TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)
Sur le chemin de terre, Rick arriva rapidement aux grilles de leur maison. Il vit Hershel attirer les Geeks loin d’elles d’un côté et Carol en faire autant de l’autre alors que Carl les ouvrait.
La voiture continua de rouler jusqu’à l’intérieur de la cour et ralentit pendant qu’on refermait derrière. Sans aller plus loin, Grimes immobilisa le véhicule.
Rick, en sortant, pour la troupe se pressant dans sa direction : Pas de questions pour l’instant. Que tout le monde se réunisse dans la salle commune et qu’ils y attendent tous sans exception.
Peu enchantée, Carol obtempéra mais pas avant d’avoir vu le traqueur qui la salua rapidement de la tête en lui donna un mince sourire. Quelque chose clochait. Elle en était persuadée. Avec Axel, elle s’éloigna vers la prison.
Rick avant qu’il ne les suive : Hershel. Avec gravité quand il se tourna vers lui. Tu dois rester.
Ainsi alertés, les deux autres se retournèrent et restèrent estomaqués. Glenn sembla avoir été tabassé alors que Maggie portait visiblement son T-shirt. Qu’est-ce qu’il avait bien pu se passer pour qu’ils soient dans cet état? La panique s’installait progressivement en eux. Au cœur des témoins de la scène. Qui plus est, Rick avait le nez en sang et la blessure semblait récente. De ce matin, probablement.
Hershel : Mais qu’est-ce qui s’est passé?
Rick voyant qu’ils ne bougeaient pas : Ce n’est vraiment pas le moment pour les questions.
Tous allèrent dans la prison pour attendre comme il l’avait précédemment exigé.
Maggie inquiète : Papa, où est Beth?
Hershel : À l’intérieur. Elle va bien.
Maggie le serrant brièvement dans ses bras : Tant mieux, j’étais inquiète pour elle.
Puis, elle le laissa et se hâta vers l’intérieur.
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Beth fonçant sur elle : Maggie!
Maggie rapidement : Moi aussi je suis contente de te voir mais papa à besoin de sa trousse médicale.
Lori porta une main à sa bouche : Oh mon Dieu! Il y a donc des blessés?!
Carol : Maggie?
Maggie s’éloignant d’eux : Rick vous parlera plus tard. J’ai pas le temps pour ça…
Beth la suivant vers l’infirmerie : Pourquoi tu ne portes pas les mêmes vêtements? La retenant par le bras. C’est à Glenn?!
Maggie avisant Brooke qui la suivait : S’il te plait Beth. N’insiste pas. J’ai pas envie d’en parler.
Beth, déçue, reculant : Très bien…
Prestement, l’aînée des Greene passa devant les jeunes filles avec le matériel chirurgical et retourna à l’extérieur.
Brooke la regardant filer : Je rêve où elle n’ose même pas croiser mon regard?
Beth : J’en sais rien… Sentant ses yeux sur elle. Allez, viens. Retrouvons les autres.
Silencieusement, la rousse la suivit.
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Croisant les grands yeux bleu vif de la rouquine, comment Maggie aurait-elle pu raconter sa mésaventure à sa sœur? Déjà que ce n’était pas le genre de chose qu’une aînée aime raconter à sa cadette, mais comment aurait-elle pu le faire devant celle qui avait vécu quelque chose de bien pire?
La jeune femme ne savait pas trop comment elle aurait réagi alors elle préféra s’abstenir. En plus, horrifier Beth n’était pas dans ses plans non plus.
Hâtivement, elle repassa devant tout le groupe en restant concentrée sur son chemin pour mieux leur faire comprendre qu’il valait mieux ne pas l’interroger encore.
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Alors que sa fille était partie et que tous les autres étaient sortis de la voiture, Hershel s’approcha de la brune de Woodbury. Merle l’avait allongé sur la banquette arrière en sortant le dernier. D’un simple regard, Rick lui avait conseillé de se faire le moins voir. D’attendre le départ des autres pour le rejoindre dans la cour.
L’aîné Dixon semblait porter une attention toute particulière à comment l’homme d’âge mûr interagissait avec son amie. Rapidement, il se concentra plutôt sur les alentours, son nouvel environnement. Le vieux ne semblait pas être d’une grande menace alors il ne méritait pas son attention pour le moment. De ses yeux aguerris d’ex militaire, Merle Dixon inspecta la forêt qui était plus loin d’une sorte de cours d’eau. Y portant plus d’intérêt, il constata que c’était une rivière, surmonter d’un petit pont.
Merle sans en détourner le regard : La forêt va jusqu’où?
Rick : J’en sais rien. On a pas vérifié.
Daryl le coupant dans son idée : J’y chasse des fois et elle va assez loin. Elle est même assez dense. C’est la même qu’on longe sur la route.
Merle déjà passé à autre chose : Et la rivière? Elle est profonde?
Rick suivant son regard : Assez pour en avoir jusqu’aux épaules.
Merle : Huh! D’une moue souriante. Un bain de minuit avec madame Gentil Officier peut-être?
Rick le fixant : Je pensais plus à une pompe pour l’eau courante.
Daryl sans vraiment le regarder directement : Essaie de garder tes saloperies pour toi.
Merle : C’est pas parce que tu as jamais eu la chance d’expérimenter ce petit plaisir que ça signifie que ce sont des saloperies.
Glenn : Pourquoi tu poses toutes ces questions?
Merle : Par curiosité.
Daryl : Y’a rien à pêcher là-dedans.
Merle voyant le vieux sortir de la voiture : Enfin, il était temps!
Hershel peu offusqué par son ton : Elle va bien.
Merle agacé : Elle a un putain de trou dans la peau et elle pisse un flot de sang!
Rick autoritaire : Reste calme.
Hershel : Ce n’est rien Rick. Elle est importante à ses yeux alors ce n’est pas si étonnant.
Merle renfrogné : Elle m’a été utile jusqu’à maintenant. C’est pour ça que je veux pas qu’elle me claque entre les doigts. N’y vois surtout pas une quelconque affection de merde.
Maggie arrivant sur ces entrefaites : C’est sûr, toi, t’es pas un tendre.
Merle préférant l’ignorer : Comment va Haley exactement? et pas de salade.
Hershel en prenant sa mallette : La balle l’a traversé, certes, mais elle n’est pas en danger de mort. Le trou est propre et sans infection. La perte de sang semble importante mais elle ne l’est pas. Je voulais te tenir au courant. Maintenant, je vais la recoudre avant qu’elle ne recommence à saigner.
Merle sceptique : Elle passait son temps à regarder sa main qui tenait la plaie. À l’entendre se plaindre, ça n’avait pas l’air de vouloir arrêter de couler. Et il y a du sang partout sur elle.
Hershel patient : Le sang a imbibé ses vêtements et empoissé sa peau. Une fausse impression que vous avez eue. Rien de plus. Voyant la mâchoire de son interlocuteur se crisper. Le sang a coagulé. Elle n’en a pas perdu beaucoup.
Alors que Merle allait le contredire, la jeune fille se réveilla en panique totale.
Merle, allant rapidement vers elle, d’un ton dur : Calme-toi Haley!
Geignant, elle s’assit rapidement vers le fond pour qu’il puisse s’asseoir à ses côtés.
Haley grimaçant : Pourquoi je suis presque à poil et je suis où au juste?!
Merle baissant les yeux : On est à la prison et ton débardeur a juste été déchiré. Le toubib t’a aussi retiré la veste pour voir ta blessure et te la nettoyer. Alors, relaxe.
Suivant son regard, elle vit la bretelle gauche brisée de son soutien-gorge. Le tissu cachant son sein étant apparent, la jeune fille releva les yeux et elle vit les siens.
Haley plissa le regard en se cachant de son avant-bras droit : Hé! regarde ailleurs vieux pervers!
Merle la fixa en face en reculant : Relaxe morveuse. C’était tentant de regarder, rien de plus.
Haley souffrant de son trou ensanglanté : Ouais, j’en doute pas puisque t’as jamais rien tenté à Woodbury.
Merle d’un dernier sourire enjôleur/moqueur avant de se retirer complètement de la voiture : Je sais que t’en rêves depuis notre première rencontre.
Haley sérieuse en sachant qu’il déconnait avec elle : Ewk… Même à Woodbury, y avait pas de femmes assez cinglées pour baiser avec toi…
Merle rigola en regardant Hershel : Elle va bien, en effet…
Rick surpris qu’il la laisse lui parler de cette façon : Vous vous parlez toujours comme ça?
Merle cédant la place : Peu importe…
Hershel d’un sourire affable en rentrant dans la voiture : Je suis Hershel. C’est moi qui vais te suturer. J’ai de l’expérience dans les blessures par balle.
Haley pendant qu’il ouvrait sa valise : J’veux bien son aide mais je mets pas les pieds dans cette prison.
Rick à la place de Merle : Personne ne te forcera à faire quelque chose que tu ne veux pas.
Merle en supervisant le médecin : Personnellement, ça me dérange que tu partes.
Rick : Personne, je dis bien personne ne va contraindre cette jeune fille à faire quoi que ce soit
Merle : Je parlais pas de ça. Mais peu importe ce que tu penses. J’m’en fous un peu, d’ailleurs.
Daryl : … J’vois le genre de relation que tu as avec elle.
Merle : Tu sous-entends quoi par-là?
Rick : La même chose que je pense.
Haineusement, il se fit dévisager.
Maggie : J’ai vu la scène d’où j’étais. Elle s’est prise une balle pour toi. Elle a trahi les siens, en quelque sorte, pour te convaincre de fuir.
Daryl : C’est ton alliée. Tu tiens à elle pour ça. Jamais j’ai supposé que tu aies des sentiments pour elle. C’est pas ton genre.
L’aîné de la fratrie Dixon n’aimait pas être ainsi décortiqué. Encore moins qu’on puisse savoir qu’il pouvait se montrer compatissant. Même envers son propre frère, il n’était pas d’un naturel démonstratif. Il était évident qu’il l’aimait plus que sa propre vie. Toutefois, il n’était pas du genre à le dire. Ni même à réellement le montrer. Or, on pouvait le constater par son comportement avec lui. Sa façon de le protéger, de s’en prendre plein la gueule à sa place quand ça devenait nécessaire de le faire.
Haley : J’ai pas fait d’hémorragie?
Hershel : Non. Si tu ne forces pas trop, tu vas t’en remettre assez facilement.
Glenn : Pourquoi elle a perdu connaissance alors si c’était pas à cause de la perte de sang?
Hershel pour la jeune brunette : Dis-moi, à quand remonte ton dernier repas?
Haley prise de court : Hé bien… Hum… Elle réfléchit. Hier au midi, je crois… Je me souviens. C’était le matin. Avec assurance. C’est ça, hier matin.
Hershel : D’où sa faiblesse. Rick, elle doit manger avant d’être trop faible.
Rick : Tu devrais rester parmi nous le temps de reprendre des forces.
Haley sèche : Non mais, tu rêves! J’vais pas là-dedans avec toi!
Rick : Très bien. Daryl et Michonne, éclaircissez les rangs des Walkers. Glenn, fais diversion avec Merle pour que Maggie ouvre la porte. Je vais aller te chercher des provisions. Et de quoi manger tout de suite.
Hershel : Je devrais y aller. À l’intérieur, ils vont te poser des questions auxquelles tu ne veux pas encore répondre.
Maggie : Papa, fais diversion avec Glenn. Rick ouvrira la porte le temps que j’aille à la prison. Je serai plus rapide que toi.
Hershel un peu offusqué sans rien laisser paraître : Très bien…
Papa? Comme c’est intéressant…
Le manchot sourit à Maggie. Par contre, son geste fut mal interprété. Il venait juste de réaliser que son père avait hébergé son frère. Ce n’était point un regard de convoitise pour la jeune femme.
Rick voyant Rhee rager devant son intérêt soudain pour sa copine : Merle, tu restes avec Haley au cas où elle tournerait de l’œil une nouvelle fois. Glenn et Hershel feront diversion.
Glenn alors que Maggie s’éloignait : Je vais l’accompagner. Et je tâcherais de leur faire un topo rapide sur la situation
Rick : Très bien, je ferai diversion avec Hershel. Mais Glenn, que très vaguement.
Il acquiesça et se hâta de rejoindre la jeune femme.
Sans rien rajouter de plus, chacun obtempéra. Lorsque les grilles furent libérées des Walkers présents, Daryl et Michonne sortirent pour les tuer. Pendant ce temps, Maggie se dépêcha à l’intérieur pour remplir un sac de provisions pour la jeune brune, avec Glenn sur les talons.
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Haley quand elle reçut le sac : Merci!
Souriant, elle l’ouvrit et fut surprise de tout ce qu’il y avait.
Maggie lui tendant une bouteille d’eau : Bois, et mange tout de suite.
Haley la lui prenant : D’accord.
La jeune femme lui donna également un sac de chips périmées juste ce qu’il faut pour qu’il ne la rende pas malade en mangeant son contenu.
La jeune fille l’engloutit rapidement malgré l’arrière-goût légèrement étrange.
Haley s’essuyant sur ses shorts : Ça m’a fait du bien, merci.
Rick : Mm-hmm… Regardant les grilles. Le ménage est fini.
Daryl mettant une flèche sur le support de son arbalète : Il lui faudrait des fringues également.
Maggie : Je lui ai mis deux de mes chemises dans le sac. Je suis moi-même à court de pantalons… Alors…
Haley sortant de la voiture en bougeant lentement : C’est suffisant, merci. Elle prit une chemise. J’peux m’arranger à ce niveau.
Maggie prenant sa veste dans son dos : J’vais te couvrir le temps que tu te changes.
Haley devant le sourire moqueur de Merle : C’est, en effet, une bonne idée…
Les hommes se tournèrent. Daryl le premier, suivit très rapidement par l’honnête Glenn. Rick ensuite car il s’assurait que Merle en faisait autant. Ce dernier ne le fit qu’après un dernier regard pour elle.
Haley le voyant très bien : Abruti…
Greene tint la veste devant elle.
Maggie qui vit l’ombre d’un sourire sur ses lèvres : J’ai pas de sous-vêtement pour toi non plus.
Haley : Pas grave. Ça ira pour l’instant.
Elle retira son débardeur et l’utilisa pour se nettoyer un peu. Puis, elle mit la chemise propre.
Haley la boutonnant : Ça couvre l’essentiel.
Elle reprit son blouson qu’elle m’y maladroitement. Son côté gauche ne rendait pas ses mouvements faciles à exécuter.
Se retournant, elles virent que le manchot fut le premier à en faire autant. Expirant bruyamment, la jeune fille prit son paquetage et se le mit sur le dos en prenant garde au côté gauche. Greene constata que Haley n’en était pas dérangé. Ni par la charge, ni le regard sans équivoque de l’homme.
Maggie ne le connaissait pas vraiment. Mais plus tard, pendant la nuit, Glenn lui expliquera comment Merle était, en fait. Grande gueule, peu subtile, il était un connard avec les femmes mais il ne leur faisait aucun mal. Se souvenant de comment il semblait ne pas approuver le comportement du Gouverneur à son encontre, Maggie sera de l’avis de Glenn même si elle n’aimait pas la façon de faire de Merle. Tout comme le jeune homme. Lui-même, malgré son aversion pour ce Dixon, se devait de prendre, que très légèrement, son parti, sa défense, à ce niveau…
Haley : Tu sais Merle? C’était sympa de te connaître mais maintenant…
Merle, à sa place, quand elle se tut : … nos chemins se séparent. Exact. Tiens. Il lui tendit l’automatique. Garde cette arme.
Haley surprise : Tu n’en veux pas?
Merle : Tu en as plus de besoin que moi. Je sais que tu te crois forte mais tu es nulle à chier avec un arc.
Haely rigola en prenant l’arme : Ouais… C’est ton opinion.
Merle sérieux : C’est un fait, pas une opinion.
Haley sérieusement : Si tu veux.
Elle était trop triste par leur séparation prochaine pour s’énerver et contre lui et contre son pessimisme concernant ses talents d’archère.
Haley refusant qu’il voit que ça la touchait : À la première occasion, je m’en trouve un autre. Et t’inquiète. D’un sourire narquois. Je vais m’y exercer. J’ai l’intention de conserver les balles au maximum et d’utiliser que mon couteau si besoin est.
Daryl : Ils reviennent. C’est maintenant ou jamais.
Haley : Très bien.
Merle d’un regard fermé : Fais gaffe à ton cul. J’veux pas avoir perdu du temps à ta sauvegarde pour rien.
Elle rigola.
Haley en lui donnant un coup de poing droit à l’épaule gauche : Inquiète-toi pas pour moi!
Rick quand elle s’éloigna vers la sortie : Tu ne veux pas de la voiture? Elle le fixa par-dessus son épaule droite. On peut en trouver une autre et l’essence n’est pas un problème pour nous.
Haley sans s’arrêter : Je sais pas conduire de toute façon.
Daryl lui ouvrit cependant que Michonne coupa quelques nouvelles têtes pour faire bonne figure alors que Glenn et Maggie faisaient diversion d’un côté de la grille.
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Sans rien dire de plus, sans un regard en arrière, la jeune fille s’éloigna à grandes enjambées. Elle avait passé l’automatique dans son dos, de façon à pouvoir l’utiliser rapidement. Pour l’heure, elle préféra se fier à son couteau. Chaque balle comptait et ça, elle le savait très bien.
Dans son dos, elle entendit les grilles se refermer. Ils allaient tous continuer de vivre de leur côté, et elle alla en faire autant du sien.
Bien entendu, cela lui fit mal au cœur. Devoir quitter Merle de la sorte. Or, le lui montrer n’était pas une option. Le lui dire encore moins. Il se serait foutu de sa gueule, de toute façon.
Elle l’appréciait vraiment et jamais elle ne sut ce qu’il ressentait ou non pour elle. Ça lui peinait d’être dans l’incertitude mais personne, et ça, elle le savait pertinemment, ne pouvait l’interroger sur ses sentiments.