TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)
Ce fut un choc du tonnerre pour le manchot d’entendre ces mots. Toutefois, ce fut comme si son cerveau n’enregistrait pas les informations. Puis, il vit le prisonnier en question sans le sac qui masquait son identité. Et la réalité le frappa de plein fouet…
Daryl…
À la seconde où il comprit que c’était la prunelle de ses yeux sous cette cagoule, le cœur de Merle se brisa; car voir son petit frère dans cette arène de mort était au-delà de tout ce qu’il avait pu vivre dans sa vie de merde.
Et voilà que Daryl le fixait de son air terrorisé, le suppliant de l’aider… Malheureusement, Merle n’était pas en position pour ça. Il ne l’était plus. C’était terminé et pour son frangin et pour lui-même. Merle le savait et savoir que Daryl allait partager son sort était un sentiment abominable. Une pure agonie.
Les deux frères se fixèrent et cette seconde sembla durer une éternité. Leurs yeux trahissaient tellement d’émotions en cette ultime seconde. Une pure terreur pour l’arbalétrier qui semblait résigné face à son funeste destin alors que le manchot sentait une colère sourde monter en lui. Dans son champ de vision, l’homme vit l’un de ceux ayant conduit là son cadet porter sa précieuse arbalète. Le bien le plus précieux qu’il n’avait jamais eu dans sa vie… La hargne de Merle ne fit que s’accroître. Il ne le savait pas encore mais le Gouverneur…
Le Gouverneur d’une voix forte : L’homme en qui j’avais placé toute ma confiance. Un homme que j’avais personnellement sauvé et conduit ici auprès de nous tous. Je le croyais reconnaissant et fiable. Je lui confiais ma propre vie, la votre. Notre sécurité à tous!
À ce moment, un des mecs avec qui Merle traînait par le passé prit la lame de sa prothèse ainsi que son 9mm. Un second lui donna une poussée dans le dos. Assez brusque pour le faire avancer de son plein grée. Pas assez pour qu’il en tombe. Avec hargne sur son visage, l’aîné de la fratrie Dixon avança où se trouvait son cadet tout en restant à distance de lui sur sa gauche. Il se préparait au pire et…
Le Gouverneur avec de la tristesse dans la voix : Mais il m’a trahi…
L’assistance : Tuez-les!!! À mort! Tous les deux!
… il n’allait certainement pas se tromper… apparemment.
Au milieu de cet attroupement de timbrés, les Dixon faisaient face à une mort certaine. Alors que Daryl, toujours les mains liées dans son dos, montrait de la peur, Merle, lui, gardait un visage fermé. Sa mâchoire crispée, ses yeux bleu acier scrutant chaque mouvement pouvant, à tout moment, devenir hostile.
Le Gouverneur : Je crois que Merle mérite une seconde chance, l’assistance le hua…, pour le récompenser de ses dernières semaines de loyauté avant son odieuse traîtrise. … et souhaita leur mort brutale. Assez, mes bons amis… Il a eu une faiblesse pour son frère. C’est normal. Mais je crois qu’il sait où est sa place! Il s’approcha de Merle et parla tout bas. N’est-ce pas? À qui es-tu loyal? C’est le moment de le prouver. D’un petit rire moqueur. Tu voulais ton frère, hé bien, le voilà! Fortement en se tournant vers son peuple, dans le dos du cadet. Frère contre frère!! Il coupa les liens de Daryl. Un combat à mort!!!
Il recula sur les bords en faisant signe à ses hommes. Andrea fut traînée à l’écart, du côté opposé du chef des lieux.
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En entendant ces mots, ce fut comme si on poussait Daryl d’un précipice. Andrea eut l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre. Comme si on enfonçait une pierre chauffée au fin fond de la gorge de Merle…
Haley ayant l’impression de manquer une marche : Non… Presque pour elle-même. C’est pas possible de leur faire ça…
La rage de Merle ne fit que s’amplifier. Il ne le savait pas encore mais le Gouverneur avait signé son arrêt de mort en mettant deux frères dans cette position.
Andrea, se reprenant, se débattit : Mais c’est malade!!! Merle! C’est ton frère! Crois-moi, si tu suis cet ordre là, tu t’en mordras les doigts à jamais…
Le Gouverneur l’ignorant superbement : Prouve à qui va ta loyauté.
Merle levant les bras : Vous me connaissez tous! Il fit quelques pas pour se montrer à la foule. Vous savez qui je suis et ce que j’ai fait pour cette communauté…
Andrea consternée : Ne me dis pas que…
L’homme aux côtés de Martinez, qui la retenait toujours, la fit taire d’un coup à l’estomac. L’assistance ne sut pas trop comment réagir face à ça.
Le Gouverneur fortement : Prouve-nous que tu peux encore faire quelque chose pour Woodbury. Comprenant qu’il perdait la sympathie de ses moutons/concitoyens. Après nous avoir vendu au groupe qui t’a lâchement abandonné et qui a monté la chair de ta chair contre toi, nous avons besoin d’une preuve de ta loyauté.
Son speech marcha et il retrouva rapidement l’estime de l’assistance qui se remettait à huer les Dixon.
Merle d’une voix puissante : Vous savez tous très bien où va ma loyauté!
Il se retourna vers son frère en serrant le poing… Daryl ne le quittait pas des yeux, comme il le faisait depuis qu’il le revit.
Haley ne put en placer une. Abasourdie, elle en resta bouche bée, sa mâchoire menaçant de se séparer de son crâne…
Andrea faiblement mais assez fortement pour être entendue : Merle… Il faut garder espoir…
Elle retrouvait peu à peu son souffle alors que l’homme en question semblait se contenir.
Le Gouverneur perdant patience : Qu’est-ce que tu attends?! Sortant son propre 9mm. Que je m’en charge?
Se calmant, il rigola en remisant son flingue dans son holster.
Puis, il leva la main et fit signe à d’autres hommes de main. Ces deniers allèrent en arrière. La femme toussota et inspira à grands coups. Sa voix était revenue.
Andrea rapidement malgré tout : C’est ce qu’elle m’a appris. Coulant un regard vers le plus jeune. Nous a appris…
Le manchot se retourna vivement devant le responsable de cette débâcle future alors que son frère fixait la blonde une seconde avant de le regarder de nouveau.
Le Gouverneur, menaçant, d’une voix forte pour les siens : Tu n’aurais jamais dû me trahir… Après tout ce que j’ai fait pour toi… Mais Merle peut se racheter! Tuer son frère! Sans lui, d’un regard digne d’un pur sociopathe pour Daryl, il n’aura plus de raison de se rebiffer… Plus personne pour l’amener à fauter contre nous.
Andrea criant plus fortement et se débattant comme une forcenée : Mais arrêtez!! Lâchez-les!! Laissez-les partir tous les deux!!!
Son visage exprimait et de la colère et du dégoût face à ce qu’elle devait assister. Tout en gigotant pour se libérer des bras qui la ceinturaient fermement à la taille, elle poussait dessus pour se libérer. Comme une diablesse, elle ne cessa de se débattre au point au Martinez peinait à la maintenir en place.
Merle, courroucé, d’une voix profonde : C’est mon bébé frère!!! Pour tous les gens présents. Vous pensiez quoi?! Reculant lentement. Uh?!
Le Gouverneur donna le signal à ses hommes qui sortirent la surprise… La dernière qu’il avait en réserve en cette soirée de démence.
Dos contre dos, les frères Dixon levèrent leurs poings et firent front commun contre les Walkers enchaînés qu’on libéra sur eux. Leurs entraves étaient suffisantes pour attaquer mais pas assez pour s’en prendre aux habitants.
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Néanmoins, la lutte de Andrea déconcentrait grandement le dirigeant alors qu’il tentait toujours de les forcer à jouer à son petit jeu pervers. Pour l’empêcher de gueuler, Martinez la bâillonna mais il avait du mal à garder sa main en place cependant qu’elle cherchait sans cesse à le mordre. Le leader en fut profondément agacé. Il ne pouvait s’empêcher de lui jeter des coups d’œil rapide. Il le voyait bien. Il voyait qu’elle attirait tous les regards. Ils convergeaient tous sur elle…
Ils en oublient de réfléchir et…
L’un des avantages de cette situation fut, bien sûr, que la populace était bien trop déconcentrée pour voir les failles dans le discours mégalomaniaque du psychopathe qui leur servait de guide…
De leur côté, les deux frères repoussèrent les Biters de leur mieux.
Le Gouverneur perdant patience devant eux : Vous ne voulez pas vous battre pour votre vie?! Tuez-les!! Tout…
Martinez lâcha un cri de douleur. Il fut victime d’une bonne morsure saignante. Un pain était loin d’être suffisant pour calmer Andrea.
Le Gouverneur la fixant une seconde : Tous les deux!!!
Ses hommes avancèrent en levant leurs armes. Le psychopathe leur fit signe d’attendre en avançant vers les Dixon en dégainant.
La blonde n’arrêta pas son propre combat cependant que Philip Blake se concentrait sur son désir le plus cher.
Le Gouverneur d’une voix différente, inquiétante : J’ai une meilleure idée…
D’un signe de tête, il fit comprendre à ses hommes qu’ils devaient rappeler les chiens. Merle, toujours prêt au combat, se déplaça à la droite de son frère. Lorsque les Roamers furent calmés, les Dixon fixèrent le malade mental. Il en avait le regard. Fou. Dénué de sentiment. Dangereux.
L’assistance se tut lentement. Même Andrea se calma. Alors Martinez se détendit pour mieux suivre l’action de l’arène.
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Comme pour souligner l’horreur de la scène, le feu renaquit de ses cendres et commença à embraser la ville. Des hommes occupés à la réparation des trous de la clôture arrêtèrent leur besogne pour agir.
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Le canon se leva. Sa bouche noire et profonde se préparant, à tout instant, à cracher sa mort.
La pauvre Haley renifla fortement car elle comprit la première. La lèvre du bas tremblota alors qu’elle tentait de ravaler les larmes qui gorgeaient ses yeux d’eau.
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Les Dixon se figèrent. Le cadet, éberlué, fixant son aîné. Ce dernier se prépara au pire.
Nonobstant, d’un sourire mauvais, Philip Blake bougea son bras sur le côté droit.
Andrea murmura : Non…
Le Gouverneur calmement : Tu vivras avec sa mort sur la conscience…
Crick!
Promptement, elle se libéra et fonça. Martinez ne put la retenir. Avant qu’il ne le réalise, le dirigeant fut bousculé sur la gauche alors qu’il appuyait sur la détente dans un bruit atrocement fort. Plus fort que la normale.
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Ainsi libérée, la balle s’éjecta du canon et fit son chemin. Sa lancée la conduisit vers le manchot. Son déplacement d’air effleura sa tête cependant que le projectile poursuivait sa course pour se perdre dans la nuit.
Les Dixon eurent un mouvement de recul au moment où l’assistance hurla en se penchant tout en se protégeant la tête.
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Le visage déformé par la haine, Blake agrippa rapidement la chemise de la femme au ventre de sa main droite. Prestement, il prit son poignard de la gauche et planta sauvagement sa lame dans la poitrine de Andrea.
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Les yeux agrandis, la bouche de la femme s’entrouvrit. Un filet de sang coula d’entre ses lèvres frémissantes sous le choc alors que le tranchant était retiré. Toute vie s’échappa de son triste visage cependant que son corps mort s’écroulait aux pieds de son meurtrier qui fut masqué par une étrange brume grisâtre.