TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)
Non sans déchirement, Daryl eut une autre de ces décisions à prendre. De celles qui, obligatoirement, le blessaient au plus profond.
Dans sa vie, il eut à renoncer à pas mal de choses. Et renoncer à l’amitié et à l’affection –l’amour s’il pouvait y mettre le bon mot– de Brooke, à la ferme, fut la plus terrible à date. Mais là, en cet instant, le cœur de l’arbalétrier saignait pour de multiples raisons, pertes.
Pour ne plus être séparé de son grand frère, il laissa derrière tant de personnes dont il était, à présent, si proche. Carol, sa meilleure amie, la première à compter sur lui et à espérer de lui. Beth, gentille et confiante, qui l’aidait à surmonter ses récentes difficultés avec Brooke sans jamais attendre une contrepartie, toujours prête pour lui. Brooke, douce et attachante, qui fut la première à lui accorder une confiance sans limite, aveugle, pardonnant tout et n’importe quoi de lui, à voir au-delà de son passé, sans le manquer, lui. Rick, celui qui lui donna une place importante au sein du groupe, le voyant autrement que comme un simple pourvoyeur de bouffe, garant de sécurité. Il lui donna tant qu’on ne pouvait y mettre des mots.
Tous les autres à la prison avaient une vraie place dans son existence. Sauf que ces quatre-là, ce qu’ils lui apportèrent, c’était au-delà des mots. Au-delà de tout. Tout le chemin qu’il parcourut grâce à eux, pour eux. Ce qu’ils lui ont permis d’être, de devenir.
Les minutes passèrent et c’était bien tranquille dans la forêt. Personne ne parlait. En dehors des bruits habituels, il n’y avait rien à entendre.
Toutefois, un son troubla la quiétude ambiante. Plissant les yeux, le chasseur examina les alentours en s’arrêtant. Aux aguets, ses compagnons de voyage en firent autant.
Daryl tournant la tête vers la jeune fille : C’est ton ventre qui fait ce bruit-là?
Haley sans le regarder : Ouais. C’est pas vraiment quelque chose que je peux contrôler.
Daryl voyant qu’elle vérifiait une autre fois sa main : Comment va ton épaule? Elle le fixa. Perds-tu beaucoup de sang?
Haley se renfrognant en tenant la plaie : Ça va.
Daryl faisant un pas vers elle : Laisse-moi voir.
Haley serrant les dents : Ça va, je te dis.
Merle autoritaire : Elle va bien. Quand il le dévisagea. Ça te sert à rien d’harceler une femme. Il rigola. Si tu lui plais, elle te le laissera savoir.
Quand Daryl détourna les yeux de lui, il rigola et se moqua.
Merle se passant lentement la langue sur la lèvre du haut : Mm-hmm… Mon frère te plait Haley?
Haley regardant ailleurs alors que son ventre se faisait encore entendre : Laisse-moi en dehors de vos histoires…
Merle souriant en se tournant vers son frère : Et si tu nous trouvais à bouffer, huh?! C’est sûrement à ça que tu servais pour ton grand pote Rick…
Serrant les mâchoires, le cadet vérifia son arbalète puis marcha en avant.
Haley le suivant lentement : Tu devrais y aller mollo avec lui.
Merle, crispé, un peu derrière elle : Et si tu te mêlais de tes affaires?
Haley : Et si tu ne m’y mêlais pas?
Merle la dépassant : Si tu pisses trop le sang, tu vas attirer des Biters ou nous ralentir alors, n’attends pas à la dernière minute pour le dire si ça va pas…
Doucement, sans qu’il le sache, elle sourit. Aussi fugacement qu’il fut apparu sur ses lèvres, son sourire s’évapora.
Ils marchèrent une bonne quinzaine de minutes sans rien dire. Toutefois, ce silence arrangeait bien le traqueur. Quand il ne parlait pas, son frère lui donnait moins l’envie de lui en mettre une…
Merle s’arrêtant contre un arbre : J’dois pisser…
Daryl en surveillant les alentours alors qu’il faisait sa petite affaire : J’ai vraiment la dalle. À la prison, on ne manquait pas de bouffe.
Merle terminant : T’en fais pas, petit frère. Remontant sa braguette face à eux. Tôt ou tard, un écureuil va croiser ta route.
Daryl observant la forêt : Il y avait aussi un pot pour pisser à la prison.
Haley agacée : C’est quoi ton foutu problème?!
Daryl entre les dents : T’as pas intérêt à me parler comme ça…
Merle se moquant : Mais elle soulève un point intéressant… Son cadet le toisa. Si c’était si bien que ça avec tes nouveaux potes, pourquoi te battre contre eux? Si tu es tellement cul et chemise avec le flic, pourquoi t’en prendre à lui quand il parlait de cette Brooke?
Devant l’air renfrogné de son frère, le manchot rigola. Le voyant serrer les poings, Merle le foudroya en reprenant son sérieux. Comme toujours, lorsqu’il le regardait ainsi, le cadet baissa les yeux devant l’aîné. Toutefois, la rage qu’il ressentait, en cet instant, l’empêcha de s’écraser complètement. Juste ce qu’il faut pour que le plus vieux soit en état de supériorité.
La jeune fille ne réalisait pas complètement ce qui se passait entre eux. La lutte qu’ils se livraient en ces quelques secondes. Ce fut sûrement cette lacune qui l’empêcha de comprendre qu’il valait mieux qu’elle reste à sa place et qu’elle se la boucle, sur ce coup-ci.
Haley : C’était assez intense comme réaction. Ils la regardèrent. Celle que tu as eue avant qu’on ne parte. Mais c’est qui au juste cette Brooke pour te faire un tel effet.
En voilà une question intéressante…
En effet, depuis que Andrea lui parla de cette jeune rousse qui changeât son petit frère, le manchot ne pouvait s’empêcher de s’interroger à son sujet. Par contre, l’occasion ne s’était tout simplement pas présentée. Celle où il pourrait tirer les vers du nez de l’arbalétrier…
Daryl alors que son frère le fixait d’un regard amusé : Une gamine que j’ai sauvée avec Rick il y a des mois.
Haley : C’est ta copine?
Daryl d’une voix tranchante : C’est une gamine, j’te dis. Elle n’a que quinze ans alors à ton avis?
Haley inconsciente et insistante : Ouais mais quand même… Tu dois vraiment y tenir…
Daryl énervé : Ça te regarde en quoi?!
Haley qui ne comprenait vraiment pas quand se taire : Ce Rick est censé est un bon ami, non? Et tu le frappes comme ça? Juste parce qu’il parle d’une gamine? Rigolant. Tu te l’es fait en cachette, c’est ça?
Merle sans rire : Maintenant, tu te la fermes Haley.
Daryl alors qu’elle obéissait : Tu devrais apprendre à la contrôler.
Merle alors qu’il s’éloignait : Andrea m’a parlé de cette… gamine…
Lentement mais sûrement, le chasseur se tourna vers lui. D’un regard meurtrier, les yeux lançant des éclairs. Ils se fixèrent.
Merle d’un sourire en coin : Elle m’a l’air… intéressante…
Daryl, entre les dents, sans se détourner de lui : Qu’elle dégage…
Haley ironique : Ouais, c’est ça! Tu peux toujours rêver…
Merle : Dégage Haley…
Grommelant, elle obtempéra. Rapidement, le traqueur alla vers son frère. Sans en être impressionné, il ne broncha pas.
Daryl près de lui : Qu’est-ce qu’elle t’a raconté exactement? Andrea? Vous avez parlé de quoi? Huh?! Et c’était quoi cette histoire qu’elle racontait dans l’arène?!
Merle rigolant moqueusement : Il n’y a pas que le flic qui a contribué à la merde que tu es devenu. Il y a aussi cette fille… Les mâchoires du cadet se crispèrent. Andrea était également différente de la dernière fois que je l’ai vu. Plus combative qu’auparavant. Jamais vu autant de soif de vivre chez elle. Surtout après qu’elle a perdu Amy. J’aurais surtout cru qu’elle serait devenue du type pathétique sans sa sœur. Moins encline à aimer la vie.
Daryl sans hausser le ton pour autant : Qu’est-ce que tu peux savoir de ce qu’elle a pu ressentir après la mort de Amy?! La seule personne dont tu te préoccupes, c’est toi-même!
Merle, mâchoires crispées : Tu te trompes, petit frère. Je serai toujours le seul à réellement me préoccuper de toi.
Daryl : C’était peut-être vrai avant mais ce n’est plus le cas maintenant.
Silencieusement, ils se jaugèrent une seconde.
Merle commençant à marcher : C’était la grande vie, au final, le toisant à ses côtés, de vivre en taule, méchamment en le dépassant, pour toi.
Daryl maugréant : Comment veux-tu que je le sache? C’est pas moi qui y ai déjà été. Contrairement à toi, je savais quand arrêter avant…
Merle le coupant : Vraiment? Se tournant rageusement vers lui. C’est pas le souvenir que j’ai. J’imagine que Rick ne sait pas, n’est-ce pas? Que c’était prévu de les voler au courant de la nuit?
Daryl entre les dents : C’est pas arrivé.
Merle ironique : Ouais… Parce que j’étais pas là pour t’aider.
Haley impatiente : Vous avez fini, oui? La lumière fout le camp et vite, en pleine forêt!
L’aîné rigola en la regarda. Toutefois, il retrouva son sérieux devant la pâleur de son visage.
Merle dévisageant son frère : Maintenant, arrête de me les casser. Il s’éloigna. On doit trouver un abri pour la nuit et…
Daryl, dos à lui, l’interrompant : J’peux pas partir avec toi.
Merle se retournant : Ne me dis pas que tu parles sérieusement de retourner auprès d’eux.
Daryl idem : J’veux plus te suivre partout comme avant.
Merle : Tu sais que je ne peux pas venir avec toi!
Daryl : C’est pas mon problème.
Merle : Sans Andrea, j’aurais tué cette chienne noire. Merde… J’ai presque tué le jeune Chinois.
Daryl : Il est Coréen!
Merle : On s’en fout! Le fait est que ça sera pas une fête pour moi là-bas…
Daryl : C’est pas moi qui te disais de toujours déconner…
C’était même plutôt le contraire… C’est toi qui m’entraînais. Quel con j’ai pu être pendant toutes ces années!
Daryl reculant : Fais ce que tu veux, moi j’y retourne.
Merle fonçant sur lui : Espèce de…
Haley le voyant faire : Tu devrais le…
Merle perdant patience une bonne fois pour toutes : Ferme-la Haley!
Ne pouvant supporter une seconde de plus que Daryl lui tourne le dos et veuille s’en aller, Merle réagit. Sans réfléchir, il agrippa le haut du sac à dos de son frère et le tira vers le bas. Bien malgré lui, Daryl suivit le mouvement et tomba à genoux alors que le manchot continuait de tirer.
Dans un bruit de déchirure, le sac descendit sur ses coudes.
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Consternée, Haley plaqua ses mains sur sa bouche et retint son cri de surprise. Merle, lui, en fut consterné. Il ne pouvait détacher ses yeux du dos fraternel
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Dès qu’il vit les cicatrices marquer le dos de Daryl, la vérité sauta aux yeux de Merle. Jamais il ne s’était douté de ça. Comment aurait-il su que son frère serait la victime de leur père après son départ?
Merle d’une voix trouble : Je… Je ne savais pas qu’il…
Daryl alors qu’il ne pouvait continuer : Ouais, il l’a fait. Il tenta de se cacher en remontant sa chemise. Il t’a fait la même chose. Il se releva en mettant son sac. C’est pour ça que tu es parti en premier.
Merle : Je devais le faire, mec. Autrement, je l’aurais tué…
Daryl s’éloignant : En attendant, c’est moi qui ai trinqué pour ça…
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La jeune fille ne put empêcher ses larmes de couler. Larmes, qu’elle se dépêcha d’essuyer avant qu’on ne les voie.
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Merle quand il fut plus loin : C’est pas ce que je voulais…
Daryl s’arrêta et se tourna sur lui : Tu sais, c’est peut-être moi qui m’en vais, cette fois, mais c’est toi qui pars… encore.
Il s’éloigna à grandes enjambées puis il disparut sous le couvert des arbres.
Merle : J’peux pas…
Se taisant, il regarda par où son cadet s’en était allé. C’en était trop pour lui. Comment pouvait-il le laisser après ça? Merle se sentit atrocement coupable d’avoir laissé l’être qui lui importait le plus au monde à la merci d’un père abusif et violent. Lui-même était parti pour échapper à ce type de traitements. Toutefois, il ne lui était jamais venu à l’esprit que Daryl pouvait prendre sa place. Sinon, il n’aurait certainement pas quitté la maison familiale en l’abandonnant à la cruauté d’un donneur de sperme indigne d’être appelé un père. Merle n’aurait pas toléré une telle situation. N’est-ce pas? Il ne pouvait pas savoir ce qui lui arriverait ou il avait préféré ne pas y penser pour mieux y échapper?
La culpabilité rongea l’aîné dès qu’il vit le dos du cadet. Ces marques indélébiles, preuves indéniables d’une enfance martyrisée. Cicatrices que le manchot ne pourra jamais oublier. Pires que celles de son propre dos.
Haley d’une faible voix : Tu veux partir avec lui, c’est ça?
Se tournant vers elle, l’homme vit ce qu’il n’avait pas remarqué. La jeune fille titubait et tentait de se focusser sur lui mais avec grande difficulté. Elle était vraiment très pâle.
Merle plissant les yeux : Est-ce que ça va?
Haley d’un maigre sourire : Je suis juste étourdie. T’inquiète. Quand il se mit à fixer sa main en sang. Ça va!
Merle, frustré, marchant rapidement : Putain que ça me fait chier mais je vais l’accompagner à cette prison.
Haley, plissant les yeux, en le suivant : Mais ils ne veulent pas de toi. Tu l’as compris ça, huh?
Merle : Je ferai ce que j’ai à faire pour qu’il m’accepte. Fortement. Daryl!
Haley inutilement : At… Attends…
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N’étant pas vraiment surpris, Daryl partit en les laissant derrière. S’arrêtant près d’un arbre, il changea de chemise; car il ne voulait que personne d’autre ne voit ses marques honteuses.
Après quelques minutes de marche,…
Merle fortement : Daryl!
… il s’arrêta et attendit.
Daryl le voyant : Tu t’es décidé, finalement?
Merle renfrogné : Ouais… Je continue de croire que tu es toujours aussi perdu sans moi.
Daryl maussade : Tsss…
À présent, l’arbalétrier n’était plus sûr de son coup. Que son frère l’accompagne à la prison? À quoi avait-il pensé? Avec le passé commun entre Rick et lui? Et maintenant Glenn?
Néanmoins, il était trop tard pour reculer. Il était revenu pour ça. Pour lui. Daryl le savait. Merle venait de se décider de le suivre, pour changer un peu. Que ça ne soit plus le contraire.
Andrea avait certifié qu’il avait changé. Le traqueur le croyait également. Il l’avait tellement espéré… Mais maintenant, il n’était plus aussi sûr de ce que Andrea lui avait dit. L’aîné paraissait sobre et clean, certes, n’empêche que Merle Dixon restait un connard!
Haley à la gauche de son ami : Merle, je peux pas venir avec toi.
Merle la jaugeant. Tu devrais venir. Ta blessure…
Haley l’interrompant : J’suis désolée mais je le sens pas trop ce type. Ce Rick. Alors que le chasseur voulait argumenter. Je me fous de ce que tu as à me dire sur le sujet. Pour le manchot. Tu sais bien que j’ai accepté bien des conneries pour toi mais là, c’est trop. J’peux vraiment pas t’accompagner plus loin.
Merle : Qu’est-ce que tu veux dire?
Haley : La… Elle tituba mais repoussa sa main. Ça va! La dernière fois que je t’ai suivi quelque part, j’ai dû travailler pour un vrai malade mental. Et au final, on m’a tiré dessus à cause de toi. Roulant les yeux. Pour toi, ouais, mais peu importe. Ça change rien au fait que j’ai un putain de trou dans la peau.
L’arbalétrier observa la jeune fille et vit ses yeux, son regard, pour son frère. Il était clair qu’elle l’adorait littéralement. Toutefois, cette adoration n’était que de l’affection.
Brooke me regardait de cette façon, à la ferme, avant que Andrea ne me tire dessus et qu’elle me veille une partie de la soirée… Haley va suivre Merle, s’il insiste, même si elle ne veut pas nous accompagner…
Haley alors qu’il le fixait en silence : Merle?
Sans rien dire, Daryl s’éloigna.
Merle : Merde… Qu’est-ce que tu fous?!
Daryl : J’prends de l’avance. Tu connais le chemin, non? Ironiquement. Grâce à Glenn…
Merle quand il fut plus loin : Tu pisses le sang.
Haley : J’ai besoin de gazes, et c’est tout.
Merle allant vers elle : Très bien. On te trouve un lieu sûr où tu pourras te remettre et ensuite, nos chemins se séparent.
Haley mâchoires crispées : Très bien.
Se positionnant à sa droite, il l’aida à marcher rapidement. Il voulait rejoindre son frère avant que sa chance ne s’éclipse une bonne fois pour toutes. Avant que le chasseur ne se rétracte et renonce à l’idée de le ramener avec lui. Nonobstant, Merle ne voulait pas la laisser au milieu de nulle part, dans son état.
Haley entre les dents : Merci… Je sais que tu préférerais te grouiller le cul d’aller vers ton frère. Je ferais pareil si le mien était toujours en vie.
Merle en passant devant un abri de chasseur : Ouais mais en attendant, tu as pris une balle pour moi alors, pas question que je te laisse crever au milieu de nulle part. J’ai trop risqué pour toi à Woodbury…
Elle sourit légèrement. Elle aimait réellement le fait qu’il reste avec elle. Sa compagnie lui manquera lorsqu’il retournera auprès de son petit frère.
Après quelques minutes de marche en silence, elle tourna de l’œil.
Merle quand elle glissa à ses côtés : Haley? Comprenant. Quelle merde…
Se penchant pour la récupérer, il vit tout le sang qu’elle avait perdu. Il entachait son débardeur. Empoissant sa peau par croûtes de viscosités coagulées mélangées à la saleté. Merle n’avait pas encore vu à quel point son état pouvait être grave. Elle était tellement orgueilleuse qu’elle n’avait rien laissé paraître. C’était un point qu’ils avaient en commun. Sûrement ce qui les rapprochait, en un sens. Pourquoi Merle semblait l’apprécier.
Passant en premier lieu l’arme dans son dos, il prit la jeune fille. Puis, il revint sur ses pas. Dans l’abri abandonné, il l’installa sur le lit de camp. Par la suite, il déchira son chandail et entreprit de nettoyer la plaie et de la panser comme il le pouvait avec sa seule main en usant du tissu enlevé. Il déchira une nouvelle fois pour en avoir deux car la balle était ressortie et avait laissé un trou propre des deux côtés.
Saloperie… Elle pouvait pas le dire plus tôt? Fais chier… J’peux rien faire pour elle…
Sur l’intérieur de la porte, il fit une marque avec le métal de son atèle. Une sorte de signature et espéra qu’elle comprendra le message si elle se réveillait avant son retour.