Tu te ruines la santé.
Moi : Je le retrouverais, même sans vous !
Maggie : Athena, arrête !
Moi : -retire violemment mon bras- Lâche moi ! J’ai survécu pendant deux putains d’années, alors je peux...
Malgré mes pensées pour le moins tordues, je savais que mon acharnement était déjà peine perdue. M’écroulant de nouveau sur le sol une seconde fois, ce fut Maggie qui venait me relever cette fois, me laissant aller m’asseoir auprès de Sasha qui me réconfortait du mieux que possible. Le lendemain, alors que le soleil donnait déjà un peu de lumière de notre côté, Sasha me réveilla doucement.
Sasha : Athena, debout, on a du chemin à faire.
En me réveillant les yeux encore embués par les larmes, Sasha me caressa doucement le dos et m’aida à me relever.
Sasha : T’as passée ta nuit à pleurer.
Moi : -la regarde- Sasha, je trouve pas le sommeil quand Shane est loin de moi.
Sasha : Je te comprends. –m’attrape le bras- On est ensemble maintenant, on va le retrouver, j’en suis sûre.
Moi : -la regarde- J’espère que tu dis vrai.
Départ du tunnel. Au soleil, il semble être dix heures passé. Tous ensemble, bras dessus, bras dessous, nous marchions sans nous préoccuper de quoi que ce soit mis à part des rayons du soleil qui nous chauffaient nos dos respectifs. Au bout de plusieurs heures, après quelques rires échangés ainsi que des brimades sans grande conviction, un énorme bruit se fit entendre devant nous. Maggie braqua son fusil devant elle, tout le monde se mit en joue, laissant la source du bruit se rapprocher. Soudain, une énorme horde se figea devant nous, encore plus impressionnante que la première que nous avions évitée.
Glenn : On se sépare ! Point de chute à la sortie du tunnel !
Sans réfléchir, je partais de mon côté, échappant comme possible aux morts qui me poursuivaient de part et d’autre. A peine en tuais-je quelques uns que d’autres faisaient leurs apparitions. Y’en a de plus en plus... Y EN A DE PLUS EN PLUS ! Ne laissant pas la folie m’envahir, je courrais toujours, aussi vite que possible. Malheureusement, mon manque d’attention me fit atterrir droit dans un piège à loup. N’ayant aucun moyen de m’y échapper, et voyant les morts se rapprocher à grands pas de moi, il ne restait plus qu’une solution. La plus tragique mais la plus simple, car il était hors de question que je devienne l’un d’entre eux. Pas en sachant que mon homme est dans la nature, lui aussi, et qu’il pourrait me trouver à n’importe quel moment.
Moi : Shane, je t’aime...
Braquant mon arme sur ma tempe, et fermant mes yeux, priant pour que tout ça s’arrête le plus vite possible, je n’eus pas le temps d’appuyer sur la détente que le bruit de corps s’effondrant à terre à mes côtés me fit comprendre que je n’étais plus seule désormais.
?? : Regardez ce qu’on a là... Salut, ma belle...
L’homme s’agenouilla à mes côtés, me gratifiant d’un regard aussi vicieux que dégueulasse.
?? : Tu sais que tu m’as l’air bonne, toi ! Depuis le temps que j’ai pas vu de gonzesse...
?? : Laisse la tran... Putain... Athena ?
Cette voix... Je la reconnaissais directement entre milles...
Moi : Daryl ! –choquée-
Daryl : -pousse l’homme- Pousse toi, connard !
Prenant sa place directement, Daryl entreprit de libérer mon pied du piège. Une fois libérée, j’exaltais tellement de joie que je sautais de suite dans les bras de mon frère.
Moi : Merci... –pleure- Dieu merci, t’es en vie...
Daryl : Qu’est-ce que tu fous ici, toute seule, en plus ?
Moi : -le regarde- On a tous été attaqués par une horde, obligés de se séparer... Et je suis arrivée là, à la limite de la mort...
?? : Tu la connais ?
?? : Nous, oui.Cette voix de femme reconnaissable entre toutes...
Moi : -me lève- NOM DE DIEU, MICHONNE ! Je la serrais dans mes bras, tellement contente, et en larmes.
?? : Et nous, on pue ?
Décidément, c’était vraiment le jour des retrouvailles. Rick et Carl étaient là, eux aussi. Les serrant dans mes bras en remerciant le Seigneur de les avoir gardés en vie, je leur racontais notre épopée, à moi, à Glenn, ainsi qu’à Tara, depuis le départ précipité de la prison. Vint également le retour impromptu de Merle, ce qui fit sourire Daryl. Eux aussi me racontèrent leurs aventures, depuis le départ de la prison, jusqu’à ce que Carl, Rick et Michonne retrouvent Daryl et deux autres hommes dans un groupe qu’ils avaient rejoints.
Daryl : J’étais avec Beth avant qu’elle se fasse enlever par une bagnole.
Moi : Maggie va être folle en apprenant ça...
?? : Vous êtes combien dans votre groupe ?
Moi : Sept. Moi, Glenn, Tara, le sergent Ford, Rosita, Eugène, et Merle.
Daryl : Nous, on est six.
?? : Ouais, dont ce connard qui parle pas depuis qu’on l’a trouvé à moitié mort dans la forêt. –montre le deuxième homme-
Je me retournais sur le deuxième homme, ayant le visage complètement recouvert, il ne laissait entrevoir que ses yeux. Mais des yeux que je ne connaissais que trop bien...
?? : Présente toi à la demoiselle, connard.
Moi : Pas besoin...
De nouveau pleurant toutes les larmes de mon corps, je courrais vers celui qui n’avait rien laissé paraître. Shane était là, bel et bien vivant, sous les yeux de tout le monde, sans que personne ne le sache, jusqu’à ce qu’il découvre son visage, les yeux remplis de larmes également.
Daryl : Merde...
Rick et son fils furent choqués de voir Shane présent, et Michonne couvrait sa bouche d’étonnement. La joie me remplissait le corps, et attirée comme un aimant à l’homme que j’aimais, la force que je donnais à notre étreinte nous fit tomber tous les deux à terre.
Moi : Shane...
Tous deux en pleurs, nos baisers passionnés devenaient aussi forts que deux aimants chargés à bloc. Peu importe les larmes, peu importe la terre qui nous couvrait le dos, notre amour était de nouveau présent, de nouveau solide, de nouveau indestructible.
Moi : -pleure- Je croyais t’avoir perdu à tout jamais.
Shane : Je t’aime tellement, mon coeur...
Me serrant aussi fort que possible dans ses bras, me caressant le visage et me couvrant de baisers, Shane ne voulait plus me lâcher désormais. Et c’était tant mieux, étant donné que moi non plus.
?? : Ils se connaissent ?
Daryl : Le couple le plus taré...
Rick : ... qu’on ait jamais vu.
Nous relevant, toujours collés l’un à l’autre, nous empruntions le chemin pour retourner à la sortie du tunnel où nous devions tous nous retrouver, avec les autres.
Maggie : -se rue vers moi- On te croyait morte...
Voyant Daryl, elle s’empressa de le serrer dans ses bras, ainsi que tous les autres. Shane fit le tour des accolades à son tour, pour revenir auprès de moi. Sasha me serra dans ses bras, en me disant qu’elle était sûre qu’il était vivant, et qu’elle avait raison. Présentations faites, et le plan du Terminus dans la tête de tout le monde, il était grand temps de reprendre la route.Shane et moi en début de peloton, au moins à une bonne centaine de mètres des autres, nous discutions de tout ce qu’il s’était passé depuis l’attaque.
Moi : -le tenant par la taille- J’ai vraiment cru t’avoir perdu à jamais. Mais les autres m’ont fait tenir jusqu’au bout.
Shane : J’avais aucune envie que Daryl me reconnaisse. Mais avant que je le revois, j’ai été trouvé par un groupe de « braconniers » en quelques sortes, qui vivaient tous dans un hangar désaffecté, remplis de grosses cylindrés. Encore avant, j’étais avec Rick et Carl, mais une horde nous a séparés, tous les trois. Après notre départ, il tenait à peine debout, tellement l’autre enfoiré de Gouverneur l’avait détruit. Je suis resté des jours entiers dans la forêt, seul, à bouffer des serpents, ou n’importe quel truc que je trouvais sur mon chemin, et un jour, je me suis fais attaquer par des rôdeurs, un peu comme quand on t’a trouvée. Je me suis demandé tous les jours où tu étais, avec qui tu étais, je t’ai cherchée pendant l’attaque à la prison mais Carl m’a tiré vers la sortie en me disant que t’allais t’en sortir. Au début, j’y ai cru, dur comme fer, et ensuite... je me suis inquiété de plus en plus, je me demandais h24 comment tu allais. Si les morts ou bien des vivants mal intentionnés t’avait tuée. J’en dormais plus.
Moi : -me blottis contre lui- Moi non plus.
S’arrêtant net, il prit mon visage dans ses mains, et me donna un des plus beaux sourires qu’il ne m’avait jamais été donné de voir.
Shane : Ma puce, tu es magnifique.
Moi : -souris- Sale, limite défigurée à cause de mon nez pété, mais à part ça, je suis magnifique. Tiens, pendant que j’y pense, où est Hershel ?
Shane : Je crois que Michonne était avec lui quand elle a trouvé Rick et Carl, mais étant donné que ce dernier n’avait plus de jambes, ni de béquilles, elle l’a laissé enfermé dans une église désaffectée, là où il avait de quoi se nourrir et boire.
Moi : Dieu merci, il est vivant...
Enroulant mes bras autour de mon homme, et laissant sa chaleur corporelle m’envahir, il fallut qu’un élément perturbateur vienne tout gâcher.
Merle : Mais vous avez pas fini de vous bécoter à tout bout de champ ? Saute la, et on en parle plus, merde !
Dans l’idée de poursuivre Merle afin de lui flanquer la raclée de sa vie, je fus de suite stoppée par Shane qui s’en chargea à ma place.
Shane : La dernière fois que je t’ai vu, crevard, je t’avais demandé de fermer ta gueule, tu l’as toujours pas fait, là, au moins, t’as une bonne raison de la fermer.
Me prenant doucement la main et y déposant un tendre baiser, Shane se retourna vers les autres et les fixa d’un regard plus que cinglant.
Shane : Le prochain ou la prochaine qui m’emmerde moi, ou ma femme, il subit le même sort, c’est clair ?
Tout le monde hocha la tête. De retour sur le chemin, nos corps ne se quittaient plus.
Moi : Ta femme ?
Shane : -m’embrasse- Tu es ma femme depuis le premier jour où j’ai goûté à tes merveilleuses lèvres.
Moi : -l’embrasse en retour- Merci, mon amour.
Toujours en chemin, avec la ferme intention d’arriver à notre but, nous arrivions devant une gare apparemment désaffectée, en plein milieu de l’après midi.