La vie n'est plus la même...

Chapitre 8 : Qu'est-ce que...

4828 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:42

A peine avais-je finis ma phrase que T-Dog avait déjà commencé à charger les barils avec Daryl et Glenn. Sans attendre, je prenais le volant du camion, et ainsi, Shane, moi et Rick roulions à toute allure. Tandis que je dirigeais le véhicule, Rick et Shane, restés à l’arrière, déversaient les bidons sur les bottes de foin. 

 

Shane : Allez, bande de fils de putes, venez !!!! 

 

Deux temps, trois mouvements, l’essence était répandue. Rick prit un briquet, et en un instant, les flammes montaient à une vitesse hallucinante.

 

Rick : On taille la route ! –tape sur le toit-

 

Retour au domaine. Tout le monde était visiblement prêt à partir, mais sans que personne ne sache pourquoi, des rôdeurs nous avaient atteints de plusieurs côtés. Rick courrait rejoindre Lori, tandis que Shane et moi retournions dans le terrain, histoire de tenter d’atteindre le maximum de rôdeurs. La grange en feu, les pourris répartis partout, le carnage qui se produisait devant nos yeux nous glaçait le sang, à tous. L’hécatombe du spectacle, le rêve d’un endroit où nous avions tous espéré pouvoir enfin vivre en paix... Tout cela volait en éclat en quelques centièmes de secondes. Les vrombissements de la moto de Daryl nous signalaient qu’il tournait lui aussi tout autour de la ferme, et les coups de feu indiquaient qu’une poignée de rôdeurs tombaient, morts sous les balles. Mais même avec toutes les balles du monde, cette horde était infranchissable. Au fur et à mesure que les rôdeurs avançaient, nous faisions tous un roulement pour essayer d’en tuer le plus possible. Mais une nouvelle accablante parvient assez vite à mes oreilles.

 

??? : Où est Dale ?

 

Un coup de frein à main, sortie de la voiture, je suivais Carl et Andréa qui se dirigeaient en contre bas. Au loin, deux silhouettes se dessinaient, une de dos, et une semblant avancer. Andréa commençait à courir vers ces derniers, mais en un moment, j’avais réussi à la devancer, mais bien trop tard. Dans un hurlement déchirant, j’arrivais devant Dale en train de se faire éventrer par un rôdeur. Les larmes montèrent directement, mais je savais pertinemment que même en tuant le rôdeur, Dale n’avait aucune chance de s’en sortir. En larmes, j’assistais à la scène, me ruant à genoux devant le corps de Dale qui n’arrivait même plus à regarder tout autour de lui. Pleurant toutes les larmes de mon corps devant l’homme qui m’avait appris bon nombre de choses, mes derniers adieux furent une étreinte brève mais forte, et un tendre baiser sur le front. Shane était arrivé en trombe, suivi de Rick et de Daryl. Carl avait déguerpi, et Andréa était là aussi, mais sa présence m’importait peu.

 

Shane : Viens, on doit y aller. –me prend par la main-

 

Les derniers mots que j’avais réussi à entendre furent de Daryl. « Désolé, vieux frère. » Suivi d’un coup de feu qui me déchira le coeur en milliers de morceaux. En m’effondrant dans les bras de Shane, ce dernier me prit dans ses bras, et me conduisis vers la voiture, pour la démarrer hâtivement et suivre les premiers partis. Personne n’avait vu Carol, et Andréa avait disparue. Pour mon plus grand bonheur, malgré la tristesse qui m’envahissait. Glenn et Maggie étaient en tête de file, Hershel et Beth avec eux, ensuite se trouvaient Rick, Lori et Carl, suivis de notre voiture, à Shane et à moi, et en dernier la moto de Daryl, qui nous demandait si Carol était avec nous, ce à quoi nous répondions non. Je n’arrivais plus à bouger, ni à penser à quoi que ce soit. Blottie contre Shane, ce dernier nous conduisait hors de la ferme, et en regardant devant nous, une vision d’horreur avait augmentés nos rythmes cardiaques. Le corps de Patricia, éventré de toutes parts, jonchait le sol dans une mare de sang impressionnante. Un coup d’oeil sur la gauche, et ce fut le camping car qui trônait au loin, les flammes commençant à l’emmener vers elles.Et voilà. En l’espace de quelques heures, tous nos espoirs s’étaient envolés. Nous retournions à notre survie mineure sur les routes. A désespérément chercher de quoi manger, des endroits sûrs... 

 

Moi : -à Shane- J’vais prendre... le relais, si tu veux bien.

Shane : Sûre ?

Moi : Discute pas, s’il te plaît.

Shane : Très bien.

 

Il stoppa la voiture, et en quelques secondes, je me retrouvais à sa place, les yeux gonflés par les larmes, mais instantanément rivés sur la route.

 

Shane : Je suis désolé... pour Dale...

Moi : J’ai pas envie de parler de ça... Si ça ne t’ennuie pas.

Shane : Je comprends. –me caresse doucement les cheveux- Tu sais, je suis là.

Moi : Je sais, mon coeur, je sais.

 

Esquissant un léger sourire sans grande conviction, je continuais à fixer la route, les autres se trouvant toujours devant nous. Grâce à Dieu, Daryl avait trouvée Carol. Cette dernière était derrière lui. Au bout de plusieurs heures de route, toutes les voitures stoppèrent, sans raison apparente. 

 

Shane : Qu’est-ce qu’il se passe ?

 

Ce fut Rick le premier à descendre de la voiture, et à venir vers la nôtre.

 

Rick : Il faut économiser de l’essence. Et avec les voitures, on est facilement repérables.

 

Suivant ses recommandations, les uns après les autres, nous sortions tous des voitures, mais la nuit étant tombée, il nous fallait un endroit pour dormir.

 

Daryl : Va falloir continuer dans les bois.

 

Tout le monde acquiesçait, mais personne ne se rendit compte que Lori avait un teint à faire peur.

 

Moi : Lori ?

Lori : Je...

 

Je la pris de suite avec moi, et à peine arrivées devant un arbre, qu’elle se mit à vomir tout ce que contenait ses intestins.

 

Moi : Te retiens pas.

 

Le bruit ne faisait que retourner mes tripes, mais elle fut vite soulagée. 

 

Moi : Tout va bien ?

Lori : -reprend son souffle- Oui... Maintenant, ça va.

Moi : C’est bon signe, les nausées. Mais il faut que tu manges. Tiens, j’ai trouvé ça dans la ferme avant qu’on parte. –lui tend des fruits- 

Lori : Tu ferais mieux de les garder.

Moi : Entre nous, je suis un bibendum à côté de toi. Et t’es enceinte. Raison de plus. Alors mange, avant que je me fâche.

Lori : -rit- Si t’insistes.

 

De retour sur la route, Lori allait vers Rick tandis que je filais vers Shane qui me prit de suite dans ses bras.

 

Rick : Tout va bien ?

Moi : -regarde Lori- Seulement les nausées matinales.

 

Il me fit un signe de tête en guise de remerciement.

 

Shane : Sûre que ça va ?

Moi : Ouais. –lui prend la main- Viens, faut qu’on avance.

 

Une fois tous dans la forêt, Daryl armant son arbalète, Carl parti devant avec ses parents, Shane étant avec Glenn, et moi tenant le bras de Carol, cette dernière n’en revenait toujours pas de la disparition d’Andréa.

 

Carol : Andréa... Je...

 

Rick se retourna aussi sec, venant vers nous, afin de lui prodiguer des paroles réconfortantes.

 

Rick : Andréa est partie avant même qu’on puisse la trouver.

Carol : ...

 

Sur le moment, personne n’arrivait à réaliser. Mais le plus important restait de trouver de la nourriture, comme d’habitude. En prenant mon fusil, le chargeant, et avançant en tête de file, Shane me suivit, accompagné de Daryl ; tous deux sachant ce que j’allais directement faire. Après plusieurs bonnes grosses minutes de marche, résultat des courses : plusieurs lapins qui allaient nous servir de dîner. Cool.

 

Shane : Joli ! Mais bon, le lapin, je commence à m’en lasser.

Moi : Ça doit grouiller de sangliers dans le coin, et étant donné qu’il n’y a pas trace de rôdeurs...

 

En avançant, j’étais loin de me douter que Shane allait me surprendre.

 

Shane : Tu sais que t’es sexy avec ton fusil ?

Moi : Shane...

Shane : Quoi ? J’ai jamais eu de nana chasseuse, alors j’en profite un peu, t’es excitante, j’adore.

Moi : Pff... Pervers. –ris-

Shane : Peut être qu’Andréa serait plus gentille avec moi, elle...

Moi : Répète ? J’ai pas bien entendu...

Shane : J’vais trouver Andréa pour me consoler dans ses bras, vu que tu veux pas de moi...Sans rire ? Attends un peu.

 

L’attrapant par le col, et le plaquant contre un arbre, je donnais à Shane le baiser le plus chaud, le plus sexy, et le plus langoureux de sa vie.

 

Moi : Tu disais ?

Shane : Moi ? Rien.

 

Et en plus, s’il fait la même chose... J’vais plus pouvoir me contrôler, moi.

 

Moi : Je préfère ça.

 

Bizarrement, nous pensions être seuls. Mais, ce n’était pas ce que Dixon allait nous montrer. Un bruit de craquement, et lui et moi étions face à face, armes pointées l’un sur l’autre.

 

Daryl : Nom de Dieu, préviens la prochaine fois !

Moi : Merci de l’accueil... Je sais que j’ai la tronche d’un rôdeur mais de là à vouloir me buter...

 

De retour au campement, notre butin avait été plus qu’apprécié. Tout le monde avait pu manger à sa faim, et ensuite aller dormir un peu plus paisiblement.

 

Rick : Il va falloir qu’on trouve rapidement un endroit sûr, l’hiver arrive et nous ne serons pas en mesure de le supporter très longtemps.

Carol : Rick...

Rick : Carol, j’ai pas vraiment le temps, il fait froid, on aimerait tous dormir, mais personne ne sait où on est. Alors, sois gentille, et va te coucher.

 

La manière dont il venait de lui parler me fit sortir de mes gonds.

 

Moi : Rick...

 

Mais Daryl me devança et m’arrêta de son bras.

 

Daryl : C’est pas une raison pour lui parler comme tu fais.

Rick : Daryl, c’est vraiment pas le moment.

Moi : Qui vient m’aider à chercher du bois ?

Maggie : Je t’accompagne.

 

Toutes les deux en train de chercher du bois ? N’importe qui aurait cru que nous allions nous entretuer. Mais non, au contraire, nous discutions tout du long comme deux vieilles copines de lycée qui se racontent leurs histoires de mec. En revenant les bras chargés, l’accueil fut... glacial.

 

Daryl : Z’en avez mis du temps ?

Maggie : C’est interdit de discuter entre filles ?

Daryl : Oh, pardonnez moi, mesdames. –fait une révérence-

Moi : Voilà le bois.

 

En le déposant, Maggie regardait autour d’elle. 

 

Maggie : Je vois pas Shane.

 

En scrutant l’horizon, ce dernier était un peu plus loin, devant notre tente.

 

Moi : Bouge pas, et admire.

 

D’un pas décidé, je marchais vers lui. Se relevant en m’entendant, il m’adressa un sourire des plus charmeurs.

 

Shane : Salut ma belle.

 

Sans dire mot, nous nous retrouvions une fois de plus placardés contre un arbre à s’échanger des baisers passionnés. Mais toujours sans dire mot, je retournais vers Maggie, qui, elle aussi, me regardait, sourire aux lèvres.

 

Maggie : Vu la tête qu’il fait, il chauffe. –rit-

Moi : J’te dis, une bonne paire de fesses assez fermes pour leurs mains, et avant la musique ! D’ici une heure ou deux, il va revenir et là... « The Show must go on ! » Fais pareil avec Glenn, et je te jure que lui et toi ne le regretterez pas.

 

Au bout d’une heure et demie de discussion animée devant le feu, des bruits de pas arrivèrent en notre direction. Maggie se retourna, et d’un grand sourire...

 

Maggie : Attention, tigre en approche, et il m’a l’air en forme.

Moi : Le lion, tu veux dire.

 

A peine le temps de finir de parler, que mes jambes décollèrent du sol, et mon corps se retrouvait dans les bras de Shane qui m’emmena dans notre tente, en ne cessant de m’embrasser sauvagement.

 

Moi : Tu voulais me dire quelque chose ?

 

Ce dernier se déshabillait à une vitesse folle.

 

Shane : Mis à part que tu m’as donnée l’envie folle de te faire l’amour ? Non, pas vraiment. Oh, si. Que tu m’as salement excité, aussi.

Moi : Ah oui ?

 

Il m’aidait à me déshabiller également.

 

Shane : Oh que oui. Refais moi ça encore une fois, et j’attendrais pas une seconde de plus.

Moi : A ce point là ?

Shane : Même à tel point... –s’allonge sur moi- que même tout l’état nous entendrait.

 

Plus d’une heure plus tard, sourire aux lèvres sur nos deux visages, nous revenions vers les autres qui étaient restés près du feu. 

 

Daryl : Vous en avez mis du temps !

 

Décidément, ce soir, personne n’était d’humeur joyeuse. C’était compréhensible, mais à ce point là, ça en devenait franchement peu supportable.

 

Moi : J’te demande, à toi, si ta grand mère pisse bleu ?

Daryl : -se lève- Comment elle me parle, la gonzesse ! Ça y est, t’as tiré ton coup avec ton mec, tu te sens invincible ?

Shane : Tu ferais mieux d’la fermer, Dixon. 

Moi : Laisse –m’approche de Daryl- C’est sûr que contrairement à toi, moi, je peux faire ça autant que je veux. –colle mon front au sien- Si t’as envie de te battre, Dixon, dis le, mais sans vouloir me vanter, t’as perdu d’avance.

 

L’ambiance devenant plus qu’électrique, je ne m’attendais néanmoins pas à sa réaction.

 

Daryl : Je me battrais pas contre une nana.

Moi : Peur de pas y arriver ?

Daryl : C’est juste... que je me battrais jamais contre une femme. Alors, fermes la, assieds toi, et manges, t’es maigre comme un clou.

Moi : Tu t’inquiètes pour moi, maintenant ?

Daryl : Visiblement, mis à part ton mec et moi, y’a personne qui se préoccupe de votre santé, à toi et à Carol. Vous êtes tous là, à entourer Lori...

Rick : Daryl, elle est enceinte, c’est normal qu’elle ait besoin d’attention.

Daryl : Et Carol, vous y pensez ? Quelqu’un s’en est occupé quand elle a perdu Sophia ? Non, que dalle ! Je me suis crevé le cul à aller chercher la gamine, pendant que vous meniez tous vos p’tites vies tranquille ! Et vous la considériez comme une cinglée !

Carol : Daryl, je...

Daryl : Laisse. –à Rick- Toi et ta femme, si vous aviez perdu Carl quand il s’est fait tirer dessus, vous pensez vraiment qu’on vous aurait laissé dans la merde ? J’en doute, personnellement. Alors, ferme un peu ta grande gueule, « chef », et viens t’asseoir à côté de ta famille, tandis que ces deux là... –nous montre moi et Carol- essayent de reprendre du poids, on dirait deux épouvantails.

Carol : -à Daryl- Merci.

Daryl : Pas de quoi, va. –lui donne de la viande- Tiens, régale toi. Athena, ton assiette.

 

En un éclair, je me retrouvais avec un énorme morceau de viande dans mon assiette. Je mourrais de faim, et un peu de viande m’aiderait à calmer les gargouillements incessants de mon estomac. Mais sans savoir le pourquoi du comment, Rick se leva d’un bond et fila un peu plus loin, l’air complètement désemparé.

 

Rick : Je vous ai tous soutenus, je vous ai aidé dès que je le pouvais, j’ai jamais demandé à être le chef !

 

Là, c’était le mot de trop.

 

Moi : -me lève- Grimes, maintenant, tu la fermes, et tu vas m’écouter. Ici, on a tous survécu aux rôdeurs. Alors, considère toi heureux qu’on te voit tel un leader, car sans toi, on serait sûrement tous morts à l’heure qu’il est. Et toi, tu serais où ?

Shane : Sûrement toujours à l’hosto.

Moi : Il a raison. Tu serais peut être encore à l’hôpital à l’heure qu’il est, si Shane n’avait pas bloquée ta porte.

 

Vu la tête du shérif, il ne se doutait pas que Shane m’avait racontée toute l’histoire.

 

Moi : Oui, Grimes, Shane m’a racontée toute l’histoire. Je sais absolument tout, et crois moi, j’aurais fais la même chose à sa place. Mais regardez, chacun d’entre nous serait encore dans sa vie misérable à l’heure qu’il est. Carol se ferait encore battre, et elle aurait encore sa fille. Daryl aurait encore son frère, et moi, je serais sûrement encore en train de picoler et me battre avec le premier venu. Et nous ne nous serions jamais connus. Alors, oui, je comprends, on a tous la trouille de finir comme l’un des leurs, mais aujourd’hui, on est là, on est bel et bien là, on survit, et on va continuer à se battre jour après jour. Donc, à compter de maintenant, le premier ou la première que j’entends se plaindre de son rang dans le groupe ou que sa vie n’est pas celle qu’il pensait avoir y’a plusieurs années, je vous jure que je me ferais un plaisir de lui défoncer le crâne moi même. Maintenant, tout le monde s’assied, vous bouffez, et surtout, surtout... vous la fermez ! J’aimerais bien manger en paix sans avoir des pies en train de jacasser à mes oreilles. Bon appétit.

 

Après ce bref discours, tout le monde avait englouti son repas tranquillement, et en silence, au plus grand bonheur des mes oreilles. La nuit était belle et bien là, les étoiles se reflétant dans le noir bleutée du ciel. Les autres dormaient tous à poings fermés...

 

Shane : C’est beau ce que t’as dit tout à l’heure.

Moi : C’est pas beau, c’est véridique. Rick avait besoin d’être calmé, et Carol réintégrée dans le groupe. Au moins, tout le monde a de nouveau sa place, et chacun sait le rôle qu’il ou elle doit y jouer. –baille- Bonne nuit, mon beau. –l’embrasse-

Shane : Bonne nuit, bébé.

 

Dormir dans les bras de Shane me procurait à chaque fois des nuits paisibles, blottie, et bien au chaud. Que demander de mieux ? Le lendemain matin, alors que le soleil donnait à plein régime, je fus une des premières à me lever, comme à mon habitude. La première personne présente était Rick, en train de préparer ses affaires.

 

Moi : Salut.

Rick : Oh, bonjour. Bien dormi ?

Moi : Pas trop mal. –me frotte la tête- Désolée... pour hier... m’être énervée contre toi...

Rick : C’est rien. Chacun a besoin d’être remis à sa place de temps en temps, moi le premier. Et hier soir, j’en avais drôlement besoin. Alors, crois bien que tes paroles ont été des plus justes et réfléchies. Bonjour Hershel.

Hershel : Bonjour.

Moi : -me retourne- Bonjour Hershel.

Hershel : Bonjour. Tiens, Rick, tu tombes bien, je peux te voir un moment, s’il te plait ? 

Rick : Bien sûr.

 

Au moment de retourner auprès de Shane, ce fut Carl qui s’extirpa hors de sa tente.

 

Moi : Tiens, salut Carl. –souris-

Carl : Bonjour. Shane dort encore.

Moi : Oh. –ris- Ta maman aussi, je crois, alors évite de trop reculer, tu risquerais de lui écraser la main.

Carl : -se retourne- Oups, merci.

 

J’adore ce gosse. Une vraie perle.

 

Moi : -clin d’oeil- Je t’en prie.

 

De retour dans la tente, effectivement, le beau au bois dormant dormait profondément. La seule technique pour le réveiller en douceur pourrait paraître un peu bourrue, mais Shane l’appréciait... sans aucun doute. Me mettant doucement à califourchon sur son torse, je déposais tout plein de baisers légers comme des plumes sur son cou, et ses joues.

 

Moi : Bonjour, bonjour, officier...

 

Shane semblait d’humeur bougonne, mais après un étirement impressionnant de la mâchoire dans un bâillement impressionnant, et un étirement de muscles lui aussi impressionnant, Monsieur Walsh m’adressait un sourire large de bon matin.

 

Shane : Bonjour, jolie princesse. –m’embrasse langoureusement- 

Moi : Bien dormi ?

Shane : Comme toujours en ta compagnie... –me caresse le dos- Je ne me lasserais jamais de ta peau contre la mienne. Mais là, avec les rôdeurs partout, l’intimité, c’est pas vraiment le must ici.

 

Au cours de la journée, nous étions tous partis dans une partie de chasse mouvementée. Shane d’un côté, Daryl de l’autre, moi postée dans un arbre à une hauteur hallucinante... N’importe qui aurait chié dans son froc à ma place. Mais la hauteur ne me dérangeait que très peu. N’ayant rien trouvé cette fois ci, nous retournions tous les trois au campement. Le reste de la journée se déroula normalement, sans trop de soucis. Mais l’état de santé de Lori me donnait de plus en plus l’impression qu’elle n’allait pas bien, autant niveau mental que physique.

 

 

8 MOIS PLUS TARD

 

Les mois avaient défilés à une allure vertigineuse... Sans arrêt sur les routes, ou les forêts... sans jamais s’arrêter... jamais... tout n’était que traque incessante d’un endroit où vivre... mais rien... la grossesse de Lori ne faisait qu’empirer la situation... aucun d’entre nous n’imaginait l’accoucher dans les bois... Donc, l’urgence en ce moment était de trouver un endroit sain, sûr, et à l’écart de tout danger.Ces 8 mois passés dans la forêt nous avait plus que rapprochés, moi et Shane, et pour notre couple, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Malgré quelques disputes, nous étions amoureux plus que jamais.Lors d’une journée aussi ensoleillée que les autres, nous avions tous rassemblés nos affaires, et étions partis une fois de plus en forêt. Lori nécessitait une aide constante, son poids nous inquiétait tous, et le bébé était prévu pour bientôt. Lors de cette expédition en forêt, comme à notre habitude, Daryl, Shane et moi, ouvrions la marche afin de s’assurer de la sécurité de chacun. Mais plusieurs rôdeurs nous barraient le chemin à tour de rôle.

 

Daryl : Je m’en charge... –abat le rôdeur- Ils se donnent le mot, ou quoi ?

Rick : Il faut qu’on trouve un endroit, vite.

Daryl : Putain, on est pas des magiciens, merde ! ... –regarde plus loin- ... Planquez vous ! –au sol-

 

Après une course effrénée pour tuer tous les rôdeurs dans les environs, ce fut au tour de Rick d’ouvrir la marche avec Daryl. Ces deux là formait un duo du tonnerre, mais Shane en ressentait les conséquences... Son ami de toujours lui faisait faux bond de plus en plus souvent.

 

Shane : Il me gonfle.

Moi : ?

Shane : Laisse tomber. Heureusement que je t’ai, toi.

Moi : Pour toujours, bébé, tu sais bien. Laisse les, Rick ne t’oublie pas, tu sais.

Shane : Si tu le dis.

 

Après un long moment de marche, les deux hommes restés devant nous stoppèrent, à découvert. L’endroit donnait une vue plus que dégagée sur ce qui semblait être... 

 

Daryl : Faut qu’on y aille.

Rick : C’est cerné de rôdeurs.

Moi : C’est pas un problème, ça ! Avec ce qu’on a chacun dans les mains. –à Rick- Je sais que t’as pris le sac de flingues que Dale avait prit. Y’a au moins cinq fusils dedans. Tu pourrais aller le chercher, s’il te plait ?

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